Chapitre 25

Harry dormit assez bien cette nuit la, les nombreux duels l'ayant bien fatigué.

Cependant, le matin fut vite arrivé, et les problèmes avec.

Il pensait que avec les soirées de duel, les entraînements, car le deuxième match approchait, les devoirs pour les ASPIC et passer du temps avec Ginny, il ne lui resterait pas beaucoup de temps pour ses recherches.

Harry se rendit vite compte qu'il n'avait pas cherché le médaillon chez Sirius, étonnement il l'avait oublié avec tous les évènements à côté. Il se promit de vite réparer cette erreur, Lupin pourrait très bien regarder les affaires à Kreattur.

En pensant à Lupin il pensa forcément à la baguette de James Potter, son père.

Il espérait vite connaître la nature profonde de l'objet, mais pour cela il lui fallait une réponse de Mr Weasley pour la tester, il n'osait pas utiliser Kreattur pour cette tache, de peur de se fâcher avec Hermione en cas de malédiction qu'ils ne pourraient soigner.

Il lui restait la coupe de Poufsouffle, toujours introuvable.

Harry se demandait depuis longtemps où Voldemort aurait pu la cacher.

Il avait écarté la piste de la maison même des Smith, elle avait été fouillée avec minutie de nombreuses fois, de plus, elle n'apportait rien à Voldemort, c'était juste un lieu comme un autre où il avait commis un vol, pas un lieu notable.

Harry réfléchit et se repassa ce qu'il savait de la vie de Voldemort.

La grotte avant qu'il ne découvre ce qu'il était, c'était fait.

L'orphelinat ? Voldemort détestait cet endroit, de plus il n'était pas du tout important pour lui, au contraire, il représentait tout ce qu'il ne voulait pas être.

Poudlard ? Voldemort aimait l'école, c'était certain. Mais Harry était sûr que Voldemort n'aurait pas pu cacher la coupe dedans car lors du souvenir de Slug il était en dernière année, il était préfet en chef, et lorsqu'il a volé la coupe il avait quitté Poudlard et travaillait pour Barjok et Beurk.

Barjok et Beurk ? Harry pensa que c'était le début de la vie de Voldemort après l'école. Son premier travail. Un lieu empreint de magie noire, d'objets insolites, remplis de marchandises …

Personne ne ferait attention à la coupe dans cet endroit. Voldemort aurait parfaitement pu la cacher dedans … Mais Harry n'avait aucune preuve qu'il l'ait fait, car il avait quitté son poste après le vol …

La piste méritait toutefois d'être éclaircie.

Si il trouvait la coupe, il lui resterait à la détruire, chose fort peu évidente à bien y penser, et à trouver Nagini.

Harry se demandait comment approcher le serpent sans approcher Voldemort.

Il savait que par le passé Nagini sortait seul, comme lors de l'attaque de Mr Weasley, cependant Voldemort avait prouvé qu'il était présent dans la tête du serpent, donc c'était une mauvaise idée.

Il faudrait une diversion pour attirer le mage noir ailleurs, cela ne serait pas évident. Où attendre la fin, mais cela ne serait pas facile de toute manière.

Harry finit par se lever et descendit dans la grande salle pour prendre son petit déjeuner comme d'habitude.

Pendant le petit déjeuner, le courrier arriva, et Harry vit fondre sur lui Errol, le vieil hibou de la famille Weasley.

Il atterrit dans le jus de citrouille de Harry visiblement fatigué.

Harry décrocha la lettre et lut :

Harry,

J'ai réussi ! J'ai convaincu le responsable de la section.

Tu auras donc un elfe disponible dès que tu le souhaiteras, il suffira de me donner une date et je le ferais venir au QG.

Arthur Weasley

Harry montra la lettre à Ron qui passait par là et à Ginny déjà attablée.

- Je vous raconterai cette histoire plus tard, mais n'en parlez pas à Hermione, elle serait folle ! D'ailleurs la voila qui arrive.

En effet, Hermione descendait l'escalier qui menait à la grande salle, l'air fatiguée. Elle s'assit à côté de Ron et souffla à Harry :

- J'ai passé une partie de la nuit à la bibliothèque, mais il n'y a rien Harry, rien sur ces sortilèges. Je commence à croire que les livres sur le sujet ont étés supprimés volontairement !

- Dans le souvenir que Slughorn m'a donné, il précisait que le sujet était tabou à Poudlard et que Dumbledore était féroce en la matière, cela ne m'étonne pas trop, il faudra juste trouver une autre source pour les trouver.

- Le livre de Melbourne ?

- Je ne pense pas, il traite de sortilèges de défenses.

- Tu devrais quand même y jeter un œil, mon petit doigt me dit que Dumbledore ne t'a pas laissé ce livre par hasard, il devait savoir qu'il te serait utile un jour ou l'autre, et pas que pour les sortilèges, Dumbledore pensait à tout, souvient toi.

Harry arrivait maintenant à parler de la mort de Dumbledore sans ressentir à chaque fois la colère et la haine, ce qui était un progrès, mais il n'aimait toujours pas que l'on s'attarde sur le sujet. Il vira donc :

- Il faut que je me rende au QG de l'ordre sous peu

- Pourquoi ?

- Pour chercher le médaillon, j'ai oublié la dernière fois.

- Oh. Cela ne te prendra pas beaucoup de temps, nous resterons ici pour chercher encore dans les livres alors.

Harry était étonné de la facilité que son mensonge avait eu pour passer, mais il s'en félicita, il n'eut pas à trouver de longues et harassantes explications.

- J'irai après la dernière heure de cours ce soir, je serais de retour dans la soirée je pense.

La journée s'écoula assez rapidement, même si les heures passées en métamorphoses n'étaient pas très divertissantes, Harry avait toujours du mal dans cette matière, de plus Mcgonagall n'était pas apte à l'aider outre mesure, les cernes autour de ses yeux étant de plus en plus grands.

Une fois que la cloche eut sonné, Harry sortit du château par la grande porte, passa hors de l'enceinte et transplana.

Il espérait que Mr Weasley aurait eu le temps d'amener l'elfe, il n'avait envoyé sa lettre que le matin même, mais il était confiant, de toute manière même s'il ne le voyait pas, il chercherait le médaillon, ainsi il n'aurait pas totalement menti à Hermione.

Il n'y avait que Lupin dans la cuisine du 12 square Grimmaurd lorsque Harry entra.

Ce dernier ne fut pas étonné outre mesure de le voir, Mr Weasley l'ayant sûrement prévenu.

- bonsoir Harry

- bonsoir Remus

- Arthur ne devrait pas tarder, il est parti il y a une heure au ministère

- Ok. Sinon, des nouvelles ?

- et bien nous saurons peut être tout à l'heure. De ton côté tu as trouvé comment détruire la partie d'âme qui pourrait se trouver dans la baguette ?

- Non, ce n'est pas faute d'avoir cherché, mais il ne semble pas y avoir dans le château un seul livre sur le sujet.

- Etonnant, j'ai toujours trouvé ce que je cherchais de mon temps, certes ce n'était pas aussi poussé, mais quand même.

- Oui, mais la on ne trouve pas.

La porte de la cuisine s'ouvrit, laissant passer un Mr Weasley un peu fatigué suivit d'un elfe de maison.

- Bonsoir Harry, je te présente Dynko

- Bonjour Dynko

- Bonjour maître, Dynko pour vous servir, maître.

Mr Weasley reprit :

- Harry, c'est un elfe spécialement prévu pour les essais magiques comportant éventuellement des risques, il n'est pas très intelligent, mais il suffira j'espère, je te le confie.

- Merci, mais l'objet que je veux vérifier peut être dangereux, que se passera t'il si il meure ?

- Aucune importante, il ne retournera pas au ministère de toute manière.

- OK

Harry sortit de la pièce avec Lupin sur ses talons, ils montèrent dans la chambre où Sirius avait logé Buck lors de la cinquième année.

L'elfe entra et attendit pendant que Lupin revint avec un gros pull qu'il serrait dans ses bras, il le déroula sur le lit et en sortit la baguette.

Harry parla

- Dynko, je vais te demander de prendre cette baguette dans tes mains s'il te plait.

L'elfe hésita, il était visiblement gêné.

Lupin intervint

- Harry, les elfes ne sont pas conditionnés pour utiliser des baguettes magiques, ils n'en ont pas le droit.

- Dynko, quoi qu'il arrive je te donne le droit de prendre cette baguette puisque tu ne vas pas t'en servir, tu la reposes ensuite sur le lit s'il te plait, nous voulons juste voir quelque chose.

- Oui maître.

L'elfe avait toutefois l'air tendu, mais il prit la baguette d'un air décidé.

Il tomba aussitôt au sol, raide.

Lupin et Harry se précipitèrent vers lui, il tenait toujours la baguette de James dans sa main droite.

Lupin se pencha sur l'elfe et l'étudia pendant quelques minutes avant de dire :

- Harry, il n'est pas mort

- QUOI ?

Lupin sortit sa baguette et dit :

- Enervatum

L'elfe remua et se redressa.

Lupin reprit :

- Sortilège de stupefixion, je ne savait pas que l'on pouvait créer de tels pièges, je pensait qu'il fallait dire le sortilège pour qu'il soit lancé, ce n'est pas une malédiction à proprement dit. Vraiment génial comme idée, Voldemort est un grand sorcier, même s'il a très mal tourné.

- Oui, mais peu importe, il doit mourir.

- Oui Harry, mais nous devons tous mourir un jour.

L'elfe s'agita et dit :

- Qui êtes vous ? Où suis-je ?

- Dynko, la baguette t'a paralysée quand tu l'as saisie.

- Dynko ? Je ne connais pas de Dynko. Et quelle baguette ?

Lupin était stupéfait.

- Visiblement cet elfe a aussi été victime d'un sortilège d'amnésie, vraiment ingénieux, ainsi la personne ne mourrait pas mais oubliait totalement ce pour quoi elle voulait la baguette au départ. Harry, je crois bien que cette baguette est un Horcruxe.