Chapitre 18

Le lendemain matin au petit déjeuner, la nouvelle de l'attaque se répandit comme une traînée de poudre.

Le sablier de Serpentard était maintenant vide, plus le moindre petit point. Harry n'avait jamais vu ça.

Le fait est qu'aucun élève n'avait jamais utilisé un sortilège impardonnable sur un autre élève, Harry n'avait jamais vu Minerva Mcgonagall aussi furieuse.

Elle fit un discours sec et bref dans lequel elle annonçait l'exclusion de l'élève en question, son transfert provisoire à Azkaban et qu'elle réservait le même sort à toute reproduction de ce triste cas de figure.

Il était clairement visible que noël approchait à grand pas, le temps commençait à être plus que mauvais, des chutes de neiges étaient déjà là, le vent était glacial et la température hivernale.

Cependant, nous n'étions qu'au mois de novembre, et ce samedi là, Ron, Ginny et Harry avaient leur premier match de Quidditch de la saison.

Ce fut finalement Gryffondor qui remporta la victoire, de très peu, Harry ayant attrapé le Vif d'or au bon moment. Comme à chaque victoire de Griffondor, l'ambiance était à la fête dans la salle commune.

Harry en oublia momentanément ses problèmes et il trouva très rapidement le sommeil cette nuit là.

Le mois qui suivit fut très morose, le quatuor n'avançait pas dans ses recherches, aucunes des nombreuses heures passées à la bibliothèque ne portèrent leurs fruit, si bien que Harry était sur le qui vive. Il avait les nerfs à fleur de peau et ne pouvait s'empêcher de pester contre tout et n'importe quoi, ce qui irrita les trois autres.

Ils n'étaient toujours pas d'accord sur la conduite à adopter, devaient ils mettrent plus de monde au courant ?

Harry et Hermione pensaient que non, ils devaient se débrouiller et travailler en secret s'ils désiraient voir ce travail aboutir un jour par la destruction de Voldemort, il ne devait en aucun cas se douter de quelque chose.

Un beau matin les élèves se levèrent et virent avec joie que le parc était recouvert de neige, de bon augure avant les vacances de noël.

Cependant, même si l'ambiance était à la fête dans le château, il n'en était de même pour Harry et les autres. Ils devraient en effet se séparer de la bibliothèque de Poudlard pendant les vacances qu'ils passeraient comme prévu au 12 square Grimmaurd.

Hermione était agitée :

- Mais je n'aurais jamais le temps de finir ses recherches, Harry ! Il n'y aura rien chez Sirius !

- Je sais qu'il y a quelques livres, mais je n'ai jamais fait attention.

Elle soupira.

Ron ne faisait rien pour arranger les choses, depuis qu'il avait reçu le sortilège doloris en pleine poitrine, il se montrait beaucoup plus réservé et beaucoup moins téméraire.

Il essayait de distraire Hermione pour ne pas s'avouer qu'il avait peur, il ne cachait pas assez bien son jeu pour que Harry ne s'en rende compte, toutefois il comprenait son meilleur ami car lui-même était terrifié même s'il ne devait l'admettre. Il devait le faire.

La fin du vendredi de la veille des vacances arriva et lorsque la cloche sonna Harry Ron et Hermione retrouvèrent Ginny dans le hall et tous quatre prirent la direction du bureau de Mcgonagall.

La directrice était visiblement en pleine discussion avec plusieurs personnes, car lorsque les quatre amis arrivèrent en haut de l'escalier ils entendirent des bruits de voix confus.

- Minerva, je vous dis que ce n'est pas normal !

- Fortescue, s'il vous plait, criez n'arrangera rien !

- Mais il devrait ne pas sommeiller tout le temps, il doit assistance à l'actuel directeur de l'école.

Harry comprit très vite quel était le sujet de discussion, il n'hésita pas à frapper à la porte car le rappel de tels événement lui était encore douloureux.

- Ah, Potter, très bien, vous allez donc passez tous les quatre les vacances au QG ?

- Oui

- Très bien, mais j'ai quelques recommandations. Tout d'abord, ne sortez de la maison sous aucun prétexte. Compris ? Ensuite, écoutez bien les membres de l'ordre, et surtout ne les gênez pas !

Vous reviendrez la veille de la reprise des cours.

Maintenant, prenez de la poudre de cheminette qui se trouve derrière vous et allez y, j'ai encore à faire !

Il était vrai que la directrice semblait surmenée. Les rides autour de ses yeux semblaient s'être agrandis depuis le début de l'année, trop de travail sûrement.

Lorsque Harry émergea de la cheminée il vit que plusieurs des membres étaient venus les attendre. Il y avait Tonks, Lupin, Foleil et des sorciers que Harry ne connaissait pas.

Il se poussa de l'antre car il entendit arriver les autres, et ils reçurent un bon accueil :

Maugrey grogna :

- Bon les gosses, vous ne touchez à rien, vous ne sortez pas, vous ne faites rien pour nous gêner et tout ira bien.

- Allons, Alastor, ils sont en vacances. Je suis sur que nous trouverons de quoi vous occuper.

Harry en était persuadé aussi, il allait avoir à faire dans la maison qu'il croyait comme ayant été celle de Regulus, un des précurseurs de la recherche des Horcruxes. Harry n'en avait parler à personne, mais il comptait bien s'intéresser de plus près a ce personnage, et quel meilleur endroit pour ce faire que la maison ou il vécut ?

Harry et Ron partageraient une chambre au premier étage, les filles une chambre au second, les lits furent vite faits et les malles vites déballées.

Ils descendirent souper et le repas se passa dans de bonnes conditions, les mangemorts semblaient s'être calmés, ce qui d'après Maugrey ne constituait pas une bonne chose, et il n'y avait pas beaucoup de morts depuis une semaine. Mais il y en avait tout de même.

La soirée fut calme, et lorsqu'ils purent enfin se coucher, Harry passa un long moment à méditer.

Il pensa que si une personne pouvait l'aider c'était une personne très proche de son père.

Harry pensa à Queudver et aux paroles de Dumbledore en troisième année, il avait une dette envers lui. Harry ne pouvait pas se faire à cette idée. Pour lui Queudver était un être abject, méprisable, il ne manquerait pas de le tuer s'il le verrait.

Ces pensées le menèrent à se souvenir des maraudeurs. Surnom donné à son père et ses trois amis, Lupin Sirius et Queudver. De tous les maraudeurs, deux étaient donc en vie, mais un seul était encore important pour Harry : Lupin.

Harry décida de lui parler de la baguette et des Horcruxes, mais il n'en dirait rien à personne. Il avait besoin d'un confident qui puisse l'aider sans le réprimander. Il avait appris à connaître Lupin et était persuadé qu'il l'aiderait. Et il avait une confiance totale en lui.

Harry se leva, s'il devait en parler à quelqu'un en toute discrétion, c'était la nuit. Il alla donc dans la cuisine mais ne vit personne.

Harry vérifia que la Lune n'était pas pleine, ce n'était pas le cas, donc Lupin devait dormir. Et bien tant pis.

- Spero Patronum !

Il regarda le cerf dans les yeux et il partit au galop dans les étages. Il ne faisait pas de bruit. Il ne faisait jamais de bruit.

Lupin arriva rapidement dans la pièce, l'air surpris et inquiet, il pensait qu'il était arrivé quelque chose.

Quand Harry lui expliqua qu'il avait simplement besoin de parler à quelqu'un, il se dérida.

- Très bien, Harry, je savais qu'il te faudrait le faire, je t'écoute.

Harry lui raconta tout. Sans omettre aucun des passages, il lui raconta toutes les leçons avec Dumbledore, tout ce qu'il savait sur les Horcruxes, Ginny, tout.

Lupin ne dit rien, mais il paraissait tout simplement effaré. Comment une personne pouvait elle avoir une telle capacité émotionnelle sans exploser.

- Harry, je ne sais pas comment tu fais pour ne pas craquer, mais je dois dire que je suis impressionné. Très impressionné. Je suppose que cette conversation doit rester secrète, et je te remercie de m'avoir fait part de tous ces détails, maintenant écoute.

Je n'avais jusqu'à ce soir qu'une vague connaissance des Horcruxes, mais cependant, je connais les sorts pour détecter d'éventuelles anomalies sur un objet, c'est moi qui ai aidé à vérifier ton balai en troisième année. Cependant, je ne connais pas le sortilège pour révéler la nature profonde d'un objet … Mais je me renseignerais.

Pour ce qui est de la baguette de James, j'aimerais bien la voir rapidement si possible. Je dois être un petit peu nostalgique, mais cela me rappellera le bon temps et je l'examinerais.

- Remus … La baguette est restée dans mon dortoir à Poudlard.

- Ce n'est pas grave, je devais aller voir la directrice de toute manière, j'irais la prendre, tu me diras plus précisément où elle est tout à l'heure.

- Ok

- Encore une chose. Même deux.

Pour Regulus, je pense que tu devrais chercher sur la tapisserie pour connaître ses prénoms, mais je pense que c'est bien lui qui a pris le médaillon de Serpentard. Tu devrais aussi interroger Kreattur, s'il n'aimait pas Sirius il était dévoué au reste de la famille Black.

Dit aussi à Hermione de regarder la bibliothèque des Black, elle pourrait avoir des surprises.

Il souriait, puis reprit d'un ton étrange

Quant à Ginny … Harry, tu dois te mettre dans la tête qu'elle n'est plus une enfant. Tu n'aimais pas toi-même lorsque les adultes te traitaient de cette manière, donc je pense que tu dois être plus tolérant. Elle a le droit de choisir, et, Harry, au contraire, je pense que si elle veut t'aider et risquer sa vie pour ce faire, c'est une plus grande preuve d'amour que de rester en retrait. Ne l'oublie pas, Harry.

Maintenant, il est temps de retourner se coucher, je pense, sinon demain nous ne serons pas frais pour la petite surprise que vous a préparée Tonks.

- Une surprise ?

- Tu verras, bonne nuit

- Bonne nuit.

Harry se sentait soulagé d'avoir parler, il était sur d'avoir bien fait, mais il décida de ne rien en dire à Ron et aux autres.

Lorsqu'il remonta dans sa chambre, il eut une surprise de taille en ouvrant la porte. Sur son lit se trouvait …