Disclaimer : la même qu'au prologue.

RAR : j'essaye le bouton 'reply'… vous me direz si ça marche.


Merlin! Je suis enceint!

by

Fea Galaxia


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Décembre

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L'homme enceint ne peut pas vivre sa grossesse en solitaire. Le développement et maintient d'un utérus requiert un grand niveau de magie, qui sera obtint a travers la création d'un lien avec une seconde source de pouvoir, que ce soit un homme, une femme, ou une licorne. Cependant, l'homme enceint ayant tendance à être homosexuel, l'établissement du lien avec un autre mâle (de préférence le père de l'enfant) est l'occurrence la plus fréquente.

Une fois ce lien établi, il devient a effets pratiques, indestructible. Rien ne force l'homme, femme ou animal choisi a rester au près de lui, cependant, l'homme enceint est très têtu et suivra sa seconde source de pouvoir ou que celle-ci décide de se cacher pendant les douze mois à suivre.

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« Je n'arrive pas à y croire » dit Sirius, les larmes aux yeux « Remus, mon Remus, mon Moony, mon clair de lune… m'a trompé ! » Il fit une petite pause, histoire de faire passer le nœud dans sa gorge, et soudain reprit, d'un ton indigné « Oh, bien sûr : j'étais mort, il était vivant… mais, n'empêche : il aurait du m'attendre ! On s'aimait ! Les gens s'attendent, quand ils s'aiment ! Mais non, Loup-Loup ne pouvait pas m'attendre. Je tombe dans un rideau, je meurs, et lui qu'est-ce qu'il fait ? Il me remplace en moins de deux semaines ! Et par ma nièce, qui plus est ! Non, Albus, je ne vais pas retourner avec lui. J'ai ma dignité, moi ! »

« Bien sûr, mon garçon » répondit le directeur d'une voix somnolente.

Pour toute réponse, Sirius se serra un peu plus fort contre lui, ce qui provoqua un miaulement indigné de Minerva (qui avait du se transformer pour lui faire une place dans leur lit).

La chatte se posa sur son torse, fixant le jeune homme de son regard jaloux.

Sirius, qui n'était pas du genre à se laisser intimider, soutint son regard. Longtemps. Puis, il réalisa qu'il était entrain de partager le lit de Dumbledore et de McGonagall et quitta la pièce en courant.

En sortant, il vu Fawkes sur la table du directeur, picotant gracieusement dans le bol de bonbons au citron de son maître.

Il était gentil, Fawkes.

Et drôle.

Et puissant.

Sirius dirigea son plus charmant sourire vers l'oiseau, qui poussa un cri effrayé et disparut dans un tourbillon de feu.

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Les semaines passèrent, et pour la première fois dans ses 164 années de vie, Albus ne savait quoi faire.

Le problème était évident : Sirius Black était enceint et cherchait sa deuxième source de pouvoir. Quand il s'en était rendu compte, Albus avait immédiatement contacté Lupin, qui était venu (accompagné de Chang), avait vu (Sirius se familiarisant avec un Scroutt à Pétard), et était parti en courrant (sous une pluie de malédictions lancées par son ex-amant). Depuis, Sirius s'était accroché tour à tour a tous les membres masculins de son professorat.

Ce fut d'abord Flitwick, qui du supporter trois jours en compagnie de l'Animagus avant que les instincts de celui-ci ne décident que ses meubles étaient trop petits pour pouvoir mener une vie confortable avec lui.

Après une demi-heure avec Rusard (qui, étant Cracmol, ne retint pas longtemps son intérêt), Sirius se scotcha aux Potter. Ceux-ci avaient passé dix jours à tenter de le convaincre qu'étant donné qu'ils étaient de la même famille ce n'était pas bien qu'il les choisisse comme source de pouvoir, mais la perspective était trop alléchante pour le petit fœtus, qui refusa catégoriquement de se chercher quelqu'un d'autre. Se ne fut que lorsque Draco menaça de quitter Harry et qu'il du consoler son filleul (dont les larmes firent pâlir le record de Mimi Geignarde) que Sirius se força de trouver une licorne à qui puiser sa magie.

Malheureusement, la licorne non plus ne voulut pas de lui, et le soir même Hagrid retrouva Sirius dans son lit. Les 24 heures que mit Madame Maxime à arriver à Poudlard pour le secourir furent un enfer pour le pauvre demi-géant, qui savait qu'il risquait de se faire plaquer par son très grand amour si il suivait le jeu de l'Animagus, mais était trop gentil pour être grossier avec lui. Le résultat, bien sûr, fut qu'Hagrid vint pleurer dans son bureau, suivi encore et toujours par la cause de son malheur, qui tentait en vain de le consoler.

Trois essais faillis plus tard, Albus décida d'enfermer Sirius dans une pièce avec 500 fées. Certes, ce n'était pas la meilleure solution, étant donné que la vie d'une fée dure trois mois dans le meilleur des cas, mais avec un peu de chance le fœtus ne remarquerait pas les changements dans la signature magique…

Si les calculs de Pompom étaient corrects (et Albus avait une confiance totale en l'Infirmière), ce soir même, Sirius atteindrait le premier mois et ne chercherait plus à changer sa deuxième source de pouvoir.

Plus que sept heures…

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C'est avec un profond agacement que l'ex-Maître des Potions descendit de sa calèche le soir de Noël. Il avait promis, à contrecœur, d'assister au Grand Banquet Annuel de Poudlard, auquel il aurait le soi-disant plaisir de revoir ses ex-compagnons de l'Ordre du Phoenix. Il avait aussi promis, à bout de baguette, qu'il s'assoirait dans un coin à boire du Whisky de Feu, au lieu de se promener dans la salle en gâchant la soirée des autres avec ses commentaires 'com-plète-ment déplaces !' . Et comme ces deux promesses avaient étés faites a Hermione Londubat, Severus n'aurait d'autre option que de les tenir.

Trois heures plus tard, il était effectivement assis dans un coin de la Grande Salle, à siruper sans envie dans son verre de Whisky de Feu. Occasionnellement, un Gryffondor égaré s'approchait à lui pour lui demander s'il s'amusait. Comme par exemple…

« Bonsoir Professeur ! » le salua Potter « Vous vous amusez ? »

grognement

« Nous avons un cadeau pour vous » ajouta l'imbécilique créature en faisant un geste à son Serpentard amadoué pour qu'il s'approche.

Snape lança un regard haineux à la honte des Malfoy, ce qui ne devrait pas vous surprendre : le petit Drakichou de son Harry l'avait d'abord forcé à tuer Dumbledore, lui faisant perdre et son travail, et son rôle d'espion. Puis, il était devenu lui-même espion pour l'Ordre et Maître des Potions.

Donc, je disais : Snape lui lança un regard haineux.

« Bonsoir Professeur… » dit timidement le blondinet, en souriant d'une façon qui aurait fait fondre le cœur de Mamie Londubat (oui, Severus avait une relation intense avec cette famille).

Snape regarda du coin de l'œil pour s'assurer qu'Hermione était occupée, et répondit d'un faux sourire très dangereux « Bonsoir monsieur Potter »

Le sourire de Draco prit une qualité nerveuse, et il lui donna un paquet enveloppé en vert et argent avant de déguerpir. Snape regarda Potter un moment avant de jeter son cadeau sans cérémonies dans le bol du ponch. Potter lui lança un regard sensé être haineux et partit consoler son choupinou.

Beurk. L'amour.

Donc, Snape était assis dans son coin, à siruper dans son verre de Whisky de Feu, lorsqu'une fée fit son apparition. À priori, ceci n'était pas un fait extraordinaire, étant donné qu'il passait la nuit de Noël à Poudlard et que Flitwick avait été en charge des décorations. Mais cette fée était particulièrement agaçante. Et on sait que notre cher ex-Maître des Potions avait une tolérance très basse à l'agacement.

La fée volait en cercles, parfois plus près de son nez, parfois plus près de son verre… puis, elle s'éloignait, pour revenir dix secondes plus tard avec plus d'énergie. Elle approchait son épaule, partait… Passait devant ses yeux…

Severus posa son verre, lentement. Une lueur carnassière vint illuminer son regard.

La fée passa près de ses genoux.

Severus leva les mains, lentement.

La fée remonta son vol en direction du sapin le plus proche, et Severus reprit son verre avec rage, tout en foudroyant du regard le sapin, qui poussa un cri d'effroi.

Il porta son verre aux lèvres et quelque chose se posa sur son nez.

Vous l'avez deviné : la fée.

Il la fixa de ses yeux louches et monta lentement sa main droite, tandis que le reste de son corps restait parfaitement immobile. Puis il frappa.

« AAAAARGH ! » hurla Severus. Il n'était pas certain de ce qui lui avait fait plus mal : avoir raté la fée, ou s'être donné une baffe.

Mouillé (puisqu'il s'était jeté son Whisky par-dessus en frappant), il se leva, colérique, et avança de pas ferme vers l'hideuse créature qui en ce moment se dirigeait vers les portes de la Grande Salle. Il la suivit dans les couloirs du château, mais la salopperie de bestiole était trop rapide pour lui. Désespéré, il sortit sa baguette et hurla : « AVADA KEDAVRA ! ».

La fée esquiva le jet de lumière verte et gloussa stupidement, tournant par le couloir de Métamorphose. Severus saisit sa chance. La fée était plus rapide, mais lui était plus intelligent, et qui plus est, connaissait le château comme sa poche. Tournant d'un geste brusque le casque d'une armure, il prit le raccourci vers le couloir des Enchantements.

La fée apparut dans le coin du couloir trois secondes plus tard. Severus, rapide et sinueux, se cacha derrière la statue de Hildegarde La Chauve. Il attendit eeet… « AVADA KEDAVRA ! »

La fée fit un petit rire coquet et vint se poser dans ses cheveux.

« AVADA KEDA… MERDE ! » hurla Severus, se rendant compte juste à temps que c'était sa propre tête qu'il visait.

Oubliant sa magie, Severus lâcha sa baguette et partit en courant derrière la fée, qui avait reprit le vol.

Une horloge sonna au loin, annonçant les douze coups de minuit.

La fée tourna un dernier coin, et se faufila par la serrure dans une salle de classe.

'DONG !'

Severus tenta d'ouvrir la porte, mais c'était fermé à clef.

'DONG !'

D'un coup de pied violent, comme dans les films moldus de son enfance, Severus défonça la porte de chêne robuste…

'DONG !'

« Gertrude ! » il entendit crier quelqu'un, soulagé.

'DONG !'

Une partie de lui (la plus intelligente et perceptive, sans doute) lui hurla : 'Casse-toi !'

'DONG !'

Mais son instinct homicide, reconnaissant devant lui les deux êtres qu'il haïssait le plus au monde, le lui interdit.

'DONG !'

Il se retourna, fou de rage.

'DONG !'

L'image qui s'offrait devant lui le laissa sans parole un moment…

'DONG !'

…des centaines de fées virevoltaient allégrement dans la pièce…

'DONG !'

…et au milieu, visiblement ravi, le regard hébète, se tenait…

'DONG !'

« Black ! » hurla Severus, retrouvant ses esprits.

'DONG !'

« Severus ! » répondit celui-ci d'un grand sourire

'DONG !'

« Tu es venu ! »


AN : pour ce qui se souviennent du ton de voix, la dernière réplique de Sirius est celle de Jasmine, dans 'Aladdin'

Bon, voilà. On est finalement mis en situation. Au prochain chapitre, les premières interactions Sirius/Severus… En attendant, une petite review ?