L'inné et l'acquis
On compte toujours sur JKR pour prêter les personnages, sur Alixe pour soigner mes doutes et sur Vert pour relire toujours pile avant que je publie !
Fée veut plus de Tonks, OK, OK… Bellatrix… ah,
Bellatrix… elle fourbit ses dernières armes (j'en suis au
29 qui pèche encore un peu mais dont je crois tenir le fil….
Elle apparaîtra sans masque dans le 30, je pense…)
Lunenoire
comme toi se réjouit de voir Harry flirter… Il aurait
tort de ne pas en profiter vu ce que je lui réserve !
Bonjour Luny qui vient d'arriver… Plein de nouvelles
arrivées ces temps -ci !
Elle vote Zoë…
Petite Plume ne veut pas d'un Rogue trop gentil... aïe, aïe aïe, mon Rogue trop gentil… Je dois faire les autres trop méchants ! Jolie transition pour la suite…
Guézanne… encore une fois, merci…
Oui, cette
scène est très dure pour moi aussi…
Il y a pleins
de choses sur lesquelles je te suis, évidemment :
Oui, Lupin instrumentalise Rogue ;
Oui, Cyrus est plus important
pour lui que le maître des potions et d'ailleurs celui-ci le
sait bien et en souffre…
Oui, Cyrus est plus sage que Remus là - qui voudrait aussi,
sans doute, dompter ses propres démons et en finir avec ses
propre regrets, sa propre culpabilité…Et mon idée
d'ailleurs était de montrer un Cyrus qui grandit, qui
s'affranchit lui aussi à sa façon…
Mais imaginons qu'on est cette scène du point de vue de
Remus
- avec les mêmes dialogues, tu serais sans doute
moins dure…
Oui, Cyrus ne manque pas de pères… et Sirius est sans doute
l'un des plus importants…
Non, je ne pense pas - ou alors, tellement inconsciemment que ça
me paraît peu utile au clonage humain… Mes démons sont
ailleurs
Ce qui m'amène à clamer sur la place publique :
non, Astorius, je n'ai rien contre Sirius ;
non, je ne
fantasme pas sur la lobotomisation des beaux mâles ;
non,
cette solution un peu folle et farfelue de la décroissance de
Sirius n'est nourrie que par l'envie de le sauver, de lui offrir
une famille et de régler sans doute quelques comptes
personnels avec la schizophrénie…
Mais on en a parlé
en bilatéral…
Andromaque… un cynisme un peu désespéré
pour Rogue, non ?
Quant à tes déductions sur
Bellatrix… Tu m'as l'air sur une bonne piste !
Lazoule… tu crois que Cyrus fait exprès de se tromper
pour qu'ils le reprennent ?
Ce serait vachement rusé de sa part, non ? Mais, remarque
pourquoi pas…
Merci de te laisser étonner par mon Rogue…
Lulu… et depuis je suis retombée un soir d'insomnie
sur L'empereur Dieu de Dune !
J'ai pu mesurer
les différences aussi, ouf…
Vingt-sept – Eléments
« Je suis vraiment curieuse de voir comment cette petite Vildon va se débrouiller », déclara Tonks en essayant de fermer un long pantalon noir. « Zut, encore un qui ne me va plus ! »
« Serait-ce un appel à un crédit illimité sur mon coffre ? » demanda Remus par la porte ouverte. Comme tous les matins, il était déjà levé et habillé depuis longtemps.
« Merci, mais le mien n'est pas encore vide ! » râla la jeune femme, en sortant un autre pantalon du placard.
« Bien, j'ai déjà perdu deux points avant le petit-déjeuner, je vois », s'excusa Remus venant cette fois dans l'encadrement de la porte.
« Ah ne me fais pas tes yeux de pauvre petit loup-garou qui aurait pu être réduit à la mendicité ! Ça, ça m'exaspère et tu le sais ! » - rétorqua-t-elle en lui tournant résolument le dos.
Remus fit un pas dans la pièce, hésitant. Tonks était quelqu'un de gaie et de facile à vivre, quelqu'un qui, sous des airs insouciants, écoutait et observait beaucoup - comme si elle croyait encore avoir beaucoup à apprendre de la vie. Tout cela était si étranger à son propre fonctionnement – il se reconnaissait généralement un pessimisme constitutif, un humour désespéré, une tendance à régenter la vie des autres et peu de facultés intactes d'émerveillement - que, quand il la sentait à son tour inquiète, nerveuse ou triste, il ne pouvait que s'en sentir responsable et malheureux. Il essaya néanmoins de renouer le fil de la conversation :
« Hum, je ne sais pas si cette épreuve va être aussi facile pour Vildon que la première.»
« Et maintenant tu changes de sujet ! Ça, ça m'horripile vraiment ! Zut, celui-là aussi !»
Je change de sujet ?
« Il faut bien qu'ils finissent par prendre de la place », tenta de l'apaiser Remus.
Il vint dans son dos, l'enlaçant et posant les mains sur ce ventre qui ne voulait plus entrer dans quoi que ce soit. Est-ce aussi inquiétant pour elle que quand je sens mes poils – tous mes poils - commencer à s'allonger avec la lune montante ? Est-ce que toute transformation physique est si difficile à accepter ? Tonks soupira, se laissant aller contre lui :
« Tu sais ce que m'a dit Poppy l'autre jour ? Tant que je verrai mes pieds sous la douche, je serai loin d'accoucher… Tu te rends compte de ça ? Plus voir ses pieds ? »
« Non. Je ne me rends pas compte », reconnut Remus, en cachant un sourire attendri dans ses cheveux propres et doux.
Ils restèrent silencieux l'un contre l'autre de longues minutes. Le tic tac du réveil pour unique conversation.
« On va être en retard », murmura Tonks finalement.
« Ce qui est bien, c'est qu'il ne risquent pas de commencer sans nous ! »
« Sans toi », le corrigea doucement la jeune femme.
« Oui, mais comme je n'irai pas les rejoindre sans toi, va falloir qu'ils se fassent une raison ! » Tu n'es peut-être pas importante pour eux, mais tu l'es tellement pour moi ! Ne peux-tu pas t'en convaincre une fois pour toute ?
Elle rit doucement.
« Cyrus a raison, tu es un épouvantable raisonneur ! »
« Cyrus ? »
« Hum… » Elle se dégagea doucement de son étreinte, incertaine, puis ajouta sur un ton mi-gêné, mi-moqueur : « Il nous a opportunément rappelé ça pendant notre réunion stratégique…. Harry, Cyrus et moi… pour te faire des propositions de prénoms… »
« Oh ! Et alors ?» demanda-t-il, les bras croisés et un sourire en coin.
« Notre ligne stratégique numéro un est justement de faire monter ta curiosité pour le sujet alors n'espère pas que je t'en dise trop ! » rétorqua-t-elle.
« Tu as de la chance que nous soyons en retard », soupira Remus plus amusé qu'agacé, « tu t'en sortirais pas aussi bien ! »
« Oui sans doute », reconnut-elle, avec un nouveau soupir, « et il faut toujours que je m'habille ! »
« Mais tu n'étais pas revenue de Londres l'autre fois avec des sacs de trucs… »
« Des vêtements de grossesse ? Si, mais tu me trouves si grosse que ça ? »
« Tonks… Je n'ai jamais rien vu de plus beau que ce ventre, Ok ? Si tu veux, viens avec ta robe professorale ouverte, moi, ça me va ! »
« Menteur », contra la jeune femme en replongeant dans l'armoire. « Raisonneur ET menteur !»
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Ils sortirent ensemble quelques minutes plus tard de leur appartement. Malgré l'insistance de Tonks, Remus avait continué à l'attendre et elle avait fini par enfilé le fameux pantalon de grossesse qu'elle avait acheté plusieurs semaines auparavant en avouant qu'il était sans doute plus confortable que tous les vêtements qu'elle s'obstinait à vouloir continuer à mettre.
« N'empêche que je me demande quel élément va lui aller ? » marmonna Tonks en descendant l'escalier. « Si la glace était un élément, ça lui irait trop bien, non ? »
Remus se retourna, lui offrant son bras, les yeux suffisamment moqueurs pour qu'elle se tienne immédiatement sur ses gardes.
« Disons, chère Mme Lupin que vous semblez avoir une représentation un peu faussée de l'arithmancie… » Elle haussa les yeux au ciel. « Prudence t'expliquerait mieux que moi qu'un, c'est le sorcier qui choisit son élément et est, ou non, capable de le maîtriser… Je t'accorde que dans le cas de notre jeune Nastassia, le choix devrait être révélateur… ensuite, la glace, faut-il le rappeler, n'est que de l'eau et… »
« Elle pourrait donc faire un escalier de glace ? » l'interrompit Tonks, visiblement peu désireuse de le laisser discourir sur les faiblesses de ses connaissances magiques.
« Théoriquement oui… »
« Mais ? »
« Je ne parierai ni sur la glace, ni sur l'escalier, c'est tout », répondit Remus avec un léger haussement d'épaule. « Je ne sais rien de la force de son imagination… et c'est finalement ça, à mon sens qui va les départager !»
« Te voilà bien prudent ! »
« Te voilà bien impatiente ! »
« Un point partout ! »
Dans le Grand Hall, l'excitation était palpable, toutes les conversations parlaient du Tournoi, de l'épreuve à venir. Pourtant, Remus eut l'impression qu'il devait à sa compagne un tout autre aveu :
« Tu sais… J'attends avec une certaine impatience, moi, cette grande conversation avec les garçons sur les prénoms …. »
« Ah ? Tu as eu des idées ? » - demanda-t-elle visiblement incrédule.
Il sourit.
« Et tu ne me dis rien ? »
« Moi, je ne cherche pas à gagner à ma cause les grands frères ! »
« Remus ! » s'écria-t-elle et tout le Grand Hall oublia une minute la seconde épreuve du Tournoi pour se tourner vers eux. Tonks s'empourpra, mais Remus se contenta de rire :
« Il faut bien que, moi aussi, je cultive votre curiosité, non ? Et je te rappelle que l'usage de la magie est interdite dans les couloirs !»
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Dany MacMillan sortit le premier de la portion de la Forêt magique réservée pour l'épreuve. Les deux bras tendus de chaque côté de son corps, il volait, sans balai, plus proche que jamais d'un oiseau, vers la plus haute tour de Poudlard – là où l'attendait le dénouement de l'épreuve.
Eau, terre, air ou feu. Un seul élément répondra et t'aidera à atteindre la plus haute salle du château. Ce que contient cette salle, seul ton cœur le sait. Mais seul le premier sera récompensé.
La majorité des spectateurs s'en réjouit – le champion de Poudlard avait un peu déçu lors de la première épreuve - et les autres étaient trop curieux de la suite des évènements pour réellement s'en formaliser.
« Putain, j'espère que ce coup-ci, il va conserver son avance ! » - déclara Ron frappant de son poing gauche dans sa main droite.
« C'est fou que ce soit l'air qu'il ait choisi », murmura Hermione, les joues un peu pâles, « moi, j'aurais jamais choisi ça ! Imagine qu'il tombe ! »
« T'as pas vu l'équipe des Aurors tout à l'heure ? » demanda Harry un peu mécaniquement, sans quitter Dany des yeux, ses pensées à mille lieues de ces camarades. Ça doit être génial de voler comme cela ! Est-ce que je saurais maîtriser l'air ? Quel serait l'élément que je maîtriserais le mieux ?
« Il n'a peut-être pas eu le choix ! » commenta Ron en haussant les épaules.
« Mais si, Ron, c'est le sorcier qui choisit son élément ! Il l'invoque et, s'il s'y prend bien, l'élément lui accorde son aide pour une période de temps qui dépend de la force du sorcier et… » - commença à expliquer Hermione.
« Regardez ! » hurla soudain Lavande d'une voix suraiguë derrière eux. Tous tournèrent les yeux en direction du doigt tendu de la jeune fille. Une énorme boule de terre sortait de la forêt, grossissant à chaque tour, laissant un sillon profond derrière elle.
« Et b'en, c'est Chourave qui va être contente ! » grommela Neville.
« Vous croyez que c'est qui ? » demanda Hermione
« La terre, ça m'étonnerait de Vildon ! » affirma Seamus qui s'était retourné. Harry hocha la tête. Oui, moi je la verrai bien invoquer le feu !
Les encouragements français confirmèrent bientôt leur hypothèse : C'était Romaric Dubosc qui courrait sur cette boule monstrueuse. Ça doit être épuisant, ne put s'empêcher de penser Harry. La boule qui arrivait maintenant à la hauteur des gradins était aussi haute qu'eux. Et on voyait Dubosc, les joues rouges, qui semblait danser sur elle. Il leva les mains et la boule s'arrêta, oscillant lentement d'avant en arrière avant de s'arrêter complètement. Les deux bras retombèrent et le jeune garçon inspira plusieurs fois, visiblement se préparant pour la suite.
« Qu'est-ce que tu crois qu'il va faire ? » marmonna Hermione fascinée.
« C'est qu'il est pas encore en haut de la tour », grommela Ron et Harry leva les yeux vers McMillan qui continuait son ascension de la tour. Il montait de moins en moins vite et Harry se demanda si l'air pouvait l'abandonner avant la fin de l'épreuve. Il remarqua quatre Aurors, montés sur des balais qui l'accompagnaient prêts à intervenir.
Dubosc leva soudain très lentement sa main droite. Très lentement, et la boule, tout aussi lentement, se transforma en rampe qui petit à petit monta dans le ciel, jusqu'à ce que le bras du petit Français ne soit plus qu'un petit trait.
Une salve d'applaudissement accueillit cette transformation et Ron grommela :
« Pas mal, mais et Vildon ? Elle est partie en vacances ? »
Comme en réponse à sa question un éclair de feu violet jaillit soudain de la forêt magique, si dense qu'il semblait solide, avec un profond grondement. A chaque grondement, il se fit un peu plus long, dépassant bientôt les gradins installés en arc de cercle sur la pelouse de Poudlard, rattrapant la rampe de terre et visant plus ou moins le pauvre McMillan qui en zigzagua de frayeur.
« Ah, fallait compter sur elle pour faire la maligne ! » estima Hermione d'un air mauvais.
Dean Thomas, qui était le seul du groupe à posséder des Multiplettes, ajouta alors d'une voix blanche : « Vous savez quoi ? Elle est dessus »
« Dessus quoi ? »
« Sur l'éclair ! »
Harry ne put s'empêcher de d'admirer Nastassia Vildon. Il n'avait aucune sympathie pour la championne de Durmstrand, ses airs hautains, son accent anglais parfait et sa théorie sur la supériorité de l'éducation traditionaliste, mais il lui reconnaissait un sacré courage ! Voler était sans doute merveilleux, la rampe de terre de Dubosc était sans doute efficace, mais cet éclair témoignait d'une puissance et d'une maîtrise qui lui semblaient tout simplement inaccessibles. Il déglutit. C'est elle qui devrait devoir affronter Voldemort, pensa-t-il un peu amèrement. C'est elle la championne du monde magique !
Les deux autres candidats, la surprise initiale passée, reprirent avec ardeur leur progression maintenant étrangement illuminée par la lueur intermittente de l'éclair de Nastassia Vildon. Harry nota que quatre autres Aurors étaient venus rejoindre les autres dans le ciel. McMillan n'était plus qu'à cinq mètres du balcon en pierre de la « plus haute salle de Poudlard ». Romaric et Vildon étaient au coude à coude une dizaine de mètres plus bas.
« Vous croyez qu'il y a quoi dans cette salle ? T'y es déjà allé, Harry ? » - demanda alors Neville, tirant brusquement l'interpellé de sa fascination pour le spectacle qui s'offrait à leurs yeux.
« Heu… En fait… non, je ne crois pas… Je me demande même si cette tour était là hier », répondit Harry et tous ses camarades se tournèrent incrédules vers lui.
« On peut faire… pousser… une tour en une nuit ? » - demanda Parvati, dubitative.
« J'en sais rien », reconnut Harry, « mais je vois pas par où on y accèderait… »
L'idée d'aller demander aux jumeaux si la nouvelle tour apparaissait sur la carte le traversa mais, finalement, la course était plus intéressante. Il pourrait toujours questionner son père plus tard !
McMillan prenait pied sur le parapet, sous les hourras déchaînés de la plupart des élèves de l'école. Dubosc peinait encore à faire grossir sa rampe pour combler les derniers mètres qui le séparaient encore du balcon sous les encouragements français – qui se perdaient un peu dans la masse, il fallait le reconnaître.
« Plus il est haut et plus il doit falloir de terre », estima Hermione avec une pointe de regret dans la voix.
Les éclairs de Vildon étaient de plus en plus larges et rapprochés, claquant dans l'air printanier avec une sécheresse ahurissante. Il doit lui en falloir de la puissance, pensa encore Harry au moment même où un éclair s'arrêtait brusquement, au trois-quarts de sa course, et qu'une fine silhouette se retrouvait en apesanteur dans le ciel clair avant de tomber comme un pierre.
Un cri collectif monta des gradins. Une nuée de robes noires se ruèrent à sa rescousse alors que la jeune fille roulait miraculeusement sur la rampe de terre dressée par Dubosc. Ce dernier se retourna et, abandonnant le but maintenant tout proche, partit en courant vers la jeune fille qui continuait de rouler sur la rampe. Derrière ses talons, la terre qui n'était plus retenue par la force magique du jeune Français s'effondrait, provoquant de nouveaux cris de panique dans l'assistance. Harry nota que la plupart des professeurs courraient eux aussi maintenant vers la rampe magique, la baguette à la main. Hagrid, en tête, portait Flitwick sur ses épaules qui lançait sortilèges après sortilèges vers le fragile monticule de terre.
Apparemment inconscient de l'émoi qu'il provoquait comme de la dégradation rapide de la rampe qui le supportait, Romaric Dubosc arriva jusqu'à la hauteur de la jeune fille juste avant le premier Auror et l'empêcha ainsi de continuer sa course folle vers le bas. Dany McMillan réapparut alors, triomphant, brandissant un épais volume qu'il semblait tenir pour preuve de sa victoire. Mais personne ou presque ne le remarqua.
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« Tu veux dire que ce que ce crétin a de plus cher au monde est un livre de métamorphose ?» -demandait Ron incrédule.
« Il a quand même gagné », s'insurgea Lavande « tu peux pas le traiter de crétin ! »
« Ron aimerait bien que les gens qui apprécient des choses qu'il ne comprend pas soient des crétins », lança alors brusquement Hermione et un silence gêné s'ensuivit.
« Merci Hermione », grommela l'intéressé les oreilles écarlates.
« En tout cas, c'est Vildon qui doit être déçue, favorite ce matin, à l'infirmerie ce soir ! » commenta Dean Thomas. Tout le monde hocha la tête.
« Il paraît que Karkaroff lui a commencé à lui hurler dessus et que Poppy l'a viré avec perte et fracas », annonça Harry avec un petit sourire. Il regrettait de ne pas avoir assisté à la scène !
« C'est vrai ? »
« C'est ma… belle-mère qui m'a dit ça », expliqua-t-il, « à mon avis, ça va se savoir vite…. Elle m'a dit aussi que Vildon était totalement épuisée et qu'elle allait restée une semaine entière à l'infirmerie…»
« Comme quoi, elle est pas si forte que ça », commenta Lavande avec une pointe de satisfaction.
« En fait, T… ma belle-mère pense qu'elle a mal choisi son élément… que c'est pour ça qu'elle a pas tenu la distance… » - révéla encore Harry.
« Pourtant moi, je trouve que le feu lui allait bien », maugréa Seamus.
« Et elle aurait dû prendre quoi selon Tonks ? » s'intéressa Hermione.
« Je sais pas… » - répondit Harry avec un léger haussement d'épaules. « En fait, elle m'a dit ça très vite entre deux portes et elle le tenait elle-même de Vector, Flitwick et Papa… »
« On pourra lui demander la prochaine fois qu'on le verra ! » - conclut Hermione et tous les autres prirent un air rêveur qui gêna un peu Harry. Il essaya de se convaincre qu'ils cherchaient quel autre élément aurait mieux convenu à la championne bulgare et non qu'ils réfléchissaient au statut un peu particulier d'Harry et Hermione, élèves particuliers de Remus Lupin deux fois par semaine.
« Vous vous rappelez ? » s'exclama soudain Ron assez excité, « Trelawney ! »
« Quoi Trelawney ? » demanda Seamus dans un demi bâillement.
« Trelawney, elle avait dit qu'on serait surpris par le résultat de la deuxième manche ! »
« C'est sûr que maintenant tout le monde est à égalité, ça relance le tournoi » - constata Parvati. « Ils ont donné autant de point à Dubosc qu'à McMillan parce qu'il a interrompu l'épreuve pour aller au secours de Vildon… »
« Et comme ça, ils l'ont rattrapée », ajouta Neville.
« La troisième manche va être serrée », conclut Lavande;
« Et elle a annoncé quoi pour la suite, la grande prophétesse ? » - demanda Hermione en levant les yeux au ciel, et tous, sauf Harry, la fusillèrent du regard.
« On sait que tu te crois au-dessus de ça, Hermione », lança sèchement Lavande, « mais c'est un don, obscure, difficile et respectable… »
« Excusez-moi mais quel résultat ne nous aurait PAS étonné ? » rétorqua Hermione – et Harry la revit deux ans auparavant, les poings sur les hanches, ordonner à Drago Malefoy de rendre à Neville son crapaud. Gryffondor, 100 Gryffondor, avec ses amis, comme avec ses ennemis ! « Si Vildon avait ENCORE écrasé tout le monde, ça nous aurait pas étonnés ? Si Dubosc avait remonté avec sa rampe de terre l'avance de McMillan, ça nous aurait pas AUSSI étonnés ? »
« Toi, t'es au dessus de tout ça, hein ? » - cracha brutalement Ron. « T'es comme Harry, au dessus des prophéties ! Vous êtes tellement sûrs de vos pouvoirs, tellement sûrs qu'on va venir vous chercher pour faire des trucs importants ! Pas besoin de s'inquiéter de l'avenir ! »
De rage, il s'était levé et Harry ne savait pas quoi lui dire.
Au dessus des prophéties ? Oh, Ron, si tu savais ! - aurait-il voulu hurler, mais il ne se voyait pas admettre qu'il existait une prédiction qui le liait à Voldemort en plein milieu de la salle commune. Et pendant, qu'il hésitait encore à la marche à tenir, Ron s'enfuit de la pièce en courant.
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Hum la suite…
Vous connaissez les dominos ? Un jeu enfantin, avec une légère tendance à outrer les noirs et les blancs et à se faire tomber les uns les autres ?
Le suivant s'appelle Dominos…
