Chapitre 31

Harry décida de rentrer au château par des moyens plus conventionnels, le visage était assez en émoi sans qu'il prenne le risque de passer par effraction chez Honeydukes.

Il eut le temps de penser.

Tout d'abord, que signifiait cette attaque ? D'après ce que Harry avait entendu de la conversation, les mangemorts, et Voldemort, cherchaient Abelforth. Mais pourquoi ? Et comment connaissaient ils sont identité ? Il faisait tout pour rester dans l'ombre depuis la dernière guerre.

Harry se promit de lui demander dès que possible.

Outre ça, Harry avait trouvé le combat un peu trop facile. Soit les mangemorts étaient vraiment des sorciers minables soit lui, Harry, était devenu vraiment fort.

Il pencha pour la première solution, il ne connaissait même pas le nom des mangemorts, donc ce devait être des recrues récentes.

Cependant ils avaient tué un sorcier …

Harry était horrifié, il venait de se rendre compte qu'il avait oublié de le dire aux gens du ministère. Il doutait du fait qu'ils aillent à l'auberge puisqu'il avait dit que le combat avait eu lieu dans la rue, donc le corps ne serait pas retrouvé de suite.

Harry prit sa baguette et lança le sort du patronus.

- Spero Patronum.

Ce moyen de communication était devenu l'un des préférés de Harry, peut être était ce parce que le cerf lui rappelait son père ? Il ne savait le dire, mais après tout le patronus représentait le bonheur, bonheur que Harry n'avait que trop peu.

Il regarda le cerf dans les yeux et lui murmura :

- Va voir Tonks ou un autre sorcier, dit leur qu'il y un mort dans l'auberge la tête du sanglier. Fais vite.

Le cerf partit au galop en direction du village, Harry en déduit que les aurors n'étaient pas encore partis, ils devaient attendre des ordres ou rester la nuit pour veiller sur les prisonniers.

Les prisonniers …

Harry repensa à Azkaban, la terrible prison des sorciers. Anciennement gardée par les plus horribles créatures existantes, les détraqueurs, elle était maintenant gardée par des Aurors, étant donné que les créatures avaient rejoint Voldemort qui assouvissait leur soif d'émotions humaines.

Harry connaissait quelques personnes qui avaient fréquentée cette prison, Hagrid et Sirius, et de ce qu'il en savait ce n'était vraiment pas un lieu de plaisir.

La prison était en effet située sur une île en pleine mer, presque impossible de s'en évader …

Harry pensa soudain aux paroles des mangemorts, tu n'y resterais pas longtemps. Que voulaient ils dire ? Voldemort avait il prévu d'attaquer la prison ?

C'était une idée folle, quel intérêt avait il à le faire ? Libérer les mangemorts prisonniers ? Il leur en voulait pour le fiasco du ministère. De ce que Harry savait il n'y avait rien d'intéressant là bas.

Harry fut sorti de ses pensées par une brise glacée, il secoua la tête et vit qu'il avait marché jusqu'à la grille du château.

Il entra, et vit que la cabane de Hagrid était toujours éclairée, mais il décida de ne pas s'attarder, il brûlait d'envie de se coucher.

En remontant dans la salle commune il entendit miss Teigne, la chatte du concierge, et décida de ne pas s'attarder, même si il avait le droit de sortir, il n'avait pas envie de perdre du temps dans des explications, et surtout pas avec Rusard.

Une fois dans son lit, Harry s'endormit assez vite, le lendemain le réveil fut un peu plus laborieux, ce fut un Harry à moitié zombi qui entra dans la grande salle pour prendre son petit déjeuner. Ginny le vit et lui dit :

- Harry ! Tu as un air sinistre, tu as mal dormi ?

- Disons que je n'ai pas beaucoup dormi

- Pourquoi ?

- Je te dirais plus tard, passe moi le jus de citrouille s'il te plait.

Ginny grommela et lui donna le pichet.

- Tu arrives juste, le courrier va arriver d'une minute à l'autre.

- Je n'attends rien.

Harry se tourna et chercha Hermione du regard, il la trouva à l'autre bout de la table avec Ron, elle avait encore un air maussade et Harry soupira, que devrait il faire pour se faire pardonner ?

Sur ces pensées, un bruit de bruissement d'ailes envahit la salle et les oiseaux facteurs entrèrent, fondant sur les personnes qui avaient du courrier.

Hermione reçu son exemplaire quotidien de la Gazette. Elle parcourut rapidement la première page avant de s'exclamer.

- Une attaque à pré au lard cette nuit !

La plupart des élèves semblaient aussi agités, l'information n'avait pas tardé à se répandre parmi les tables.

Hermione s'approcha d'eux et lut :

- Hier soir aux alentours de minuit a eu lieu une attaque dans le village sorcier de pré au lard. L'auberge la tête de sanglier a été dévastée par les mangemorts qui ont tué un sorcier au passage, Ted Roki, 41 ans, employé pour Gringotts qui passait ses quelques jours de congé dans le village a essayé de les empêcher de nuire. Il semblerait que l'auberge ait été vide, du moins les aurors n'ont retrouvé aucun autre corps.

Des témoins disent avoir vu le jeune homme communément nommé le Survivant arriver dans l'auberge des trois balais avec les corps des deux mangemorts, stupefixiés, qui ont été livrés au ministère. Les coupables sont maintenant à Azkaban où ils attendent leur comparution devant le Mageenmagot. La présence de Harry Potter dans le village à cette heure tardive de la nuit est toujours inexpliquée, pour une interview de ce jeune homme voir page4, pour une liste de toutes les étrangetés qui lui sont associées, voir page 2.

Le ministère, toujours chamboulé par la démission de Rufus Scrimgeour, n'a pas souhaité faire de commentaires sur l'absence d'aurors à Pré Au Lard.

….

Hermione se tut et regarda Harry avant de dire :

- Harry ! Par Merlin, que faisais tu la bas ?

- Rien

- Ne mens pas !

- Je me promenais, je n'arrivais pas à dormir.

- Et tu as battu les mangemorts seul ?

- Oui, mais j'ai eu de la chance, j'avais la cape de mon père avec moi

Hermione était stupéfaite.

L'agitation qui régnait dans la salle allait en s'accentuant, une fois de plus tous les regards convergèrent vers Harry.

Ce dernier ne s'en soucia guère, il avait l'habitude. Il crut voir Melbourne lui faire un clin d'œil, mais lorsqu'il tourna la tête vers le professeur ce dernier était plongé dans une discussion avec la directrice.

Avec toute l'agitation, Harry n'avait pas vu qu'une chouette hulotte avait une lettre pour lui, elle commençait à s'impatienter et lui mordilla les doigts.

- AIE !

- Harry, prend la lettre, elle doit en avoir marre d'attendre.

Harry prit la missive et la décacheta rapidement, il lut :

Cher Mr Potter.

Votre présence à Pré Au Lard et un comportement inexpliqué de votre part nous pousse à vous convoquer au ministère pour un témoignage.

Par mesure de précaution, le rendez vous aura lieu demain, à la première heure, merci de vous présenter dans le hall du ministère de la magie a 8h précises, de plus amples informations vous seront alors données.

Veuillez agréer mes salutations les plus cordiales.

Hector Luyas, directeur aux problèmes publics.

Ron qui lisait derrière lui demanda :

- Tu vas y aller Harry ?

- Oui.

- QUOI ?

- Et alors ?

- Tu te rappelles la dernière visite au ministère ?

- Oui, et alors ?

- Tu n'as pas peur de te faire attaquer ?

- Non, au contraire, j'ai même envie d'y aller, et j'irais seul.

- Pas question.

C'était Ginny qui avait parlé.

- Oh si, mais je ne resterais pas absent longtemps, promis, je veux régler cette affaire seul.

- Harry … Si tu te fais attaqué …

- Je ne me ferais pas attaqué ne vous inquiétez pas, du moins pas demain. Mais ce n'est pas le moment d'en parler, je vous en dirais plus ce soir.

Harry regardait à présent Hermione, elle ne disait rien mais était agitée. Harry la soupconnait d'être à la fois inquiète et toujours en colère.

Il lui sourit et Hermione ne tint plus :

- Oh Harry, tu aurais pu te faire tuer hier soir, et tout ça à cause de moi, je regrette. Excuse moi.

- Ce n'est pas de ta faute si je suis allé me promener.

Ce n'était pas vrai, si Harry n'arrivait pas à dormir c'était en parti à cause de sa dispute avec Hermione, mais il ne voulait pas qu'elle culpabilise.

- Si, je suis trop stupide avec les elfes … Je suis persuadée qu'ils doivent être considérés comme nous … Mais je suis la seule …

- Hermione, si j'avais eu une autre solution je n'aurais pas utilisé un elfe … Désolé.

- N'en parlons plus.

- Ok

La cloche sonna à ce moment, Harry était satisfait, Hermione était calmée, de plus il irait au ministère le lendemain, ils s'attendaient à un simple témoignage, mais Harry était bien décidé à ce que le monde sache ce qu'il pensait de la démission de Scrimgeour.

L'opinion de Harry envers le ministre avait beaucoup changé pendant les vacances, s'il le trouvait trop inquisiteur avant, il avait beaucoup réfléchit et se dit qu'il ne faisait que son travail, la lutte contre Voldemort le concernait de près et Harry n'aurait pas supporté qu'on lui fasse des cachotteries. La démission de Scrimgeour avait plus touché Harry qu'il ne voulait le laisser paraître, s'il y avait une personne capable d'être ministre de la magie ce n'était sûrement pas Ombrage, mais un homme qui connaissait les dangers, qui ne reculerait pas.

Après tout, même Dumbledore le trouvait bien à ce poste.

Le cours d'histoire de la magie étant toujours horriblement pénible, Harry sortit un morceau de parchemin vierge et écrit :

Mr Barnabas Cuffe

Je ne vous connais que de nom, un certain Horace Slughorn m'a parlé de vous. Mais je voulais toutefois vous annoncer mon passage pour le samedi 17 janvier au ministère de la magie à Londres.

J'aimerais rencontrer un de vos reporters ou vous-même si vous avez le temps après l'audience.

Harry Potter.

Harry se demanda si la lettre arriverait sans se faire intercepter, il pensa que les mangemorts ne s'amusaient pas à surveiller le courrier d'un simple directeur de journal, ils avaient mieux à faire, et de toute manière attaquer le ministère de front serait une grosse erreur pour Voldemort, il était rempli de sorciers qualifiés, bien que ces derniers ne puissent rien faire seuls contre lui, ils savaient se défendre.

Harry se précipita pendant la récréation à la volière où il trouva Hedwige. Il lui remit la lettre, elle partit en hululant doucement.

Harry rejoignit les autres au moment ou sonnait la cloche annonçant la reprise des cours.

La journée se finit tant bien que mal, Harry n'avait pas trop la tête aux cours, il était occupé à penser à l'audience du lendemain.

Sitôt la dernière heure finie, ils se rendirent dans la salle commune et s'installèrent dans des fauteuils dans un coin de la salle pour être à l'abri des regards indiscrets.

Hermione prit la parole :

- Alors Harry, vas-tu enfin nous dire ce qu'il c'est passé hier soir ?