Coucou!
La fin des vacances arrive et avec elle, un nouveau chapitre de cette fic! Je suis vraiment contente d'avoir pu publier régulièrement pendant ces quinze derniers jours. J'espère pouvoir continuer le rythme d'un chapitre par semaine, ce qui semble être possible au vue de ma nouvelle organisation niveau planning, mais une fois qu'on est dans le bain, on ne peut jamais être sûrs de ça. Je ferai de mon mieux en tout cas!
En attendant, voici la suite du chapitre "la sortie"! Maintenant que Molly est en sécurité, tous les efforts de nos héros sont dirigés vers Sherlock, mais un piège terrible s'est refermé sur eux... Qui va s'en sortir ? Qui va sauver qui? Un chapitre sous haute tension, accrochez-vous!
Chapitre neuf
« La sortie, partie deux »
Une des balles l'avait frôlé. Il avait eu juste le temps de se décaler de quelques centimètres, comme s'il avait compris inconsciemment que Sherlock essayait de l'avertir d'un danger imminent, même si tout était allé très vite et qu'il ne s'était absolument pas attendu à l'entendre à cet instant, encore moins pour l'avertir d'un danger, leur connexion était toujours la plus forte et ils n'avaient besoin que de très peu de choses pour se comprendre. Et c'était exactement ce qui s'était passé : entendre son nom crié par Sherlock avait suffit pour qu'il se décale de la trajectoire des balles.
Le chaos était total. Les cinq bêtes qui restaient dans la forêt s'étaient rassemblées pour encercler l'équipe de recherche et les quatre militaires survivants avaient été rejoints par deux des policiers ainsi que la lieutenant Road. Personne ne s'était attendu à un tel retournement de situation, et c'était d'autant plus grave que la lieutenant avait ordonné à l'une des équipes de se positionner à cet endroit, c'était un véritable piège d'où il était impossible de sortir tant le ravin était profond et les issues étaient toutes bloquées par les militaires et leurs complices.
Dans la débandade, chacun s'était réfugié là où il pouvait pour se protéger des rafales de balles, certains avaient été blessés, d'autres étaient dissimulés derrière des rochers ou des arbres sans possibilité de répliquer alors que d'autres parvenaient à rendre les tirs.
John s'était précipité lui aussi entre un arbre et un rocher d'où il était difficile de l'atteindre, essayant de repérer exactement où était chaque attaquant. Mais celui qu'il cherchait des yeux désespérément, c'était Sherlock qu'il n'avait toujours pas vu depuis qu'il l'avait entendu crier son nom. Il entendait au milieu de tout le chaos son cœur cogner dans sa poitrine jusque dans sa tête, et d'un geste tremblant il se saisit de son micro pour joindre les autres équipes.
« Besoin de renforts immédiats, il y a une embuscade dans le ravin du diable, quatre des suspects ont été rejoints par leurs complices, la lieutenant Road et deux de ses hommes de l'unité une, envoyez tous les renforts disponibles ! Dépêchez vous ! C'est une urgence absolue ! » Cria t'il de sa voix la plus autoritaire pour montrer qu'il ne plaisantait absolument pas. Il fit signe à l'un des policiers réfugié non loin de lui d'envoyer le même message pour montrer que tout cela n'était pas une plaisanterie. Évidemment, toutes les autres unités avaient bien du mal à croire à une telle nouvelle, mais le bruit des coups de feu et des hurlements de bêtes était si fort que ça devait résonner dans toute la forêt à des kilomètres, prouvant que quelque chose de grave se passait ici…
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Sherlock avait compris que quelque chose d'anormal se passait alors qu'il s'était avancé pour tirer sur les militaires. Alors qu'il s'attendait à une réplique immédiate, il vit les hommes se disperser subitement alors qu'une femme criait. Il ne comprenait pas ce qui se passait et était incapable de reprendre le cours normal de ses pensées, sa crise de démence déjà bien trop avancée et il continua à tirer avec rage tout autour de lui, espérant atteindre l'un de ses geôliers. Il en effleura un avec une des balles, mais la femme leur criait des ordres qu'il ne comprenait pas et Sherlock se retrouva bientôt seul, à la merci de sa propre folie qu'il ne pouvait plus maîtriser.
Tout se mélangeait en lui, l'incompréhension, la douleur, physique et psychologique, mais ça ne lui servait plus à rien désormais qu'il n'y avait plus personne à attaquer. Pourquoi les militaires étaient-ils partis sans le tuer ? Allaient t'il plutôt retrouver Molly ? Qui était cette femme qui avait donné cet ordre étrange de se disperser et de le laisser ici ?
Sherlock ne pouvait plus penser et il était incapable de courir après les militaires, incapable de récupérer ses esprits, il sombrait dans un tourbillon de folie et de douleur sans fin et il lâcha son arme, son armure de fortune, prenant sa tête dans ses mains en hurlant, c'était comme s'il était aspiré par les profondeurs les plus sombres de lui-même sans rien pouvoir y faire…
Puis, tout à coup, il avait entendu la voix de John. Son ami était là, et il criait.
La dernière part de lucidité du détective reprit le dessus comme s'il venait de subir un électrochoc. Il ouvrit grand les yeux, tremblant de tous ses membres alors que son esprit tentait de puiser dans les dernières forces que l'adrénaline de la crise de démence lui avait données. C'était comme si tout explosait dans son cerveau et alors qu'il regardait autour de lui, il eut l'impression de voir la scène en accéléré. John courrait vers le ravin un peu en contrebas, criant aux policiers qui venaient d'arriver, de partir d'ici. Le regard de Sherlock allait dans toutes les directions en une fraction de secondes, et il pu distinguer ou deviner tous les militaires qui encerclaient le ravin, prêt à faire feu, et les bêtes qui se rassemblaient sur un signal, et une femme policière ainsi que deux policiers qui s'étaient postés de telles façons qu'il ne faisait aucun doute qu'ils étaient complices. La femme policière donna le signal et Sherlock réalisa avec horreur qu'elle avait positionné son arme de façon à viser directement… John.
Sherlock eut l'impression de revenir d'un seul coup et dans une violence extrême, à l'intérieur de son palais mental où les murs et les couloirs s'effondraient sur lui. Il y avait des milliers de déductions, de pensées, de solutions, de peurs, de scénarios, qui se dessinaient en même temps dans son esprit, comme un ultime sursaut avant de s'écrouler complètement et définitivement. Il se sentait partir inexorablement, incapable de lutter contre le poison dans ses veines mais son esprit lui, avait un dernier regain d'énergie explosive.
La policière n'était pas loin de lui. Il y avait une solution, une seule.
Il hurla le nom de John pour l'avertir, avant de se jeter littéralement avec l'énergie du désespoir sur la policière alors que tous deux chutaient au sol, lui se blessant sur les pierres alors que l'arme de la femme tombait dans le ravin, hors d'atteinte.
La lieutenant Road, en quelques secondes, se releva, puis, voyant son agresseur, se mit à sourire avec l'air le plus moqueur que Sherlock n'avait jamais vu.
« Comme c'est mignon… Mourant mais encore la force de sauver son cher John Watson… Il sera content de savoir que vous l'avez sauvé, mais je vais vous tuer et ça vous le savez Monsieur Holmes, n'est-ce pas ? »
Sherlock était cette fois incapable de se relever. Il essayait, mais ni ses bras ni ses jambes ne pouvaient plus le soulever et il sentait son souffle devenir plus difficile de seconde en seconde. Sa blessure au bras saignait de nouveau abondamment.
Gémissant de douleur, il leva ses grands yeux bleus gris vers la femme et souffla :
« I…inutile… de vous…donner cette peine… de me tuer.. c'est…c'est déjà fait… »
La policière éclata de rire.
« Ironique jusqu'au bout Monsieur Holmes, vous êtes bien comme on me l'avait dit… mes complices m'ont dit combien vous avez été un cobaye incroyable, même là, vous luttez encore, alors même que vous savez que c'est inutile… Je n'ignore pas que dans l'état où vous êtes, vous n'allez pas survivre trois minutes, mais voyez vous, vous avez blessé mon homme, oui vous savez celui que vous avez roué de coups pour aider votre amie Molly… Alors je pense que je vais me réserver le plaisir de vous tuer moi-même… »
Sherlock siffla de douleur en regardant la femme sortir un couteau de sa poche, il n'avait aucun moyen de lutter et il le savait, alors, il se contenta de se forcer à soutenir le regard de celle qui allait le tuer…
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John avait essayé de se souvenir de l'endroit d'où était venue la voix de Sherlock lorsqu'il avait crié. Il regarda dans cette direction, cherchant des yeux une trace de son ami et, ne voyant rien, il décida d'aller le chercher.
« Sherlock est là ! Couvrez moi, il faut que je grimpe ici pour le rejoindre, il a besoin d'aide… » demanda t'il au policier à côté de lui alors qu'il commençait à s'avancer en tentant de rester à couvert comme il le pouvait. Le brouillard épais dans ce coin du ravin était une chance pour lui car le dissimulait un tant soi peu, et il escalada le côté du ravin le plus vite possible, comprenant que quelque chose se passait car il n'y avait aucun tireur posté dans cet endroit pourtant stratégique. Et ça ne pouvait être que grâce à une intervention extérieure, celle de Sherlock.
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Un coup de feu.
Un seul, tiré sans hésitation.
John avait fait feu sur la lieutenant Road. Juste avant qu'elle ne lance son couteau vers Sherlock après lui avoir donné un violent coup de pied. Elle leva un regard surpris vers John qu'elle n'avait pas vu arriver, avant de s'écrouler, inerte.
Sherlock, le regard embué de faiblesse et de peur, sembla complètement sous le choc de ce qu'il venait de voir et cligna des yeux plusieurs fois.
« Sherlock ! » hurla John qui, en l'espace d'une seconde, se précipita vers lui, la panique se lisant d'un coup sur son visage mélangé à un immense soulagement.
« Sherlock tu es là, on t'a retrouvé, tout va bien, je suis là… »
Le détective semblait complètement perdu alors que John le prenait dans ses bras, l'installant sur ses genoux pour l'ausculter. Pris de convulsions, il tenta de s'agripper à John en cherchant son souffle.
« John…je… j'ai… je… peur… »
Toutes couleurs partirent instantanément du visage de John. Sherlock avait peur. Il secoua la tête, persuadé d'halluciner, la phrase semblant totalement improbable de la part de son ami sociopathe.
Qui n'avait en fait plus rien d'un sociopathe. Qui n'avait plus rien du Sherlock à qui il avait parlé la dernière fois, juste avant l'enlèvement, celui qui avait une telle maîtrise de lui-même, de ses sentiments, de ses émotions, celui qui semblait si froid, mystérieux, fou, à l'énergie tourbillonnante et maniaque et avec cette étincelle de génie au fond des yeux.
Il retrouvait un Sherlock qui n'avait plus rien de tout ça. Il ressemblait à un être humain plus que jamais, avec les émotions les plus primaires dans les yeux, la terreur, la souffrance, la recherche instinctive de soutien et d'aide…
Un rapide coup d'œil médical indiqua à l'œil habitué de John que l'état de son ami était plus que sérieux. C'est à peine s'il reconnaissait son colocataire, avec ses cheveux sales en bataille, son visage creusé d'épuisement caché sous une barbe de plusieurs jours, son regard semblant exprimer toute l'horreur de sa situation et ses pupilles qui elles, indiquaient sans doute possible tous les dégâts de la drogue… John remarqua avec horreur tout le sang qui venait tâcher sa propre chemise alors qu'il serrait Sherlock contre lui, et les respirations saccadées de son ami.
Paniqué, il prit son pouls et constata avec effroi que son état empirait. Sherlock s'accrochait à lui avec terreur. Autour d'eux, le vacarme des coups de feu, cris et hurlements des bêtes était toujours présent, mais semblait comme très lointain aux oreilles de John alors que la réalité le percutait jusqu'au plus profond de lui-même : il arrivait trop tard. Si Sherlock avait peur et le disait, c'était parce qu'il savait qu'il partait. Son ami était en train de mourir dans ses bras.
« Besoin de renforts médicaux immédiats, envoyez les renforts médicaux tout de suite ! Urgence médicale absolue ! Envoyer l'équipe médicale ici tout de suite ! » Hurla t'il dans son micro, même s'il savait qu'il fallait pour ça que les équipes de secours arrivent d'abord à neutraliser les adversaires.
De là où il était, John savait qu'il ne pouvait pas être atteint par un tir, ce qui était déjà heureux car combattre était bien la dernière de ses préoccupations à cet instant. Il prit immédiatement sa propre veste pour appuyer sur la blessure de Sherlock afin d'arrêter le saignement, mais il savait que ce n'était pas vraiment ça qui était en train de le tuer. C'était le poison et les blessures mélangés, et il soupçonnait une hémorragie interne dû au violent dernier coup que la lieutenant Road avait donné à un Sherlock déjà à bout de faiblesse.
« Sherlock, ça va, tu vas bien, l'équipe médicale arrive, on va te sortir de cette forêt… »
« John » répondit son ami, ne contrôlant plus ses tremblements « John je… Je ne veux pas, je ne veux pas mourir là, j'ai peur John… Molly… elle est … »
« Chuuuut ne parle pas, garde tes forces, Molly va bien elle est soignée par les équipes médicales elle va aller bien, et Greg assure sa protection… Et moi j'assure la tienne, personne ne va mourir aujourd'hui, je te laisserai pas faire, je vais plutôt te ramener à la maison.. » essaya de sourire John qui tentait de rassurer son ami alors que lui-même était absolument terrifié. Il avait assisté à des dizaines de situation comme celle-ci dans sa carrière de médecin militaire mais jamais il n'avait ressenti cette incapacité totale à faire abstraction de ses sentiments, cette fois-ci il avait l'impression qu'il pouvait devenir fou, même si, extérieurement, il ne laissait rien paraître. La dernière chose dont avait besoin son ami blessé était que John montre qu'il était terrifié.
Le regard de Sherlock s'accrochait si fort à John que ce dernier en avait mal presque physiquement, voir l'agonie de celui qui était si important pour lui était la pire des tortures et il caressa tendrement les boucles sombres de l'homme dans ses bras, devinant instinctivement que pour une fois, une rare fois, Sherlock avait besoin de ce contact physique rassurant et tendre pour rester ancré, lui qui d'ordinaire était si souvent distant avec tout le monde, bien qu'il ne l'ait jamais été complètement avec John.
La réponse de Sherlock confirma l'instinct de John, car il attrapa sa main.
« John… Je voulais les affronter… la peur, les gens… mes … démons… je voulais…affronter… sentiments.. il faut que je le fasse… »
John fronça les sourcils, ne comprenant pas ce que voulait dire son ami fiévreux et confus, mais il continua à se montrer rassurant en lui souriant doucement.
« Tu es l'homme le plus fort que je connaisse Sherlock, tu peux tout affronter… Tout va bien… »
Paniqué par les tremblements de plus en plus violents de Sherlock dans ses bras, il reprit son micro pour rappeler : « Dépêchez vous d'envoyer les équipes médicales ! Urgence absolue, dépêchez vous ! »
Les coups de feu avaient redoublés, les autres équipes d'intervention étant enfin arrivées, encerclant les militaires et les bêtes. Mais tout ça semblait si loin pour John. Il sentait son ami partir et il ne pouvait rien faire alors qu'il était médecin.
C'était comme s'il n'y avait plus qu'eux deux au monde, juste lui et Sherlock s'accrochant tous les deux à l'autre pour survivre. Car John sentait comme si sa propre vie partait avec Sherlock et il ne savait plus s'il serrait sa main pour le retenir ou pour lui-même s'accrocher à lui.
« Sherlock… » murmura t'il, essayant vainement de calmer son ami.
« John… dois le dire… il faut.. affronter ma peur… peur des sentiments… Affronter… John… J'ai des… sentiments… »
John essayait de comprendre le flots de mots confus et saccadés soufflés par Sherlock, le servant plus fort contre lui.
« C'est bien, ce n'est pas grave Sherlock tu es humain parfois, ça t'arrive de l'être… les sentiments, la peur, c'est normal, Sher.. »
« Pour toi. » Interrompit Sherlock, semblant lui même effrayé de ce qu'il disait mais incapable de se retenir alors qu'il avait cessé de pouvoir contrôler ses émotions depuis longtemps à cause des drogues mais aussi, de tout ce qu'il avait vécu. Il avait l'impression que la seule chose qu'il entendait dans sa tête c'était ça, il s'entendait lui-même, lui ou Molly, il ne savait plus très bien, répéter « dis le lui, dis ce que tu ressens pour John, ne pars pas comme ça, affronte ta peur et dis le… Dis le… »
Ça le terrifiait et la dernière petite partie en lui de lucide était terrifiée à l'idée que oui, même lui avait des sentiments, et qu'ils étaient tous pour John…
« Des sentiments. Pour toi… »
John sembla déstabilisé un instant, même complètement déstabilisé puis il berça légèrement Sherlock en se forçant à rire doucement et amicalement.
« Moi aussi je t'aime espèce d'idiot, mais ne dis pas de choses que tu pourrais regretter… »
Sherlock sentit comme une douleur monter en lui. John ne comprenait pas ce qu'il essayait de dire, il n'avait aucune conscience de ce qu'il voulait réellement dire et la panique le saisit.
« Dis les mots Sherlock, c'est la dernière chance de le faire… dis les lui… »
« Non , John… tu…ne comprends pas… » Tenta t'il avec un semblant d'autorité qui fit froncer les sourcils de John.
L'effort fût terrible, terrifiant pour Sherlock, lui si obstinément accroché à sa maîtrise de ses propres émotions qu'il croyait quasi inexistantes, et il eut l'impression que c'était la chose la plus difficile au monde. Il hésita, de longues secondes, puis se rappela dans un sursaut qu'il n'avait plus de temps pour le faire.
« Comprend pas… sentiments.. Ça veut dire que je… t'aimes… je t'aime » parvint t'il à dire de manière aussi douloureuse physiquement que mentalement.
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John resta interdit. Complètement immobile, sous le choc, comme si son cerveau avait déconnecté de la réalité.
Ce qu'il venait d'entendre était impossible. Il cligna trois fois des yeux, regarda Sherlock et puis il vit sur son visage, à son expression, que c'était vrai. Que c'était sincère.
Et que s'il venait d'avouer ça, c'était vraiment parce qu'il allait mourir. John était figé sur place, ne sachant absolument pas gérer ça, et s'étant attendu à tout sauf à ça.
Puis le regard de Sherlock brilla de douleur amère.
« Je…désolé… je…monstre…ne devrait jamais… ressentir ça... Tu ne… mérites pas ca, pas d'un monstre comme… moi… je suis désolé » murmura t'il.
Comme si l'effort et la douleur que ça lui avait provoqué avaient été trop forts pour lui, il s'affaissa dans les bras de John, fermant les yeux.
John sortit instantanément de sa torpeur, ouvrant de grands yeux de terreur pure en réalisant que Sherlock n'avait plus de pouls.
Les équipes d'intervention venaient d'arrêter, au loin, les militaires et les chiens, ainsi que la lieutenant Road et ses complices, et certains des policiers arrivaient vers John, suivis par Lestrade qui avait entendu les appels à l'aide et été venu immédiatement, supplié par Molly qui elle, était à l'abri et prise en charge.
Lestrade s'arrêta net devant la scène surréaliste devant lui, sous le choc.
« Oh mon dieu… Sherlock… »
John ne les voyait même pas. Il venait de placer son ami au sol pour lui faire immédiatement un massage cardiaque, complètement bouleversé et paniqué.
« Non Sherlock non, fais pas ça, je t'en supplie fais pas ça… non… je te laisserai pas faire ça Sherlock c'est hors de question... »
Il s'acharnait de toutes ses forces à faire repartir le cœur de son ami, de plus en plus désespéré alors que plus aucun des policiers n'osait approcher devant une détresse tellement évidente. La voix de John se brisa alors que sa vue devenait trouble.
« Tu m'entend Sherlock c'est HORS DE QUESTION ! T'as pas le droit… Tu peux pas partir comme ça… Sherlock… »
Il tentait d'insuffler de l'air désespérément entre les lèvres de Sherlock entre chaque cession de massage cardiaque, mais tout semblait être dans le vide, inutile, et le cœur de John se brisa. À un moment, alors qu'il essayait encore de donner de l'air à Sherlock, ce n'était plus vraiment un geste médical mais juste un geste d'amour. Sentant le corps inerte de son ami dans ses bras, il étouffa un sanglot dans sa gorge alors qu'il attardait ses lèvres si doucement et respectueusement sur celles immobiles de Sherlock, comme un baiser d'adieu désespéré et Lestrade détourna les yeux, luttant lui-même contre ses larmes devant la détresse foudroyante de John qui, cette fois ci, se moquait éperdument de cacher ses sentiments aux yeux du monde.
John ressemblait presque autant à un fantôme que le Sherlock pâle comme la mort qu'il tenait dans ses bras. Il semblait juste brisé alors qu'il venait le serrer tout contre lui, sa main posée dans ses cheveux, impuissant et submergé par la douleur.
Puis, John réalisa avec effroi que Sherlock avait fait l'effort immense de lui avouer ses sentiments, et qu'il n'avait reçu aucune réponse. Il s'était même excusé de ressentir ça, se traitant de monstre juste avant de fermer les yeux. Il ne s'était plus battu à cet instant. Il croyait que John le prenait pour un monstre et ça avait achevé de le briser, et il avait cessé de se battre.
John se redressa en sursaut.
« Tu ne comprends pas Sherlock… Tu n'es pas un monstre, tu es tout sauf ça… Tu peux pas partir comme ça, t'as pas le droit de me laisser… J'étais rien sans toi, je n'avais rien… tu es tout ce que j'ai… je t'en supplie Sherlock, ne sois pas mort… ça veut dire… ça veut dire que je t'aime aussi. » S'étrangla t'il, comme dans une tentative désespérée de réparer son erreur.
« Je suis désolé Sherlock… Fais ça pour moi, s'il te plaît… ne sois… pas mort… »
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Je sais déjà que vous êtes en train de me détester...
Voici donc les ravisseurs et leur complices hors d'état de nuire, aviez-vous des doutes sur la lieutenant Road?
John et Sherlock se sont retrouvés et se sont même avoué leurs sentiments, mais il semble être trop tard... Je suis curieuse de savoir comment vous imaginez la suite de l'histoire !
Je voudrais aussi remercier mes lecteurs, les fidèles comme les nouveaux, et aussi Katymyny pour tes reviews régulières depuis le début, je te remercie ici ne pouvant le faire par MP :)
A très vite!
