RAR "Things don't always turn out that way :
La copine a merry: merci de ta review et désolée de t'avoir déçue mais j'aime les histoires d'amour qui finissent mal. Comme ça, elle ne peuvent laisser place aux regrets ou à l'amertume… Mais bon des fois c'est agréable des happy ends !
RAR « I know we said goodbye »:
Charlie : Merci de ta review et de tes compliments. Contente que tu ais eu l'idée de te balader ici. C'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup de fictions sur Lost (bon c'est sûr que si on compare avec HP ou Buffy.), mais en même temps, je trouve ça plus agréable que ça bouge pas toutes les demi-heures. Moi aussi, j'adore ce petit couple (à défaut de Sawyer/Claire), ils sont trop mimis ensemble. Et Charlie, si il n'existait pas, il faudrait l'inventer !
Anabeille : Et un troisième merci pour ta review ! Evidemment, ça doit être triste pour eux de se quitter après avoir passé toutes leurs journées ensemble sur une île paumée pendant des mois. Enfin, le petit Sawyer est là pour remettre les pendules à l'heure ! Pour Kate (ne t'inquiète pas, moi non plus je l'aime pô…quoi ? comment ça : ça se voit !), comme les autorités savaient qu'elle était dans l'avion et qu'elle ne pouvait cacher qu'elle avait survécu, il était logique que ce soit la police qui l'accueille, même si il n'y avait rien de personnel dedans (non, quelle idée !). Pour ce qui est de la fin, j'ai décidé de faire une happy end. Après tout, l'histoire commençait mal (la pauvre petite Claire devant élever tête de navet avec un patron pas sympa) et ça ne pouvait pas finir pire ! Alors pour une fois, j'ai décidé de ne pas faire souffrir mes persos (d'ailleurs je crois que je mérite une médaille, lol). Bien sûr, qu'ils vont faire une grande et belle famille car 'ils vécurent heureux et eurent pleins d'autres enfants…', lol. Par contre pour ce qui est de Secret, j'ai déjà un des persos (Sawyer, pour changer) mais pour le second j'hésite entre Kate (argh quelle horreur, mais c'est la seule de plausible) et une autre passagère qui ne serait ni Claire, ni Sun, ni Shannon… Enfin, je trouverai bien l'inspiration un jour, avec une si belle chanson !
Misara la voyante (la plus grande de tous les temps) : Merci, merci et encore merci ! Eh oui, pour une fois tout est bien qui finit bien ! Mais ce ne sera pas toujours le cas, lol ! Pareil, j'espère qu'ils partiront un jour de l'île mais j'ai bien peur que non. D'autant que si ils partent, j'ai peur aussi qu'ils s'évitent pour essayer d'oublier cette expérience plutôt…traumatisante. Peut être des réunions annuelles mais au bout d'un certain temps, il n'y aura plus personne ou de moins en moins, chacun reconstruisant sa vie. Enfin, il faut espérer que certains gardent le contact comme Charlie et Claire par exemple…et surtout que ces deux-là ne reconstruisent pas leur existence avec un/une autre ! Mais de toute façon, ma théorie que la seule façon de quitter cette île, ce sera les pieds en avant (hé, oui toujours très optimiste, la fille !) et si par chance, des secours les retrouvent, c'est parce qu'ils se seront également écrasés ! Cet endroit est maudit (rire de dément) ! Et l'oscar de la meilleure prédiction revient à…… (roulements de tambours)…… Misara ! Par contre, ce coup-ci, ce sera en plusieurs chapitres et avec des nouveaux arrivants. (et non, ce ne sont pas les gardes côtes qui se sont échoués…)
Rien ne m'appartient : …ah, si, en fait, il y a que les personnages et l'île de la série 'Lost' qui ne m'appartiennent pas, le reste est à moi.
Note : Bon, alors je présente mes plus plates excuses à ceux parlant et écrivant le russe, ce que je vais faire est inadmissible, je sais (mais en même temps Charlie a lu le journal de Claire alors que même Sawyer n'avait pas osé…). Mais je ne pouvais décemment pas faire comme si ils parlaient français entre russes, surtout vis-à-vis de ce qu'il va se passer sur l'île (bah, oui les autres sont pas censés comprendre ce qu'ils se disent entre eux…) Pourquoi russe, et pas allemand ou espagnol (langues dont j'ai à peu près les bases) parce qu'ils font pas peur (enfin façon de parler)…et futur cohabitation américano-russe sur l'île est plus drôle qu'américano-allemand ou hispano-américain ! Donc ce que je fais, c'est du russe phonétique, c'est-à-dire du gros approximatif voire du flou le plus complet alors on dira que c'est un dialecte d'un coin paumé de Sibérie ou que c'est une langue sortie tout droit de mon imagination (c'est pas totalement faux…) et je m'excuse encore ! ( se prosterne par trois fois).
Chapitre 1 : Eskeritaia Zeviezedea
C'est une nuit d'encre. Pas le plus petit rayon de lune, pas la plus modeste étoile pour éclairer l'horizon. Et seule, glissant sur une mer plate qu'aucune brise ne fait frémir, une gigantesque ombre fend la mer de son énorme silhouette. L'arrière laisse voir une inscription écrite en russe : Eskeritaia Zeviezedea, Etoile furtive. Une cigarette rougeoie dans la nuit et une silhouette se dessine au dessus du bastingage. Il s'agit d'un homme d'une quarantaine d'année à la mine patibulaire, une immense cicatrice lui barrant la joue droite et aux cheveux déjà teintés de gris. Il observe d'un air calme le silence de l'océan sans que l'on puisse traduire l'expression étrange résidant dans son regard. Il se relève et s'étire les membres en tirant la dernière bouffée de nicotine avant de lancer son mégot dans l'eau en murmurant :
« Pelavaiete malienkaia eriba. » (Nage petit poisson)
Il reste encore quelques secondes à observer l'océan vide d'animation puis fait une moue boudeuse de ne pas voir les éléments se déchaîner et entreprend de rentrer à l'intérieur. Il descend avec nonchalance les escaliers de bois qui l'amènent dans une pièce où l'éclairage électrique met en exergue l'air saturé de fumée. Il jette un coup d'œil au contenu carbonisé d'une poêle, ne pouvant s'empêcher de sourire en imaginant la 67ème tentative de cuisine de son camarade. Celui-ci portant un bonnet de laine lui couvrant ses yeux chocolatsétait en train de sculpter un morceau de bois avec un couteau de découpe.
« Nikolaï ! Kak zeto proieskhaodite ? » (Nikolaï! Comment ça se passe ?)
Le dénommé Nikolaï leva légèrement son regard sur l'arrivant et lâcha un soupir en répondant :
« Eskoutchaiem. » (On s'ennuie.)
Le balafré prit une chaise et se saisit de la bouteille de vodka qui traînait sur la table, esseulée, et entreprit de faire la conversation pour s'occuper l'esprit.
« I zakelioutchienni ? (Et le prisonnier ?)
« Razoumeniem kak izeoberajieiie… » (Sage comme une image…)
A cette réponse, le balafré explosa d'un rire gras et prit une lampée de son alcool en commentant :
« Guaka kak izeoberajieiie odenoize ieie jierteveouie ! » (Une image d'une de ses victimes !)
Nikolaï préféra ignorer la remarque de son camarade et continua à sculpter son petit bout de bois en forme de phare. L'autre remarqua qu'il n'avait pas apprécié la plaisanterie mais ne fit aucune objection : il ne riait jamais de ses blagues et il est vrai que vu ce que réservait ce prisonnier à ses proies, il n'y avait pas vraiment de quoi plaisanter…Aussi, il choisit une autre cible.
« Guedie Thia i Ivan ? (Où sont Thia et Ivan ?)
« Ia zanimaiouesve nie ikha dielom. » (Je m'occupe pas de leurs affaires)
Le balafré émit à nouveau un rire gras, teinté, cette fois-ci, de grivoiserie.
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Dans une des pièces attenantes, un couple était allongé dans un lit. L'homme avait des cheveux bruns ras et des yeux d'un bleu époustouflant mais qui renfermait une lueur malsaine et dangereuse. Ses traits juvéniles ne pouvaient tromper personne : ce regard était celui d'une personne éprouvée et éprouvant la vie. Il tendit une cigarette à sa compagne qui s'était redressée sur le bord du lit et observait par le hublot la ligne calme des flots marins. Elle avait d'immenses yeux verts légèrement bridés et de longs cheveux noirs qui cascadaient jusqu'au creux de sa chute de reins. Elle exhala une bouffée de nicotine qui s'en alla jusqu'au plafond et s'habilla en rendant le mégot à Ivan.
« Davaitie naviestiem zetoguo doroguoguo Janus ! » Allons voir ce cher Janus !)
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Il faisait sombre dans cette cale mais cela ne le dérangeait pas, il avait toujours aimé être dans le noir. C'était le meilleur endroit pour se cacher. Se cacher de quoi ? Un bruit métallique déchirant le silence éveilla son attention. Des bruits de pas résonnèrent de l'extérieur : un homme et une femme, en déduisit-il. Ils venaient voir si il était sage, précaution inutile puisque qu'il avait les mains et bras attachés par des chaînes d'acier. Cependant, ils n'étaient pas sans savoir que le laisser seul, sans surveillance était dangereux, tout autant que le surveiller seul…La porte s'ouvrit et la lumière électrique lui tira un cri de douleur tandis qu'elle blessait ses yeux habitués à l'obscurité. Il était grand, le crâne rasé et des yeux noirs d'obsidiennes ; sans se vanter, il était plutôt beau gosse mais les cicatrices laissées par d'anciennes batailles parsemaient son corps musclé et sa réputation de tueur sanguinaire en faisait fuir plus d'une. Toutes sauf elle. Il leva son regard vers la jeune femme qui l'ignorait et vérifiait la solidité de son harnachement.
« Ia tiebia peropoustiel, nieljeno elioubivechtchaii ? » (Je t'ai manqué, chérie ?)
Tandis que son compagnon faisait tomber une caisse pour s'asseoir dessus, la jeune femme lui répondit en lui jetant à peine un regard :
« Tak kak morpion. » (Comme d'un morpion)
Janus ne se démonta pas pour autant et lança d'un ton joyeux, en faisant un signe de tête vers son compagnon qui le fixait sans rien dire :
« Ieseli on imiit nie, ouiem tiebia tchedovelietevo eriateve, ia tam, eriebienok… (Si il a pas de quoi te satisfaire, je suis là, bébé...)
« No ia estchitaiou tam khopochtcho! » (Mais j'y compte bien!)
En lui répondant, elle s'approcha dangereusement de lui et passa la main derrière son dos pour vérifier qu'il était solidement attaché, avant de s'éloigner brutalement au moment où il avançait les lèvres. Ivan éclata d'un rire tonitruant sous le regard noir de son prisonnier alors que sa compagne s'approchait de lui.
« Ti mojiechctchave betiem baiatesia ieguo enie moveriejedaia tchieriestchour? (Tu peux t'en occuper sans trop l'abîmer?)
« Ia sobiraiouesve esemoterieteve guo, tcheto ia moguou esdielateve… (Je vais voir ce que je peux faire…)
La jeune femme acquiesça de la tête et embrassa furtivement son compagnon avant de sortir de la pièce. Celui-ci l'observa s'éloigner et l'appela avant qu'elle sorte complètement :
« Thia ! Ia tiobia lioubeliou. » (Thia ! Je t'aime.)
La russe se contenta de lui envoyer un sourire comme réponse et referma la porte derrière elle tandis que Janus regardait son surveillant, un air narquois dans le regard:
« Oi, beto voskhaititielveno ! » (Oh, c'est adorable !)
Ivan releva ses yeux étincelants sur lui et se leva pour lui décocher un coup de crosse dans la mâchoire.
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Alors qu'elle traversait les corridors pour se rendre au poste de pilotage où se trouvaient Nikolaï et Andrej, elle fut arrêtée en chemin par une quinte de toux qui la força à se plier en deux et à chercher les toilettes. Allumant la lumière, elle se saisit d'une serviette pour étouffer son toussotement au dessus du lavabo tandis qu'elle crachait ses poumons. Elle observa le pâle reflet que lui renvoyait le vieux miroir et reprit sa respiration. S'essuyant une dernière fois, elle éteignit la lumière et ressortit, après que la crise fut passée, laissant la serviette imbibée de sang à terre.
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« Vesie ve poriadekie ? (Tout va bien ?) ,demanda Thia en s'installant aux côtés de ses camarades.
« Tak kak na madienkom oblakie. (Comme sur un petit nuage.) , lui répondit Andrej en enfilant une nouvelle goulée de sa vodka.
« Guedie Ivan ?Où est Ivan ?)
« Es Janus. » (Avec Janus.)
Alors qu'ils retournaient à leur occupation, ils sentirent une violente secousse saisir le navire.
« Tcheto to tcheto zeto bilo ? (Qu'est ce que c'était?), interrogea la jeune femme en se relevant tout en se cramponnant à la table pour éviter de tomber.
« Eskazali bi bourto. » (On dirait une tempête) , lui répondit Nikolaï en se précipitant sur les appareils de navigation malgré les incessantes secousses.
Andrej fronça les sourcils et entreprit de regarder ce qu'il se passait à l'extérieur par le hublot et resta stupéfait de voir que la mer était toujours d'huile et que pas un souffle de vent ne la faisait frémir. Il se retourna vers ses camarades à qui il fit part de sa découverte :
« Zeto biessemiselienno : morie espokino ! (C'est insensé : la mer est calme.)
« Pomiechtai tolko demia padapove odena. » (N'empêche que pour les radars c'en est une.), lui répliqua, acerbe, Nicolaï, tentant de rétablir l'équilibre du bateau.
Le balafré et Thia s'échangèrent un regard interloqué en découvrant la masse nébuleuse au centre duquel ils se trouvaient sur les écrans verts.
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Dans la cale, Ivan reçut une caisse mal attachée sur lui quand les secousses débutèrent, lui coupant la respiration durant quelques temps tandis que son prisonnier semblait s'amuser au plus haut point.
« Eskazali bi tcheto besie ne katitesia kaka vi zeto khotieli ! (On dirait que ça ne roule pas comme vous le vouliez !)
« Fierema ! (La ferme !), répliqua le jeune homme en ouvrant la porte tout en gardant un œil sur lui. Tcheto to tcheto zeto bilo ? » (Qu'est ce que c'était ?)
N'obtenant aucune réponse, il mit un pied dehors en jetant de temps en temps des coups d'œil vers Janus qui semblait se contenter d'attendre la suite des évènements.
« Imieietesia kato-to ? » (Il y a quelqu'un ?)
Alors qu'il lança un bref coups d'œil vers son prisonnier, il se figea et reporta son regard vers les chaînes vides qui pendaient lamentablement du plafond, se balançant au ryhtme des soubresauts du bâtiment.
« Diermo… » (Merde…)
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Au dessus, les secousses se faisaient de plus en plus violentes et Nikolaï avait du mal à conserver le navire en équilibre précaire. Ses camarades se cramponnaient à ce qu'ils pouvaient en évitant soigneusement les caisses et autres objets qui tombaient de part et d'autre. Andrej reçut pourtant une boîte de conserve qui lui fendit l'arcade sourcilière, causant un flot contigu de sang le long de sa joue gauche.
« Zastaveliennii chtche ! » (Fait chier !)
Tandis que le quadragénaire lançait une bordée de jurons plus folkloriques les uns que les autres et tentait d'endiguer sa coupure, un craquement sonore se fit entendre de la coque du navire. Les regards se croisèrent tandis que l'eau entrait à flots dans le navire.
« Ve diermo… » (On est dans la merde), lâcha un Nikolaï, médusé de la tournure des évènements.
Alors que l'eau leur arrivait déjà au cou, Thia poussa un cri sauvage juste avant d'être engloutie :
« Ia kerieviepie nie zedies ! » (Je crèverai pas ici !)
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Le soleil venait darder ses rayons sur ses joues surchauffées tandis que des petites vagues venaient lécher ses bottes. Thia ouvrit soudainement les yeux et s'assit dans le même mouvement en posant ses mains sur le sable. Elle jeta un regard confus à l'océan qui s'étendait à perte de vue devant elle, à la plage de sable fin qui le longeait, à la forêt tropicale qui se dévoilait derrière elle et finalement sur Nikolaï et Andrej qui venaient également de reprendre conscience.
« Tcheto to, techto sloutchelos ? (Qu'est ce qu'il s'est passé ?), demanda le premier en retirant son bonnet dévoilant ses cheveux roux légèrement dégarnis.
« Khopochtchii vompos zeto eskopieie guedie souemi emi ? (La bonne question, c'est plutôt : où sommes nous ?), fit remarquer Andrej en posant une bande de tissu sur sa blessure.
« I oni : kato oni ieste ? » (Et eux: qui ils sont?), continua Thia en observant un point derrière eux.
Les deux hommes se retournèrent pour découvrir une quinzaine de personnes les observant, certains en retrait et apeurés, d'autres, notamment un oriental et une femme brune, s'avançant vers eux, plus stupéfaits qu'autre chose.
