Coucou !

Cette semaine, grâce au 11 novembre et à un week-end tranquille, j'ai pu écrire entièrement l'avant dernier chapitre de cette histoire! Je suis ravie d'avoir mis bien moins longtemps que la dernière fois pour publier la suite.

Comme prévu, un chapitre assez différent des autres, et plus accès sur les sentiments et émotions de chacun de nos héros. Il fait la part belle à John et à Molly ! Nous aurons aussi et en fond, la résolution de l'enquête policière. Enjoy!

Avertissement : angoisse psychologique comme d'habitude.

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CHAPITRE 12

« Confusion »

John jeta un œil à sa montre et soupira. La journée, encore une fois, lui avait semblé interminable. Il avait enchaîné des dizaines de patients pour des pathologies ordinaires, certains très gentils, d'autres plus agressifs, certains même revenant pour la énième fois, persuadés d'être sans cesse malade. John n'avait même pas eu le temps de manger, depuis qu'il faisait le travail pour deux à cause des congés de l'un des médecins du cabinet, rares étaient les journées où il ne finissait pas exténué, pourtant, il n'avait pas l'intention d'arrêter. Surtout pas.

Il avait besoin d'argent pour rester au 221b, et il avait refusé catégoriquement que Mme Hudson ne lui fasse cadeau du loyer. Il payait même désormais la totalité de celui-ci, puisqu'il y vivait seul.

Mais il avait surtout besoin de tenir son cerveau occupé, au moins jusqu'à ne plus avoir la force de penser. Il comprenait enfin ce que Sherlock voulait dire quand il lui disait que son cerveau était une machine incapable de s'arrêter. Désormais, il ressentait la même chose.

Un temps, il avait pensé à reprendre l'activité de détective, au moins occasionnellement, mais il y avait renoncé. Peut-être, un jour il le ferait, mais ce n'était pas le moment.

Fatigué, il se décida à prendre un sandwich et aller manger à l'extérieur, dans le parc à proximité du cabinet. Il commençait à faire plus frais les fins d'après-midi, le début du mois de septembre n'était jamais très chaud. Déjà même, certains arbres commençaient à prendre des allures automnales, et l'hiver arriverait très vite. La grisaille n'aiderait en rien sa lassitude, et il soupira en se calant sur le banc.

« Bonsoir John ! »

Sorti brutalement de ses pensées, John se tourna vers la voix douce et féminine qui l'avait interpellé et il esquissa un sourire.

Elle s'appelait Jessica. Elle était arrivée de France, il y a seulement quelques semaines, pour retrouver sa ville natale ici-même, à Londres, et travaillait comme secrétaire au cabinet médical. Elle était douce, gentille et particulièrement jolie avec ses yeux marrons pétillants et son sourire lumineux. Ils avaient pris l'habitude ces derniers jours, de déjeuner ensemble dans le parc.

«Grosse journée ? Demanda t'elle en s'installant à ses côtés sur le banc. Je pensais qu'on se retrouverait pour le déjeuner mais vu le nombre de patients aujourd'hui, j'imagine que vous n'avez pas pris de pause ! »

« Infernal aujourd'hui, oui… Les heures ne passaient pas, les journées ont l'air de faire des semaines ces derniers temps… »

La jeune femme se mit à rire et John sentit son cœur se serrer. Il semblait clair qu'ils flirtaient un peu ces derniers temps, et elle était peut-être bien l'une des seules personnes à le faire sourire. Et elle était si jolie, si vivante. Il y a encore quelques mois de ça, il aurait très facilement pu tomber amoureux d'elle, mais il en était presque incapable maintenant. Malgré l'attirance et l'affection qu'il éprouvait pour la jeune femme, il redoutait le moment où elle voudrait se rapprocher un peu plus. Que dirait-il ? Il ne savait même pas quoi se dire à lui-même…

« Je me disais, je serai très heureuse de dîner avec vous… Si je vous invitais ce soir, resto français, ça vous dirait ? »

John se sentit comme plongé dans une vague d'eau froide. Une petite partie de lui disait d'accepter, qu'il fallait continuer une vie normale, mais tout son cœur lui criait que non. Non, il ne pouvait pas faire ça, pas maintenant…

« Je… Je ne peux pas… Je… Je dois voir ma sœur » ajouta t'il en s'éclaircissant la voix.

La jeune femme sembla un peu déçue, puis eut l'air de constater qu'il venait d'inventer ça et John eut envie de devenir invisible.

« Vous savez John, vous pouvez aussi juste me dire non, je ne vous en voudrai pas, je comprends si vous voulez rester sur des relations amicales ! » Répondit elle avec douceur et John se sentit encore plus mal. Pourquoi rejetait-il une femme aussi parfaite ? Était-il fou ? Puis, il se rappela la raison, et se sentit obligé de s'expliquer.

« Non je… Enfin je veux dire, vous êtes… Vous êtes très charmante et très… Je pense que vous me plaisez, mais… Ça n'a rien à voir avec vous. Je ne peux juste pas…. »

« Oh ! S'écria t'elle, confuse. J'ignorais que vous aviez quelqu'un, excusez moi ! »

« Non je… Enfin oui, il y a quelqu'un… c'est… compliqué. »

John avait l'impression que tout le parc s'était rétréci, que tout l'étouffait. Jessica avait très bien réagi heureusement, et ils avaient réussi à reprendre une conversation normale, mais quand elle fût partie, John se sentit seul plus que jamais. Il se leva avec automatisme : il était l'heure d'aller retrouver la personne qui accaparait le peu de temps libre qui lui restait.

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Molly avait eu une longue journée elle aussi. Elle venait de terminer son dernier rapport d'autopsie et avait décidé de ranger un peu son bureau, puisque son compagnon avait prévenu qu'il ne serait chez elle que tard dans la soirée.

En triant quelques papiers, elle tomba sur une note à propos d'un meurtre. Elle se souvenait avoir fait elle-même l'autopsie et avoir signalé à la police qu'il s'agissait d'un homicide quand tout le monde avait cru à un accident.

L'affaire avait été prise en charge par Greg, et par Sherlock. Cette note, c'était lui qui l'avait écrite. Et cette affaire, c'était la dernière sur laquelle ils avaient travaillé tous ensemble, quelques semaines avant… Avant l'épisode de la forêt.

La jeune femme s'assit à son bureau, prenant sa tête dans ses mains. Les choses avaient tellement changé depuis pour elle, et parfois elle s'en voulait d'être la seule à avancer autant, quand elle voyait toute la souffrance autour d'elle…

Six mois plus tôt

Molly avait enfin pu quitter l'hôpital après avoir reçu les résultats de ses derniers examens. La première chose qu'elle avait demandé, c'était que Greg et John l'accompagnent pour voir Sherlock. Quand elle l'avait vu ainsi, plongé dans l'inconscience, pâle comme la mort, elle avait retenue ses larmes. Elle lui avait brièvement tenu la main en lui expliquant qu'elle allait bien, qu'elle le remerciait de tout son cœur de lui avoir permis de sortir de ce cauchemar et que maintenant, tout était fini, qu'il pouvait revenir… Devant un Greg visiblement un peu mal à l'aise et un John étonné, elle avait tendrement remis en place les boucles de Sherlock, puis elle était partie. Mme Hudson, mise au courant de la situation par John, avait tenu à venir immédiatement pour rester avec Molly, après bien sûr avoir beaucoup pleuré en veillant des heures sur Sherlock, qu'elle avait toujours considéré un peu comme son fils. Elle et Molly étaient reparties ensemble à Londres, alors que Greg devait continuer l'enquête sur place ( Mycroft lui avait confié cette lourde tâche) et John lui, restait à l'hôtel pour être proche de Sherlock.

Elle était restée une semaine chez Mme Hudson qui avait insisté pour veiller sur elle, et elles avaient ainsi pu se soutenir mutuellement. Molly devait bien avouer qu'elle n'aurait jamais eu la force de rester seule après sa mésaventure, d'autant qu'elle devait se reposer au maximum.

À la fin de la première semaine, elles étaient reparties retrouver John et Greg.

Greg qui prenait de ses nouvelles tous les jours, par téléphone ou texto lorsqu'il n'avait pas le temps. Il était très présent pour elle et Molly commença à se dire que peut-être, Sherlock avait raison, que le policier semblait intéressé par elle. Elle l'espérait, mais elle savait qu'elle ne tenterait rien pour l'instant, ce n'était pas le moment, pas du tout…

Elle se remettait à peine psychologiquement. Et elle était toujours tellement inquiète pour Sherlock.

La seconde visite au détective avait été éprouvante, le voir ainsi lui était si douloureux, elle avait encore cette culpabilité au fond d'elle, elle se demandait ce qu'elle aurait pu faire pour empêcher ça, si elle n'aurait pas mieux fait de rester avec lui dans cette forêt, quand il était blessé, ce qu'elle aurait dû faire pour le protéger…

Les médecins étaient très prudents sur leur pronostic, mais ils restaient rassurants en disant que leur patient avait toutes les chances de se réveiller bientôt. L'antidote avait réellement bien fonctionné, et ne semblait pas, après analyse, constituer un danger. L'infection, bien que sévère, avait commencé à diminuer légèrement et ses reins étaient désormais sauvés. Il serait bientôt assez stabilisé pour l'opération qui devait réparer son bras suite à sa lourde blessure, bien que ces soins allaient être très délicats.

Le soir après la visite à l'hôpital, Molly avait pleuré. Greg était venu vers elle et elle était allée trouver le réconfort de ses bras, à la grande surprise de ce dernier.

Molly était rentrée chez elle une semaine plus tard. Elle avait obtenu de recommencer à travailler à mi temps seulement, afin de continuer à se remettre doucement. Elle avait commencé des séances de suivi psychologique et elle était désormais complètement remise physiquement.

Pourtant, elle avait ressenti un grand vide, lorsqu'elle avait retrouvé ses habitudes à la morgue. Elle semblait toujours s'attendre à ce que Sherlock n'arrive avec une demande farfelue ou une expérience à mener, avant de se rendre compte qu'il était toujours là-bas, dans cet hôpital trop loin pour qu'elle ne puisse lui rendre visite tout les jours, ce qu'elle aurait fait à coup sûr s'il avait été à St Bart. Mais ses médecins disaient que c'était encore trop tôt pour le transporter jusqu'à Londres.

Greg était arrivé par surprise, le lendemain matin à son bureau, tout sourire.

« L'enquête est résolue ! » annonça t'il à la jeune femme, visiblement désireux de lui raconter toute l'histoire au plus vite.

Tous les ravisseurs, y compris leurs complices, avaient été arrêtés. Ils formaient ensemble une des anciennes équipes de Baskerville, où ils avaient participé à une expérience top secret sur des drogues pouvant provoquer la terreur, une terreur contrôlée qui devait donner aux sujets une plus grande force de combat lorsqu'il étaient soumis à une attaque particulièrement effrayante. L'expérience avait mal tournée et elle avait été stoppée, et classée secret défense, les effetssecondaires étant en fait mortels et provoquant avant ça des effets incontrôlables et extrêmement dangereux sur les sujets.

Les militaires et le scientifique qui dirigeaient l'opération avaient été exclus pour avoir pris de trop gros risques sur les sujets, et ils avaient volé des pass d'accès pour continuer à entrer dans la base secrète. Lorsque celle-ci, quelques mois plus tard, avait fermé ses portes pour faire place aux nouveaux bâtiments de Baskerville à des kilomètres de là, l'équipe s'était appropriée les lieux peu à peu, la base étant vide et abandonnée. Ils avaient très vite reconstitué un laboratoire secret d'où ils avaient poursuivis leurs recherches, d'abord sur des animaux qui avaient ensuite été par moment lâchés dans la forêt, créant ainsi la fameuse légende du chien de Baskerville.

Ils avaient réussi à maitriser leur nouvelle drogue, à fabriquer l'antidote, et s'en étaient servis en petites quantités sur eux-mêmes pour décupler leurs forces.

Ils avaient ensuite cherché des cobayes humains, et avaient souhaité une personne avec un esprit particulièrement difficile à manier, avec une forme d'intelligence particulière, afin de faire un maximum d'expériences et prouver la puissance de leur produit. Si ce dernier fonctionnait sur une personne possédant une impeccable maîtrise, alors, il fonctionnerait sur n'importe qui. Ils avaient alors entendu parler de Sherlock, l'un d'eux avait demandé à son frère d'aller habiter en face du 221b Baker street. La suite, Molly la connaissait : ils avaient espionné Sherlock des mois durant, puis avaient trouvé avec l'aide de la lieutenant Road, qui était depuis longtemps la compagne etla complice de l'un des membres de l'équipe d'anciens militaires, une victime pour attirer Sherlock dans leur piège. Ils avaient fait en sorte que le frère de la victime Matilda Winter, entende parler de Sherlock au bar du village, assez pour qu'il ait envie de le consulter pour la disparition de sa sœur. Il avait suffit ensuite de mettre le reste du plan à exécution. La lieutenant Road devant essayer au maximum de ralentir l'enquête tout en montrant un vrai professionnalisme afin de ne pas éveiller les soupçons. Ils n'avaient pas prévu que Sherlock tiendrait aussi longtemps dans la forêt, les regardant alors que John et Mycroft avaient réussi à avancer plus vite que prévu dans leurs recherches.

Molly se souvenait du moment où l'un des ravisseurs avait soulevé Sherlock comme une plume et l'avait à moitié étranglé et maintenu au mur d'une seule main. Elle comprenait désormais, et toute cette histoire était absolument terrifiante.

Quand elle demanda à Greg ce que les ravisseurs comptaient faire d'eux s'ils n'avaient pas été retrouvés, il lui répondit qu'ils avaient voulu qu'à la fin, Sherlock ne tue Molly de ses propres mains dans un accès de folie, avant de mourir lui-même.

Molly avait mis longtemps à se remettre de cette révélation. Sherlock avait été bien plus fort encore qu'elle ne l'avait vu, il avait été suffisamment fort mentalement pour résister à ce poison, assez pour ne pas la mettre en danger, même la fois où il l'avait frappé sans la reconnaître il était parvenu à se reprendre… Jamais, elle n'avait connu un esprit tel que le sien. Elle l'admirait tellement, et elle savait que malgré tout, elle l'aimerait toute sa vie.

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Cinq mois plus tôt

Molly traversait une période difficile.

Sherlock, après avoir été opéré avec succès, avait fini par être rapatrié à Londres, à St Barts, toujours dans lecoma. Depuis, elle s'arrangeait pour lui rendre visite chaque jour, avant ou après son travail. La plupart du temps, il y avait John, parfois Greg ou Mme Hudson, plus rarement Mycroft. John était tout bonnement épuisé, veillant sans cesse sur son ami. Mais plus les jours passaient, plus il devenait difficile de savoir s'il se réveillerait un jour. Pourtant, son corps guérissait bien, lentement mais bien. Les médecins les rassuraient en expliquant qu'il n'était pas encore remis de l'opération et que l'infection était guérie depuis très peu de temps, il restait encore très fragile et il fallait juste laisser à son corps le temps de se remettre. Mais Molly et John étaient médecin eux aussi, et ils savaient qu'il aurait déjà dû montrer des signes de sortie du coma. Il n'y en avait aucun.

Alors, plus les jours passaient plus c'était éprouvant. Elle avait sans cesse les images de leur mésaventure, de tout ce qu'il avait fait pour qu'ils s'en sortent, ça ne pouvait pas finir comme ça, il s'était trop battu et avait été trop fort pour laisser tomber maintenant…

Il lui manquait tellement. Elle avait besoin de lui dans sa vie, de lui vivant, dans tous les sens du terme. Même s'ils étaient d'accord sur le fait que tout ce qu'il avait pu se passer entre eux resterait à jamais dans cette forêt, même si elle savait que désormais elle se sentait libre de prendre sa vie en main et de commencer une nouvelle histoire – si possible, avec Greg -, elle savait aussi qu'ils étaient liés pour toujours lui et elle, d'une manière ou d'une autre. Elle ne pouvait imaginer sa vie trop loin de lui.

Elle avait juste besoin de le voir ouvrir les yeux, de voir de nouveau cette étincelle de vie dans ses prunelles couleur lagon, et de le voir sourire de nouveau, et alors elle serait prête à avancer à nouveau.

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Quatre mois plus tôt

C'était un soir où Molly avait beaucoup pleuré.

Elle avait vu Johns'effondrer au chevet de Sherlock, après que les médecins qui le suivaient aient annoncé leur inquiétude quant aux chances de réveil du détective. Ils ne trouvaient aucune explication à son coma prolongé, - mise à part peut-être les effets de cette drogue inconnue qu'il avait reçu -, car son cerveau ne semblait pas endommagé et son corps était en convalescence. Il semblait sorti d'affaire, pourtant, il ne donnait aucun signe de réveil. Ce n'était pas bon.

John ne dormait presque plus, restant la plupart du temps au chevet de son ami. Apprendre que les espoirs étaient faibles désormais, avait anéanti John et Molly également. Ils avaient fini par sortir de la chambre et s'étaient rendus chez elle pour se soutenir.

Effondré, John avait fini par expliquer à Molly ce qui s'était passé dans la forêt, ce que lui et Sherlock s'étaient dit juste avant que ce dernier ne fasse son premier arrêt cardiaque. Il s'était confié à Molly comme il l'avait rarement fait, et lui avait parlé de ses doutes, de toutes les questions qui brisaient son cœur.

Molly lui avait alors raconté ce qu'elle n'avait pas encore dit, cette conversation qu'elle avait eu avec Sherlock dans la forêt, à propos de ce que ce dernier ressentait pour John. Ce qu'elle lui avait demandé, juste avant qu'elle ne parte chercher du secours. Elle était très émue et touchée de savoir que Sherlock lui faisait suffisamment confiance pour avoir suivi son conseil et s'être confié à John dans ses derniers instants de conscience.

John aussi avait été très chamboulé d'apprendre ça. Mais c'était peut-être encore plus difficile de savoir que Sherlock semblait avoir certains sentiments pour lui, maintenant qu'ils ne pouvaient plus se parler, qu'ils ne pouvaient plus mettre cette situation au clair. Même si John ne savait toujours pas avec certitude ce qu'il ressentait lui-même. Alors, la jeune femme l'avait soutenu, autant qu'elle pouvait. Ils étaient vraiment devenus de bons amis depuis les dernières semaines. Ils aimaient tout les deux Sherlock, alors ils comprenaient leur souffrance mutuelle. Étrangement, il n'y avait pas de jalousie, pas de rivalité. Sherlock avait au moins permis ça en mettant les choses au clair dans la forêt.

Quand John était parti, Molly s'était effondrée à son tour. C'est ce soir là que Greg était venu pour la soutenir, ayant appris les nouvelles peu encourageantes de la journée. Et c'est ce soir là qu'ils s'étaient embrassés la première fois. Greg était comme sa bouée de sauvetage et son attirance envers lui ressemblait déjà à un début de sentiments, depuis qu'il s'impliquait tous les jours pour la soutenir. Il était toujours là pour elle, il l'aidait, l'écoutait, la soutenait, lui parlait, il faisait preuve d'une grande gentillesse et d'une grande retenue quand il le qu'il le fallait. Mais il ne prenais jamais Molly pour une personne faible, bien au contraire il ne cessait de lui montrer qu'il l'admirait pour son courage, pour sa force. Il avait compris que c'était une femme douce et pleine de sensibilité, mais en rien faible, bien au contraire.

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Trois mois plus tôt.

Depuis cet événement, Molly et Greg avaient continué à se rapprocher, mais quelque chose semblait freiner Greg, qui semblait toujours surpris d'attirer l'attention de la jeune femme. Un soir, alors qu'ils s'étaient tous deux rendus au chevet de Sherlock – ce qu'ils continuaient à faire régulièrement - , Molly n'avait pas réussi à rester dans la chambre, trop bouleversée. Elle n'arrivait plus à supporter de voir celui à qui elle devait la vie, désespérément éteint, ressemblant presque aux gens qu'elle voyaient dans sa morgue. Aussi blanc, aussi immobile.

Greg l'avait rattrapé et ils étaient rentrés ensemble, et ce soir là ils avaient eu une conversation qui avait tout changé. Molly s'en souvenait encore mot pour mot.

« Molly… Il faut que je te demande… Qu'est ce que.. qu'est-ce que je représente pour toi ? Je… Trouve que c'est un peu, un peu confus, parfois j'ai l'impression qu'entre nous il y a quelque chose, mais parfois je ne suis pas sûr… Mais je ne sais pas si tu as compris que je…tenais à toi… Que je tiens à toi, Molly. »

Molly l'avait regardé longuement, puis lui avait donné son sourire timide le plus tendre.

« Moi aussi Greg… Je crois que j'attendais que tu me le dise. Je ne savais pas comment faire le premier pas depuis… Notre baiser. Ça a vraiment compté pour moi. »

Greg avait paru surpris.

« Mais tu… Tu aimes Sherlock. Je le vois à chaque fois qu'on va le voir, je vois que tu souffres, et je ne sais pas… Je ne sais pas comment t'aider face à ça. Je ne suis pas lui… »

« C'est justement pour ça que je pense qu'on aurait une chance tout les deux, si tu le veux… Parce que je ne veux pas que tu sois lui. Sherlock c'est… Je… Ce que je ressens pour lui… C'est différent. »

De là s'était suivie une conversation très importante dans laquelle elle s'était confiée comme jamais. Elle avait expliqué que oui, c'était vrai, elle avait été follement amoureuse du détective, mais que ce n'était pas un amour qui pouvait se vivre, que ce n'était absolument pas ce qui lui fallait, et qu'ils étaient en fait comme des meilleurs amis désormais. Elle expliqua comment Sherlock lui avait parlé de ça, dans la forêt. Elle avoua même que c'était lui qui lui avait demandé de tenter sa chance avec Greg, et comment il lui avait fait réalisé que c'était bien le policier qui correspondait à ses attentes, contrairement à Sherlock qui ne pouvait être qu'un inaccessible fantasme. Elle n'avait pas eu le courage de parler de leurs baisers, cependant. Ça semblait trop intime, et Sherlock ne serait sans doute pas du tout d'accord pour que quiconque soit au courant de ça. Pas plus que de leurs moments de tendresse mi amicales mi amoureuses qu'ils avaient eu parfois, dans cette forêt. Elle ne voulait pas le raconter, ça n'appartenait qu'à eux. D'autant que ça n'aurait plus aucune incidence désormais, ce qui s'était passé dans la forêt, était resté, sur leur accord muet, dans la forêt.

Greg avait littéralement été abasourdi d'apprendre que c'était Sherlock lui-même qui avait poussé Molly dans ses bras, mais il en était plus que reconnaissant. Elle était la femme qui pouvait le rendre heureux, celle qu'il attendait depuis son divorce.

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Deux mois plus tôt.

Molly et Greg étaient ensemble depuis ce soir là. Leur amour naissant leur apportait tout le réconfort et la passion dont ils avaient besoin, et Molly avait rarement été aussi bien dans sa vie amoureuse qu'avec lui.

Elle n'avait plus qu'une envie désormais, c'était de l'annoncer à Sherlock et de lui dire merci. Envie qui resterait peut-être à jamais impossible à réaliser, son ami étant toujours désespérément dans une inconscience dont, elle le savait, il risquait de rester jusqu'à la mort.

Ce drame était la seule ombre au tableau pour Molly désormais. Une peine lourde dans son cœur, et elle refusait de faire son deuil d'une manière ou d'une autre, tant qu'il lui resterait un souffle de vie. Alors elle continuait régulièrement à aller le voir, avec Greg, avec Mme Hudson.

La vie malgré tout devait reprendre son cours et elle avait réussi à convaincre John de reprendre son travail, d'autant que Mycroft avait gelé les comptes de Sherlock qui de toutes façons n'étaient plus alimentés. John s'était presque fâché avec Mycroft, lui expliquant que son frère n'était pas mort et avait toutes ses affaires au 221b, mais l'aîné Holmes avait refusé de continuer à ce que le loyer soit payé sur les comptes de Sherlock.

« Vous devriez apprendre à vivre sans mon frère, docteur Watson… Vivre dans l'attente de son hypothétique réveil ne vous sera pas un avantage. »

Malgré la lueur dans les yeux de Mycroft qui avait fortement ressemblé à de la douleur à cet instant, John n'avait pas réussi à lui pardonner. Il n'avait plus voulu le recroiser depuis. Molly et Greg avaient eu toutes les peines du monde à calmer John.

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Un mois plus tôt

La vie avait fini par reprendre son cours. Aussi dramatique soit l'état de Sherlock, il avait fallu que chacun reprenne son quotidien, pas complètement sans lui car tous continuaient à lui rendre visite régulièrement, même Molly qui, grâce à son histoire avec Greg, avait suffisamment retrouvé de forces en elle pour supporter cette douleur. Elle avait aussi fini par réussir à ne plus se sentir coupable, grâce à son suivi psychologique mais aussi à la bienveillance de Greg. Les seuls responsables de l'état de Sherlock étaient leurs ravisseurs.

Ils avaient appris que ces derniers et tous leurs complices avaient été incarcérés pour très, très longtemps et que l'enquête était officiellement close. C'était une grande étape pour eux tous, en particulier Molly.

Les charges contre Sherlock qui avait tué plusieurs des ravisseurs, étaient elles abandonnées en raison de son état de santé et aussi grâce à un coup de pouce non négligeable de Mycroft, qui avait bien sûr appuyé la légitime défense, et Molly avait pu en témoigner. Et c'était la même chose pour John pour qui la légitime défense s'appliquait aussi lorsqu'il avait fait feu sur la lieutenant Road, ce qui était la seule solution pour l'empêcher de tuer Sherlock. Tout était allée très vite, encore une fois, grâce à Mycroft, qui avait largement aidé John à s'en sortir aussi. Lorsque ce dernier, surpris, lui avait demandé :

« Pourquoi faire ça pour moi ? »

Mycroft avait simplement répondu :

« Pas pour vous, Docteur Watson. Pour mon frère. »

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Molly se souvenait de tout cela comme si chaque instant était gravé dans sa mémoire. Les six derniers mois avaient été les plus éprouvants de sa vie, et pourtant, lui avaient aussi apporté le plus de bonheur et d'équilibre qu'elle n'avait jamais eu. Et chaque fois qu'elle voyait Sherlock inconscient avec à ses côtés un John impuissant et malheureux, elle s'en voulait. Eux aussi, méritaient d'être heureux. Tellement.

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En sortant, elle était allée directement dans les étages supérieurs, dans le secteur des hospitalisations longue durée. Elle comptait voir Sherlock brièvement avant d'aller retrouver Greg.

Elle trouva John dans le couloir, l'air effondré,sur une des chaises. Un court instant, elle cru que quelque chose était arrivé et son cœur s'emballa.

« John… Est ce que ça va ? Sherlock… ? »

« Non, ne t'inquiètes pas… Ça va… enfin, toujours pareil. » répondit il d'une voix éteinte. Je n'y arrive plus, Molly. »

Le cœur serré, la jeune femme s'installa sur une chaise à ses côtés.

« Tu devrais te reposer plus… Tu voudrais venir prendre un verre avec Greg et moi ce soir ? Tu as besoin de sortir de cet hôpitalpour respirer un peu… »

« Je l'aime. » La coupa t'il, se surprenant autant qu'elle.

« Je le sais maintenant… Je lui ai dit ça parce que c'était vrai… C'est toujours vrai… Et je... J'ai rencontré une femme… Je sais que je pourrai tomber amoureux d'elle, que je pourrai reprendre ma vie mais… Elle est tellement vivante, je devrai aller vers la vie, vers le bonheur… Et je n'y arrive pas. J'ai toujours cet espoir ridicule de le voir revenir, et que s'il y a une seule chance… Je ne peux pas la gâcher… Je l'attends, Molly. J'attends quelqu'un qui ne reviendra peut-être jamais dans notre monde… »

Les sanglots dans la voix de John brisèrent le cœur de Molly.

« Et je ne sais pourtant même pas si quoi que ce soit serait possible avec lui, parce que c'est l'homme le plus compliqué au monde et qu'il ne fait pas de sentiment… Tomber amoureux de Sherlock c'est quand même la chose la plus improbable qui pouvait me tomber dessus, surtout dans ces conditions…»

« John… Est-ce que tu lui as dit tout ça ? Même s'il ne t'entend peut-être pas… Peut être que tu as besoin de tout évacuer, de lui dire les choses pour t'en libérer… Et peut-être que ça l'aidera lui aussi… »

Molly parlait en connaissances de causes, elle non plus n'aurait jamais pu se détacher de Sherlock s'il ne lui avait pas proposé cette solution.

John avait écouté ces conseils avec en fait l'espoir que ça ne fasse réagir son ami, mais il n'y avait eu aucun effet. Contrairement à la première fois où ses mots avaient aidé Sherlock à revenir, cette fois-ci, il n'avait fait que parler dans le vide. Le silence sans fin de Sherlock était la pire des tortures.

Dès ce jour-là, John tenta désespérément de l'aider à se réveiller. Il lui apportait chaque jour des objets qui comptaient pour lui, son violon, ses livres, son manteau même, il lui faisait toucher ces objets, il lui parlait de toutes les enquêtes en cours à Londres, lui lisait même le journal, lui parlait encore et encore chaque soir quand il se rendait à son chevet après son travail. Il pleurait aussi parfois. Il savait que Sherlock détesterait ça mais la douleur était trop forte, c'était comme s'il l'avait perdu pour toujours mais qu'il pouvait encore le voir, juste le voir, immobile et silencieux comme une statut de marbre.

Un jour, au bout du septième mois, il décida qu'il devait continuer à vivre au moins un peu. Jessica était toujours là, lui parlait toujours, ils étaient complices et il ne pouvait plus laisser passer ça. Elle était vivante, il était attiré par cette joie vibrante de vie, ce que Sherlock ne pourrait sans doute plus jamais lui apporter.

Il avait invité la jeune femme à dîner.

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« Je suis vraiment ravie de cette invitation, John… Est-ce que… Ça veut dire que vous êtes libre ? »

John avait le cœur lourd mais se força à répondre.

« Je n'ai jamais vraiment été… accompagné... On peut dire que je suis libre. »

Ça lui en coûtait vraiment de dire ces mots, mais il devait se rendre à l'évidence. Son cœur était peut-être pris, mais à part les derniers mots échangés avec Sherlock, il n'y avait jamais rien eu qui ne soit une histoire de quoi que ce soit. Il était juste épris de son meilleur ami dans le coma et il devait reprendre sa vie, essayer du moins.

« Vous pensez à quelqu'un… »

La jeune femme était perspicace, et il se sourit à lui-même de constater qu'il était décidément attiré par les gens intelligents, lui qui pourtant se considérait d'une intelligence tout à fait banale.

Il décida d'être honnête.

« On était juste des amis… colocataires… il est dans le coma depuis sept mois. Je sais qu'il n'y a que peu de chances qu'il revienne un jour… J'essaie d'avancer. »

Jessica avait été plus que compréhensive. Elle avait décidé de lui donner tout le temps dont il aurait besoin, et ils avaient continué à se voir, comme des amis, même s'il savait qu'il ne pouvait pas éternellement faire durer cette situation. Au fond de lui, il ne pouvait éteindre ce petit espoir qu'un jour, Sherlock reviendrait. Et ce jour là, même s'ils restaient des amis, John savaient qu'à cet instant, il serait prêt à consacrer chacune de ses heures à Sherlock et uniquement à lui, tant qu'il n'irait pas parfaitement bien, même si ça devait prendre des années. Ça ne laisserait pas de place à quelqu'un d'autre, il le savait. Ses ex petites amies avaient raison : il ferait tout pour Sherlock Holmes, et le ferait toujours passer en premier quoi qu'il arrive, même si il ne comprenait toujours pas pourquoi il éprouvait tout ça pour lui.

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Sherlock était assis sur une des marches de son palais.

Il regarda autour de lui, et un sourire fatigué se dessina sur ses lèvres.

Il avait mis une éternité à reconstruire son palais.

Quand il s'était retrouvé perdu ici, au début il n'avait pas eu la force de réagir. Il était juste resté sur le sol, comme un pantin désarticulé. Des heures, des jours, des années, il ne savait pas. Il n'y avait plus aucune notion du temps ici.

Puis, il s'était relevé, fou à l'idée que rien ne se passait. L'ennui était aussi insupportable que la détresse qu'il ressentait. Alors il avait commencé à trier ses souvenirs, les données enregistrées, tout ce du moins qui était à sa portée dans ce grand palais dévasté. Très vite, il ressentit que tout en lui n'était que confusion, il ne savait pas où il devait ranger telle ou telle donnée, ni parfois même à quoi ça servait.

Mais il n'y avait rien d'autre à faire ici. Et s'il y avait une chance qu'il sorte de là un jour, il devait tout reconstruire.

Il avait alors commencé un chantier titanesque. Il avait effacé chaque donnée inutile, déplacé lentement certains souvenirs, dégageant le chemin vers les escaliers effondrés.

Il avait fini par comprendre qu'il était à l'étage des souvenirs récents et non triés, et il avait toutes les peines du monde à comprendre ce que tout ce charabia signifiait. Il ne se souvenait absolument pas de ce qui lui était arrivé, et de pourquoi il était là.

Alors, il avait décidé de laisser ça là pour le moment et de reconstruire déjà ce dont il se rappellerait plus facilement.

Pierre par pierre il avait rebâti son palais imaginaire, dégageant les accès, reconstruisant les escaliers, les murs, avec les décombres. Il avait ensuite réussi à retrouver un palais normal avec ses étages et ses couloirs, et même ses lampes, mais le plus gros restait à venir.

Régulièrement, il se sentait partir sous l'épuisement de son esprit qui se battait de toutes ses forces, et il se retrouvait recroquevillé quelque part pour un temps infini, se sentant glacé, épuisé et même, effrayé. En fait, il était même la plupart du temps comme ça, si affaibli qu'il n'arrivait plus à se relever et restait là, comme éteint, serrant son manteau contre lui. Ne pas savoir ce qui lui était arrivé rajoutait à sa détresse, et il ne comprenait vraiment pas pourquoi il était coincé dans son propre esprit détruit.

Plusieurs fois, il avait ressenti quelque chose qui ne semblait pas provenir de son esprit, des douleurs harassantes qui semblaient être pourtant très lointaines, comme un écho de son propre corps au moins autant à l'agonie que son esprit.

Dans ces moments là il s'écroulait sur les marches à nouveau en tremblant, et il réalisa un jour avec horreur qu'il ne savait même plus retenir ses larmes. Larmes purement imaginaires d'ailleurs, mais peu importait, il pleurait sa détresse, sa douleur, son incompréhension. Il détestait être si faible, il détestait pleurer. Mais ça n'avait plus tant d'importance ici, il était seul de toutes façons.

Il ne se reconnaissait plus. Mais il espérait que s'il remettait en place tout ses souvenirs, il pourrait redevenir lui-même.

Alors, il avait continué. Chaque chose dont il se souvenait de sa vie, d'abord. C'était réellement titanesque, de lentement retrouver ses souvenirs, de les emmener dans les bonnes pièces du palais pour les réorganiser. De tout reconstruire. Lorsque ce fût fait, il constata qu'il avait déjà moins d'épuisement, et de très loin, il sentait son corps devenir lentement moins douloureux, moins faible. Son esprit redevenait un peu plus rapide, un peu plus vif. C'était lent, mais il le sentait. Alors il profitait de ces moments de lucidité de plus en plus longs pour s'attaquer aux innombrables données qu'il avait emmagasinées dans son cerveau depuis toujours.

À un certain moment, il arriva au stade où tout était reconstruit. Ou presque.

Il n'arrivait pas à mettre de l'ordre dans les souvenirs récents. Et ceux-là bloquaient les portes de sorties.

Ce n'est qu'au bout de ce qui lui parut une nouvelle éternité, qu'il finit par se souvenir enfin. Le kidnapping. Les drogues, les hallucinations, la cavale dans la forêt avec Molly. Et un sentiment, un souvenir, confus, prenant, le besoin irrépressible de retrouver John, de lui parler de quelque chose. Mais impossible de se souvenir de quoi.

Molly… était t'elle en vie ? Il lui semblait qu'il savait que oui, sans se souvenir comment.

Un doute affreux l'assaillit. Ce qu'il voyait n'était-il qu'une autre hallucination dues aux drogues ? Etait-il toujours en réalité aux mains de ses ravisseurs, était-il devenu fou sous une dose continue de stupéfiants, ce qui expliquerait pourquoi il était ici ? Ces hommes le contrôlaient peut-être toujours, l'avaient peut-être enfermé dans des hallucinations continues qui ne s'arrêteraient plus jamais ?

Il eut l'impression de sentir une piqûre à son bras. Son sang se figea et il eut soudainement la sensation de ressentir quelque chose courir dans ses veines non loin de la piqûre, et une panique sans nom le saisit. Il se sentit suffoquer d'un seul coup et le palais mental était devenu noir. Terrifié à l'idée d'être de nouveau drogué et gardé sous contrôle dans cet enfer, il essaya de se débattre violemment, les yeux brûlants et incapable de crier. Il avait peur, tellement peur, où donc était John, pourquoi John ne venait t'il pas le sortir de là…

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John baissa les yeux vers son écran de téléphone qui venait de biper, alors qu'il venait de quitter le cabinet médical.

« John, il faut que tu viennes, vite. Sherlock a besoin d'aide. Molly. »

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On arrive déjà à la presque fin de cette histoire... Le prochain chapitre, assez long, sera le dernier. J'espère vraiment que tout ceux qui m'ont lu seront satisfaits de la fin que j'ai choisie, qu'elle sera à la hauteur de tout ce que j'ai essayé de faire passer tout au long de cette fic.

Donnez moi votre avis pour l'instant : que pensez vous de l'évolution des personnages ? Quels couples soutenez vous ?