Disclaimer : les personnages de Fruits Basket appartiennent à Natsuki Takaya, pas à moi, ce serait trop beau et ça se saurait.
Note : ceci est donc une série de shots, sur Kureno et Arisa, entamée pour la communauté "Trente baisers".
Tout commentaire est accepté, sauf les menaces de mort. Merci de votre compréhension.
Reflet.
(Thème #27 : Débordement.)
L'eau s'écoulait plus vite que le temps. Goutte à goutte, larme à larme, une danse qu'il n'avait jamais remarqué, avant.
Il y avait beaucoup de choses qu'il n'avait jamais remarqué, avant.
Par exemple, il n'avait jamais remarqué que le miroir était fêlé. Il n'avait jamais eu de raison de le remarquer, auparavant.
Auparavant, le miroir lui renvoyait simplement son reflet.
Pas celui de quelqu'un d'autre, glissé en surbrillance, une image pale et éthérée qui n'était pas la sienne. Mais celle d'une jeune fille tellement, tellement plus jeune, tellement, tellement plus libre, avec ses cheveux blonds, décolorés, et ses yeux agacés quand elle lui criait dessus rieurs quand il était si maladroits remplis de larmes quand il l'avait blessée joyeux quand elle l'avait rattrapé…
Vivants.
Oui, c'était ça. Elle était vivante, alors que lui, quelque part, était mort des années plus tôt.
Lui avait crée sa propre prison.
Et elle avait su l'en faire sortir.
Par un simple fait, si simple et pourtant tellement complexe qu'il ne savait pas comment l'aborder. Une simple idée, une simple envie qui paraissait guider ses pas, parfois, vers le café ou elle travaillait.
Sentir sa main dans la sienne.
Sentir ses lèvres contre les siennes.
Poser les yeux une dernière fois sur ce visage d'ange.
La revoir.
Peu importe où, quand, comment.
La revoir, encore une fois.
L'entendre rire. Parler. L'entendre prononcer ses mots qui l'avaient tellement surpris – je suis contente d'avoir réussi à vous rattraper.
L'entendre vivre.
L'entendre aimer.
L'aimer.
L'aimer, et rien d'autre.
Une sensation froide le fit revenir à la réalité. Kureno cilla et baissa les yeux. L'eau avait franchi les bords du lavabo, et le sol était trempé.
Trempé d'eau et de larmes.
