Chapitre 7 - "Foutez-nous la paix !"

Père paraissait gauche sur l'affiche, à côté du sourire de Percy Weasley. Il tentait de maintenir une posture digne, les deux mains sur le pommeau de sa canne - la canne de son propre père, comme il ne manquait jamais de le rappeler - mais elle avait des allures de bouée de secours plus que d'accessoire de mode. Scorpius fixa la photo un instant, s'attendant presque à ce qu'elle lui crie dessus, mais son père se contenta d'une moue dubitative et passa la main dans ses cheveux. Oui, ce n'était qu'une photo, après tout.

"Tu savais ? demanda-t-il à Maggie, assise à côté de lui sur un banc de la serre.

-Je savais pour l'oncle de Rose, mais je suis stupide de ne pas avoir fait le rapprochement avec ton père, soupira-t-elle. Flitwick nous a seulement parlé de la rencontre de vendredi, pas de celle de mardi prochain.

-Zabini ne nous a rien dit, pour demain.

-Ça, ricana Maggie, ça ne m'étonne pas. Je suis sûre que Malefoy lui a demandé de ne pas parler de Percy aux Serpentards.

-Tu tiens mon père en bien sale estime, s'amusa Scorpius en levant les yeux. Attention, je ne dis pas que tu as tort ! ajouta-t-il très vite pour éviter tout débat. Mais tu l'as dit toi-même, Flitwick ne vous a rien dit pour mardi.

-Il lui reste encore le cours de lundi, bougonna-t-elle de mauvaise foi. Tu sais que le Gang à Weasley s'amuse à décoller les affiches ? C'est pour ça que si peu de gens sont au courant."

Il ne répondit pas et haussa les épaules. La photo de Père était hypnotisante. Pas le mouvement ou la figure de son père, non, mais ce qu'elle signifiait. Mardi prochain, son père serait au château. Il ne l'avait pas vu depuis… Eh bien, depuis plus d'un mois et demi - ce qui n'avait rien d'étonnant, en soi, il y avait eu des périodes encore plus espacées entre leurs rencontres par le passé, mais d'habitude Scorpius rentrait pour les vacances. Ça, c'était bizarre : ne pas être allé au Manoir lors des vacances de printemps, ne pas avoir vu ou reçu de nouvelles de sa mère depuis des semaines.

Cette rencontre promettait d'être passionnante. Génial.

"Tu vas essayer de discuter avec lui ? demanda Maggie en lui prenant la main, comme un écho à ses pensées.

-Franchement ? Aucune idée. Il a été assez clair sur le fait qu'il ne voulait plus rien avoir à faire avec moi après cette histoire de photo, répondit Scorpius en froissant l'affiche, et en plus je lui ai désobéi en filant des infos contre lui à Weasley.

-Il sait que c'est toi ? Je veux dire, avant que tu me le dises, je n'en avais aucune idée, expliqua Maggie. Je croyais que Percy avait des informateurs.

-Peu de gens savent vraiment ce qui se passe au Manoir Malefoy, dit-il avec un pauvre sourire. C'était signé."

S'ils s'en étaient tenus à leur dernière discussion de vive voix, peut-être que Père aurait été enclin à le pardonner. Après tout, c'était son seul fils. Mais là… Scorpius savait qu'il avait fait quelque chose d'impardonnable, au fond. La famille - surtout la famille Malefoy et ses nombreuses affaires - c'était sacré. Il avait frappé un peu trop fort.

"Scorpius, il faut que je te dise un truc, dit soudain Maggie d'une voix distante, mais je veux que tu me promettes de ne pas t'énerver."

Scorpius faillit répondre du tac au tac que c'était un super début de phrase, que ça n'avait rien d'inquiétant ou d'agaçant et que le fait qu'elle présume de sa colère n'était pas du tout vexant, non non, mais il préféra se taire. Si Maggie et lui avaient prouvé une chose, c'est qu'ils étaient aussi têtus et prompts à monter dans les tours l'un que l'autre - et ça n'avait jamais joué en leur faveur. Alors, pour une fois, il décida de ne rien dire et hocha juste la tête en la regardant. Il essayait de faire ça, en ce moment : d'être moins impulsif. Ça marchait, parfois.

Pas toujours.

"Je sais qui a pris la photo de nous, lâcha Maggie en fixant un point droit devant elle.

-Quoi ? Qui ?!"

Le calme que Scorpius avait essayé de conserver se fissura en une demi-seconde. D'un coup, il était debout, prêt à envoyer balader son poing au visage d'un adversaire imaginaire, fulminant de rage. Maggie soupira.

"Rose…

-Rose ?! Mais pourquoi ?! Rose t'adore, tu es sa meilleure amie !

-Scorpius, assieds-toi ! s'exclama Maggie en levant les yeux au ciel. Tu as promis ! ajouta-t-elle avec un regard accusateur, l'index pointé vers sa poitrine. Rose m'a dit, continua-t-elle une fois qu'il se fut assis, que c'était Teddy Lupin. Le prof qui n'est pas revenu ce trimestre.

-Lupin ? Non…"

Pas que Lupin en soit incapable - en fait, maintenant qu'il le savait, Scorpius le voyait tout à fait planifier ce genre de machination stupide - mais parce qu'il avait rendu un fier service à ce crétin ! D'un coup, il s'en voulu d'avoir refilé toutes ces informations confidentielles sur les affaires de son père à ce… Cet…

Il allait le tuer. Il revoyait Maggie amaigrie, pleurant dans les couloirs, et il était sûr qu'il allait le tuer.

"Je vais le tuer, dit-il enfin sur le ton le plus factuel possible.

-Certainement pas, répondit Maggie d'une voix sans appel. Tu as promis !

-Maggie, tu te souviens de ce qui s'est passé ? s'emporta-t-il d'un coup en bondissant sur ses pieds. Tu te souviens de l'état dans lequel tu étais ?! Ce que les gens se sont permis de dire après cette photo ?!

-Scorpius, il y a autre chose qu'il faut que tu saches, le coupa-t-elle dans son élan. Teddy a forcé Albus, le cousin de Rose, à l'aider. Et on ne sait pas ce qui arrivera à Al si jamais cette affaire venait à être révélée. Imagine que Teddy s'en prenne à lui ?

-Et alors, Maggie ?! Parce que Al pourrait éventuellement subir aussi les conséquences de son acte, on ne va rien dire ?

-Scorpius, on ne peut pas mettre Al dedans ! s'écria Maggie.

-Je m'en fous, Maggie ! Très franchement, je m'en fous ! Tu étais un fantôme, après cette photo. L'ombre de toi-même ! Je… Maggie, ajouta-t-il après un silence, je ne veux pas que ça se reproduise, et je ne peux pas croire que tu sois prête à pardonner aussi facilement."

Il chercha son regard, mais Maggie fixait le sol avec obstination. Elle renifla d'un coup et il su qu'il était allé trop loin. Elle lui avait dit, pourtant ! Elle lui avait dit de ne pas s'emporter ! Démuni, il se laissa tomber devant elle, les genoux dans la terre meuble de la serre, sa robe de sorcier traînant dans la poussière. Scorpius ne s'était jamais vu comme quelqu'un de très délicat, mais il y avait une grande douceur dans ses gestes lorsqu'il repoussa le rideau blond des cheveux de Maggie de devant son visage pour poser sa main sur sa joue.

"Je n'ai pas envie qu'il s'en sorte, renifla Maggie sans le regarder. Je suis encore plus en colère que toi, et tu t'es disputé avec ton père à cause de cette stupide photo ! Mais Al… Scorpius, pas Al, s'il te plaît.

-Albus…

-N'a pas eu le choix, finit-elle à sa place. Je ne sais pas pourquoi ou comment, mais je fais confiance à Rose et elle m'a juré qu'il avait été manipulé. Il faut que tu la crois aussi, d'accord ? S'il te plaît, ajouta-t-elle plus bas en levant les yeux."

Bien sûr, elle pleurait. Il l'avait encore fait pleurer et le cœur de Scorpius se serra.

"Je ne ferai rien qui puisse porter préjudice à Al, dit-il d'une voix douce, si c'est ce que tu veux. Mais je ne peux pas accepter qu'il s'en tire comme ça, Maggie…

-Il doit venir vendredi. Avec Percy. Enfin, reprit-elle après une pause, c'est possible, Rose n'était pas sûre. Mais il fait partie de son équipe, après tout. Je crois que je préférerai ne plus jamais le revoir, conclut-elle très bas."

Et d'un coup, ça le frappa. Elle avait peur, elle tremblait.

"Tu n'étais pas obligée de me raconter tout ça, murmura-t-il en la prenant dans ses bras. Tu aurais pu décider de ne rien dire et je n'aurais rien su.

-Je… Je suis fatiguée de mentir, Scorpius. J'en ai marre de prendre sur moi, dit-elle dans un sanglot. J'en ai marre d'être forte et de devoir faire front.

-Je sais, chuchota-t-il. Je m'en occupe. Si tu ne veux pas le voir, tu ne le verras pas. Si tu veux le confronter, on le fera. Tous les deux.

-Merci, souffla-t-elle."

Elle pleura un long moment sur son épaule, maculant sa robe de sorcier de larmes et de morve, emplissant la serre de sanglots soulagés et il la laissa faire jusqu'à ce qu'elle ait pleuré tout son saoul et que les larmes aient séché sur ses joues. Malgré ses genoux enfoncés dans la terre, malgré le froid et l'humidité de son pantalon et malgré ses muscles qui lui faisaient mal à force de rester dans la même position, Scorpius ne lâcha Maggie que lorsqu'il fut tout à fait certain qu'elle avait pleuré tout ce qu'elle avait à pleurer.

Puis, elle prit une décision.

Trouver Lupin vendredi ne fut pas très difficile, pour Scorpius. Il se tenait au milieu de l'équipe de campagne, à une distance respectueuse de Percy, les mains enfoncées dans les poches de son par-dessus vert élimé. Il le connaissait, mais en cet instant, rien que le voir était insupportable à Scorpius. Ce type… Oh, s'il pouvait !

Scorpius se contenta de lever la main pour attirer son attention alors que Rose, Damian et Neela se précipitaient vers Percy d'un seul homme. Pas qu'il ait vraiment besoin d'être distrait, mais si jamais il cherchait son chargé de communication, Rose serait en mesure de changer de sujet. Surpris, Teddy haussa les sourcils et rejoignit Scorpius. Rien que son trench beige qui flottait autour de lui, parfaitement superflus pour la saison, était agaçant. Il lui ferait bouffer, son pardessus de poseur.

"Scorpius ? Qu'est-ce que…

-C'est à propos de mon père, lança Scorpius sans lui laisser le temps de terminer sa phrase. C'est urgent, j'ai d'autres infos.

-Ça ne m'intéresse pas, répondit Lupin en secouant la tête. Désolé, Scorpius, mais je ne veux pas mettre plus en danger la carrière de Percy."

Oh, la colère ! L'éclair de rage pure qui traversa Scorpius alors que l'autre bellâtre fait un pas en arrière ! C'était trop facile ! Il se servait d'eux puis les envoyait se faire voir, comme ça, avec une mine juste un peu désolée, juste une pointe de regret pour la circonstance ?! Non. La main de Scorpius se leva sans qu'il réfléchisse et il attrapa le bras de Lupin avant qu'il ne tourne les talons pour le forcer à le regarder. Il était un peu plus grand que lui, ce poseur aux cheveux à coloration variable spontanée, mais pas assez pour pouvoir se défendre si Scorpius décidait de lui en coller une. Sa main agrippa le bras de Lupin de toutes ses forces, pour se retenir. Il avait promis à Maggie. Mais même pour Louis, il n'avait jamais ressenti une haine aussi vive, aussi dévorante. Ses phalanges devinrent blanches. Il avait promis.

"Tu vas venir avec moi, siffla-t-il en contenant à peine sa rage, et tu vas écouter ce que j'ai à te dire, c'est clair ?"

Quelque chose passa dans les yeux de Lupin. Un mélange d'incompréhension, de colère et aussi, aussi étrange que cela paraisse à Scorpius, de soulagement. Il paraissait presque reconnaissant de s'être fait attraper. Sa bouche s'ouvrit comme pour protester, mais il se contenta de soupirer en hochant la tête. Surpris, Scorpius relâcha un peu son étreinte. Il s'était attendu à devoir se battre. Il était presque déçu que Lupin capitule aussi vite, et sa main oscilla au-dessus de la manche du pardessus beige, hésitant à le lâcher tout à fait. Enfin, il hocha la tête en retour et poussa l'autre devant lui dans le couloir menant à la salle de cours où attendait Maggie.

Lupin ne fit même pas signe de ne pas comprendre lorsqu'il pénétra dans la pièce et vit Maggie, assise en tailleurs sur une des chaises. Scorpius faillit lui rentrer dedans quand il s'arrêta sur le pas de la porte, interdit. Puis tout son corps parut devenir mou et il manqua de tomber sur le sol de pierre en avançant vers la jeune femme qui les attendait. Maggie avait les traits tirés, et Scorpius avait remarqué lorsqu'elle était descendue ce matin dans la Grande Salle qu'elle n'avait pas dû beaucoup dormir. Mais elle paraissait décidée, la tête haute, et le regard de mépris qu'elle lança à leur anciens professeurs rassura un peu Scorpius. Au moins, elle ne s'effondrait pas en sa présence.

"-La photo, c'était vous, dit-elle d'un ton plein de morgue où pointait une colère contenue.

-C'est Al qui vous l'a dit ? fut la seule réponse de Lupin, et Scorpius dû se retenir une nouvelle fois de lui sauter à la gorge.

-On se fiche, de qui vient l'info. C'est vrai ?

-Oui."

Le fumier. Il n'essayait même pas de nier, hein… De toute façon, peu importait sa réaction. Scorpius l'aurait haït tout autant.

"Pourquoi ? demanda Maggie, et cette fois-ci il y avait quelque chose de noué dans sa gorge.

-Ça n'avait rien à faire avec vous, déclara Lupin d'un ton neutre. Ca n'était pas dirigé contre toi, Maggie…

-Margaret, le coupa la jeune femme d'un ton tranchant.

-Ni contre toi, continua Lupin en adressant un signe de tête à Scorpius. C'était pour déstabiliser ton père, c'est tout. Il avait trop d'avance dans les sondages.

-Scorpius s'est fait renier par son père à cause de cette photo, lâcha Maggie d'un ton assassin où grondait la colère. J'ai été la risée de l'école pendant des semaines. Des semaines ! Vous savez quel mot ils ont employés, pour parler de moi ?

-Maggie, souffla Scorpius en s'écartant de Lupin pour faire un pas vers elle.

-Arriviste, articula-t-elle en ravalant un sanglot audible. Michto. Marie-couche-toi-là. Sang-de-Bourbe. Pute."

Un silence de mort suivit sa déclaration, laissant le dernier mot se réverbérer à l'infini dans l'esprit de Scorpius. Il n'avait même plus envie de frapper Lupin, de se venger. La seule chose qui comptait, c'était cette jeune femme qui se tenait droite sur l'estrade, les poings serrés, des larmes de rage débordant sur sa machoire crispée et qui tenait tête à l'homme le plus insignifiant et méprisable que Scorpius ait jamais rencontré. L'inquiétude qu'il ressentait pour Maggie était au moins aussi importante que la fierté qu'il avait à la voir, majestueuse et forte, s'opposer à celui qui avait tout provoqué et le forcer à baisser les yeux devant la colère qui émanait de chaque pore de sa peau. Plus encore que toutes les autres fois où il l'avait regardée de loin, Maggie était incroyable.

Et pourtant, il aurait aimé qu'elle n'ait jamais à l'être. Pas comme ça, pas en répétant ces horreurs que les autres lui avaient lancé au visage pendant des semaines.

"Je suis désolé, murmura enfin Lupin.

-Je m'en fous, répondit Maggie en passant une manche rageuse sur ses yeux débordant de larmes. Je pensais que j'en avais quelque chose à faire, que vous regrettiez ou non, mais en fait je m'en fous. Vous avez eu exactement ce que vous vouliez, sans aucune conséquences pour vous.

-Tu te trompes, dit Lupin d'un voix enrouée. À propos des conséquences, tu as tort.

-Encore une fois, je m'en fous, trancha Maggie et l'autre se recroquevilla un peu sur lui-même. Je croyais que je voulais des excuses, mais je n'ai pas envie de vous pardonner, lança-t-elle en détournant le regard. La seule personne que je dois pardonner, dans cette histoire, c'est moi-même. Je me suis laissée faire un peu trop facilement, je me croyais plus bagarreuse."

Alors, c'était ça. C'était ça qui l'avait retenue pendant toutes ces semaines et qui, lorsque les élèves étaient revenus au château, avait poussé Maggie à raser les murs. La honte d'avoir été harcelée et de n'avoir rien fait pour aller contre : ne pas parler, ne pas aller se plaindre aux professeurs, ne pas rendre coups pour coups. En plus de la peur bien réelle que ça ne recommence, il y avait une honte que Scorpius n'avait pas su identifier. Il se mordit la lèvre. Il fallait qu'il soit plus attentif s'il voulait l'aider, cette fois-ci.

"On ne dira rien, décida Maggie d'un ton sans appel. On sait que si on parle, Albus aussi subira des conséquences, et je crois sincèrement qu'il n'a jamais eu l'intention de nuire à qui que ce soit, lui.

-Albus pourrait parler de ce qui s'est passé, dit Lupin d'une voix brisée. Il pourrait dire qu'il a été abusé, que je l'ai forcé. Il n'aurait pas tort.

-Vous êtes pitoyable, cracha la jeune femme. Vous êtes incapable d'assumer vos responsabilités, alors vous attendez qu'un gamin de 17 ans vous balance pour être enfin puni pour ce que vous avez fait ?! Personne ne dira rien, parce qu'on sait très bien que Monsieur Weasley est fichu, si on le fait. Vous vous débrouillerez tout seul pour expier je-ne-sais-quoi."

Et soudain, juste au relâchement des épaules sous le pardessus devant lui, Scorpius compris que Maggie venait de toucher un point sensible et d'anéantir quelque chose chez Lupin qu'il ne soupçonnait même pas. Soudain, le jeune professeur eut l'air de toucher le fond. Ses cheveux bleu sombre virèrent au noir de jai, sa bouche s'entrouvrit pour laisser échapper un soupire et tout son corps parut s'affaisser sur lui-même. Maggie lui passa devant sans un regard, tendant la main vers Scorpius qui l'attrapa et se laissa entraîner vers la porte de la salle de classe.

"Si vous tentez quoi que ce soit, jeta Maggie par-dessus son épaule en refermant la porte, j'irai trouver le père de Scorpius pour régler ça. Foutez-nous la paix !"

La porte claqua, le son se répercutant sur les murs pendant quelques secondes en écho à la dernière menace de Maggie. Elle haletait un peu, comme si elle venait de courir ou monter cinq étages d'affilée, mais ses joues rondes étaient redevenues rosées, et ses cheveux dorés jouaient avec les rayons du soleil de fin d'après-midi, et un sourire pointait sur ses lèvres. Elle n'avait pas paru autant elle-même depuis des semaines, et Scorpius sourit aussi alors qu'ils laissaient Lupin et le couloir sordide derrière eux.