Genre : yaoi, aventure
Disclamer : ces personnages ne sont pas à moi, ça doit bien faire cent fois que je le répéte… ça me mine le moral à force….
Bon, ça n'avance pas beaucoup quoique… Ce chapitre est assez court comparé à d'habitude… J'espère que je pourrai poster la suite assez vite.
Bonne lecture et merci à tous ceux qui envoient des review, c'est très gentil ! pormis, je prendrai un peu plus de temps pour répondre à tous !
Plus que quelques heures
La nuit arriva doucement. L'obscurité se fit plus pesante dans les cellules et bientôt ils n'y virent plus goutte. Seul les faibles souffles que l'on entendait faisaient deviner la présence des autres. Sanzo et Goku étaient restés serrées l'un contre l'autre et ils avaient trouvé le sommeil comme cela. Goku s'était calmé et Sanzo avait retrouvé son aplomb habituel. Il détestait vraiment la faiblesse des autres, car elle révélait sa propre faiblesse.
Les deux hommes dans la cellule avaient dormi sur des paillasses, collés l'un à l'autre, histoire de se réchauffer.
Quant à Gojyo, il était sûrement le seul à rester éveillé. Il fixait le noir sans ciller, sa main caressait doucement les cheveux d'Hakkai pendant qu'il écoutait son souffle. La respiration de l'ancien humain s'était affaiblie durant la nuit et depuis Gojyo guettait le moindre signe de dégradation.
Il avait si peur qu'à peine dévoilé, son amour ne puisse s'exprimer complètement. Il voulait tant qu'ils sortent de cette merde, qu'Hakkai soit de nouveau en pleine forme et qu'il puisse le serrer dans ses bras sans crainte de le briser !
Toutes ces pensées se perdaient dans les souffles des autres prisonniers, mélangeant l'air noir de la nuit. Tout était si calme….
Que serait demain ?
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On ne vint les chercher que le lendemain après-midi. Sanzo, Gojyo et Goku avaient longuement parlé le matin même, espérant trouver une solution à leur récent emprisonnement, mais aucune idée potable n'avait émergé de leur discussion. Privés de leurs armes et avec ces géants invincibles comme ennemis, ils étaient largement désavantagés.
Goku s'était calmé. Sanzo et lui avaient beaucoup parlé, chose étonnante pour le moine, et le singe avait finalement réussi à accepter la situation.
Quant à Hakkai, les autres avaient préféré le laisser dormir.
Mais le réveil fut brutal ! Ce furent les mutants de la veille qui vinrent les chercher.
- Allez bande de larves, c'est à vous de bosser !
Les deux autres prisonniers furent très vite debout, craignant leurs bourreaux.
Goku se leva aussi mais attendit Sanzo, qui prit tout son temps pour se lever, peu pressé de répondre à ces brutes. Ce qui eut pour conséquence d'énerver deux des mutants. L'un d'eux vint aider, ou plutôt forcer, Sanzo à se lever, ce que le moine apprécia peu. Il lui retourna illico un coup du droit mais l'énergie du mutant le protégea et celui-ci ne souffrit d'aucun mal, alors qu'il renvoya un coup bien placé à Sanzo qui le fit vaciller. Obligé de se soumettre, le moine suivit les autres en dehors de la cellule.
Quant à Gojyo, il essayait de réveiller doucement Hakkai quand l'un des deux mutants énervés par Sanzo se rua sur eux, souleva Gojyo par le col et donna un grand coup de pied à Hakkai en guise de réveil. Puis il balança Gojyo en direction de la porte et leur cria :
- On a dit dehors ! C'est pas clair peut-être !
Réveillé brutalement d'un coup dans le flanc, Hakkai se retrouva à quatre pattes. Soulevé par la douleur, il vomit soudain tout un flot de sang. Le mutant le souleva lui aussi par le col et l'envoya rejoindre ses amis.
- C'est pas ça qui va te dispenser de bosser !
Il se releva difficilement, aidé par Gojyo, qui lança un regard noir au mutant.
Se sentant agressé par ce regard, le mutant lui cria dessus :
- T'as un problème toi ? C'est le fait qu'on touche à ton mignon qui t'énerve ?
Gojyo ne put se retenir ! Lâchant Hakkai, qui sans aide tomba à genoux, il se rua sur son ennemi, déployant une formidable poussée d'énergie. Seulement cela ne suffit pas et Gojyo fut rapidement mis hors compétition. Se retrouvant à terre à côté d'Hakkai, il essuya sa lèvre en sang.
- Salaud !
- C'est ça, allez debout !
Ils ne purent qu'obéir et Gojyo aida Hakkai à se lever et porta son poids sur son épaule jusqu'à la mine où les youkais les laissèrent entrer seuls, se contentant de surveiller l'entrée.
Une fois à l'intérieur, et loin de la vue des youkais, les six hommes s'arrêtèrent. Les deux hommes se mirent vite au travail, connaissant la réaction de leurs bourreaux s'ils revenaient les mains vides, mais les quatre amis s'assirent et ne bougèrent plus. Gojyo était réellement inquiet pour Hakkai, qui restait maintenant dans un état de semi-conscience. Il avait encaissé un rude coup, et rajouté au venin qui circulait dans ses veines, il était vidé de toute force. Gojyo l'avait étendu par terre et le gardait dans ses bras, essayant de lui prodiguer un peu de chaleur à son corps qui restait glacial.
- Il est en stade final, dit Sanzo d'un ton morne.
Goku se proposa pour aider les deux autres prisonniers, mais Sanzo refusa.
- Il faut que tu gardes tes forces ! Et les youkais n'auront plus besoin de ces diamants dés ce soir !
Gojyo et Goku levèrent la tête en même temps.
- Tu as une idée ?
- C'est pas qu'une idée… Ces mutants se sont transformés à cause de l'énergie que renvoyaient les diamants, non ?
Les deux autres le regardèrent, impatients d'entendre la suite.
- Oui, et alors ?
- Si par hasard les diamants se mettaient à renvoyer énormément d'énergie en même temps, les mutants ne le supporteraient certainement pas et mourraient à coup sûr !
- Bravo pour la théorie, mais en pratique, comment tu veux trouver assez d'énergie pour cela ? Et comment faire réagir les diamants ? s'interrogea Gojyo.
- Tout à l'heure, quand tu t'es énervé contre ce mutant, tu as déployé beaucoup d'énergie non ?
- Ben, j'étais furax…
- Et je comprends, mais à ce moment-là, j'ai senti comme un écho à ton énergie, c'était minime mais je l'ai senti.
- Oui, moi aussi j'ai senti un truc ! s'exclama Goku, tout excité. C'était bizarre ! J'ai pas beaucoup aimé d'ailleurs !
- Je pense que c'est parce que vous êtes vous aussi des youkais, répondit Sanzo.
Gojyo prit soudain une figure atterrée :
- Mais attends, si on est des youkais, même à demi, on risque aussi de se transformer comme eux, non ?
- Je ne pense pas, les contrôleurs de force canalisent toute énergie et je pense qu'ils canalisent aussi celle des diamants. Et toi tu ne l'es qu'à demi donc tu n'es presque pas touché !
Le demi-youkai lâcha un soupir de soulagement, c'était bien la première fois qu'il était content d'avoir du sang humain dans ses veines !
- Bon, mais je vois pas le rapport !
Ce fut au tour de Sanzo de soupirer : Gojyo était vraiment long à la détente !
- Cela signifie que les diamants sont réceptifs à l'énergie, donc si on leur en envoie beaucoup d'un seul coup, cela devrait créer une vague d'énergie qui fera beaucoup de mal dans le camp adverse ! Et comme ces abrutis ne m'ont pas enlevé le sutra, j'ai en ma possession la source suffisante d'énergie pour les anéantir.
Enthousiaste et comprenant où voulait en venir le moine, Gojyo s'écria :
- Mais alors, faisons-le tout de suite ! On en sera enfin débarrassé !
- Non, trancha Sanzo, pas tout de suite, les murs de la mine ne sont vraiment pas solides, tout pourrait s'écrouler à tout moment. On le fera ce soir, dans les cellules, je pense que c'est plus sûr !
- Ce soir… Tu veux dire dans cinq heures ?
Sanzo lui lança un regard où pointait un peu d'inquiétude.
- Je me trompe ou tu es totalement débile ? Oui dans cinq heures, je ne sais pas comment faire avancer le temps, désolé ! Crétin !
Réprimant un soupir d'exaspération à toujours se faire traiter de débile par le moine, Gojyo continua, nullement démonté :
- Et Hakkai ? Il sera dans quel état dans cinq heures ?
- Désolé, c'est le seul moyen que j'ai trouvé, il faut qu'il tienne. En attendant, préservez vos forces pour ce soir.
Sur ce, Sanzo s'assit et sortit son paquet de cigarettes de sa poche : décidément, ces youkais étaient de piètres gardiens, ils ne fouillaient même pas leurs prisonniers ! Goku, ravi de voir qu'ils avaient trouvé une solution, se mit à jouer avec les diamants : les pierres renvoyaient de magnifiques reflets de toutes les couleurs pour le plaisir des yeux du singe qui s'émerveillaient de tout cela. Quant à Gojyo, il murmura à l'oreille d'Hakkai, certain qu'il l'entendrait :
- Tu as entendu, il faut que tu tiennes encore cinq petites heures, ce n'est pas beaucoup… S'il-te-plaît, pour nous….
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Etrangement, ces cinq heures passèrent vite. Goku ne cessa de faire le fou parmi les diamants qui étaient vraiment de pures merveilles de la nature. A l'intérieur du boyaux de la mine, il faisait aussi jour qu'au dehors grâce à la faible lumière de la lampe que les youkais donnaient aux prisonniers, et qui, son écho démultiplié par l'éclat des diamants, fournissait une véritable source de lumière. Tout était illuminé, si beau, si rayonnant qu'on avait envie de plonger dans cet océan de lumière pour s'y fondre et devenir à son tour lumière. Les prisonniers n'y faisaient plus attention mais les quatre nouveaux arrivés étaient réellement séduits.
Sanzo ne cessa de penser à son plan d'évasion et à toutes les possibilités qu'il impliquait, Gojyo veillait sur le sommeil de plomb d'Hakkai qui n'avait plus repris conscience et Goku dansait au milieu de cette lumière. Les doigts tendus, il essayait de la saisir, comme si elle était matérielle, et il riait quand elle le fuyait, comme une amante effarouchée… Son malaise d'avant était passé et cela rassurait le moine. Il détestait voir son petit singe dans cet état, et pendant un moment, il avait été réellement bouleversé de son comportement. Mais à l'instant même, lorsqu'il levait les yeux et apercevait son sourire, Sanzo se détendait et, chose extraordinaire, souriait même légèrement ! Sourire qu'il cachait bien vite cependant !
Quand aux deux autres prisonniers, ils travaillaient ardemment, espérant que le fait que les quatre autres ne travaillaient pas ne se voit pas dans la production qu'ils ramèneraient. Ils savaient combien il était difficile de se mettre à travailler dans ces mines et ils n'en voulaient pas à leurs compagnons de ne pas les aider, d'autant plus qu'ils avaient compris que ces derniers préparaient une évasion et ils ne se permettaient donc pas de les ennuyer. Ils seraient un peu plus fatigués ce soir, mais tant pis…
Au bout des cinq heures, un bruit étrange se fit entendre et tous levèrent la tête.
- Qu'est-ce que c'est ?
- C'est le rappel, répondit l'un des hommes, arrêtant sa pioche dans la foulée. Ils nous rappellent.
- Ils ont peur à ce point de rentrer dans la mine…, constata Sanzo dans un geste de mépris.
- Tant mieux pour nous alors, s'enquit le demi-youkai.
Le moine appela Goku qui s'était aventuré un peu plus loin dans la mine puis en entendant sa réponse, il revint vers Gojyo et Hakkai.
- Il ne s'est pas réveillé ?
- Non, soupira Gojyo, mais c'est peut-être mieux. Au moins il ne souffre plus. J'espère que ton plan va fonctionner le moine….
- Je ne suis pas omnipotent…, répondit simplement Sanzo.
- Je sais mais des fois, avec tes grands airs, on le croirait presque ! se moqua doucement Gojyo.
- Baka… fut la seule réponse du moine qui ne sortit même pas son baffeur pour l'occasion.
Il n'avait plus le goût à cela. Et la tristesse du kappa était trop visible pour qu'il ait le cœur à lui donner un coup. « T'as intérêt à tenir le coup, abruti au monocle » pensa intérieurement le moine avant de suivre les deux autres prisonniers qui poussaient le chariot dehors, au grand jour. Goku le rejoignit très vite et les aida : leur faiblesse lui faisait pitié.
Gojyo, refusant de réveiller Hakkai, ou plutôt refusant d'admettre que celui-ci ne se réveillerait peut-être pas, prit ce dernier dans ses bras et suivit la troupe. Il eut cependant l'extrême soulagement de le voir gémir un peu dans ses bras, signe qu'il était encore vivant.
- Allez, juste quelques petites heures… On aura toute la vie ensuite à nous deux, mon amour… Juste quelques petites heures…
A suivre….