Note de l'auteur : Je tiens tout d'abord à remercier tous les revieweurs, qui ont été parfois l'étincelle de motivation lors des jours de page blanche. Les jours, que dis-je, les mois. Du reste, je vous laisse lire et on se retrouve en bas pour plus de blabla.

Pairing : Katsuki.B x OC.

Rating : T

Disclaimer : L'univers de BNHA ne m'appartient pas, seuls mes personnages et mon histoire sont miens. Ô grand désespoir.

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Revenge lurks in the sky

Epilogue

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Le coup fut paré alors que Kagame retenait une grimace. Un pas en avant, deux en arrière, une esquive et elle fut mise au tapis avant même de pouvoir reculer et mettre ses deux avants bras en avant. Au sol, son souffle se coupa et elle siffla d'agacement en voyant une main se tendre face à elle. Quand elle releva son menton, vaincue mais diablement fière, Lyn la toisait d'une expression blasée.

«C'est la dernière fois qu'on s'entraîne ensemble, tu aurais pu y mettre du tiens,» grommela-t-elle et la jeune femme accepta son aide en roulant des yeux.

«Ce n'est pas moi qui ai décidé de faire de la paperasse pour doubler ma paie.»

Le sourire carnassier qu'esquissa sa collègue face à elle lui prédit avec justesse ce qu'elle allait lui rétorquer. Ce n'était pas compliqué de prévoir les réponses de la femme avec qui elle travaillait depuis maintenant trois ans, qui l'avait prise sous son aile avec un bandeau d'objectivité et de tolérance sur les yeux.

«Et on ne te l'aurait certainement pas proposé, voilà qui règle le problème,» se moqua la jeune femme aux cheveux bruns clairsemés de mèches blanches alors que Kagame essuyait son front avec une serviette. Ses bras dénudés étaient clairsemés de cicatrices plus ou moins anciennes, des blessures qui avaient parfois été douloureuses, parfois insignifiantes. Seul son moignon calé dans une prothèse, la marque sous son œil et l'épaisse balafre dans son dos restaient des éléments encore douloureux. La dernière plus que toutes les autres.

La jeune femme pencha la tête en arrière, un flacon rempli d'un liquide transparent au dessus de son oeil droit alors qu'elle le pressait pour le recouvrir d'un produit qui remplaçait les lentilles et les lunettes. Elle devait d'ailleurs penser à aller en racheter.

«La dernière mission à Washington était merdique, ils auraient pu faire un effort sur l'originalité. Un gang, et puis quoi encore,» marmonna l'handicapée alors que Lyn sifflait.

«C'est moi ou tu as l'air à cran depuis quelques jours ? Je croyais que retourner au Japon pendant tes deux dernières semaines de vacances t'avais fait du bien. Mais à bien y penser tu es encore plus imbuvable que d'habitude.»

Le doigt d'honneur que la plus vieille se reçut ne fut malheureusement pas suffisant et Kagame lui lança un regard noir.

«Bientôt tu ne pourras plus te le permettre,» lâcha tranquillement la femme et la brune haussa les épaules.

«Pour le moment tu sens autant la transpiration que moi,» acheva-t-elle la conversation. Mais, loin de se démonter et de laisser passer une occasion de voir sa collègue se confier, Lyn continua.

«Tu n'étais pas censé retrouver ton ancien tuteur ? Avec la petite Eri ? Il me semblait t'avoir entendue dire qu'elle venait d'entrer au collège et qu'elle avait de la chance d'être entourée par une nouvelle génération de super héros pour l'encadrer,» tenta la femme mais seul un bruit de fermeture zippée lui répondit et après quelques secondes, elle toussota.

«Qu'est-ce que tu veux que je te dise ?» grogna Kagame en faisant face à sa partenaire.

«Pourquoi tu as l'air sur les nerfs depuis que tu es rentrée de Musutafu.»

La jeune femme entortilla les deux longues tresses qui retenaient sa chevelure noire en un chignon pour s'occuper les mains et finit par soupirer, vaincue.

«Shota m'a dit qu'Eri avait été embêtée au collège parce qu'il l'a officiellement adoptée et que les parents craignent qu'en raison de notre parcours similaire et de notre relation, elle puisse être un problème pour la société. Mais ce n'est qu'une gamine et les enfants sont tellement cruels entre eux qu'ils l'ont d'office mise de côté. Je me suis disputée avec Shinso qui pense que je n'agis pas comme un modèle pour elle alors que j'en suis un à ses yeux et Ochaco pense que je devrais retenter ma chance pour obtenir mon permis de super-héroïne. Mais tu sais où ils peuvent se le mettre ?» tonna-t-elle avec colère, assénant un coup de pied dans son sac pour se défouler.

«Je crois deviner,» marmonna Lyn en observant sa collègue serrer la mâchoire et soupirer profondément dans le but de se calmer. Il était commun pour les individus pourvus d'un casier de s'énerver facilement. Pas simplement à cause de problèmes de contrôle, mais simplement car les bracelets métalliques et permanents qui gardaient leurs alters sous silence empêchaient l'évacuation naturelle des émotions fortes et leur maîtrise par leur utilisation. C'était assez courant.

«Savoir qu'en plus de ça je vais me retrouver avec un nouveau partenaire de mission et qu'ils ont décidé de me muter au Japon, loin de toute la vie que je me suis reconstruite ici...»

«Je pensais que tu serais heureuse de retrouver tes amis et ta famille,» souffla Lyn, mais Kagame secoua la tête.

«C'est plus compliqué que ça. Je ne sais pas si je suis prête à retrouver les villes et les bâtiments qui ont été au cœur de la période la plus merdique de ma vie,» se confia la brune en enfilant une veste de sport par dessus son débardeur noir. Dehors, un vent froid soufflait les arbres avec violence.

Elle devait prendre connaissance ce soir de l'identité de son nouveau partenaire de combat, celui en qui elle devrait placer une totale confiance et qui logerait dans la même structure qu'elle, à défaut que tout cela se passerait au Japon. Elle redoutait déjà les mois d'apprivoisement et d'entraînement pour ne faire qu'un durant les missions. Son duo avec Lyn lui manquait alors même qu'elle n'avait toujours pas fait ses cartons.

«Je pense que ces trois ans ici t'auront permis de te rendre compte de ton potentiel et de ce à quoi tu peux aspirer. L'expérience m'aura au moins appris que la vie nous réserve de sacrées surprises,» somma la plus ancienne alors que Kagame reniflait.

«J'ai vraiment l'impression d'entendre une vieille. Tu n'as que trente trois ans, je doute que tes conseils aient une légitimité assez importante pour me réconforter. Je vais me contenter d'apprécier l'idée de ré entendre le japonais et d'enfin re manger de la nourriture de qualité. J'ai fais une overdose de mac'n cheese,» se moqua l'handicapée en glissant une cigarette entre ses lèvres dans l'idée de l'allumer une fois dehors.

«Crache donc ton venin,» rétorqua Lyn, mais déjà Kagame avait poussé la porte qui les séparait de l'extérieur et plaçait sa main devant le bout de sa cigarette pour en enflammer le tabac sans être interrompue par le vent. Il était drôle de constater que son absence d'emprise sur ce dernier se faisait moins ressentir quand elle inspirait la fumée toxique dans ses poumons. Ça, elle était certaine d'en être la raison.

Aussi, le chemin à pied jusqu'à chez elle ne fut pas assez long pour la finir et elle frotta sans grande conviction la moitié du tabac consumé pour plus tard, désactivant la protection de l'immeuble surveillé à l'aide de sa carte magnétique. Elle offrit la vue de sa clope éteinte à la caméra qui la suivait dans sa progression, surveillance infaillible aussi bien pour les attaques extérieures que les débordements en interne puis gravit en quelques marches les escaliers jusqu'au premier étage où elle résidait dans un appartement confortable.

Ce dernier était assez impersonnel, peut-être que quelques photos de ses proches venaient égayer le décor mais entre tous les papiers qui s'entassaient et la panière de linge propre et plié à côté de son dressing, autant dire qu'elle n'était pas vraiment à l'aise à l'idée d'afficher sa vie dans un lieu vraisemblablement fréquenté par d'autres personnes qu'elle.

D'ailleurs, son regard fut attiré par une pochette bleue posée sur le buffet, et sur laquelle était inscrit "Nouveau contrat".

C'était dans cette pochette qu'elle trouverait la fiche descriptive de son futur ou sa future partenaire, mais aussi sa nouvelle adresse, les billets de son avion, son passeport et les multiples indications pour la future page de sa vie.

Alors qu'elle ouvrait une canette de bière en rangeant son manteau, elle prit le dossier dans ses mains et se posa sur son canapé. Dès la toute première ouverture, son visage se figea.

Soit elle était complètement saoule, soit le visage de Katsuki Bakugo était bien agrafé sur la devanture du document principal. Dans tous les cas, elle n'était pas certaine de comment cette histoire allait se finir. La seule chose dont elle était sûre, c'était qu'à présent, elle regrettait réellement de quitter les Etats-Unis.

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Note de l'auteur : Ainsi s'achève cette histoire sur ce qui, vous l'aurez compris, n'est pas vraiment une fin mais les prémices de la suite de cette fanfiction. Si vous êtes arrivé/es jusqu'ici, je ne peux que vous approuver : la relation promise dans cet OC/Bakugo n'a pas été assez approfondie pour en faire une romance. En vérité, c'est simplement car ce n'était pas le bon moment. Mon OC avait d'abord besoin de se reconstruire. Ce qui est chose faite. Cet épilogue se déroule trois ans après les derniers évènements. J'ai maintenant toute la liberté du monde pour construire une belle relation. Je ne vous en dis pas plus. En attendant, je vais régler les derniers détails de ma vie qui m'ont tenus à l'écart de l'écriture, finir MHA et prendre une petite pause pour, j'espère, revenir avec de nouveaux chapitres et une suite à cette histoire.

Je n'ai pas toujours apprécié le final de mes chapitres, mais l'expérience a été très enrichissante. J'espère que votre indulgence et votre amour pour cet univers aura été contenté par cette maigre pierre dans l'édifice des fanfictions MHA, en tous cas c'est ce que je souhaite sincèrement. N'hésitez pas à donner votre avis, constructif et bienveillant. Ou simplement à manifester votre présence pour saluer le travail d'auteur et publier un petit retour. C'est bien ma seule rémunération.

De belles fêtes de fin d'année à tous, portez vous bien !

Karanese.