Disclaimer : Bon, tous les personnages que j'utilise ne sont pas ma propriété. Ils appartiennent à Mme J. K. Rowling. Merci à elle de les avoir créer pour notre plaisir à tous.
Note de l'auteur : Et bien voilà ma première incursion dans le monde de Harry Potter. Seulement pour l'écriture parce que pour ce qui est d'en lire… Au moment où je publie, cette fic n'est pas terminée mais elle est déjà bien avancée. Je vous promets d'aller au bout de cette histoire qui, j'espère, vous plaira. Donner moi votre avis !
Merci à Eléna pour ses commentaires et ses corrections.
Pour information, j'utilise 'Draco' plutôt que 'Drago'. Par contre, il est possible que j'utilise les deux orthographes de son nom de famille ('Malefoy' et 'Malfoy'). Dans le même ordre d'idée, si j'en venais à utiliser ce personnage, j'utiliserai 'Snape' plutôt que 'Rogue'.
Sur ce, bonne lecture !
Chapitre 4
Le lendemain matin, Draco était le premier réveillé, comme presque toujours. Il prit son temps pour émerger, profitant du contact avec Harry. Celui-ci était allongé sur le ventre, au plus proche du blond, un bras passé autour de la taille de son amant et la tête reposant juste sous la clavicule. Il n'ouvrit pas les yeux tout de suite, une main passant dans les cheveux bruns. Puis, tandis qu'il se réveillait vraiment, il ouvrit doucement les yeux pour parcourir le brun d'un regard tendre et, de sa deuxième main, il se mit à redécouvrir le dos de l'homme allongé contre lui. Au début la caresse était légère puis elle se fit plus insistante, ce qui fit grogner Harry. Draco n'arrêta pas, profitant même du mouvement du brun pour lui effleurer le front d'un baiser.
Quand le brun ouvrit à son tour les yeux, l'ancien Serpentard regarda le réveil qui indiquait 10h52 avant d'embrasser son compagnon.
- Bonjour beau brun.
- Bonjour, répondit Harry après s'être étiré.
Il fit un mouvement pour se lever mais Draco le stoppa.
- Prends ton temps, je vais prendre une douche et je prépare le petit déjeuner.
Il écarta les couvertures, posa d'un même mouvement les deux pieds à terre et donna un dernier baiser au brun avant de se diriger vers la salle de bain, un boxer à la main.
Vingt minutes plus tard, tandis que Draco était dans la cuisine occupé à faire couler le café, Harry arriva sans bruit et se blottit contre lui et lui dit doucement dans le cou :
- Merci pour la soirée d'hier… Ca faisait longtemps que je ne m'étais pas senti aussi bien.
- Ca serait plutôt à moi de te remercier, après tous les efforts que tu as fait pour nous préparer ce super repas. Et tu ne t'es pas trompé, ton dessert était génial. Il faudra que tu recommences !
- De quel dessert tu parles ? , lui répondit sur un ton taquin Harry.
- Mais des deux mon cœur !
Et ils partirent tous les deux d'un éclat de rire, comme il n'y avait pas eu depuis longtemps.
- Bon passons aux choses sérieuses. Après tous nos efforts d'hier soir, on a bien besoin d'un bon reconstituant.
« Et puis il y a aussi la conversation qui ne va pas tarder qui demande de l'énergie. Enfin, il faut vraiment qu'on parle, et on ne peut pas repousser cela indéfiniment. C'est parti pour une journée qui va me sembler très longue je crois ! »
Telles étaient les pensées de Draco alors qu'il apportait un plateau sur lequel il avait posé une cafetière pleine, une panière contenant 4 croissants et quelques morceaux de baguette, un pot de confiture de figue, du beurre et deux morceaux de sucre. Harry, quant à lui, s'était chargé des bols et autres couverts. C'est dans le silence qu'ils entamèrent ce copieux petit déjeuner. Au début il était plutôt chaleureux mais progressivement, et à force de coups d'œil de l'un comme de l'autre, cela se dégrada franchement jusqu'à devenir tout ce qu'il y a de plus inconfortable.
« J'ai beau le regarder, je n'arrive pas à savoir à quoi il pense. Avant, je le savais toujours ! Bon sang, mais qu'est-ce qui se passe ? Je sais que ce qu'on vit n'est pas évident mais de là à en arriver à une situation où on ne se comprend plus du tout… »
Et sans plus de préambule, Draco attaqua la conversation tant redoutée.
- Ecoute, Harry, on ne va pas tourner autour du pot, ni toi ni moi ne savons le faire d'ailleurs. Je ne sais pas pour toi mais notre envie d'enfant me perturbe beaucoup.
Il regarda Harry poser doucement la cuillère avec laquelle il touillait son café pour faire fondre le sucre et porter la tasse à ses lèvres. Voyant que rien ne venait, il poursuivit :
- C'est vrai que j'ai cette envie depuis toujours, probablement des restes de mon éducation qui disait qu'il fallait à tout prix perpétuer le nom des Malfoy, mais quand j'ai réalisé que j'étais gay, et encore plus quand je suis tombé amoureux de toi, j'ai relégué cette idée très loin dans mon cœur.
Il fit une pause, attendant toujours une réaction du brun, réaction qui ne venait pas. Alors il continua, sur un ton qui se voulait impassible mais qui commençait à laisser poindre de l'énervement :
- Mais tu le sais, elle n'avait pas disparu. Tu le sais car je suis sûr que tu ressens plus ou moins la même chose…
L'ancien Gryffondor n'avait toujours pas dit un mot.
- Mais j'étais sûr qu'on n'y arriverait jamais. C'est vrai quoi, on est deux hommes ! Comment on pourrait avoir un enfant à nous ?
Draco commençait à s'échauffer.
- Je ne vois pas ce qu'on pourrait faire. Parce que ton idée d'adoption, c'est bien gentil mais jamais aucune administration ne nous laissera faire !
Draco regarda le brun, attendant une réponse, qui ne vint pas plus que les fois d'avant. Alors il explosa.
- Mais enfin Harry, dit quelque chose !!!! Je te rappelle qu'une conversation nécessite l'intervention de deux personnes et pour l'instant, j'ai l'impression de parler à un mur…
Le brun avait la tête baissée depuis un moment, comme pour mieux écouter son compagnon et, quand il la releva, Draco pu constater le regard déterminé qu'il avait. Après une grande inspiration, Harry parla enfin.
- Je suis persuadé que ce n'est pas de te battre contre une administration qui te pose le plus de problèmes. On a mené des combats bien plus difficiles depuis qu'on se connaît. Et, jusque là, rien ne t'avait arrêté même si tu savais qu'on n'avait qu'une chance infime.
Draco essayait de ne rien laisser transparaître de ses émotions comme son père lui avait si bien appris, mais depuis qu'il avait accepté ses sentiments pour Harry, il était devenu assez mauvais dans cet exercice. Il arrivait tout de même à faire illusion quand il ne s'agissait pas de son compagnon. Mais là, Draco savait que malgré tous ses efforts Harry pouvait sûrement constater son air buté des mauvais jours.
- Ne fais cette tête là, tu sais que j'ai raison. C'est tout de même toi qui es retourné au manoir Malfoy au péril de ta vie pour récupérer Snape et Rémus, et pas au moment le plus calme de la guerre ! Et c'est aussi toi qui as dû faire face à une assemblée complète de l'Ordre du Phoenix pour convaincre que tu étais bien de notre côté. Et tu étais là lors du combat contre Voldemort et ses amis. Ca suffit ou je continue ?
- Ca va, je crois que j'ai compris. Mais jamais on ne s'est battu contre la société dans son ensemble. Et si on veut adopter, c'est ce qu'il va falloir faire !
- Je te répondrais encore que tu as très bien su le faire pour convaincre le monde de la magie que tu n'étais pas comme ton père. C'est juste visé un peu plus haut !
- Juste un peu plus haut ? Je rigole ! Toute la société anglaise, moldus compris ! Et sûrement même plus : l'Europe, voir même le monde !
« J'abuses un peu là ! Et puis pourquoi je m'enfonce dans cette voie ? Il a parfaitement raison, c'est pas ça qui me pose le plus de problème. J'ai juste dit ça parce que c'était le plus facile pour moi… Mais y'a pleins d'autres choses plus importantes… »
Draco ne pu pas pousser sa réflexion plus loin car Harry reprit la parole.
- T'emballe pas tout de même, sourit Harry malgré la situation. Il y a déjà des pays où l'adoption par des couples homos est légale, comme l'Espagne. Et en Grande-Bretagne, il y a des associations qui existent pour faire adopter une loi du même type.
- Tu te rends compte que si on se lance la dedans il va falloir se dévoiler ? Parce que même si on ne s'est jamais vraiment caché, la plupart des gens pensent que notre couple n'est qu'un canular.
Draco vit un sourire amer sur le visage si doux en temps ordinaire de son compagnon.
- Oui, je sais, j'ai encore pu constater ça hier. Mais il ne tient qu'à nous d'y remédier.
Draco ne pu s'empêcher de soulever un sourcil d'étonnement qui n'échappa pas à Harry.
« J'hallucine ! Il serait prêt à se montrer à tout le monde ? Je comprends rien… Qu'est ce qui a changé ces derniers temps pour qu'il soit prêt à modifier autant notre vie ? C'est bizarre, par moment j'ai l'impression d'avoir un étranger en face de moi… Enfin, pas vraiment un étranger mais quelqu'un de différent. »
- Je sais, je sais. De nous deux j'étais celui qui était le plus réticent à nous montrer mais depuis le temps qu'on est ensemble, et surtout comme j'ai bien l'intention que ça dure, il est temps de montrer ce qu'il y a entre nous.
- Tu es sûr que c'est la vraie raison ?
- Evidemment ! Qu'est ce que tu vois d'autre ? Non, je rêve ! , souffla Harry consterné après une courte pause. Tu imagines que je veux me servir de ça pour réussir à adopter ? Je te rappelle que notre couple est un handicap à l'adoption dans ce pays !
- T'as raison, vaudrait mieux qu'on se sépare ! Ca serait plus simple pour que tu réalises ton fantasme !
- Me fais pas dire ce que je n'ai pas dit ! Je n'ai pas la moindre envie qu'on se sépare. Je veux qu'on adopte ensemble, je veux qu'on fonde cette famille tous les deux ! On dirait que maintenant c'est toi qui ne veux plus qu'on se montre !
- Mais bien sûr ! , siffla Draco. C'est pour ça que ce que je veux ne t'intéresse pas !
- Ca suffit ! Je n'attends qu'une chose, c'est que tu m'expliques pourquoi tu ne veux pas qu'on adopte. Que tu me proposes une autre solution. Que tu me dises ce qui ne va pas. Que tu m'expliques pourquoi tu es si réticent à ce qui pourrait nous rendre encore plus heureux. Parce que tu l'as dit toi-même, cette envie d'enfant tu l'as aussi ! J'ai fait le tour et c'est la seule solution qui existe pour nous. Vas-y, explique !
Le ton montait, doucement mais sûrement. Draco ne su pas quoi dire. Il resta là, planté debout au milieu du salon. Puis il se remit à faire les cents pas, comme il le faisait depuis un moment déjà. Mais il ne savait vraiment pas comment tourner tout cela.
« Comment lui expliquer ? De toute façon, il a beau dire, mes arguments ne l'intéressent pas. Il est persuadé qu'il est le seul à détenir la vérité ! Que son raisonnement est meilleur que le mien ! Comment lui dire que j'ai peur de perdre tout ce qu'on avait mis si longtemps à construire tous les deux, que j'ai peur de ne pas avoir la force de mener un combat supplémentaire, que j'aimerais plus que tout avoir un enfant dans cet appartement mais que ça me fait aussi très peur… Bon sang, il le sait pourtant que je n'ai jamais réussi à exprimer mes sentiments !»
Il tourna la tête vers Harry et constata que l'absence de réponse immédiate l'avait encore plus énervé. Il n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche que Harry repartait de plus belle.
- Tu vois ! Rien à dire ! J'ai vraiment l'impression que tu as trouvé une solution mais que je ne fais pas parti de l'équation !
Bizarrement, Draco fut encore plus durement touché par le ton froid et distant que par les paroles que Harry prononça. Cette conversation tournait vraiment au vinaigre. Il s'attendait à ce que ça se passe mal, mais pas à ce point. Il cherchait une solution pour sortir de l'impasse dans laquelle ils se trouvaient.
- Ce que tu n'as pas réalisé, et pourtant ce n'est pas faute de te le répéter, c'est que pour moi avoir un enfant ne se conçoit qu'avec toi.
Maintenant Harry était le seul à parler, Draco ne voyait vraiment plus ce qu'il pourrait dire pour changer la direction de cette conversation. Il était comme sidéré.
- Tu sais, c'est étonnant. Le seul argument que tu m'as opposé c'est le combat administratif qu'il allait falloir mener. Et j'étais persuadé que c'était le dernier argument que j'allais entendre, celui que tu utiliserais en dernier recours.
Draco venait de se rasseoir à la table du petit déjeuner quand Harry se leva à son tour.
- Parce qu'il faut être honnête, c'est plutôt moi qui aie peur de me battre contre des moulins à vent. C'est moi qui aie toujours voulu que notre histoire reste secrète. C'est ironique, poursuivit-il en se dirigeant vers la chambre. Au moment où je me sens enfin prêt à faire face à tous les préjugés, au moment où je sens prêt à me mettre à nouveau en avant, c'est toi qui recules.
Draco l'avait suivi et le regarda attraper sa petite valise qu'il utilisait lors de ses voyages d'investigation. Le brun commença lentement à la remplir tout en continuant, comme pour lui-même.
- Je me suis beaucoup battu pendant mon adolescence contre tous les préjugés que les gens avaient sur ma condition de 'héros' national, sur ce que tout le monde croyait que j'étais, contre toi le premier. Et puis j'ai finalement fait ce que tout le monde attendait de moi. Mais dans le même temps, j'avais enfin réussi à faire accepter que je n'étais pas ce que les gens voyaient, grâce à toi. J'étais fatigué de me battre et je n'ai pas voulu qu'on se batte pour faire accepter notre relation. Je sais que cela t'a peiné et j'en suis désolé. Mais à l'époque je ne pouvais tout simplement pas. Et maintenant, j'ai trouvé une nouvelle force après ces quelques années de tranquillité à tes côtés. C'est toi qui m'as redonné cette force. Et ce combat pour une adoption, car oui je pense que c'est un combat, c'est pour nous que je voulais le mener, pour qu'on ait une vie plus heureuse, mais aussi seulement pour toi, pour te remercier de ta patience et de toutes les joies que j'ai à vivre près de toi.
Il avait fini sa valise et se dirigea vers l'entrée où, tout en mettant sa cape et ses chaussures, il continua.
- Je ne sais pas où tout cela va mener notre couple. J'ai besoin d'un peu de temps pour y réfléchir, et toi aussi je pense. Je vais aller chez Ron et Hermione ce soir et peut-être demain aussi et ensuite je partirais en Roumanie pour une enquête. Je ne sais pas quand je rentrerais, je te préviendrais. A bientôt.
Draco, incapable de dire un mot après cette longue tirade, ne pu pas plus réagir quand Harry l'embrassa doucement avant de quitter l'appartement. Hébété, il revint dans le salon, se laissa tomber dans le canapé et se mit à pleurer sans bruit.
Merci à tous ceux (toutes celles ?) qui ont mis des review :Onarluca, Eowyn Malefoy, Oxaline, minimay. C'est toujours agréable de voir que ce qu'on écrit plait aux lecteurs ! Désolé de ne pas faire de réponse personnelles mais l'ordinateur sur lequel j'écris n'est pas celui sur lequel je me connecte à Internet donc je n'ai pas vos réponses précises.
Ca sera la dernière mise à jour pour l'année 2004. Je vous retrouve donc en 2005 pour la suite. Donc JOYEUX NOEL et BONNE ANNEE à tous !!!!
