L'inné et l'acquis
Le générique ne change pas, selon des personnages originaux de JKR, assistée à la mise en scène et à l'orthographe par Alixe et Vert… On vous l'aura dit !
Globalement ma scène Tonks/Remus vous a bien plu – Thamril, Alana Chantelune, Fée Fléau, Andromaque, Guézanne - Oui Tonks a un grand rôle d'humanisation du superdirecteur Lupin… d'ailleurs….
Bellatrix… Fée, Andromaque et sans doute bien d'autres… Douce Cerridwenn et moi qui ai craint pendant des mois d'être trop transparente… Je crois que je peux le dire : Non, ce n'est pas Vildon – ce qui ne veut pas dire que nos amis de Durmstand ne vont pas jouer un rôle dans le dénouement… Fée, les parents de Nastassia étaient deux mangemorts anglais qui se sont réfugiés en Roumanie en 81… Et elle est bien trop jeune – je n'allais par faire rajeunir toute le famille Black en plus !
Ron… - Fée, Lyane, Andromaque … - Vous faites bien de vous intéressez à Ron… et si vous ne le faites pas, je vais le faire pour vous…
L'épreuve… - Alana, Fée, Lyane, Ryan- bouh la la, elle m'a empêchée de dormir celle-là… merci d'aimer ! Finalement l'idée m'en venue en faisant un béton de liège dans ma maison de montagne…. Je regardais le mélange tourner, le sable, la chaux et le liège se mélanger…et l'élément de chacun s'est imposé… Comme quoi……
Cyrus, Andromaque, on est parti pour deux chapitres au moins de Cyrus…
Lazoule ne sait plus quoi penser… mouarf !
Division sur la divination, Lunenoire… Bien sûr que les trois opinions sont recevables ! Ce qui est révélateur, non, c'est qu'ils suivent chacun des cheminements aussi différents… non ?
Bonjour Aresse ! Et bien merci, hein, que dire d'autre….Je ne sais pas si je suis sûre de ressentir la sérénité qui semble te frapper en lisant ma fic, mais tant mieux après tout. Oui, je passe beaucoup de temps à faire grandir mes personnages… Une obsession comme une autre… Et puis plus d'Harry finalement, ça, c'est carrément au programme !
Vingt-huit - Dominos
Quand Harry arriva dans l'appartement des Lupin toute la famille était déjà réunie dans le salon – Remus lisait le journal sur le canapé, tandis que Tonks et Cyrus discutaient, accoudés à la fenêtre ouverte. Sans doute à commenter la pousse du labyrinthe, pensa Harry. Le labyrinthe de buis qui allait bientôt accueillir la troisième épreuve et clore le Tournoi et croissait rapidement en lieu et place du terrain de Quidditch alimentait de jour en jour les rumeurs les plus folles sur l'épreuve à venir – et Harry et Cyrus devaient une nouvelle fois se défendre de savoir ce qui était prévu.
« Désolé, j'essayais de parler avec Ron », s'excusa-t-il en se laissant tomber dans un des fauteuils orange qui faisaient face au canapé.
« Et alors ? » demanda Cyrus le premier.
Harry haussa les épaules :
« Toujours aussi remonté, je ne sais pas trop pourquoi… Il dit 'mais non, quelle idée, je ne te fais pas la gueule !' Mais en fait, il ne fait que ça ! »
La voix d'Harry s'était fait véhémente à la fin et ses parents et son frère le dévisageaient avec commisération. Il détourna les yeux.
« Tu veux que je te dises, Harry, tu l'ignores ! Il se calmera tout seul ! » - estima Cyrus.
Harry essaya de retenir son agacement mais n'y réussit pas :
« Occupe-toi donc de tes amis, OK ? »
« Moi, je n'ai pas besoin de leur offrir des balais », répondit Cyrus du tac au tac.
« Et moi, de faire leurs devoirs ! » renchérit Harry
Les deux frères se défièrent du regard, Tonks fit un geste pour s'interposer, mais Remus fut le plus rapide :
« Si vous devez absolument vous battre, attendez donc d'être rentrés à Gryffondor ! Ça nous évitera de devoir intervenir », lança-t-il d'une voix neutre de son canapé.
Son intervention fut récompensée par un double regard assassin et un silence épais. Il ne sembla pourtant pas s'en offusquer outre mesure et sortit du tiroir de la table basse du salon une dizaine de jetons de bois blancs qu'il étala consciencieusement devant lui.
« Venez plutôt par là ! »
« Qu'est-ce que c'est ? » demanda Tonks avec curiosité et en venant s'appuyé derrière lui contre le dossier du canapé. Cyrus, qui semblait déjà avoir oublié l'altercation, échangea un sourire entendu avec Harry, mais s'approcha lui aussi.
« C'est un système que j'ai inventé pour choisir des prénoms à nos deux futurs chicaneurs supplémentaires », expliqua Remus avec un petit sourire d'autodérision. « Chacun écrit les prénoms qui lui plaisent, un par jeton, et si… Qu'y a-t-il, Cyrus ? » - demanda-t-il en voyant son plus jeune fils lever immédiatement les yeux au ciel.
« Excuse-moi mais on a plus six ans ! » répondit l'interpellé, « on n'a peut-être pas besoin de jouer aux dominos pour trouver des prénoms ! »
« Non ? »
« Non. On peut discuter calmement et rationnellement », répondit Cyrus avec aplomb.
« Calmement et rationnellement », répéta Remus avec un sourire.
« Oui », confirma Cyrus, « il suffit de poser quelques règles… »
« Des règles maintenant », s'amusa cette fois franchement son père, mais le jeune garçon l'ignora superbement – comme seul Cyrus sait le faire, pensa Harry avec une pointe d'envie.
« Oui, je pense qu'on peut raisonnablement poser une série de principes sur lesquels nous serions tous d'accord », explicita son frère.
« Je brûle de les entendre ! »
Une nouvelle fois, le jeune garçon haussa les épaules :
« La première me paraît claire… Il s'agit d'éviter tous les fantômes » Il s'anima soudain pour énumérer : « ça élimine tous les Sirius, Lily, James, comme les Albus, Edward, Andromeda, Jason ou Mathilda…. »
Jason et Mathilda ? Même les parents de Papa ? - s'interrogea un peu douloureusement Harry. Il partageait profondément l'idée que venait d'exprimer Cyrus, mais la sécheresse de la présentation lui paraissait bien dangereuse. D'ailleurs, un silence tendu avait accueilli cette sortie, mais ceci ne sembla pas atteindre Cyrus qui continuait, imperturbable :
« De la même façon, je pense que nous pouvons rayer de la liste toutes les étoiles… Tant pis pour les Cassiopée ou les Aldébaran ! Certaines ont laissé de trop mauvais souvenirs, non ? »
Cyrus, Cyrus, tu vas te faire descendre en flamme, pensa douloureusement Harry en constatant l'extrême tension de leur père adoptif et la pâleur excessive de Tonks. D'abord tu attaques Papa sur ce qu'il a de plus sensible et tu finis en lui parlant de Bellatrix ! Comme ça, en plus tu réveilles les démons de Tonks ! Trop fort !
De fait, ses deux parents se regardaient comme on cherche un fanal dans le brouillard, jusqu'à ce que, finalement, le premier articule d'une voix crispée, flirtant avec la dérision et la douleur :
« C'est une putain de stratégie, dis-moi… Et quel meilleur ambassadeur aurais-tu pu trouver ? »
« Remus, non ! » - essaya la jeune femme secouant de manière véhémente la masse de cheveux noirs afro qu'elle avait choisie ce jour-là, comme un écho à la rondeur de son ventre, «c'est pas du tout une mise en scène ! Je te jure ! »
Remus eut l'air dubitatif et Cyrus sembla alors se rendre compte de l'émoi que ses règles causaient autour de lui. Il perdit brutalement une bonne mesure de cette assurance tranquille qui l'avait animé depuis le début de la conversation.
« Je veux dire…. Il faut de la nouveauté », expliqua-t-il nettement plus timide.
Personne ne commenta.
Tout le monde attend que Papa parle, comprit Harry. Oh Cyrus… mais quelle idée aussi de t'y prendre comme ça !
« OK », soupira finalement Remus, semblant être arrivé à la même conclusion que son fils aîné. « Je suppose que tout ce petit discours, ces règles… me sont adressés… »
Cyrus détourna les yeux, comme brutalement gêné de ce qu'il avait dit, et comme certain aussi que la réplique n'allait pas se faire attendre. Mais Remus cherchait visiblement ses mots – chose rare qui figea et émut un peu plus les trois membres de sa famille rassemblés autour de lui.
« C'est donc si bizarre… James, Sirius et Lily ont été les premiers humains en dehors de mes parents à me traiter comme autre chose qu'un animal ! Et je devrais faire quoi, les oublier ? » - demanda-t-il sourdement. Personne ne bougea.
« Il y a de pires modèles, non ? Pire que mes meilleurs amis, non ? » Il se leva, sans but réel, simplement incapable de tenir en place. « C'est pas un devoir, c'est pas des remords, c'est juste… »
La voix lui manqua.
« Et c'est toi, Cyrus, qui vient me dire ça ? Que je devrais oublier ? » - reprit-il en se tournant vers son plus jeune fils étrangement immobile.
« Je n'ai jamais parlé d'oublier », répondit doucement l'interpellé.
Ils se dévisagèrent longuement. Remus murmura :
« Tu crois que je ne veux seulement faire revivre le passé ? »
Cyrus réfléchit avant de répondre.
« Non, mais justement. »
Il sembla mesurer que la réponse était sans doute insuffisante.
« On a tous ces putains de fantômes, ces putains de regrets… Toi, Harry, Sirius, et même Tonks… Et il ne faut pas oublier Severus…. On peut pas éternellement construire sur des regrets, non ? C'est ce que dit Sirius, non, quand il m'empêche de voir certains de ses souvenirs ? » - élabora-t-il.
Remus se remit à marcher nerveusement. Tonks soupira en secouant la tête et Harry ne put supporter le silence qui s'installait.
« C'est pas toi qui me disait qu'on ne pouvait pas savoir ce que les gens auraient été… ce qui se serait passé… » - rappela-t-il. Remus s'arrêta pour l'écouter. Et Harry reprit en se forçant à soutenir son regard : « Personne ici ne peut oublier James et Lily, et Sirius et la prophétie, et qui je suis censé abattre… Et eux, ils vont naître avec tout ça… Déjà tout ça ! »
Remus passa deux mains lasses sur son visage et demanda :
« Ce n'est pas vous qui confondez ? Je sais très bien que les jumeaux seront… seront uniques… pas des répliques de qui que ce soit… Ils auront bien sûr un héritage mais ils auront aussi leur propre chemin… Merde, faut que je sois obligé de dire un truc aussi con que, 'est-ce que Cyrus n'est pas différent de Sirius !' »
Ce n'était pas habituel d'entendre Remus jurer. Tonks ouvrit la bouche et la referma. Cyrus interrogea silencieusement Harry qui haussa les épaules. Ils n'avaient pas grand-chose de plus à dire.
« Papa… » - essaya quand même Cyrus, visiblement désolé.
« Oui, j'ai été tenté par certains fantômes, reconnaissons-le ! » explosa alors Remus contre toute attente. Ses yeux brillants se posèrent sur Harry qui était à côté de lui.
« Oui, parfois, je ne sais pas assez tirer un trait sur le passé, me tourner vers l'avenir », continua-t-il un peu moins véhément. « Je m'en excuse sincèrement, » ajouta-t-il, son attention sur Tonks qu'il ne laissa pas non plus répondre.
« Tes règles sont très justes, Cyrus… Elles m'ont juste prises par surprise », termina-t-il en posant finalement son regard sur le plus jeune de la salle.
Cyrus grimaça prudemment un sourire, esquissa un geste vers son père qui retomba comme si son bras avait été tenu par un fil qui s'était brusquement coupé. Ce fut Tonks qui le sauva d'excuses aussi douloureuses que malvenues :
« Dis-moi, Cyrus, et les fleurs, qu'est-ce que t'en fais des fleurs ? » demanda-t-elle se retournant vers lui.
« J'aime bien Iris, Mae », répondit l'interpellé, la main sur le cœur, « sincère ! »
« Cette Iris ne me semble plus pouvoir être remise en cause », intervint alors plus tranquillement Remus.
« Tu es d'accord ? » s'enquit Tonks d'un ton un peu trop dégagé.
Il se tourna vers elle pour répondre :
« Je me suis surpris à penser à elle avec ce nom », avoua-t-il très doucement.
Tonks sourit et vint s'asseoir à côté de lui.
« Et à 'lui', tu y penses comment ? » demanda-t-elle presque dans un murmure.
Avant que Remus n'ait pris le temps de répondre, Harry intervint :
« Ça, c'est moins facile ! Les filles, elles ont trop de chance quand même ! »
« Tu aimes bien Léo », lui rappela Tonks.
« Moi, j'aime bien Nathan », annonça Cyrus, « ou Uriel aussi ! »
« Tiens, tu ne ranges pas les anges avec les étoiles ou les fantômes ! » se moqua un instant Harry, sortie immédiatement récompensée par un double regard agacé de Tonks et Remus. Oui c'est sans doute, très con, reconnut-il intérieurement avec une moue d'excuse à Cyrus qui avait rosi.
« Uriel Lupin », essaya cette dernière, « c'est pas très facile à dire ! J'aime mieux Nathan… c'est court, et puis j'aime bien le son « n », je trouve ça très doux… »
Remus eut un petit sourire qui intrigua immédiatement les trois autres.
« Qu'est-ce que tu as en tête ? » - interrogea Harry.
« Hum, je ne sais pas si ça va vous plaire… Mais c'est court, classique, et on ne connaît personne qui s'appelle comme cela…. Et il y a même le son « n » dedans ! »
« Et alors ? » demanda Cyrus incapable de se taire.
Tonks posa sa main sur le genou de Remus, Harry hocha la tête.
« Kane », murmura Remus, presque intimidé, malgré tous ces encouragements.
« Kane ? »
« Harry, c'est un prénom… »
« …écossais, oui je sais… Kane Lupin… C'est très chic, moi je trouve », répondit Harry, très sérieux.
« Tu m'étonnes ! » s'exclama Cyrus. « On va être jaloux, petit frère ! »
Remus lui ne quittait pas Tonks des yeux – laquelle prenait un temps infini pour peser sa réponse.
« Harry, Cyrus, Kane et Iris », énonça-t-elle, « Tu y as pas mal pensé finalement ! »
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« Tu crois en un Dieu, toi Hermione ? » chuchota Harry alors que tous les regards étaient sur Minerva McGonagall qui une fois de plus présidait au tirage au sort de deux nouvelles équipes de Quidditch.
« Un Dieu ? Un Dieu pour le Quidditch ?» demanda la jeune fille sur le même ton.
Harry sourit un peu tristement.
« Ou un Dieu pour Ron », répondit-il.
Hermione soupira.
« Tu sais, Harry, au point où on en est, il serait tiré au sort, il te soupçonnerait d'avoir aidé la chance ! »
Harry hocha tristement la tête. Hermione avait tout simplement raison. Ron était remonté au-delà de ce que Harry n'aurait jamais pu imaginer. Neuf ans qu'ils se connaissaient, neuf ans qu'ils étaient amis et… cette animosité que Harry ne s'expliquait pas, ce faux procès d'intention… « Mais Ron, mais je m'en fiche, moi, de mon destin ! » avait-il encore essayé le matin même. Pour s'entendre rétorquer : « Evidemment, quand on en a un, c'est quand même plus simple de le prendre de haut ! »
Il suivit des yeux Cho Chang qui venait d'être appelée comme attrapeur de la première équipe. Elle en semblait ravie et Harry l'était pour elle. Il se surprit à penser qu'il espérait qu'il ne serait pas tiré au sort face à elle. Non, non, non, si quelqu'un doit jouer, c'est Ron… même si sa candidature au poste de gardien n'avait été acceptée que de justesse par Mme Bibine… même si jouer manquait sincèrement à Harry… si ça pouvait ramener un peu de sourire sur la face constellée de tâches de rousseur ! Si ça pouvait le convaincre que lui aussi pouvait accomplir des choses !
« Marcus Flint », appela alors la professeur de Métamorphoses et le Serpentard s'avança crânement vers la table professorale.
« A tout prendre, contente d'être tombée sur Malefoy », commenta Katie Bell à la droite de Harry. « Au moins, il ne comptait pas seulement sur sa masse musculaire pour gagner ! »
Un Français et une Bulgare – les deux poursuiveurs - se levèrent tour à tour pour le rejoindre. C'était au tour du gardien d'être tiré au sort.
« Ronald Weasley », annonça alors la directrice de Gryffondor.
Toute la fratrie rousse, qui discutait encore de l'horreur que serait le fait de devoir jouer avec Flint, se tut brutalement. Ron rosit légèrement et se leva, l'air de ne pas y croire complètement et alla rejoindre les cinq autres membres de l'équipe, dirigée par le Serpentard.
« Ron et Flint », apprécia Olivier Dubois, « décidément ce tournoi n'a pas fini de nous faire voir des paires improbables ! »
« A tout prendre, je préfère qu'il soit dans la même équipe », déclara Fred, « risque moins de se prendre un Cognard en pleine face ! »
« A moins que Flint ne perde totalement la boule et le confonde avec toi ou moi ? » rétorqua George.
« Même Flint n'est pas aussi bête ! » - répliqua son jumeau.
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Et Harry attendit.
Ron allait lui demander.
Sûrement.
Et Harry serait trop content de dire oui.
Mais Ron ne lui demandait rien.
Même pas la plus petite allusion à l'Eclair de Feu qui restait bêtement dans le placard du dortoir des Gryffondor troisièmes années.
Pas un mot sur le match aux repas, entre les cours ou avant de se coucher.
Non.
Quand Ron ne s'entraînait pas, il partageait son temps entre ses devoirs et des discussions avec les jumeaux.
Des discussions de Quidditch, évidemment
Bien sûr, Harry ne remettait pas en cause l'expérience de Fred ou George, mais lui aussi avait une certaine expérience,
Et il avait tellement espéré pour Ron cette occasion de faire ses preuves !
« Attends le match, Harry », conseillait Hermione, « ça ira mieux après ! »
« Et pourquoi ça irait mieux ? » - rétorquait Cyrus. « S'il gagne, il va te prendre de haut. S'il perd, il t'en rendra sûrement responsable ! »
« Tu crois, Cyrus, que ça aide Harry d'imaginer le pire ? » demandait la première.
« Tu crois que ça l'aide de se faire des films ? » répliquait le second.
Bref, tout allait bien.
Et il se retrouva le samedi matin suivant dans la fraîcheur du petit matin printanier à aller prendre son petit-déjeuner la mort dans l'âme.
C'était bien la première fois qu'il allait à reculons voir un match de Quidditch !
A la table des invités l'équipe de Flint déjeunait toute ensemble.
Sans doute était-ce normal !
Pour la première fois, pourtant, Harry douta foncièrement de la santé mentale de son père. Mais qu'est-ce qu'ils espéraient donc avec leur tournoi amical ! Que Flint et Ron deviennent amis ? Qu'Harry en fasse les frais ?
Heureusement, Aliénor entra alors dans la pièce, en même temps qu'Hermione avec qui elle avait aussi sympathisé.
« Vous croyez que je peux m'asseoir avec vous ? » demanda la petite Française.
« Je ne crois pas que quelqu'un y verra un problème », répondit Harry avec un grand sourire.
« Ils sont bons, les Français sélectionnés ? » lui demanda Hermione quand elle fut installée.
« Oh, Grégoire… Grégoire est pas mauvais – pas très précis dans ses tirs mais très puissants… Et Marguerite, elle, elle est très rapide… «
« Un peu comme toi », commenta Harry, appréciateur.
« En France, on joue ensemble », répondit Aliénor avec l'air un peu gêné par le compliment de Harry.
« Grégoire est dans l'équipe de Ron, c'est ça ? » s'enquit encore Hermione les sourcils froncés.
« Oui »
« Hum, donc une brute comme Flint en capitaine, un débutant comme Ron en gardien, un batteur moyen comme Grégoire, en paire avec une fille qui parle pas la même langue que lui… » - résuma la jeune fille, avec résignation. « Il vaut quoi leur attrapeur ? »
« Hector Plasme ? Hum, quand je suis allé les voir l'autre jour, il avait encore du mal à contrôler l'Eclair de Feu que Mme Bibine lui a prêté », reconnut Harry lugubrement.
« Et l'autre ? » demanda Aliénor.
« Oh, Cho est très bonne… même sur un Eclair de feu ! »
« La farce semble jouée », conclut alors la jeune Française.
« Quoi ? » demanda Hermione.
« Acta est fabula, c'est une expression latine, Hermione ! » expliqua Harry avec un clin d'œil pour Aliénor, qui rougit presque.
« Vous deux et le latin !» constata Hermione en levant les yeux au ciel.
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« J'ai fait ce que j'ai pu ! J'aurai pu faire mieux sans doute… mais ON n'a pas jugé bon de m'aider ! » - crachait Ron en réponse aux moqueries de ses frères sur ses piètres résultats en tant que gardien. « Et Flint m'a déjà engueulé comme si tout était de ma faute ! Alors n'en rajoutez pas ! »
« Remarque comme ça au moins, ça t'évite de t'inquiéter des recrutement de Quidditch jusqu'à la fin de ta scolarité à Poudlard », répondit George a priori toujours pas plus enclin à la compassion.
« Ça va George ! » intervint d'ailleurs Ginny, « c'est pas la fin du monde ! »
« Qu'est-ce que tu veux soeurette ! Nous, on a une petite réputation à défendre ! »
« J'y peux rien si j'avais le plus mauvais balai de toute l'équipe ! » se plaignit Ron. « Tous les Eclairs de l'Ecole étaient pris ! Mme Bibine a jugé que les gardiens en avaient moins besoin que les autres ! »
« C'est vrai, ça, trop dommage qu'en même que tu AIES eu un balai ! » commenta alors Cyrus, baissant brusquement le livre d'astronomie qu'il lisait.
« Cyrus ! » - s'indigna Ginny, « c'est vraiment pas le moment ! »
« Pourquoi ? Il a raison : sans balai, il aurait même pas pu être candidat et, comme ça, il aurait jamais perdu ! » - rétorqua Cyrus, toujours aussi cinglant. « T'avais pas vu ça dans tes feuilles de thé, Ron ? Ne jamais accepter de cadeaux des Lupin ? »
Beaucoup de Gryffondor ricanèrent. Les jumeaux s'esclaffèrent. Harry et Hermione échangèrent un regard atterré.
« Cyrus », plaida le premier.
« Excuse-moi, Harry, mais il me gonfle ton copain avec ses vapeurs ! » répondit l'interpellé en relevant son livre comme s'il allait se remettre à travailler.
Le geste de Ron prit tout le monde par surprise. Le livre d'astronomie vola dans les airs et finit dans les flammes de la grande cheminée.
« Ça te démange hein ? », gronda Cyrus.
« J'ai pas peur de toi », répliqua Ron.
Ginny laissa échapper un petit cri. La Salle commune se figea. Percy se leva dans un profond soupir pour intervenir. Mais les deux Gryffondors sortaient déjà leur baguette en même temps. Dans un geste désespéré pour les arrêter, Harry se jeta entre eux pour prendre de plein fouet les sorts que son frère et son meilleur ami se destinaient l'un à l'autre. Il s'écroula.
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Bon, c'est
sans doute une manie pour les Lupin de se jeter en travers des sorts…
mais ça me vient comme ça… Je pense laisser les
conséquences de tout ça pour le prochain chapitre… Un
Cyrus et un Ron remontés, des mauvais rêves, un
labyrinthe qui pousse, qui pousse…
On approche du dénouement
là ! Et pour enfoncer le clou, j'ai appelé ça
Alarmes
