Chapitre 40
Les jours qui suivirent l'annonce de la disparition de l'employé du Ministère, Harry put voir Minerva Mcgonagall de plus en plus sombre.
Il ne l'avait pas vue comme ça depuis la cinquième année, lorsque Dumbledore avait quitté le château.
Harry se creusait la tête pour en connaître la raison, il n'osait pas le lui demander, de peur de la mettre encore plus en colère.
Les journées passaient, Harry en profitait pour mettre à profit son temps libre en apprenant de nouveaux sortilèges ou en s'entraînant sur ceux qu'il ne maîtrisait pas encore parfaitement.
Ainsi, au bout de quelques semaines, alors que le mois de Mars se profilait à l'horizon, Harry arrivait à effectuer parfaitement le charme de l'image miroir, le deuxième Harry n'était plus trouble, il était très réel et lorsqu'il exécuta le sortilège devant Ron ce dernier se trompa.
Harry était maintenant persuadé d'avoir en sa possession deux des quatre Horcruxes restant. Il s'acharnait à maîtriser le sortilège qui permettrait de détruire la parcelle d'âme de Voldemort.
Il avait consciencieusement regardé Albus exécuter le sortilège :
- Vois tu Harry, il faut agiter sa baguette comme ceci … et dire : PURGATO. Mais attention Harry, il faut vraiment se concentrer, c'est un des sortilèges les plus compliqués que tu puisses trouver dans ce livre. Bon courage.
Depuis lors, Harry ne se déplaçait plus sans la baguette de son père cachée quelque part sur lui. Il essayait dès qu'il avait ne serait-ce qu'un court moment de libre de lancer le sort.
Il ne se passait rien quand il le faisait, mais il ne désespérait pas.
Si Harry était content des progrès accomplis, il fut très vite rappelé à l'ordre par Abelforth :
- Harry, tu as retrouvé la coupe ?
- Non, je n'ai pas cherché, professeur.
- Harry, Harry, je sais que tu as d'autres choses à faire, mais sont-elles importantes au point de te faire oublier ta mission ?
Harry s'était revu un an auparavant, dans le bureau d'Albus Dumbledore, lorsque ce dernier lui avait fait une remarque similaire à propos du souvenir de Slughorn.
Cette fois encore Harry avait baissé la tête, honteux.
- Professeur, je vais le chercher. Mais il faut que j'aille à Londres.
- Je sais Harry. C'est pourquoi je voulais t'en parler. Je viendrais avec toi. Nous irons seuls.
Seuls ? Encore une fois Harry ne pouvait s'empêcher de se remémorer la mort d'Albus.
Un soir, partis seuls à la recherche d'un des Horcruxes, Albus en avait perdu la vie.
Harry dit alors :
- Professeur, êtes vous sur que nous devons y aller seuls ?
- Harry, je sais à quoi tu penses. Ne t'inquiète pas, nous ne risquerons rien.
Harry était resté songeur, après tout, c'était peut être ce que croyait Dumbledore ce fameux soir de juin.
Sur ces paroles Abelforth l'avait laissé dans ses pensées.
C'était deux semaines auparavant. Et la veille, Abelforth l'avait encore accosté dans un couloir :
- Harry, demain, tiens-toi prêt, et prends ta cape.
- Ma cape, professeur ? Vous êtes au courant ?
- Bien sûr. A demain Harry, et ne t'inquiète pas.
Melbourne lui avait souri, Harry avait l'impression de revivre le même cauchemar, sauf que cette fois il avait une journée pour se préparer.
Il trouva Ron et Hermione enlacés dans la salle commune.
- Ron, Hermione !
Ils se levèrent, surpris.
- Harry ? Il y a quelque chose qui ne va pas ? Dit Ron.
- Ecoutez. Demain soir je ne serais pas là. Avec Melbourne on ira chez Barjow et Beurk.
- Quoi ? Nous venons ! dit Hermione.
- Non, Melbourne veut que nous soyons seuls.
Hermione était inquiète, elle devait aussi avoir pensé au soir ou Dumbledore senior était mort.
- Hermione, ne t'inquiète pas, les données ne sont pas les mêmes !
Harry avait dit cela plus pour s'encourager lui-même.
Il reprit :
- Je ne pense pas qu'il y ait de Mangemorts demain soir, mais attention quand même.
Sur ces paroles, Harry les quitta. Il devait trouver Ginny et le lui dire.
Il l'attendit à la fin de son cours d'enchantement.
- Oh, Harry, c'est gentil d'être venu m'attendre.
- Ginny, écoute.
Ils s'éloignèrent des oreilles indiscrètes.
- Demain soir je ne serais pas à l'école, mais je ne veux pas que tu t'inquiètes pour moi.
- Où seras tu ?
- A Londres avec Melbourne.
- La coupe ?
- Je ne sais pas si on va la trouver, mais oui.
- Je viens.
- Hors de question. De plus Melbourne ne veut pas. Il veut que nous soyons seuls.
- Harry ...
- Ginny, le temps viendra où tu pourras te rendre utile, ne t'inquiète pas, mais cette mission nécessite de la discrétion.
Harry la regarda droit dans les yeux, le regard flamboyant. Elle comprit. Harry n'essayait pas de l'intimider, mais elle vit à quel point il prenait sa tâche au sérieux et s'inclina.
Elle devait se rendre dans son dernier cours de la journée, de même pour Ron et Hermione, si bien que Harry avait un petit peu de temps libre.
Il profita pour ressortir le livre d'Albus et s'acharner sur le sortilège Purgato.
Le lendemain soir arriva plus vite que prévu, et Harry appréhendait malgré lui l'épreuve.
Il trouvait louche cette boutique, il n'aimait pas y mettre les pieds, alors s'y introduire par effraction …
Melbourne l'attendait dans le hall d'entrée, il était vêtu d'une cape de voyage bleu nuit et avait pris un drôle de couteau qu'il avait dans sa ceinture.
- Bonsoir, Harry.
- Bonsoir, professeur.
- Nous pouvons y aller ?
- Oui
Ils sortirent dans le parc et quand ils furent assez loin du château, Abelforth dit :
- Harry, je ne te ferais pas de recommandations, ni t'ordonnerais de fuir, fait ce qui te semble bon, mais ne mets pas ta vie en danger, tu es plus précieux que moi. Je ne pense pas toutefois qu'il y ait matière à s'inquiéter. Transplanons maintenant dans l'Allée des Embrumes.
Ils étaient sortis du parc, Harry et Abelforth disparurent dans un tourbillon de cape.
Harry s'était retrouvé une fois contre son gré dans l'Allée des Embrumes et il y était retourné une fois, caché par la cape de son père, l'année passée lorsqu'il filait Malefoy. Il détestait cet endroit qu'il trouvait trop sinistre et lugubre.
Lorsqu'ils furent sur le chemin menant au magasin, Abelforth reprit :
- Harry, tu dois savoir que la plupart des maisons appartenant à des sorciers sont protégées contre les intrusions. Nous allons avoir un petit peu de mal à entrer. Tu vas devoir attendre que je m'occupe de ces défenses, pendant ce temps tu monteras la garde s'il te plait.
Harry acquiesça, il se demandait comment Abelforth avait appris à percer les protections magiques, mais il se dit très vite qu'après tout, il était le frère d'Albus …
Harry se couvrit de sa cape et monta le guet devant un magasin silencieux et peu éclairé.
A cette heure, il n'y avait plus grand monde sur le Chemin de Traverse, et Abelforth était tapi dans l'ombre, Harry comprenait maintenant pourquoi il avait pris des habits sombres.
Harry ne put déterminer combien de temps il monta la garde, tout ce qu'il pouvait dire c'était que Abelforth avait mis un certain temps avant de revenir voir Harry.
- Maintenant, nous pouvons entrer sans déclencher les alarmes magiques. Suis-moi, et tâche de ne pas faire craquer de planches ni de faire le moindre bruit, les propriétaires doivent dormir à l'étage, comme la plupart des marchands du Chemin de Traverse.
Il tira sa baguette de la poche de sa robe et la pointa sur la porte.
Il ne dit rien mais la porte s'ouvrit d'un coup.
Sortilège informulé, pensa Harry.
Il suivit Abelforth à l'intérieur.
Ce dernier dit à Harry :
- Comme je te l'ai dit, je suis déjà venu, mais je n'ai pu voir que ce qui est exposé dans le magasin, je n'ai pas pu chercher en détail dans la maison.
Harry pensa que si Voldemort devait cacher un objet d'une si grande valeur, ce ne serait pas dans un lieu visible de tous, surtout s'il l'avait protégé avec des sortilèges puissants.
Abelforth avançait dans la maison. Harry pensa que pour lui aussi tout était obscur, il ne connaissait sûrement pas l'arrière boutique de chez Barjow et Beurk.
Pourtant, il semblait se diriger dans la maison comme s'il était un habitué.
Harry pu rapidement voir que la maison avait été modifiée magiquement, en effet, qui eut cru qu'une si petite bâtisse, de l'extérieur, puisse abriter de si grandes pièces. Harry se demandait aussi à quoi elles servaient. Il n'osait pas parler, de peur de faire du bruit.
Ils arrivèrent bientôt dans une salle très spacieuse. Elle contenait une multitude d'objets que Harry ne connaissait pas.
Chercher une coupe dans ce fouillis, c'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin.
Harry murmura :
- Professeur, comment allons nous trouver la coupe là dedans ?
Abelforth resta silencieux quelques instants avant de dire.
- Je ne sais pas, Harry.
Il pointa sa baguette dans la salle mais rien ne se passa.
- Le sortilège d'attraction ne marche pas, soit la coupe n'est pas là soit elle est protégée.
Harry se rappela du sortilège qu'il avait tenté de lancer dans la caverne lorsqu'il était avec Albus et dit :
- Lorsque j'étais avec votre frère dans la grotte, cela ne marchait pas non plus.
- Harry, connais-tu la formules : Assourdito ?
Harry sourit, oh oui il la connaissait cette formule. Il l'avait de nombreuses fois utilisée pour se protéger des oreilles indiscrètes lorsqu'il devait parler avec Ron et Hermione. Puis il se souvint de le manière dont il l'avait apprise et son sourire s'évanouit.
Il dit :
- Oui, d'un ton dur.
- Très bien, il faut insonoriser la salle, lançons le à tour de rôle sur chaque porte. Prêt ? Go !
Les cinq portes furent bientôt toutes couvertes par le sortilège d'Assourdito. Abelforth reprit :
- Très bien, maintenant le plafond.
Il tendit sa baguette et lança le maléfice.
- Bien. Harry, maintenant nous pouvons chercher. Ne touche rien, il pourrait y avoir des malédictions, utilise le sortilège de lévitation.
Pendant un temps qui parut interminable à Harry ils fouillèrent la salle de fond en comble sans trouver ce qui les intéressait.
Harry, en nage, dit :
- Professeur, je ne pense pas que la coupe soit ici.
- Tu dois avoir raison, mais où ? A supposer qu'elle soit bien dans ce magasin.
- Je pense que Voldemort n'aurait pas mis la coupe n'importe où, surtout si il l'a protégée avec des sortilèges puissants comme la bague …
- Pourtant Harry, la meilleure cachette pour un objet recherché est souvent de le mettre devant le nez de celui qui le recherche ! Cependant je pense que tu as raison, ce n'est pas là le style de Voldemort. Faisons marcher nos méninges.
Harry aussi se mit à réfléchir intensément. S'il était Voldemort où aurait-il caché l'objet ? Ce dont Harry était persuadé, c'était que la coupe était bien ici. Le premier travail de Voldemort, même s'il n'était pas important, était un signe qu'il avait réussi à surmonter ses difficultés sociales, cela devait être très important pour lui.
Où Harry aurait il caché l'objet ?
Il repensa à la bague, cachée dans la maison des Gaunt, à même le sol. Il écarta vite cette possibilité, en effet, le ménage devait être fait régulièrement, et la coupe aurait été retrouvée.
Dans le grenier ? Dans la cave ? Futile, c'étaient là des cachettes peu sûres, ces pièces étaient sûrement utilisées.
Harry regarda négligemment sa montre, il vit qu'ils étaient déjà partis depuis deux heures.
Il pensa à Ron, Hermione et Ginny qui devaient se faire un sang d'encre à Poudlard.
A Poudlard ?
Poudlard était un château très mystérieux, comme Harry l'avait parfois vu à ses dépends, et il abritait des passages secrets et trésors en tout genre. Harry repensa à la Salle sur Demande où il avait caché le livre de potions de Rogue l'année passée.
Se pouvait-il qu'il existe ici une cachette secrète, une niche dans un mur, derrière un tableau peut être, avec un objet enfermé à l'intérieur ? Harry pensa que si Voldemort avait fait ça la nuit, il était le seul au courant de son existence et qu'il n'avait rien à craindre pour son précieux Horcruxe.
Il fit part de son idée à Abelforth qui commençait à perdre patience. Ce dernier dit :
- Harry, très bien raisonné. C'est une idée géniale. Il existe en effet des sortilèges pour modifier des murs, des fonds ou autre.
Harry repensa à la Ford Anglia des Weasley et sourit.
- Maintenant le plus dur va être de trouver cette cachette, si elle existe.
- Comment la trouver professeur ?
- Il existe un moyen simple et astucieux de savoir si un mur cache quelque chose.
Imagine toi un mur creux, avec juste une façade pour cacher ce qu'il contient, si tu projettes dessus une lumière suffisamment intense, tu verras qu'elle ne sera pas réfléchie de la même manière, voire qu'elle passera à travers en partie, si c'est un mur plein, tu risques d'avoir mal aux yeux.
Harry trouvait le procédé efficace d'un point de vue théorique, mais il n'avait pas non plus envie de s'abîmer les yeux.
Abelforth dit :
- Séparons nous, Harry, nous irons plus vite.
Harry s'approcha du mur le plus proche et murmura :
- Lumos
La lumière qui jaillit de sa baguette ricocha sur le mur et l'aveugla pendant quelques secondes. Il détourna la tête en se disant que ce n'était pas sur cette partie du mur qu'il pouvait y avoir une cachette.
La maison étant vaste, les recherches durèrent encore longtemps. Il était bientôt minuit lorsque Abelforth appela Harry.
- Harry je crois que j'ai trouvé quelque chose. Regarde.
Il pointa sa baguette sur le mur devant lui et dit :
- Lumos.
La lumière réfléchie par le mur n'était pas aussi intense que celle que se prenait dans la figure Harry.
C'était suspect.
- Professeur, comment l'ouvrir ?
Abelforth ne dit rien, il se contenta d'observer le mur en réfléchissant.
Il finit par pointer sa baguette et dire :
- Alohomora
Rien.
Il essaya encore plusieurs sortilèges en vain, il était impossible de faire disparaître le mur, de le métamorphoser en carton, de le trancher, de le percer, rien ne le touchait.
Harry se rappela soudain comment ils avaient passé la porte avec Albus.
- Professeur, faut-il donner du sang encore ?
- Bonne idée, Harry.
Il sortit son couteau et se fit une entaille dans le bras, laissant perler quelques gouttes de sang sur le mur.
Rien.
Il se soigna de la même manière que Dumbledore l'avait fait et dit :
- Je ne vois pas. Il n'y a peut être rien.
Harry pensa qu'ils ne pouvaient pas boire le mur, c'était donc autre chose.
- Professeur, peut être un mot de passe ?
- Humm. C'est possible, mais si c'est le cas nous n'avons pas fini. Essayons.
Pendant quelques minutes ils tentèrent tous les mots de passe qui leur venaient en tête :
- Ouvre toi.
- Déplace toi.
- Bouge.
Rien n'y faisait, le mur restait impassible.
Harry se demanda finalement si il y avait quelque chose.
Il regarda Abelforth qui lui aussi commençait à s'énerver.
- Harry, je pense qu'il n'y a rien derrière ce mur.
Harry tenta en dernier recours :
- Ouvre toi.
Abelforth sursauta. Harry venait de parler en Fourchelang. Il avait été surpris par les crachements.
Le mur pivota lentement.
Abelforth ouvrit grand les yeux quand il vit ce qu'il y avait à l'intérieur.
Une coupe magnifique en or, incrustée de pierres précieuses. Etincelante. Elle était vraiment magnifique.
Lorsque le mur eut cessé de pivoter, Abelforth tendit sa baguette vers la coupe et tout à coup il y eut une longue plainte qui sortit du trou béant.
Cette plainte était si forte que Harry et Melbourne durent se boucher les oreilles.
Harry craignait qu'elle ne réveille les habitants de la maison et même des maisons voisines.
Ils n'arrivaient pas à la faire taire, il n'y avait rien à faire.
Et ils ne savaient pas si il y avait un maléfice sur la coupe, ils ne voulaient pas prendre le risque de se faire surprendre par une protection de Voldemort.
Melbourne dut crier pour se faire entendre.
- METS TA CAPE HARRY.
Ce que Harry fit, juste à temps, en effet, non loin de là une porte claqua.
Deux sorciers entrèrent dans la pièce. Ils virent Abelforth contre le mur qui avait maintenant un trou en son milieu et l'un d'eux dit :
- Qui êtes vous ? Que faites vous ici ?
Harry n'avait pas très bien saisi à cause du bruit que faisait le mur.
L'homme cria de nouveau :
- QUI ETES VOUS ? QUE FAITES VOUS ICI ?
Etrangement Abelforth ne dit rien.
Il avait sa baguette tendue.
Les deux hommes sortirent leur baguette de sous leur robe de chambre. Harry reconnut alors l'un des vendeurs du magasin.
Il vit un éclair rouge sortir de la baguette du vendeur le plus près de lui. Abelforth était prêt, il ne se fit pas surprendre et répliqua :
- EXPELLIARMUS
Il désarma le premier homme pendant que le deuxième lui décocha un éclair de Stupefixion qui le toucha en pleine poitrine. Il tomba raide.
Harry qui n'avait rien fait pointa sa baguette de sous sa cape vers l'homme qui avait encore sa baguette et qui s'approchait du mur et dit :
- STUPEFIX
L'homme fut à son tour touché et il tomba aussi sur le sol, raide.
Harry pointa alors sa baguette vers le deuxième et dit encore :
- STUPEFIX
Maintenant, les trois hommes étaient à terre.
Harry entendit une porte claquer au loin.
Il vit entrer dans la maison un homme petit vêtu d'une cape noire. Il regarda rapidement dans la salle et vit les 3 hommes à terre. Son regard fut alors attiré par la coupe qui brillait.
Il se faufila et la prit dans ses mains.
Il n'eut pas le temps de reculer qu'il tomba, il était mort.
Harry se précipita sur Abelforth et murmura :
- Enervatum.
Ce dernier fut délivré de l'emprise du sortilège et se massa le bras.
- Je me suis fait avoir comme un bleu, merci Harry. Mais qui est cet homme ?
- Je ne sais pas, il est entré après et est tombé quand il attrapé la coupe.
- La coupe ? Il a pris la coupe ?
- Elle devait contenir un maléfice, mais il tombé raide. Il ne bouge plus.
Abelforth s'approcha de l'homme et le regarda pendant quelques instants avant de dire :
- Il est mort, Harry. Une malédiction du même genre que celle que contenait le collier qu'a touché Katie Bell l'année passée, regarde sa main.
La main qui tenait la coupe était percée en son milieu et elle ne ressemblait plus très bien à une main.
La pourriture commençait à monter sur le bras et ne tarderait pas à s'étendre au reste du corps.
Abelforth fit apparaître un gros morceau de carton qui vint empaqueter la coupe. Il prit alors le carton et pointa sa baguette dessus. Il disparut.
- J'ai envoyé le carton à Pré-Au-Lard dans un endroit que personne ne trouvera, maintenant partons Harry, avant que d'autres n'arrivent !
A peine furent ils sortis de la maison qu'ils virent ce que Harry avait redouté toute la soirée.
Cinq hommes encapuchonnés se dirigeaient vers eux.
Abelforth fit halte et dit à Harry.
- Harry, nous allons devoir nous battre, souviens toi de ce que j'ai essayé de t'apprendre. Si la bataille tourne mal, fait ton possible pour fuir, rentre au château !
- Ok.
Harry prit sa baguette et la serra.
Le Mangemort le plus près dit :
- Voyez vous ça, deux fous qui osent défier les fidèles du Seigneur des Ténèbres ? Qui êtes vous jeunes sots et quel est ce bruit ?
Abelforth dit :
- Mangemort, sache que vous ne nous faites pas peur, quand à ce bruit, c'est une bonne question. STUPEFIX
Le sortilège rata le Mangemort de peu, ce dernier avait de bons réflexes.
Les autres répliquèrent et la bataille fit rage.
Harry dit :
- PYRO
Un véritable lance flamme jaillit vers le Mangemort le plus proche, carbonisant au passage une partie de sa robe.
Il dit :
- Aguamenti.
Harry s'était tourné vers un autre Mangemort. Ils étaient maintenant encerclés et il faisait dos à Melbourne. Ils tournaient pour ne pas perdre de vue leurs adversaires.
Un sortilège jaillit vers Harry qui hurla :
- PROTEMOS
Il y eu une note grave lorsque le bouclier fut touché par le mauvais sort et un rayon de lumière se dégagea.
Harry profita du moment de surprise qu'ils avaient eu pour lancer :
- STUPEFIX
Le Mangemort visé fut touché et tomba.
Encore quatre.
Abelforth esquiva à moitié un sortilège qui le blessa à l'épaule, le même sortilège que Dolohov avait lancé à Hermione pendant leur cinquième année.
Harry cria :
- Vous êtes Dolohov ! Assassin !
L'homme rit :
- En effet, qui est tu ?
- Voldemort ne vous a pas tué après le fiasco du ministère ? Tonna Harry.
L'homme fut stupéfait.
- Tu es … Harry Potter ?
- EXPELLIARMUS !
Dolohov para le maléfice.
- ENDOLORIS.
Harry esquiva à son tour et reprit :
- ENDOLORIS
Cette fois il toucha Dolohov qui fut stupéfait par le sortilège que Harry avait lancé.
Il tomba à genou en gémissant, en proie à une douleur terrible.
Harry dit :
- STUPEFIX
Trois.
Pendant ce temps, Abelforth était en position de faiblesse face aux Mangemorts.
A trois contre un il n'avait pas le dessus.
Harry vit un sortilège vert fuser vers Abelforth.
Il était trop tard maintenant, le sortilège de la mort ne tardera pas à toucher le frère de Albus.
Il y eut un éclair de lumière rouge et Fumseck jaillit devant Melbourne, absorbant au passage l'Avada Kedavra.
- FUMSECK !
Harry se tourna vers les Mangemorts :
- LÂCHES ! LUMOS
La lumière blanche qui jaillit de la baguette de Harry aveugla les Mangemorts pendant quelques secondes, laissant le temps à Harry de lancer :
- SECTUMSEMPRA
Le Mangemort le plus proche tomba, des plaies s'ouvrant le faisant saigner horriblement.
Il en restait maintenant deux.
Abelforth dit :
- STUPEFIX
Le Mangemort esquiva.
-
ENDOLORIS
Abelforth esquiva aussi le sort et lança :
- EXPELLIARMUS
Le Mangemort avait esquissé un geste pour bloquer le sort, mais il vit bientôt un éclair de lumière rouge fondre sur lui. Il tomba, raide.
Il n'en restait qu'un, qui ne tarda pas à prendre la fuite, Harry le manqua de peu avec un éclair de stupéfixion lorsqu'il transplana.
Harry et Melbourne étaient maintenant face aux Mangemorts paralysés ou agonisants par terre.
Harry se dépêcha de ramasser les cendres de Fumseck et de les mettre dans sa poche.
Melbourne dit :
- Harry, ne restons pas ici, transplanons à pré au lard
- Professeur, je vais au QG de l'ordre pour leur dire de s'occuper des Mangemorts, je vous retrouve au château.
- Très bien, Harry.
Et il transplana
Harry fit de même, il se retrouva bientôt devant sa maison, square Grimmaurd.
Malgré l'heure tardive il y avait Lupin et Tonks, en pleine discussion, lorsque Harry entra dans la cuisine.
Il tomba sur une chaise, épuisé.
Lupin se précipita, suivit de Tonks.
- Harry ! Que se passe t'il ?
- J'ai été attaqué, dans l'Allée des Embrumes…
- Attaqué ? Par qui ? Tu n'as rien ?
- Ca va, mais il y a des Mangemorts là-bas.
- Encore ?
- Oui, un a fui mais les autres sont paralysés, je me suis dépêché de fuir.
Lupin était tétanisé. Il se reprit vite :
- Nymphadora, va au Ministère en urgence, préviens-les.
Elle fit un signe de tête et transplana.
- Harry, ça va aller ?
- Oui
- Que faisait-tu la bas ?
- Je cherchais un Horcruxe
Lupin ne dit rien pendant quelques minutes.
- Tu l'as trouvé ?
- Oui, chez Barjow et Beurk.
- QUOI ?
- Mais il y a un homme mort là bas, il a tenté de voler la coupe et a été touché par le sortilège de mort qui la protégeait. Les gérants sont paralysés …
Lupin comprenait de moins en moins.
Harry lui expliqua brièvement ce qu'il s'était passé.
Lupin reprit après quelques minutes de silence :
- Harry, il vaudrait mieux que tu restes ici pour la nuit, je vais prévenir Minerva.
Harry était trop épuisé pour protester, il dit toutefois :
- Dis lui de prévenir Ron, Hermione et Ginny, ils doivent s'inquiéter.
Lupin acquiesça et sortit de la pièce.
Lorsqu'il revint quelques minutes plus tard, il dit :
- J'ai prévenu Minerva, tu vas passer la nuit ici, elle va prévenir Ron, Hermione et Ginny.
- Merci Remus.
- Vas te coucher ! Il est près de deux heures du matin !
Harry s'exécuta rapidement, il ne sentait plus ses jambes. Il s'endormit tout de suite.
