Disclaimer : Bon, tous les personnages que j'utilise ne sont pas ma propriété. Ils appartiennent à Mme J. K. Rowling. Merci à elle de les avoir créer pour notre plaisir à tous.

Note de l'auteur : Et bien voilà ma première incursion dans le monde de Harry Potter. Seulement pour l'écriture parce que pour ce qui est d'en lire… Au moment où je publie, cette fic n'est pas terminée mais elle est déjà bien avancée. Je vous promets d'aller au bout de cette histoire qui, j'espère, vous plaira. Donner moi votre avis !

Merci à Eléna pour ses commentaires et ses corrections.

Pour information, j'utilise 'Draco' plutôt que 'Drago'. Par contre, il est possible que j'utilise les deux orthographes de son nom de famille ('Malefoy' et 'Malfoy'). Dans le même ordre d'idée, si j'en venais à utiliser ce personnage, j'utiliserai 'Snape' plutôt que 'Rogue'.

Désolée pour cette longue attente (j'espère d'ailleurs qu'il y a encore quelques personnes pour lire mon histoire…). Mais je ne vous avais pas oublié, promis ! Et je vais essayer de faire plus vite pour la suite.

Merci à celles (et ceux) qui ont reviewé le chapitre précédent.

Sur ce, bonne lecture !

Chapitre 11

Le week-end commençait dans quelques heures mais Draco était déjà rentré. Il avait travaillé pendant la nuit et était donc rentré tôt ce vendredi. Il avait dormi un peu le matin mais il était maintenant bien réveillé en ce milieu d'après-midi. Il se trouvait dans le salon et s'occupait comme il pouvait, visiblement préoccupé : il redressa deux livres sur une étagère, s'assit sur le canapé trois minutes puis se releva brusquement pour enchaîner avec deux tours de la pièce. C'est ce moment que choisit un hibou pour toquer à la fenêtre. Draco soupira doucement, soulagé, en se dirigeant vers l'animal. Il décrocha la lettre, flatta l'oiseau qui, après un petit cri, s'installa sur son perchoir dans la pièce. Le blond lu la missive après s'être tranquillement assis sur le fauteuil le plus proche.

« Je me suis renseignée, il n'y a aucun problème pour que vous vous présentiez ce soir à la réunion. Elle a lieu à 20h30. J'espère que vous y trouverez des réponses.

Bien à vous.

Mme Smilt »

Il ferma doucement les yeux et se perdit dans ses pensées.

« J'espère que cette réunion pourra nous aider dans notre décision. D'accord on se lance dans l'adoption mais quel moyen est le plus judicieux pour arriver à nos fins ? Je suis sûr qu'on peut être de bons parents, mais les gens biens pensants des gouvernements ne voient pas pareils, alors quoi ? J'espère vraiment qu'on y arrivera, un enfant ici apporterait tellement de bonheur… Et puis je suis persuadé qu'on lui apporterait beaucoup aussi. »

Il jeta un coup d'œil à l'horloge du salon. Il aimait voir que Harry était dans son bureau. Il l'imaginait devant son bureau en train de fignoler l'article du moment, discuter avec son assistant, se faire draguer par une nouvelle secrétaire qui espérait avoir une chance avec le célibataire le plus couru du tout Londres sorcier… Mais il fut étonné de constater que l'aiguille portant le portrait de Harry était pointée sur 'trajet'. Il regarda alors sa montre qui indiquait seulement 15h. Il était plutôt perplexe quant à ce retour précoce et vérifia alors l'horloge portant leurs deux images. Une pensée fugace lui traversa l'esprit.

« Et peut-être bientôt une troisième avec notre enfant. »

Mais il la rejeta rapidement, se concentrant sur son compagnon. A cet instant, l'aiguille bougea pour se stabiliser sur 'maison'. Il se leva alors pour aller accueillir le brun.

-Bonjour mon cœur ! Comment ta garde s'est-elle passée , salua Harry tout en embrassant un blond toujours perplexe.

-Bien, bien, quelques potions fortifiantes, deux de sommeil profond, rien de bien méchant. Mais qu'est-ce que tu fais là si tôt ?

-Oh, mais si ça ne te plait pas je peux repartir , taquina Harry.

-Eh ! J'ai pas dit ça ! Mais il est rare que tu rentres en plein milieu de l'après-midi.

-En fait, ça m'arrive assez régulièrement mais tes journées ne te permettent pas toujours de le constater… Souvent quand je viens te chercher à l'hôpital, c'est parce que j'ai terminé tôt. Et aujourd'hui, j'ai fini mon article. Il est enfin parti à la relecture !

-Et alors, qu'est ce que vous avez trouvé avec Séverus ?

-Il s'agit d'une sorte de réaction allergique. Un composant des fleurs de la plante et un de la potion réagissent ensemble et passent dans les poumons des personnes qui s'en occupent. La potion naturelle possède aussi ce composé mais en quantité infinitésimale.

-Tu es en train de me dire qu'un composé volatile se créé. Alors pourquoi seulement les jardiniers sont atteints ? Et encore, pas tous puisque le suédois que tu as rencontré n'était pas malade… Et puis il y a cette femme qui n'avait fait qu'être présente dans l'hôtel voisin…

-En fait, ce composé a une durée de vie très courte. Pour ce qui est de M. Poelbörg, il a tellement manipulé cette plante et la potion originelle qu'il était immunisé. Pour ce qui est de Mme Brugniov, elle est de santé plutôt fragile d'une part et d'autre part elle se trouvait sur le balcon de sa chambre à un moment où M. Poelbörg s'occupait de ses plantes.

-Finalement, ce n'était pas très grave…

-Non, mais ça aurait pu l'être beaucoup plus si les proportions de la potion de contrebande avaient été un peu différentes… Enfin, c'est fini. Walter va sûrement me proposer autre chose la semaine prochaine. Mais pour l'instant, on a tout le week-end pour nous ! C'est pas génial, ça ?

-Si, c'est vraiment super !

-Alors, qu'est-ce que tu veux faire , repartit le brun. Vu l'heure, on pourrait partir en week-end. Je ne sais pas…, un tour en Irlande, par exemple ?

-C'est une bonne idée, mais… et bien, je préférerais qu'on parte seulement demain, répondit Draco, presque timidement.

-Si tu veux, mais c'est dommage. Pourquoi, tu veux rester là ?

Draco ne répondit pas mais se dirigea vers la table basse, attrapa un des papiers qui s'y trouvait et le tendit à Harry qui le regarda sans comprendre.

-Oui, et alors ?

-Mais regarde ! Tu vois quoi sur cette feuille ?

-C'est la liste des associations que nous a donnée Mme Smilt.

-Et… ?

-Et quoi ?

Harry ne semblait pas comprendre où le blond voulait en venir.

-Bon sang, Harry, soupira Draco. Parfois j'ai l'impression que ça ne t'intéresse pas. Il y a une réunion ce soir. C'est écrit là : 'réunion le premier vendredi de chaque mois'.

-Et tu veux qu'on y aille ?

-Non, je veux qu'on fasse une partie d'échec ! Bien sûr que je veux qu'on y aille. C'est pas toi qui me disait qu'on avait besoin d'informations pour faire notre choix en toute connaissance de cause ?

-Si, si, bien sûr…

Après une petite pause, le brun reprit :

-Bon, et bien on repousse l'Irlande à plus tard ! La réunion est à qu'elle heure ?

-20h30. On peut se faire un resto avant…

-Bonne idée !

Quelques heures plus tard, après avoir dîner dans un petit restaurant moldu où ils avaient leurs habitudes, ils se dirigèrent vers la salle de réunion. Elle était située dans les locaux mêmes de l'association, au deuxième étage d'un vieil immeuble du centre de Londres. Ils arrivèrent quelques minutes en avance. Deux couples discutaient près de la porte d'entrée tandis qu'un autre était à l'avant de la salle parlant avec deux femmes et un homme qui semblaient être les organisateurs. D'autres personnes arrivèrent, seules ou en couple, et après quelques minutes la réunion commença alors qu'ils étaient une petite vingtaine dans la salle. Draco avait insisté pour s'installer dans le fond de la salle, mal à l'aise au milieu de tous ces moldus.

-Bonsoir à tous. Je m'appelle John et je suis un des permanents de l'association. Je souhaite la bienvenue aux nouveaux. J'espère que les informations que vous aurez ce soir vous aideront pour vos adoptions. Et sachez que vous pouvez contacter l'association quand vous voulez. Je voulais aussi signaler que nous avons des groupes de paroles qui peuvent vous soutenir si besoin. Bon, passons aux choses sérieuses. Pour commencer, sachez que la loi en Grande-Bretagne ne permet pas l'adoption par un couple homo. Elle est possible pour des célibataires, théoriquement qu'ils soient homme ou femme, même si dans les faits, les femmes adoptent plus facilement. Ca reste tout de même possible. Mais pendant les démarches, il y a des entretiens : avec un psychologue, une assistante sociale… Et certains sont franchement réfractaires aux homos… Pas tous évidemment, mais la majorité…

-Il n'y a pas des pays qui permettent l'adoption par tous , demanda un grand noir au troisième rang.

-Si effectivement : les Pays-Bas, et l'Espagne depuis peu. Beaucoup d'associations, dont la notre, se battent au niveau européen pour que ça soit accepté partout. Mais ne vous faite pas trop d'illusion, même si c'est légal certains sont encore très réticents et cela reste difficile… Bien sûr, quelques demandes ont abouti et c'est un bon début mais beaucoup reste à faire…

Draco se tourna vers Harry qui avait poussé un gros soupir.

-Qu'est-ce qu'il y a mon cœur ?

-C'est rien…

-Harry, tu n'as jamais su mentir, murmura le blond.

Le brun eut un petit sourire désolé.

-C'est juste que… je ne sais pas comment on va pouvoir réussir. Si seulement on réussit…

-Que d'optimisme ! Ne te décourage pas… Et puis, tu as fait le plus dur, tu m'as convaincu moi du bien fondé de notre désir , reprit l'ancien serpentard avec un clin d'œil.

Draco regardait toujours le brun qui semblait réfléchir, puis celui-ci se redressa un sourire aux lèvres et embrassa rapidement le blond.

La réunion se poursuivit. On leur expliqua les démarches de l'adoption en Grande-Bretagne, on leur donna une liste des organismes habilités… A la fin, ils inscrivirent leurs coordonnées sur une feuille pour que l'association puisse les contacter en cas de besoin.

Les deux sorciers rentrèrent tranquillement chez eux. Draco était perdu dans ses pensées.

« Maintenant, il faut qu'on décide… Est-ce qu'on adopte en tant que couple ? Mais dans ce cas-là, il faut qu'on déménage. Et je ne suis pas sûr qu'arriver dans un pays et faire une demande d'adoption dans la foulée plaide vraiment en notre faveur ! Dans ce cas, il faut que l'un de nous adopte en tant que célibataire. Mais Harry m'a dit qu'il ne voulait pas de cette solution… Et pourtant, je suis persuadé que c'est notre seule chance… Il va juste falloir le convaincre ! »

Il redressa la tête pour constater que son compagnon était lui aussi en pleine réflexion. Harry marchait tranquillement à ses côtés, la tête légèrement penchée en avant. Draco en profita pour le détailler : un peu plus petit que lui, les cheveux relativement courts mais toujours aussi en désordre que du temps de Poudlard, ses yeux verts qui le faisaient fondre toujours cachés derrière des lunettes même si celle-ci avaient maintenant des montures fines. Les vêtements d'hiver que le brun portait laissaient tout de même deviner qu'il avait une carrure plutôt sportive. Draco se prit à imaginer à quoi pourrait ressembler leur enfant.

« Une petite fille blonde avec les mêmes yeux que Harry… Ca serait extraordinaire. D'un autre côté, ça pourrait être dangereux pour moi : si elle me regardait avec de tels yeux, je crois que je lui passerais tout ! Un peu comme Harry. Parfois, il me fait faire ce qu'il veut avec un simple regard. Mais bon, il ne faut pas que je m'emballe… Cet enfant, il ne sera sûrement pas comme on l'aura imaginé… Mais on l'aimera quand même, j'en suis sûr ! »

Pendant ce temps, il continuait à jeter des coups d'œil à Harry qui finit par s'en rendre compte.

-Qu'est-ce qu'il y a , interrogea ce dernier.

Draco ne cacha pas le pétillement de ses yeux, ce qui laissa le brun visiblement perplexe. L'ancien serpentard avisa l'entrée de leur immeuble. Il attrapa la main de 'son homme' et courut presque jusqu'à leur appartement. A peine la porte refermée, il se jeta sur les lèvres de Harry pour un baiser des plus enflammés. Ils abandonnèrent immédiatement leurs manteaux et leurs chaussures et tout en continuant à s'embrasser, ils se dirigèrent de manière assez désordonnée vers leur chambre. Les arrêts étaient fréquents et Draco ne savait plus vraiment à qui ils étaient dus. Ils en profitaient pour approfondir une caresse, détacher trois boutons, dégager la chemise du pantalon de l'autre… Quand ils arrivèrent à destination, Draco avait encore sa chemise sur les épaules mais il avait perdu son pantalon et ses chaussettes alors qu'au contraire Harry portait encore son jean. Ils tombèrent immédiatement sur le lit, le brun recouvrant le blond de son corps. Mettant fin au baiser, Harry prit appui sur un coude pour mieux regarder son compagnon. Ses yeux glissèrent très lentement sur son cou, puis sur son torse. Draco avait les yeux grands ouverts et regardait les émeraudes flamboyantes qui le déshabillait. Les caresses avaient doucement repris, surtout de la part du brun, l'ancien serpentard étant complètement perdu dans le plaisir. C'est seulement quand il sentit la main droite de son compagnon passée dans son caleçon et commencer à tendrement se promener sur son sexe qu'il réagit et brusquement retourna la situation pour finir de déshabiller Harry. Dans le même temps, et s'en trop comprendre comment, il perdit sa chemise et son caleçon, sûrement un coup de la magie ! Il commençait à descendre sur le torse de son amant, s'attardant sur la clavicule droite, la main gauche glissant sur les fesses et la droite se rapprochant des testicules du brun. A ce moment-là, Harry reprit les commandes de leurs ébats.

-Ce soir, c'est pour toi… souffla ce dernier.

Draco en frémit d'anticipation. C'était généralement lui qui menait la danse mais quand Harry prenait la direction, il savait qu'il ne perdait pas au change, loin de là. Et la suite lui donna une fois de plus raison. Quand une vingtaine de minutes plus tard ils atteignirent l'extase ensemble, le blond ne laissa pas Harry se retirer tout de suite en le serrant fort contre lui.

Le réveil fût à nouveau très doux ce samedi matin-là, tout comme il l'avait été depuis une semaine. Draco, qui avait émergé le premier, se tourna doucement vers le brun et l'observa tendrement. Ses pensées revinrent rapidement sur ce à quoi il songeait en rentrant de la réunion la veille au soir. Il en était toujours persuadé, l'adoption par un seul d'entre eux, en tant que célibataire était la meilleure solution, en tout cas celle qui avait le plus de chance d'aboutir et ce rapidement. Il déposa un léger baiser sur le front de son compagnon et se leva pour aller préparer le petit déjeuner.

Une demi-heure plus tard, Harry fit son apparition, visiblement mal réveillé, les cheveux complètement ébouriffés. Il se pencha vers lui et l'embrassa rapidement avant d'aller se servir du café. Après un moment sans parler, l'ancien gryffondor proposa le voyage en Irlande dont ils avaient parlé la veille.

-Bonne idée, ça nous fera du bien de nous sortir de chez nous ! répondit le blond en sachant qu'il ne fallait pas qu'il recule trop pour faire part à Harry de son idée. Mais pour l'instant, il voulait profiter du calme.

Ils préparèrent chacun un sac qu'ils réduisirent d'un coup de baguette. Après s'être chaudement vêtu, ils transplanèrent ensemble vers la côte près de Galway. Il faisait grand beau et, bien qu'il fasse froid, ils se promenèrent toute la journée. Ils déjeunèrent au chaud dans une petite auberge avant de repartir. Pendant l'après-midi, alors que tout c'était bien passé jusque là, la discussion retomba sur les enfants.

-Je suis heureux pour Ron et Hermione, et je suis sûr que Sam sera ravie d'avoir un petit frère ou une petite sœur , disait Harry.

-Ouais, encore un rouquin à l'horizon , plaisanta Draco.

-J'ai hâte de voir notre enfant jouer avec eux… murmura le brun.

A ce moment-là, Draco se dit que s'était le bon moment mais il ne savait pas trop comment formuler ses pensées. Comme il n'avait pas réagi tout de suite, Harry s'était tourné vers lui.

-Mon cœur ? A quoi tu penses ?

-Et bien… J'ai bien réfléchi et je pense vraiment que l'un de nous deux devrait adopter en tant que célibataire…

Et avant que Harry n'ait pu crier au scandale, il poursuivit.

-C'est vrai quoi ! Je n'ai pas la moindre envie de déménager et je pense que si on arrivait dans un pays et que juste après on fasse une demande d'adoption, ça paraître un peu louche. Et en plus, comme tu l'as dit l'autre jour, on a une vie ici : un travail, des amis… Pourrais-tu vraiment quitter tout ça ? Alors quoi, se battre pour essayer de faire reconnaître le droit des couples homos d'avoir des enfants ? Ca risque de prendre des années, si seulement ça aboutit… Non, vraiment, notre meilleure chance c'est qu'on essaie en temps que célibataire.

Draco avait dit tout ça en regardant la mer, n'osant pas regarder son compagnon de peur que le voir l'arrête dans son élan. Il garda cette position un moment, attendant les contre-arguments. Mais ceux-ci ne venant pas, il se tourna lentement. Le visage de son vis-à-vis était fermé. Il n'arrivait pas à déchiffrer ce que pouvait ressentir le brun et il trouva que cela se reproduisait un peu trop souvent ces derniers temps.

-S'il te plait, Harry, réponds-moi. Cris-moi dessus si tu veux, même si je préfèrerais que tu évites mais dis-moi…

Après un autre moment de silence, Harry se rapprocha et se serra contre lui. C'est le visage blotti dans son cou qu'il lui répondit.

-Je sais que tu as raison mais ça fait mal… Parce que ça veut dire qu'il faut qu'on se sépare… Qu'on prenne chacun un appartement, qu'on ne s'affiche pas ensemble… Pas qu'on le faisait jusque là mais j'avais vraiment envi d'aller avec toi à cette soirée… Et même en faisant tout ça c'est loin d'être gagné… C'est vraiment frustrant. Et puis qui de nous deux va avoir la chance d'être l'heureux papa ? C'est vrai, on tire au sort ? J'ai vraiment pas envi de te priver de cette joie mais j'aimerais aussi que ça soit moi… Alors, comment on peut faire, hein ?

Draco attrapa le menton de son gryffondor et l'embrassa doucement et c'est front contre front qu'il poursuivit.

-Et bien, je vois les choses un peu autrement. C'est vrai qu'il va falloir prendre un deuxième appartement, c'est vrai qu'il va falloir être patient, et prudent mais… Ceux qui s'occupent de l'adoption, ils sont moldus, non ? Ils ne nous connaissent pas ? Alors qu'est-ce qui nous empêche de nous montrer aux sorciers ? En tout cas à nos amis. Et puis si j'ai bien compris, ils demandent à l'entourage si la personne qui veut adopter et quelqu'un de bien… Il suffit de leur dire « d'oublier » qu'on est ensemble…

-Tu ne peux sérieusement pas envisager de demander à nos amis de mentir pour nous ?

-Pourquoi pas ? Et je suis sûr que ça ne les dérangerait pas, si c'est pour notre bonheur…

-Mouais… Et qui adopte, toi qui as pensé à tout ?

-Je ne sais pas, c'est vrai que j'aimerais vraiment être le père « officiel » de cet enfant mais je sais que toi aussi et que c'est pour ça que tu voulais qu'on adopte en tant que couple, pour qu'il n'y ait pas lésé…

-On pourrait se lancer tous les deux…

-Ca risquerait d'être difficile à gérer. Surtout pour éviter de faire des gaffes auprès de l'administration…

-Sauf si on ne se lance pas en même temps, poursuivit Harry, le sourire étant revenu sur son visage.

-Je ne comprends pas…

-Et bien, j'adopte le premier et toi le deuxième ! Ca peut être l'inverse si tu préfères, s'empressa-t-il d'ajouter devant l'air du serpentard.

-Tu… tu es sérieux ? Deux enfants ?

-Et pourquoi pas ? Ca serait super non ? renchérit-il en se lovant dans les bras du blond.

« Deux enfants… Oui, c'est une idée. Ils pourraient jouer ensemble, se taper dessus, se piquer leurs jouets, se défendre l'un l'autre à l'école, faire des bêtises ensembles … »

Un sourire radieux éclaira le visage du blond.

-J'ai l'impression que l'idée te plait…

-Assez, oui.

Ils avaient repris leur promenade, le soir tombant. Ils arrivèrent à l'hôtel sans avoir prononcé plus de paroles, chacun réfléchissant de son côté.

C'est seulement plus tard, quand ils se couchèrent, que le sujet revint.

-Tu crois vraiment qu'on peut y arriver , demanda doucement Harry.

-Je crois que ça vaut vraiment le coup d'essayer. Et rien ne nous empêche de nous battre par ailleurs pour que l'adoption par un couple homo soit légale… Qui sait, peut-être qu'un jour on pourra reconnaître l'enfant que l'autre aura adopté ?

Harry embrassa tendrement Draco avant d'ajouter :

-Je t'aime, toi et tes idées très… serpentardes !

-Je t'aime et entre mes idées et ton courage, je crois qu'on a toutes nos chances !