Chapitre 23

Les derniers jours des vacances passèrent rapidement. Harry ne vit pas beaucoup Mr Weasley, et quand cela arrivait ce dernier lui faisait un signe négatif de la tête.

Molly Weasley était assez nerveuse, l'attaque de Ste Mangouste l'avait ébranlée, elle avait de plus en plus peur pour sa famille.

Harry suivait avec attention l'actualité, mais il n'y avait rien eu de notable depuis le jour de Noël.

Hermione avait calmé ses recherches à la bibliothèque depuis que Harry avait reçu la lettre, ce dernier lui ayant dit que ses soupçons avaient l'air infondés.

Mais ce qui inquiétait le plus Harry, c'était le comportement de Ron. Il était de plus en plus nerveux, s'emportant pour un rien. Il était en colère, Harry n'arrivait pas à dire pourquoi, mais il avait remarqué que plus les mangemorts et Voldemort commettaient des actes atroces, plus Ron se renfrognait, mais il n'osait pas lui en parler de peur de l'énerver encore plus, même Hermione avait renoncé.

Mais plus que Ron, c'était tout le monde magique qui commençait à faiblir, cherchant un coupable. La panique commençait à s'installer, les sorciers restaient terrés chez eux, n'osant plus sortir seuls.

La gazette s'en donnait à cœur joie, le ministère ne faisait rien pour arrêter le phénomène et de plus de sorcier critiquaient la position de Scrimgeour, qui avait été très placide depuis la mort de Dumbledore.

Harry trouvait l'attitude des gens stupides, il ne fallait au contraire pas rester chez soi mais s'unir pour vaincre Voldemort. Ou tout du moins pour lui résister.

Mais Harry sentait aussi cette ambiance lugubre autour de lui, les membres de l'ordre commençaient à perdre espoir, tout le monde était à bout de nerf …

Harry se prit à penser qu'il serait bien content de retourner à Poudlard dans 3 jours …

La veille de leur retour au château, Harry reçut une missive pour le moins étrange, elle comportait trois mots :

Courage, Espoir, Amour.

Il s'était empressé de la montrer à Ginny, se rappelant de son cadeau de Noël, mais il s'avéra que ce n'était pas elle qui la lui avait envoyée.

Ni personne de la maison.

Harry ne comprenait pas. D'où pouvait venir cette lettre ? L'auteur était bien drôle, mais si la théorie est facile, la pratique elle ne l'est pas.

Il montra même la lettre à Lupin qui fut étonné, il ne trouvait personne qui aurait pu envoyé cette lettre.

Le soir, après le dernier repas pris au square Grimmaurd, Harry prit Ron Hermione et Ginny à part.

- Bon, voila. Vous savez tous que Voldemort agit. Cela ne peut pas continuer.

- Oui …

- Il faut se dépêcher de trouver les Horcruxes. Je vais me répéter, mais je ne veux pas vous forcer, il est maintenant temps de prendre une décision, m'aiderez vous ? Je préférerai vous savoir à l'abri …

- Harry, ne soit pas idiot, tu auras besoin de nous

- De nous tous précisa Ginny

- Hors de question de baisser les bras.

Harry se sentit plus soulagé qu'il ne voulait le laisser paraître, il ne voulait pas l'admettre mais il n'aurait pas été bien loin sans l'aide de ses amis, et c'est aussi ce que lui avait dit Dumbledore un an plus tôt.

- Très bien, dès demain je veux que chacun de vous passe la majeure partie de son temps libre à chercher où pourrait être cette fichue coupe. Moi je chercherais les sortilèges pour détruire les parties d'âme de Voldemort, j'ai une petite idée que je dois vérifier.

Maintenant au lit, Ginny reste une minute s'il te plait.

Ginny s'exécuta surprise.

- Ginny, j'aimerais que tu te renseignes auprès de Luna, j'ai trouvé son message assez énigmatique à Noël, glane toutes les informations que tu pourras.

- Ok.

- Ginny ….

Harry déglutit et repris difficilement

- Je ne sais pas si je survivrais à la guerre, Ginny. Je voulais juste te dire que si je venais à mourir, j'espère que Voldemort mourra avec moi, ne reste pas seule toute ta vie. Soit heureuse, et si tu as des enfants sache que je serais dans chacun d'eux, en souvenir de notre amour. Ginny, je t'aime.

- Oh, Harry, ne dit pas ça, tu ne mourras pas.

- Je ne sais pas, personne ne sait, je n'espère pas, mais c'est possible, alors pense à ce que je t'ai dit.

Ginny fondit en larme et se jeta dans ses bras.

Harry fut long à trouver le sommeil ce soir là, il repensait à ce qu'il avait dit à Ginny, aux nouvelles des vacances, à ce qu'il devait faire, à ce qu'il ne devait pas faire. Comment mener à bien sa mission maintenant qu'il était presque seul ?

Le lendemain, Harry se leva plus fatigué qu'il ne s'était couché, il avait de longs cernes autour des yeux, mais il était content, dans peu de temps il serait de retour au château et pourrait enfin voir ce souvenir.

La voix de Mrs Weasley retentit, agissant comme une douche froide :

- LES GARCONS LEVEZ VOUS NOUS ALLONS ETRE EN RETARD SINON !

- On arrive, On arrive.

Harry se demanda quel serait leur moyen pour rentrer au château, mais lorsqu'il vit la poudre de cheminette il comprit et soupira, il détestait ce moyen de transport, il n'arrivait pas à s'y faire et préférait encore transplaner.

Il se força à manger quelque chose pour faire plaisir à Mrs Weasley puis remonta dans sa chambre pour finir de boucler sa valise. Ce fut chose faite lorsque Mr Weasley le trouva dans la chambre.

- Harry, je crois que je tiens un bon morceau

- Vous avez pu trouver un elfe ?

- Pas encore, c'est la pagaille au ministère, mais j'ai de bonnes chances, un membre du service assez conciliant …

- Cool, merci Mr Weasley

- De rien, Harry, et maintenant allons y, vous allez vous mettre en retard sinon.

Il suivit Harry dans la cuisine, et lorsque tout le monde fut prêt, Mrs Weasley chargea les valises dans une malle magique étonnamment grande qu'elle confia à son mari, et se tourna vers les enfants.

- Allez, la directrice vous attend, Ginny tu commences, Harry ensuite, puis Ron et Hermione.

Lorsque Harry émergea de la cheminée de Minerva Mcgonagall, il la vit qui lui souriait :

- Ne laissez pas de cendres sur le tapis, Potter.

- Désolé madame.

Il entendit Ron et Hermione sortir de la cheminée, ils étaient tous à bon port. Tant mieux.

Harry dit aux autres de l'attendre dehors et se tourna vers la directrice.

- Madame, je suis inquiet.

- De quoi Harry ?

- Je trouve que le moral des membres de l'ordre est en baisse depuis quelques temps

- Oui, l'ordre n'arrive plus à rien depuis la mort d'Albus

- Vous devez leur remonter le moral madame, il ne faut absolument pas perdre espoir sinon tout est perdu

- Je sais Harry, mais ce n'est pas facile.

- Je sais.

Harry soupira et dit :

- Madame, je ne vous dérange pas plus longtemps, j'ai à faire, nos bagages sont arrivés ?

- Oui, elles ont été portées dans vos dortoirs respectifs.

- Merci

Harry sortit et retrouva Ginny qui l'attendait.

- Où sont Ron et Hermione ?

- Partis je ne sais où

- Ok. Ginny, je vais aller chercher la pensine, j'ai hâte de savoir ce que contient le souvenir.

- Je viens avec toi

Ils montèrent rapidement les escaliers menant à la tour de Griffondor et Harry se trouva devant la porte sans le mot de passe qui avait été changé.

Ils avaient l'air fins ! Coincés comme des premières années.

A ce moment Neville sortit d'un couloir opposé et courut vers eux.

- Harry, Ginny, le nouveau de passe est Lionceau

- Merci Neville, Hé Neville, ça va ?

Neville n'avait pas l'air d'aller bien, on voyait que lui non plus ne dormais pas beaucoup, il était encore plus étourdit que d'habitude, et son expression reflétait de la colère et de la peine.

- Non ça ne va pas, mais ça ira mieux.

- Neville, si tu veux parler, je suis là, même si je ne suis pas doué pour les sentiments …

- Merci Harry, mais ça ira

Harry le regarda anxieusement, c'était sur, la mort de ses parents, même s'ils ne le reconnaissait plus, lui avait fait un choc, après tout, Harry aurait été pareil en une même occasion.

Harry en fut encore plus en colère contre Voldemort.

Il se tourna vers Ginny qui elle non plus n'était pas à l'aise et lui fit signe de le suivre, ils passèrent la grosse dame et montèrent dans le dortoir de Harry.

Harry sortit la pensine de sa grosse valise, celle qu'il avait laissé au château, et s'assit sur son lit. Ginny fit de même.

- Ginny, il faudra te pencher vers la pensine pour y entrer, tu m'attendras où tu seras tombé, je te suivrais.

Disant cela il renversa le contenu du flacon dans la pensine, la masse argentée se fit compacte et dessina une scène sombre.

Ginny se pencha et fut aspirée par la pensine.

Harry la suivit.

Il reconnut de suite l'endroit. Ils étaient dans Poudlard, aux lisières de la forêt interdite.

Il tourna la tête et vit deux personnages avancer vers eux. Il les reconnut sans peine. Il s'agissait de Rogue et de Dumbledore.

Harry était médusé, il ne comprenait pas.