Jour deux

James se recroquevilla légèrement en boule. Il était complètement épuisé. Il commençait à croire qu'ils ne laisseraient jamais Sirius dormir. Si on en croyait les hurlements que la cellule voisine laissait passer, son meilleur ami ne faisait pas silence. Il hurlait toujours de souffrance. A chaque fois que James pensait presque que Sirius allait obtenir un répit, un cri strident brisait le silence, et cela recommençait.

Si froid… si froid. James frissonna tandis qu'il essayait de resserrer sa robe plus étroitement autour de lui. Il essayait consciencieusement de rester éveillé, d'entendre, de rester témoin, mais son supplice avait drainé toute son énergie. Ses paupières le trahirent et il s'endormit.

James marchait sur le sentier d'un jardin. La lumière du soleil filtrait à travers les arbres chargés de fleurs, et il pouvait entendre rire un peu plus loin devant.

"Lily! Harry!" Il pressa le pas pour les rattraper. Il pouvait les voir assis là, sur leur nappe de pique-nique, sortant les victuailles d'un panier. Harry ne devait pas avoir plus de trois ans, et fouillait dans le panier pour voir ce qu'il y avait.

James sortit des arbres, et s'assis sur la nappe. Il prit l'assiette que Lily lui tendait et  le sandwich qui était dessus. Le sandwich se désintégra en cendres à son toucher.

"Lily?" Il leva les yeux. Lily et Harry étaient toujours là, toujours parfaitement allongés sur sol. Un flot de cheveux rouges se répandit par terre tandis que le monde s'effaçait autour de lui.

Il essaya de se tourner vers le son derrière lui, mais ses pieds étaient fixés au sol avec les cheveux de sa femme. Tout était du même rouge flamboyant.

"JAMES!"

"Lily… Je ne peux pas bouger… Je ne peux pas vous sauver…"

Il s'éveilla avec un sursaut alors que Sirius hurlait de nouveau. Se maudissant de s'être endormi, James se redressa. Enlaçant ses genoux, il entendit que le pire des cris mourrait de nouveau. Des images de cheveux rouges le hantaient à chaque fois qu'il fermait les yeux.

Tout autour de lui, les cris continuaient.

"JAMES!"

"Lily…"

"Papa…"

James s'arracha du sol et courut comme un fou vers les voix.

Quand ses yeux se rouvrirent à nouveau, James se maudit encore plus. Finalement résigné au fait qu'il devait trouver quelque repos, qu'il l'apprécie ou non, il se pelotonna dans un coin et essaya de fermer son esprit.

Le rouge devint plus vif. Cela changea de la couleur qu'il connaissait si bien depuis des années des cheveux caressants de Lily pour un rouge beaucoup plus intense.

Un rire. Froid, haut-perché.

"James ! Sauve-moi !" La voix haut-perchée se moquait de lui.

Chute.

James balaya l'air pour essayer et trouver quelque chose auquel se raccrocher.

Il tomba durement sur le sol de pierre. Le rouge se regroupa en deux points tandis que Voldemort commençait à s'avancer vers lui.

"Sauve-moi, James."

"Je ne peux pas bouger." James était allongé par terre avec des angles bizarres, certain que son dos était au moins en trois morceaux

"Tu es brisé, James, bien sûr tu ne peux pas bouger. Je suis le seul qui puisse te déplacer."

James découvrit qu'il y avait des fils attachés à ses articulations. Il fut soulevé du sol. Ses os brisés le faisaient hurler d'agonie, mais il ne s'en souciait pas. Une musique de fond rappelant celle d'un cirque commença à jouer. Une main invisible commença à agiter les fils de façon saccadée, forçant James à danser sur la musique. Voldemort claqua des mains avec délices.

La musique sucrée continua, et le marionnettiste manipula les fils de plus en plus vite jusqu'à ce que James tourbillonne plus vite qu'il ne pouvait l'imaginer. Les couleurs qui tournoyaient autour de lui bougeaient à une vitesse qui le rendait malade.

La musique s'arrêta. James se retrouva à regarder de nouveau Voldemort. Les filsprirent feu sous l'intense regard de Voldemort. Libre des fils manipulateurs, James tomba sur les pierres froides.

Se dressant sur un genou, il leva les yeux vers son adversaire. La musique de cirque commença à jouer lentement et doucement, une note de musique à la fois. Voldemort tendit la main, comme un amant pourrait tendre la main vers un compagnon tombé.  James prit la main et se remit sur ses pieds. Tandis que la musique augmentait en vitesse et en volume, ils commencèrent à danser. La musique se mua en une valse tandis que James et Voldemort suivaient sans effort le rythme à trois temps.

Ils dansaient sans jamais s'arrêter. "Mon James."

"A toi pour toujours." Rêveur.

"JAMES!" Un hurlement.

"Lily?" Confusion.

"Oublie-la." Un ordre froid mais bizarrement agréable.

"Oublier qui?" Brumeux.

"Exactement." Demi-satisfaction.

"Regarde qui dort si paisiblement. N'est-il pas mignon quand il dort?" James se réveilla avec un coup de pied dans les côtes. Il réalisa qu'il était en train de crier quand le souffle froid et vicié qu'il aspira lui brûla la gorge. L'univers paraissait toujours brumeux au travers de ses paupières si lourdes de sommeil qu'elles ne voulaient pas s'ouvrir.

"Debout, debout, Jimmy." Un gloussement. Un autre coup de pied, cette fois dans l'estomac. Son esprit était assez en alerte pour valider une pensée aussi complexe. Il n'aurait jamais pensé que le peu de sommeil qu'il avait pris aurait suffi à cela. Lentement, il ouvrit les yeux. Il sut immédiatement que c'était une erreur. La cellule lui apparut juste à temps pour voir deux Détraqueurs glisser dans la pièce. Il n'était pas assez éveillé pour les combattre.

Les souvenirs remontèrent à la surface dès que les Détraqueurs le saisirent rudement par les bras.

Harry ouvrit la porte en coup de vent pour découvrir la source de la musique qui tintait joyeusement. Le principal piège de vivre dans un quartier Moldu était les petites choses. Des choses comme des camionnettes de marchands de glaces. Des camionnettes de marchands de glaces et une bande d'enfants de quatre ans, pouvant êtres des enfants Moldus ou sorciers.

"Harry! Reviens dans la maison!" Mais il était trop tard. Nul hormis James ne vit l'homme qui surgit des ombres. James se rua hors de la maison, courant avec toute sa vitesse d'Auror pour rattraper son fils, mais il n'était pas dans les temps.

C'était une semaine avant qu'ils ne sauvent Harry, à peine vivant. Il avait presque fallut un an avant que les cicatrices disparaissent.

"Reviens…"

James enregistra à moitié que ses jambes traînaient le long du sol de pierre tandis qu'il était tiré dans le corridor, et fourré dans la Chaise d'Interrogation encore une fois. Bien qu'il se soit attendu aux chaînes brûlantes cette fois, cela ne l'empêcha pas de crier quand elles s'enroulèrent autour de lui, ou de crachoter quand elles s'enrouèrent autour de sa gorge.

Quand les Détraqueurs se retirèrent, James ouvrit les yeux ; une part de lui était heureuse qu'il ne puisse être censé bouger dans son état à demi-éveillé.

Toute pensée de sommeil s'envola de son esprit quand Sirius fut traîné à l'intérieur. Les Détraqueurs le laissèrent tomber à la porte. Rabastan Lestrange le traîna pour le reste du trajet dans la pièce.

"Oh mon pauvre chéri. On dirait que tu n'as pas très bien dormi." Rabastan éclata d'un rire franc. James ne pensait pas avoir jamais entendu cette sorte de rire de personne, excepté d'hommes ronds, avec des sourires enjoués permanents tirés sur leurs visages ronds et avinés. Il était hautement perturbé de l'entendre ici et maintenant.

"Il n'a pas dormi du tout, frangin." Les yeux de Rodolphus brillèrent. Il s'adressait à Rabastan, mais regarda James quand il parla. "Sa cellule est enchantée. Endoloris suspendu. Il s'endort, ça le frappe. Pas de sommeil pour le méchant, comme ils disent."

James se mordit la lèvre. C'était tout ce qu'il pouvait faire pour ne pas les insulter tous les deux pour parler si joyeusement.

Sirius gémit de douleur quand Rabastan le releva par ses bras ligotés et inspecta les liens. Fronçant les sourcils, il tapota les chaînes avec sa baguette. Elles rougeoyèrent et changèrent de position. Sirius hoqueta quand elles se resserrèrent, tractant ses bras encore plus loinderrière son dos. Son épaule brisée craqua en protestation, et Sirius laissa finalement échapper un hurlement d'agonie. Les chaînes se réduisirent et s'ajustèrent pour que ses coudes se rencontrent, ses avant-bras pressés fermement l'un contre l'autre.

"Arrêtez-ça !"

"La politesse, Potter. La politesse. Tu es là pour regarder, pas pour participer. Rodolphus, si tu voulais ?"

Rodolphus pointa sa baguette vers le plafond et une nouvelle chaîne s'y forma, fermement enchâssée dans la pierre. Chaînon par chaînon, elle se forma. Dès qu'elle fut assez longue, Rabastan y suspendit Sirius, l'y attachant solidement à l'extrémité, de façon experte.

"Là. Meilleure vue maintenant, n'est-ce pas ? Plus facile d'accès, tu n'es pas d'accord, frangin?" Rabastan relâcha son fardeau et Sirius commença à se balancer et à tourner comme un pendule, laissant échapper un petit gémissement à chaque fois qu'il changeait de direction.

"Oh, tout à fait, frangin." Rodolphus s'approcha et donna à Sirius une poussée sur son épaule droite cassée, le faisant tourner follement, hors de contrôle. Il hurla de douleur.

La porte s'ouvrit et se referma presque sans que James le remarque. Une troisième personne rejoignit les deux frères.

"Oooh, c'est presque comme une piñata, n'est-ce pas? Vous pensez qu'il y a du sucre dedans?" Bellatrix poussa Sirius dans l'autre direction, provoquant de nouveau cris plus forts. "Humph. Je pense que cette piñata est cassée. Je n'aime pas les jouets cassés. Je pense que devrions essayer un peu plus fort pour découvrir ce qu'il y a à l'intérieur, ou je vais être très vexée. En plus, elle fait des bruits fantastiques."

Levant sa baguette, elle cria, "Verberovox!" James n'était pas familier avec ce sort, mais l'effet fut immédiat. Une longue mèche d'énergie irradiante sortit de sa baguette, grandissant en taille jusqu'à mesurer au moins six pieds de longs, s'épaississant et se tordant comme un serpent. Prenant exemple sur elle, Rodolphus répéta, "Verberovox," et sa baguette à son tour forma la même large mèche d'énergie.

Bellatrix se lança la première. "Y'a t-il des sucreries à découvrir? Voyons ça, qu'en dites-vous?" Elle donna une chiquenaude de sa baguette, et cela claqua comme un… comme un fouet.

Non. Oh, non. Pas ça. Pas ça.

Bellatrix savait clairement ce qu'elle faisait. Le fouet vola à toute vitesse et claqua distinctement sur la poitrine de Sirius, arrachant de nouveaux cris de douleur. Encore, et encore, le fouet claqua. Rodolphus se déplaça derrière Sirius. Son fouet tomba sur le dos des jambes de Sirius.

Mari et femme firent bientôt vriller et osciller Sirius, ses cris suivaient les mouvements de son corps. Rabastan applaudit. Chaque claquement du fouet crack venait parfaitement saisir l'arc dessiné par le balancement ou tournoiement du corps. Le sang commença bientôt à goutter au sol.

"Ah, voilà le sucre que je cherchais." Bellatrix trempa son doigt dans le sang par terre, et le lécha jusqu'à ce qu'il soit propre. "Plus doux que le vin, cousin. Mais de toute façon, je n'ai jamais eut de goût pour le vin."

Elle s'avança vers Sirius, empoignant ses épaules pour stopper ses balancements. Trempant ses doigts de sang encore une fois, elle caressa gentiment ses joues, y laissant une traînée rouge. "Rabastan, je crois que c'est ton tour ? C'est juste de partager, après tout. Je veux juste le fouetter une dernière fois. Je crois que mon cher cousin aurait l'air beaucoup mieux avec quelque couleurs sur les joues, pas toi?"

Reculant, Bellatrix leva le bras et fit voler son fouet. Il s'abattit parfaitement sur la marque de sang qu'elle avait laissé sur la joue de Sirius. Un nouveau sang, du sang frais, ruissela de son visage tandis qu'il hurlait.

"Il est à toi, Rabastan. Tout à toi." Elle recula et s'approcha de James. S'approchant de lui, elle demanda, "Tu aimerais un peu de sucrerie ?" Bellatrix posa son doigt sanglant sur les lèvres de James. Il les pinça, les yeux agrandis par la panique. "Oh, allons. C'est très bon." Elle peignit ses lèvres avec le sang, et s'assit sur ses genoux, gloussant quand elle sentit ses muscles se tendre. "Regardons le spectacle, hein, Jimmy?"

James se mordit la lèvre. Il le regretta immédiatement quand il y goûta le sang de Sirius.

"Ca devrait être le clou du spectacle. Rabastan n'a jamais eu mon doigté, mais il ne peut être battu en ce qui concerne la force pure. La vitesse à laquelle il peut faire ça, c'est incroyable."

Le hurlement résonnant qui perça ses oreilles confirma les mots de Bellatrix. James grimaça.

"N'est-ce pas stupéfiant?" Bellatrix commença à jouer avec ses cheveux d'un air absent. James essaya de rejeter la tête en arrière, s'étranglant presque dans la manoeuvre. "Il n'y a rien de plus doux que de voir deux frères jouer ensemble si gentiment, n'est-ce pas?"

Tournant son attention vers James, elle le tapota sur la joue. Une envie subite la prit et elle s'empara de ses lunettes.

"Mes lunettes… Je ne peux pas voir…" James donna des petits coups d'œil à gauche et à droite, mais tout était réduit à des tâches et des tournoiements de couleurs. Quelque part, le son des fouets sifflait et claquait continuellement et les cris de son ami semblaient s'intensifier.

"Comment peux-tu voir à travers ces choses? Elles sont tellement lourdes!" La voix de Bellatrix, même, avait prit une tonalité différente. Elle semblait résonner à ses oreilles. "Et si sales ! Ta mère ne t'as jamais appris à les nettoyer ?"

Il put l'entendre cracher, et put seulement présumer qu'elle les nettoyait.

"Tu as tué ma mère."

"Vraiment ? Il y a longtemps, alors. Tu ne veux probablement pas voir ça de toute façon. Il y bien sûr beaucoup de sang. Ecoute juste ces cris. Et je vais te dire un petit secret." La voix de Bellatrix s'abaissa en un chuchotement, et James put sentir son souffle sur son oreille. "Personnellement, j'espère que tu ne craqueras pas tout de suite. Je m'amuse trop bien avec lui pour te laisser finir ça si vite. Mais tout le monde craque à la fin, Jimmy. Même toi." Les derniers mots étaient dis si doucement ; James aurait presque put dire qu'ils étaient intimes. Cette pensée le rendit malade.

Juste comme son estomac commençait à se retourner, la pièce devint très froide.

Pas maintenant, oh Seigneur, pas maintenant.

"Bellatrix, laisse notre honorable invité tranquille. Tu as d'autres choses à t'occuper." La voix froide donna la chair de poule à James. Bellatrix se leva et s'inclina bien bas, et James sut qui était là bien qu'il ne puisse le voir.

"Voldemort." Ses yeux essayèrent, de toute la force de sa volonté, d'obliger le monde à devenir plus net. Il saisissait chaque son avec une intense concentration. Les cris de Sirius noyaient tous les plus petits sons qu'il était capable d'entendre. Il était complètement aveugle, et Voldemort restait complètement silencieux.

Les minutes passèrent en silence, qui n'était brisé que par le claquement du fouet suivi par un cri. James put entendre le sang goutter sur le sol. Ca sembla durer des heures.

"Où êtes-vous ? Vous êtes là. Je sais que vous êtes là." Il ne pouvait supporter la tension plus longtemps.

"Impatient petit que tu es. Je t'enseignerais la patience." James ne put dire d'où venait la voix. Elle semblait venir de l'intérieur de sa tête et résonner sur les murs en même temps.

"Rabastan, Rodolphus." Les fouets stoppèrent. "Une leçon d'histoire est nécessaire. Mais une chose à la fois."

James tressaillit quand il sentit une main froide glisser sur le côté de son visage. Dans sa tête, il pouvait entendre faiblement une boite à musique jouer une valse. Chaque partie de lui frissonnait comme de la glace. Des mots de défiance se formèrent instinctivement sur sa langue, tel un acte de santé mentale, bien qu'il sache qu'il n'y avait rien de sain là-dedans. "Tu es un danseur nul, Voldemort. Mon chat valse mieux."

La main s'arrêta à son menton. "On ressort les vieilles insultes de l'école, pas vrai, Potter ? Je pensais que tu étais au-dessus de ces choses-là."

James respira de nouveau. Il ne savait pas ce qui lui avait prit. Mais Voldemort n'avait pas compris. Le soulagement le submergea.

"Autant que je me réjouisse de tout ceci, tu es ici pour voir." La main passa sur ses yeux, s'y arrêtant avant de se retirer. Finalement, après ce qui sembla une éternité, le monde retrouva sa clarté, tandis que ses lunettes étaient remises en place. Elles n'étaient pas vraiment bien ajustées, mais au moins il pouvait voir. Il y avait des traces rouges sur le verre, là où Bellatrix avait craché dessus. Elle avait toujours du sang sur sa bouche quand elle l'avait fait. Il y avait définitivement une empreinte digitale ensanglantée sur le verre gauche.

La première chose qui fut distincte fut le visage de Voldemort. James ferma les yeux.

"J'ai dit que tu étais là pour voir, Potter. Ouvre les yeux." Le visage serpentin revint à sa  vue tandis que James obéissait.

"Rabastan. D'après ce que je vois, tu es celui qui l'a suspendu. On voit que c'est ton  travail." Voldemort regarda Sirius de haut en bas. James pouvait difficilement supporter de voir son ami pendant au plafond de façon si précaire. Et entendre Voldemort discuter de lui comme d'une œuvre d'art.

"Oui, mon Seigneur." Rabastan inclina la tête, souriant.

"Alors pourquoi est-il si… à l'aise?"

La respiration de James se coupa. Ca ne pouvait pas être vrai. Des larmes coulaient le long du visage de Sirius exprimant toute sa souffrance, et Voldemort le disait à l'aise?

"Regarde-le. Bien, nous ne pouvons le laisser mourir en perdant son sang. Nous devons régler cela avant tout. Constosanguim." Le sang cessa de couler de ses douzaines de blessures, coagulant à la source. Avant de lever sa baguette, Voldemort regarda les maillons de la chaîne supportant Sirius. D'un mouvement de la main, l'une d'elle disparue, envoyant Sirius s'écraser au sol.

"Debout, Black." Sirius ne bougea pas.

"Il a dit, debout, Black." Rabastan lui donna carrément un coup de pied dans la poitrine.

"Oblige-moi."

Rodolphus saisit une poignée de cheveux et tira sa tête en hauteur. "Avec plaisir." Il tira Sirius sur ses pieds. Dès qu'il le lâcha, Sirius chuta à nouveau.

"Jambe brisée… bras attachés… pas d'équilibre… vous essayez… tenir… comme ça…" Chaque mot était empli de souffrance, mais le défi s'arrangeait toujours pour survivre.

Arrête, Sirius… Arrête… tu es en train de te faire tuer…

Tiré sur ses pieds encore une fois, Sirius s'arrangea pour trouver son équilibre, bien que James s'étonnât qu'il ne tombe pas une troisième fois. Sans un mot, Voldemort manipula la chaîne suspendue jusqu'à ce qu'elle soit juste assez longue pour attacher les fixations à ses poignets.

"Tu connais notre histoire, on faisait ça aux sorciers autrefois. Juste pour être sorciers.Approprié, n'est-ce pas?"

Bellatrix fut la première à comprendre. Elle regarda Voldemort, et sur un hochement de tête de sa part, leva sa baguette. La chaîne se rétracta au plafond avec une vitesse stupéfiante, tirant violemment les bras de Sirius derrière lui. Ses épaules craquèrent distinctement quand les articulations se disloquèrent. Bellatrix le tira du sol alors qu'il criait. Le sol était toujours était toujours badigeonné de son sang.

"Debout, Black," commanda de nouveau Voldemort.

"Obli … ge… moi…" Sirius respirait avec difficulté.

La chaîne était juste assez raccourcie pour tirer Sirius sur ses pieds. Voldemort leva sa baguette. James hurla quand il le vit conjurer des poids aux pieds de Sirius. "Non! Vous allez le tuer! Vous allez l'écarteler!"

"Oh, regardez. Potter a quelque chose à dire. Tu peux arrêter ça, tu sais. Tu sais ce que tu as à faire. Es-tu prêt à le faire maintenant?" Voldemort semblait amusé.

James regarda Sirius, dont le visage était déterminé. Non, disait-il. Il se haïssait de faire ça, mais il tint bon. "Non."

La chaîne se rétracta au plafond. Les cris furent assourdissants.