Neteria : oui, c'est sûrement ça...
Fan2Tout : XD merci beaucoup
FireThalie : nyo mais c'était tellement plus émouvant qu'un simple "superbe". Merci.
(je l'aime moins, celui-là)
Chance.
(Thème #12 : De bonne humeur.)
Quelques mois. Ça faisait quelques mois qu'il ne l'avait pas revue. Quelques mois qu'il s'avançait, jusqu'au café où elle travaillait ou presque, qu'il hésitait, qu'il repartait.
Il ne pouvait pas la revoir.
Il voulait la revoir.
Il devait s'éloigner d'elle.
Il voulait lui parler, l'entendre rire, il voulait la voir heureuse.
Aujourd'hui encore, il était sorti, sans rien dire à personne, surtout pas à Akito. Aujourd'hui encore, il se trouvait là, juste à l'angle. Un pas en avant, et il aurait vu le café. Quelques mètres de plus et il l'aurait rejointe.
Kureno soupira.
C'était idiot.
Il ne savait même pas si elle travaillait encore ici.
Le jeune homme cilla. C'était la première fois qu'il pensait à ça. Si elle ne travaillait plus ici, si elle avait démissionné ou trouvé autre chose, alors il n'aurait plus aucun moyen de la revoir.
Jamais.
Il n'avait presque aucune chance de la rencontrer par hasard.
S'il ne se décidait pas rapidement…
Il n'aurait sans doute plus aucune occasion de lui parler.
Kureno secoua la tête et fit demi-tour. Et s'immobilisa.
Visiblement, il était arrivé un peu tôt, ou bien elle était en retard. Parce qu'elle était devant lui, maintenant.
Il la regarda.
Elle le regarda. Cilla. Secoua la tête. Lâcha ce qu'elle tenait et s'avança vers lui.
Elle semblait hésiter entre une furieuse envie de le gifler et une furieuse envie de l'embrasser. Il ne lui laissa pas le temps d'agir, parce qu'il avait attendu ce moment longtemps, si longtemps, sans oser se l'avouer, que son corps bougea sans lui demander son avis, et il se retrouva à s'avancer vers elle, à se pencher, à peine, à effleurer ses lèvres, presque. Presque.
« - Kureno…
Désolé, dit-il. »
Arisa rougit, l'air furieuse, et Kureno se dit que ce coup-ci, il n'échapperait pas à la gifle. Il y échappa.
« - Et c'est tout ? Après trois mois, tu reviens comme une fleur en me disant que tu es désolé ? T'as de la chance que je sois de bonne humeur ! »
