L'inné et l'acquis

Toujours inspiré par JKR, toujours relu par Alixe et Vert...

Alixe… vi, j'ai enlevé… vi, je vais le mettre plus tard…
Pas trop d'indices à la fois !
Ça, ça va énerver Fée…

Lunenoire… Le code… je m'en veux de ne pas y avoir pensé avant !

Lazoule, Titou… Ça faisait longtemps, non, qu'on n'avait pas été dans la tête du Rogue ?
Pas que ce soit l'endroit le plus sympa mais quand même… dommage de s'en priver !
Et le latin, oui, j'en ai fait sept ans, faut bien que ça serve parfois…

Fée fléau… Bellatrix, on la verra bien assez tôt à visage découvert !
Et, si vous ne la voyiez qu'en même temps que nos héros, est-ce gênant ?
Bon, avec toutes tes remarques de détail, je te proposerais bien de relire,
mais tu m'as dit que tu voulais bosser !
Cerridwen est une déesse celte de la nature et de la maternité…
J'ai hésité longuement entre Fénice et Cerridwen pour l'histoire…
De là, à l'imaginer un peu sorcière…
Le passage autour de la carte, Alixe ne m'a pas lâché avant la quatrième version…
alors merci pour elle aussi

Antadélie… Génial si je t'ai surprise… moi aussi, j'aime les surprises…

Mystick… J'espère que tu vas mieux !
Guézanne….
Oui, je ne le vois pas très réconcilié avec lui-même le Severus…

Andromaque… J'aimerais bien savoir quelle idée tordue tu peux avoir à propos de Bella… parce que tu cherches au bon endroit, alors…
Mais c'est comme ça, vous et moi n'avons qu'un accès indirect aux idées tordues des autres…

Lulu-Cyfair… Vi, ELLE est à Poudlard
et comme elle est folle mais pas débile, elle se cache bien…
Rogue très snapien ? Mouarf

Juliette… Bien sûr que je penserai à toi mardi !
Quant au Tournoi, je te laisse seule juge !

Takoma… Bonjour ! Merci d'aimer et de le dire !
Les prénoms ? On y vient à ça aussi !

Vingt-trois – Espoirs

Les deux semaines qui suivirent l'arrivée des délégations françaises et roumaines passèrent à toute vitesse. Et ce samedi-là, toute l'école se leva avec un sentiment d'excitation maximale - dépassant même celui qui accompagnait chaque année la finale de la coupe de Quidditch. Et le dortoir de Gryffondor de deuxième année n'échappa pas à cet énervement.

« Bon, Lupin, reste plus qu'une heure ! » commença Herman Gingle.

« Ouais, tu pourrais nous dire ! » renchérit Colin Crivey.

Les mains de Cyrus s'arrêtèrent en pleine action et se reposèrent sur ses genoux, sa deuxième chaussette entre les doigts. Il leva les yeux vers Archibald, le quatrième occupant de cette chambre, qui lui lança un regard moqueur.

« Vous dire quoi ? »

« Allez, je suis sûr qu'Archibald sait ! » - insista encore le blond Colin.

« Comme Herman vient de le dire, dans moins d'une heure tu pourras faire un vrai reportage sur la question », répondit Cyrus, revenant à sa chaussette.

Colin s'empourpra ; il n'aimait pas que Cyrus rappelle perpétuellement qu'à son arrivée à Pourlard, il photographiait tout ce qu'il voyait.

« T'es pas drôle ! » jugea Gingle.

Cyrus sourit, amusé d'être lui même l'objet de son accusation favorite. Il aimait beaucoup Herman depuis le début, et ils auraient sans doute pu être de vrais amis si l'ombrageux Archibald ne s'était si obstinément opposé au développement de cette relation. Il mit calmement ses chaussures sans répondre.

« Bon allez, je vais être gentil et vous dire qu'elles sont énormes… » - proposa-t-il en se relevant.

Archi pouffa et les deux autres grimacèrent.

« Personne ne te demande ton opinion sur les filles de Durmstrang ! » jeta encore Herman d'un ton désabusé.

Cyrus explosa de rire. Oui vraiment, il aimait bien Herman.

« Elles sont encore plus grosses », ajouta-t-il puis, se levant d'un bond, il s'enfuit de la chambre, Archibald sur les talons. Ils dévalèrent l'escalier et traversèrent la salle commune sur le même rythme.

Il n'était vraiment pas étonné de l'insistance des deux autres. Depuis une semaine, Harry et lui avaient résisté au-delà de ce qu'ils s'en croyaient capables à la tentation de révéler le peu qu'ils savaient de la première épreuve. Et pourtant, tout Poudlard leur avait demandé : A Gryffondor, il n'y avait sans doute qu'Hermione et les Weasley qui n'avaient pas essayé au moins une fois. La première parce qu'elle était sûre de leur silence et les seconds parce qu'ils en savaient autant (ou presque) qu'eux.

Mais ils avaient aussi dû résister aux pressions de leurs condisciples toute maison confondues – et Serpentard à peine moins que les autres – qui les avaient abordés de la Grande Salle aux serres en passant par les couloirs les moins fréquentés. Et si ça n'avait pas suffi, des élèves français et roumains les avaient approchés sous des prétextes divers pour sonder leurs connaissances.

Ils avaient eu droit à un répit trois jours plus tôt quand, grâce à Drago Malefoy, toute l'école avait réalisé qu'ils n'étaient pas les seuls à potentiellement détenir des informations. L'héritier des Malefoy avait en effet surpris Ron en train de discuter avec Dean Thomas et de spéculer sur l'épreuve à venir.

« Comment, Weasley, ton père t'a même pas parlé de cette fameuse épreuve ? Je serais carrément furieux à ta place ! Mais peut-être lui ont-ils caché à lui aussi ! »

Ron s'était évidemment énervé et si Fred et George n'étaient pas intervenus pour conseiller à Malefoy de dégager rapidement, il n'aurait peut-être pas su se retenir bien longtemps.

« Mais enfin, Ron, tu vois pas qu'il cherche ? » avait expliqué Fred.

« Excusez-moi, je suis pas Harry… » - avait maugréé Ron, un peu vexé. Quand ses grands frères s'étaient éloignés, il avait murmuré à l'intention de l'aîné des Lupin : « d'ailleurs, j'ai jamais compris comment tu faisais ! »

« T'inquiète, Ron, pour moi aussi c'est un mystère mais remarque, faut mieux pas être là quand il pète les plombs ! » s'était emmêlé Cyrus - pour se retrouver traîné par Harry dans les toilettes pour une conversation privée. Cet incident avait quand même eu l'avantage de donner de nouveaux espoirs aux curieux – espoirs qui n'avaient pas été mieux récompensés d'ailleurs pour autant que Cyrus le sache !

Quand Archibald et lui arrivèrent dans le Grand Hall, Harry sortait avec Ron et Hermione de la Grande salle, les mains chargées de victuailles diverses.

« On y va tout de suite… » - commença Ron visiblement incapable de totalement s'arrêter pour leur parler.

« … presque tout le monde est déjà là-bas ! » ajouta Hermione, une certaine impatience dans sa voix.

« On y va avant de ne plus avoir de place », conclut Harry, beaucoup plus calme. « On a de quoi manger en chemin… Vous venez ? »

00

Arthur Weasley fut celui qui donna le signal d'ouverture du Tournoi.

Et qui d'autre le méritait plus que lui, pensa Remus, Mme Maxime à sa droite, Karkaroff à sa gauche.

Oui, qui d'autre que Weasley au Ministère considérait le Tournoi comme un peu plus qu'un souhaitable projet diplomatique ? C'était sans doute juste aussi que ce soit son fils Charlie qui entre le premier dans l'enceinte qui avait été dressée en lieu et place du terrain du Quidditch, pour faire pénétrer à sa suite le premier des trois énormes reptiles. C'était un pied de nez à tout ceux qui refusaient de voir le monde magique changer ! pensa encore le directeur de Poudlard.

Charlie attira le premier dragon près du faux nid qui avait été placé au centre de l'arène. D'autres sorciers l'empêchaient de reculer. Remus entraperçut Hagrid parmi eux. Et le monstre leur obéit avec une certaine circonspection.

Il était difficile de trouver les mots pour décrire le mélange d'effroi, d'enthousiasme et d'excitation qui saisit l'assistance. Même dans l'enceinte officielle, où tous savaient à quoi s'attendre, personne n'arriva à rester coi. Remus sentit Karkaroff se raidir à ses côtés maugréant quelque chose en bulgare. Mme Maxime essaya de rester impassible, mais il perçut son excitation.

Sans doute Hagrid n'a pu entièrement lui cacher la nature de la première épreuve, en conclut le directeur de Poudlard, avec une certaine résignation. Personne n'avait pu totalement manqué les longues promenades qui avaient réuni les deux demi-géants à la tombée du jour ou les week-ends. Il fallait s'attendre à ce que Karkaroff trouve le moyen d'être désobligeant !

Mais Remus repoussa toutes ces questions politiques. Le jour n'était-il pas à la magie, à la magie la plus blanche ? Il eut une pensée pour les trois jeunes candidats – quelque soit leur valeur, leur vaillance et leur morgue personnelle. Severus devait venir de leur faire tirer au sort la dragonne à laquelle ils devraient dérober un faux œuf magique et de leur expliquer ce qui était attendu d'eux. Il imaginait que, même prévenus, ils auraient un moment d'effroi. Mais c'était finalement ça la magie du Tournoi…

McMillan entra le premier, acclamé comme il se doit par ses camarades. Il prit le temps de regarder les gradins et l'arène et les trois dragonnes en alerte, prête à bondir sur la première menace qui se préciserait. Il avança enfin avec une résignation tendue qui toucha Remus. Danny était un bon élève, un bon camarade, quelqu'un de raisonnable. Peut-être un peu trop raisonnable pour une épreuve comme celle-ci. Mais Remus avait confiance. Mon côté Gryffondor, sans doute, pensa-t-il avec pas mal d'autodérision.

McMillan se dirigea lentement vers le Magyar à pointe, ne s'arrêtant qu'à quelques pas de l'énorme reptile, qui tendit légèrement le cou pour mieux l'observer. Le jeune garçon leva sa baguette et fit apparaître un chevreau vivant et bêlant. Un appât, comprit Remus, et bientôt tout le public.

Le cou de la dragonne trahit une nouvelle fois son intérêt. McMillan maintint l'appât en l'air hors de portée du monstre qui finit par se dresser sur ses pattes, laissant entrevoir son nid et l'œuf doré que le jeune champion devait lui dérober. Les murmures autour de l'arène cessèrent aussitôt, chacun comprenant l'enjeu.

Finalement, le fumet du jeune chevreau fut plus fort que l'instinct maternel du Magyar à pointe. Elle quitta brusquement et pesamment le nid en direction de l'appât. Des hourras s'élevèrent. Assez calmement, McMillan continua à éloigner l'appât et la dragonne par la même occasion. Soudain il jugea sans doute qu'elle était assez loin et il laissa tomber l'appât au sol, se projetant en avant, touchant l'œuf de ses deux mains, sans jamais jeter un coup d'œil derrière lui.

Sans doute ne faut-il mieux pas, reconnut Remus. Son cœur battait d'une excitation pure et naïve qu'il n'avait pas ressentie depuis longtemps.

McMillan se releva, l'œuf dans les mains, l'arène toute entière l'acclama, et tous purent voir le sourire qui traversa son visage. Mais soudain, la dragonne se retourna, envoya un jet de flamme, qui toucha le bas de sa robe. Instinctivement, il roula sur le sable, l'œuf serré contre lui, pour s'éloigner des flammes et sans doute aussi pour les étouffer. Pourtant le feu perdura et McMillan s'affola presque.

Remus se leva et il vit Diggory faire de même à l'extrême droite de la tribune. Mais déjà l'équipe de secours – Charlie et ses confrères, Hagrid, les Aurors prêtés par le Ministère – furent prêts à intervenir. Ils entrèrent dans l'arène perturbant la colère de la dragonne qui sembla se demander de quels ennemis elle devait le plus se méfier. Ce répit fut mis à profit par Danny McMillan pour étouffer les dernières flammes et quitter l'arène l'œuf au creux de ses bras.

L'arène explosa d'acclamations quand tous eurent compris que l'épreuve était finie.

« Je ne suis pas sûr que ce soit bien régulier », commenta acerbement Karkaroff.

« Il n'a pas deumandé d'aideu », rétorqua Mme Maxime.

Remus choisit prudemment de ne pas commenter et l'entrée de Dubosc lui épargna de répondre. Les spectateurs étaient bien plus excités encore que pour McMillan. Sans doute mesuraient-ils de manière croissante le danger de l'épreuve et sa difficulté.

Quand le Norvégien à crête fit son apparition, énorme masse noire et brillante, un silence de plomb tomba sur l'assistance. Dubosc leva la baguette et clama Maris Avis, faisant apparaître une nuée de mouette et de goélands qu'il dirigea sur le dragon. Mais celle-ci au lieu de battre en retraite, comme Dubosc l'avait sans doute prévu, abattit avec une précision indéniable les premiers oiseaux. Une odeur de chair rôtie s'éleva dans les airs, accompagnée de cris d'effroi et de dégoûts. Mme Maxime secoua imperceptiblement la tête, sans doute un peu déçue par le résultat.

Dubosc parut un instant désarçonné par se résultat mais il se reprit, faisant apparaître de nouveaux volatiles qu'il fit cette fois tournoyer bien au dessus de la tête de la dragonne et au-delà de son pouvoir de rôtissoire. Le Norvégien à crête s'agaça, tournoya sur elle-même, manquant à plusieurs reprises d'écraser ses propres œufs. Puis d'un seul coup, les mouettes et les goélands s'abattirent sur elles, arrivant par derrière pour se jeter sur ses yeux avec une indéniable rage. La dragonne hurla de douleur et secoua son long cou noir et brillant pour se protéger. Elle fit quelques pas que Dubosc mit à son profit pour attirer l'œuf doré à lui. Comme il était tout entier à sa réussite, de nombreux volatiles périrent de nouveaux dans les flammes vengeresses de la dragonne.

« Un peu désordonné, non, chère Olympe ? » grinça Karkaroff.

« En la matièreu, jeu dirais queu la fin justifieu les moyens », répondit son homologue française.

« Ils ont tous les deux mis moins de dix minutes », annonça Remus, essayant de revenir à plus d'impartialité.

Tout autre commentaire fut rendu inutile par l'entrée de la troisième concurrente dans une arène qui portait clairement les marques des méthodes employées par les deux précédents champions. La laine perdue par l'agneau presque sacrifié par Danny McMillan et les carcasses rôties des mouettes de Romaric Dubosc lui avait fait perdre sa virginité originelle. Elle ne cachait plus sous des airs de netteté la difficulté de la tache à accomplir.

Les acclamations fusèrent une nouvelle fois, sans doute même plus fortes car tous étaient convaincus qu'elle en aurait besoin. Pourtant ce n'était pas la faiblesse qui se dégageait d'elle mais une détermination sans faille. Le Boutefeu chinois ne lui prêta pas tout de suite attention, occupée qu'elle était à vérifier l'ordonnancement de ses œufs rouges écarlates et de son œuf doré. Remus se rappela les échanges d'hiboux avec Charlie Weasley sur la capacité à distinguer les couleurs des différentes espèces de dragons.

Sans doute, la dragonne le regretta plus tard, pour autant que les dragons aient de la mémoire, puisque, profitant de cette inattention flagrante, Nastassia Vildon s'approcha d'elle à grands pas, ses longs cheveux blonds flottants dans le vent, leva sa baguette et d'un sort de conjonctivite associé à un sortilège d'assommoir, fit tomber d'un seul coup, l'imposant reptile sur le dos.

« Moins de trois minutes », annonça avec satisfaction Karkaroff à la gauche de Remus. Ce dernier acquiesça lentement, proprement stupéfait par l'efficacité de cette gamine de seize ans. Il pouvait dire sans la regarder que Mme Olympe partageait ses sentiments. Moins de trois minutes, c'était digne de n'importe quel Auror aguerri. Moins de trois minutes… Il en fallut presque plus au public pour réagir.

000

L'ambiance, le lendemain, n'était pas très folichonne à Poudlard en général. Bien sûr, les trois candidats avaient d'une certaine façon réussie, mais la maestria de Natassia Vildon l'avait d'ores et déjà placée comme la favorite dans les conversations.

« Et franchement, quitte à perdre, j'aurais préféré que ce soit ce souriant Dubosc qui gagne », avait soupiré Fred Weasley le samedi soir.

La plupart des Gryffondors pensaient la même chose. Il n'y avait qu'une partie des Serpentards, dont Malefoy et ses sbires mais pas seulement, pour s'en réjouir quasiment ouvertement.

« Ceci montre qu'un enseignement élitiste et traditionnel vaut mieux qu'une soi-disant égalité avec les Moldus ! » pérorait le jeune Malefoy dans les couloirs – Harry avait préféré ne pas s'attarder dans la Grande Salle la veille au soir de peur ne pas avoir assez de patience pour ne pas lui répondre. Et, en ce dimanche morose, il pensait garder la même tactique. Il se retrouverait bien assez tôt face à Malefoy et ses semblables !

Par dérogation spéciale, Arthur Weasley avait emmené toute sa tribu déjeuner à Pré-au-lard avec Molly qui était venue les rejoindre. Harry essayait donc, sans beaucoup de résultat, de sortir Hermione de ses devoirs quand Cyrus vint s'asseoir à côté de lui.

« Vous bossez ? »

« Nous sommes horriblement… »

« Horriblement ! » souligna Harry avec un soupir.

« …en retard en Etudes sur les Moldus », termina Hermione, « enfin, moi, je le suis… »

Cyrus eut l'air réjoui :

« Là t'es horriblement coincé, Harry ! »

« Et toi, tu fais quoi ? » s'informa l'interpellé avec fatalisme.

« Rien… »

« Archibald ? »

« Lui est vraiment horriblement en retard pour son devoir de métamorphose pour demain… »

« Et tu l'aides pas ? » s'étonna Harry, car il était un fait établi que, sans Cyrus, Archibald n'aurait même pas les mauvaises notes que sa mère lui reprochait. Son frère soupira :

« McGo a assez clairement dit que s'il lui rendait encore une fois un devoir rempli d'exemples qu'elle doutait qu'il ait même déjà rêvés d'accomplir, il viendrait faire ses devoirs dans son bureau… »

« Zut… » - compatit Harry, tandis qu'Hermione semblait se retenir de faire ses propres commentaires.

Cyrus haussa les épaules.

« Je lui ai laissé des idées et des bouquins, mais même lui pense qu'il faut mieux qu'il essaie de pondre un truc tout seul… Du coup, je me disais que j'irais bien 'dire bonjour'…»

« Oh … » Harry regarda sa montre puis se tourna vers Hermione, « tu veux venir ? »

« Je VEUX lire ce livre sur les modes de transports moldus… »

« C'est vrai que t'as jamais pris que le Magicobus », se moqua Cyrus.

« Harry, fais donc taire ton frère », lança Hermione sur un ton qui disait bien qu'elle n'était pas vraiment agacée.

« Je vais faire mieux que ça, je l'emmène.. » - annonça Harry en se levant.

« Tu veux dire que je te sauve », rétorqua Cyrus.

« Exagère pas, tu veux ? » dit Harry d'un ton supérieur en poussant son frère vers la sortie.

Ils frappèrent légèrement à la porte de l'appartement Lupin, quelques minutes plus tard. Ils savaient l'un comme l'autre que, de portes magiques en passages, différents capteurs avaient déjà annoncé leur venue. Ils furent quand même surpris de voir Dawn Paulsen leur ouvrir.

« Salut les garçons ! »

« Oh t'es restée ? »

« Oui… une chance, j'étais pas de garde aujourd'hui ! Et comme Madame Lupin ne se déplace plus !»

« Parce qu'il faudrait que ce soit toujours moi qui vienne ? » - rétorqua Tonks, faussement en colère. « Moi aussi, je travaille ! »

Elle était assise à sa place favorite : à même le sol devant la cheminée au milieu de coussins, de livres et de revues. Sans répondre, Dawn se rassit en face d'elle et les garçons firent de même.

« Papa n'est pas là ? » demanda Cyrus.

« Pfff… Parti faire encore des ronds de jambes auprès de Karkaroff… Severus ne voulait pas y aller seul…Heureusement, j'avais Dawn comme prétexte ! »

« Ah ma vieille, fallait y penser avant… t'aurais pas ce genre de problème avec d'obscures jeunes Aurors ! » commença Dawn en riant mais, croisant les regards surpris et amusés de Cyrus et Harry, elle s'arrêta net – sans doute gênée de pouvoir paraître désobligeante. Ce fut le tour de Tonks de rire.

« Tu peux parler sans crainte, nous sommes du même bord tous les trois… A bas les réceptions mondaines !»

« Il n'aime pas ça non plus », essaya loyalement Harry.

Tonks eut une petite moue.

« Il a une revanche à prendre, Harry, et elle passe par là… On n'est pas obligé d'en faire autant pour le soutenir et l'aimer… »

Cyrus leva les yeux au ciel :

« Heureusement ! Encore que quand ça nous amène un Tournoi, je devienne plus conciliant ! »

Dawn sourit :

« Ouais, faudrait encore gagner, c'est quoi ce champion ? »

« Il a pas fait moins bien que le Français ! » lança Cyrus.

« Non, c'est la petite Bulgare qui est impressionnante », confirma Tonks.

« Petite ? » pouffa Dawn.

« Malefoy dit à qui veut l'entendre que Durmstrand est la meilleure école parce qu'ils ont une approche traditionnelle », raconta Harry – ça lui faisait du bien de pouvoir énoncer cela, de recueillir les commentaires des deux Aurors. Il pourrait s'en nourrir quand il faudrait encore faire preuve d'un calme olympien.

« Ouais, magie noire, sangs purs et compagnie ! » maugréa Dawn.

« Papa pourrait pas le leur envoyer ? » s'informa Cyrus.

« Il paraît que Lucius voulait qu'il y aille et que c'est Narcissa qui trouvait que c'était trop loin… » - répondit légèrement Tonks.

« Dommage », conclut Harry dans un soupir.

La conversation sembla un instant s'éteindre et Cyrus s'empara d'un livre qui traînait sur la table basse.

« Des prénoms pour tous les sorciers » de Eugène Bihen-Ney », lut-il à haute voix, levant des yeux interrogateurs vers la seule personne qui dans la pièce pouvait logiquement s'intéresser au sujet.

« C'est… » - commença Tonks s'empourprant presque. Dawn rit de nouveau :

« Oh ! C'était notre grande conversation avant que vous arriviez ! »

« C'est vrai ? Alors ? » s'enthousiasma immédiatement Cyrus.

« Alors… on cherche », répondit prudemment Tonks.

« Vous êtes pas d'accord avec Papa ? » demanda encore Cyrus

« Hum… ça dépend…. »

« Allez Tonks ! Dis-nous ! » - insista Harry à son tour et il eut l'impression étrange que son intervention décida la jeune femme. Elle se reposa sur les coussins puis, avec une expression malicieuse nouvelle, demanda :

« Non, vous d'abord, les garçons, après tout, je voulais vous demander ! »

« Hum…. » Cyrus ouvrit le livre au hasard et releva la tête : « Amadeus ? »

« Et pourquoi pas Wolfgang ! » se moqua immédiatement Dawn

« Quoi ? »

« Le musicien moldu, Cyrus », expliqua Harry. « Wolfgang Amadeus Mozart ! »

« Oh ! »

« Et toi, Harry ? » demanda Tonks doucement

« Moi… moi je sais pas… j'y ai jamais réfléchi ! » Harry croisa les yeux gris de la jeune femme et il sut qu'il ne s'en sortirait pas comme cela. « Hum… j'aime bien les prénoms irlandais… comme Ciaran par exemple…. »

« Ciaran », répéta Dawn, « Ciaran Lupin… c'est pas mal…. »

Tonks eut une petite moue

« Oui, c'est joli…Ça ressemble beaucoup à Cyrus, non ? »

« Ah ben merci ! » lança ce dernier l'air fâché.

« Sois pas idiot, Cyrus ! » - rétorqua Tonks d'un ton léger – Cyrus se rembrunit et haussa les épaules. Dawn la dévisagea avec une surprise qui sembla étonner Tonks elle-même qui lui lança un regard interrogateur avant de rleancer la conversation générale: « Et pour des filles, vous avez plus d'idée ?»

Cyrus s'illumina de nouveau :

« Faut quelque chose de joli ! Quelque chose de précieux ! Comme Ambre ou... Jade ou... un nom de fleur ! »

« Comme Nymphadora ! » - lança Dawn, hilare

« Comme Pétunia », ajouta Harry très moqueur.

« Il y a de jolis noms de fleur », s'emporta Cyrus « Heu, Rose ! Marguerite ! Ou Lily… »

Le dernier fit que Harry leva les yeux au ciel, et Cyrus grimaça.

« Ou Iris… » - proposa Tonks un peu rougissante. Tous la regardèrent.

« Iris », répéta Cyrus, comme s'il goûtait le nom dans sa bouche.

« La messagère des Dieux », ajouta Harry.

« Iris Lupin, ça sonne bien », apprécia Dawn.

« C'est magnifique », dit Harry le premier

Tonks le regarda, presque timide.

« Magnifique », renchérit Cyrus.

« Vraiment ? Vous trouvez ? »

« Et Papa, il en dit quoi ? » s'enquit Harry.

Tonks soupira légèrement.

« Hum… avec le Tournoi, je ne suis pas sûre qu'il y pense tant que ça… ou alors, il est dans l'envie d'honorer la mémoire de disparus… »

« Tu veux dire des James, Lily et autre Sirius ? » - s'informa Cyrus, d'un air songeur.

Tonks haussa les épaules.

« Oui… Remarquez bien que je comprends… Et, je veux bien en deuxième prénom, mais sinon… »

« Moi non plus, je ne vois pas pourquoi ils porteraient des prénoms de gens qu'ils ne connaîtront jamais », dit doucement Harry. Cyrus acquiesça comme s'il se reconnaissait dans la formulation de son frère.

« Ce ne sera pas si étranger que ça, Harry, pas avec vous deux qui avez tant de chose en mémoire… » - rétorqua Tonks, assez grave.

Tout le monde se tut et Dawn, mesurant encore une fois ce qui unissait maintenant sa vieille copine et ces deux adolescents, eut l'air un peu gênée d'être là.

« N'empêche », murmura Harry, « moi, je vois en eux, la vie… D'ailleurs, t'as pensé à Zoé ? »

« Non ! Super bonne idée ! » - s'exclama Tonks sincère.

« Mouais », acquiesça Cyrus en s'emparant de nouveau du livre, « c'est une autre bonne idée… Pauvre petit frère, faut qu'on s'occupe un peu de lui aussi ! »

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Vous avez compris le message… On cherche encore des prénoms de garçons…

A la demande expresse de Vert, je précise qu'aucun animal – magique ou non – n'a été malmené pour l'écriture de cette fic ! Lol !

D'ailleurs, ceux qui n'ont pas lu sa dernière fic, un crossover entre Harry Potter et le Da Vinci Code, ont perdu l'occasion de rigoler et de visiter le Louvre et la National Gallery par la même occasion….

Pour dans le prochain… beaucoup, beaucoup de Remus… J'hésite encore sur le titre… Fantômes sans doute…