Auteur : Yat, qui a finalement décidé de se lancer dans HP

Titre : Sorcelleries sarcastiques

DisclamerM'appartiennent pas… Même Lazzy et Roddy c'est elle qui les a inventé… Bou !

Pairing: Euh, dans ce chap, c'est plutôt du fantasme alors… Donc c'est pas effectif Mais je prévois (et je pense être plus sûre que Trelawney) du HarryxDraco, du HermionexRon, du LazxRod (vous verrez, qui c'est, lol) et peut-être du SeverusxSirius (je sais pas si je vais arriver à m'en empécher)

Bonne lecture !

Chapitre 1 : Un sale coup de Lazzy

Aujourd'hui, j'ai quelque chose à avouer au monde.

Enfin, à m'avouer à moi, parce que le monde n'est peut-être pas prêt à assimiler cette information. C'est toujours difficile de faire entendre et accepter la vérité au commun des mortels.

Surtout cette vérité là.

Les gens ont des principes, des préjugés stupides, des valeurs ridicules.

Mais ils sont incapables de reconnaître l'évidence.

J'ai depuis longtemps renoncé à la clamer.

J'ai vaguement tenté de la sous-entendre.

Toujours pas de réaction satisfaisante.

C'est dur, vous savez, d'être le seul possesseur de la vérité.

C'est frustrant.

Alors, je me suis résigné à la garder pour moi. Attendant le jour où elle éclaterait.

Moi, Draco Malfoy, je la connais depuis longtemps.

Mais encore une fois, ce matin, elle m'est apparue, lumineuse comme toujours.

La vérité, c'est que je suis un génie.

Pourquoi ce matin, vous vous le demandez sûrement.

C'est simplement parce que je pense, je suis même sûr, que j'ai réalisé en cours de potions le coup le plus magistral, le plus machiavélique, le plus sournois et le plus efficace de toute l'histoire des Serpentards.

Donc de Poudlard, les qualités susnommées étant typiques de ma maison.

Pour la première fois de ma vie, je suis sublimé non pas par les conséquences qu'aura mon excellente machination sur cette sang-de-bourbe de Granger, mais sur la beauté même de mon artifice.

Je ne peux pas même expliquer cette beauté, elle me surprend moi-même, je ne pense pas qu'on soit déjà allé aussi loin dans l'Art de la blague de mauvais goût.

Car ce n'est pas une taquinerie vulgaire, une insulte gratuite comme celle auxquelles il m'arrive de m'adonner, lorsque l'inspiration me fait défaut.

Après tout, le génie brille par ses imperfections, non?

Cette fois ci, j'ai joué tout en finesse.

Sur ses sentiments.

Sur sa faiblesse.

La plus profonde.

Oh, oui, j'aurais pu une fois de plus la railler sur ses dents, ou sur sa masse capillaire des plus disgracieuses mais c'était si facile!

Et Weasley qui ne se doute de rien, si naïf, si prévisible, un vrai Gryffondor de seconde classe.

Seul Potter semblait se douter de la chose.

Mais je vous assure que Potter est né pour me gâcher l'existence.

Certains disent qu'il est né plutôt pour contrer Voldemort, mais c'est ridicule. Qui s'occupe de Voldemort à présent ? Il doit courir dans les égouts à la recherche d'un morceau de sandwich à moitié mangé, ou d'un trognon de pomme complètement desséché.

Oui, vraiment, qui se soucie de lui ?

Je persiste à dire que c'est pour moi qu'il est là. Contre moi. Une écharde perpétuelle, venant troubler ma joie, même la plus pure.

Et ce matin précisément, il a failli faire tout capoter.

Mais cette occasion était trop belle, je ne pouvais pas la rater, non ?

Quand Snape a ordonné de mauvaise grâce de former des binômes inter-maison (encore une idée de Dumbledore, il ne lâche pas cette utopie stupide d'unité de Poudlard, alors que bien évidemment le dynamisme de l'école provient des tentatives vaines et perpétuelles des autres maisons pour égaler Serpentard), cela m'est venu tout naturellement.

Je me suis mis avec Granger.

Ne prenez pas cette mine dégoûtée, ça m'a beaucoup coûté, je vous assure.

Et Potter m'a lancé un regard sombre, menaçant.

Il m'aurait presque fait frissonner.

C'est vrai qu'il fait presque peur, parfois, celui qui a survécu. Et je le soupçonne de cacher son coté mauvais derrière son masque de sauveur du-monde-mais-non-ne-me-remerciez-pas-c'est-tout-naturel-telle-est-ma-mission-de-libérateur-de-l'humanité.

Pourtant, c'est mal de refouler.

Il le cache bien, n'empêche. Je ne me suis rendu compte de son sadisme intérieur que lorsqu'il a transformé Voldemort en rat.

Oui, en rat.

Je ne sais pas ce qu'il lui a pris, une pulsion sans doute, toujours est il que le sort du prince des ténèbres est à présent de ramper dans les eaux usagées.

Une pulsion de Potter, sans doute.

Ou alors, c'était le seul sort dont il se souvenait sur le coup.

Enfin, tout ça pour dire que Monsieur s'est interposé, et a tenu à se mettre avec Granger à ma place.

Vous auriez vu la tête de cette gourde de Granger, tordant.

Elle l'a pris pour elle, sûrement.

Elle s'est peut-être crue désirable, un instant ?

A mon avis, c'est quand il a vue la moue déçue (enfin, moue déçue pour lui, je dirait plutôt grimace de dépit) de son confrère Weasley que Potter a lâché l'affaire.

Il a toujours été trop bon.

Notez l'ironie, pas de méprise je vous pris.

En fait, je crois qu'il faut que je vous explique le pourquoi de la chose.

Je tiens à ce que vous soyez sûrs que je ne suis absolument pas amoureux de Granger.

Cette phrase même est une contradiction, d'ailleurs.

Mais l'occasion était trop belle.

Comme si c'était le destin.

Hier, j'ai trouvé dans un des bouquins de magie noire de mon père un parchemin assez vieux, tout sale, griffonné, à l'encre marron.

Il faut dire que tous les grimoires de mon père regorgent de ce genre de surprises amusantes.

Dommage qu'il ne soit plus là pour les lire… A moins qu'un écureuil sache lire ?

Oui, Potter s'est déchaîné sur ce coup là.

Remarquez, il est facile à reconnaître, maintenant c'est un écureuil décoloré. Et même si vous êtes bigleux, il vous mordra jusqu'au sang pour que vous soyez sûr de son identité.

Mais la lecture, je ne sais pas si c'est dans ses cordes.

Revenons à ce fameux parchemin.

J'ai eu du mal à le déchiffrer, l'écriture étant des plus détestables.

Bien loin des habituelles calligraphies des livres de magie noire.

C'est ça qui m'a intrigué, en fait.

J'ai fini par réussir à le lire, je suis un génie ne l'oublions pas, et son contenu m'a empli d'une joie des plus malsaines.

Vraiment, j'adore ça.

C'était un sort capable d'agir sur la plume de quelqu'un.

Basique, vous vous dites.

Ca doit être de la même famille que la plume à papote.

Le parchemin était signé.

Deux initiales : S.S.

Je me demande si notre cher professeur de Potion n'est pas à l'origine de ça.

Mais le plus intéressant, l'essentiel, même, c'est que la plume n'est pas autonome.

Elle est en liaison directe avec l'esprit de son possesseur.

Et écrit alors ses fantasmes.

Les plus secrets.

Les plus inavoués.

Mêmes ceux qui se trouvent au plus profond de son inconscient.

C'est mal, n'est-ce pas ?

J'adore ça.

Et le must, c'est que la personne n'en a même pas conscience !

Alors j'ai enchanté la plume de Granger.

Oh, c'était facile, une simple formule en la faisant tourner. Mais n'espérez pas que je vous en dise plus.

C'est ma découverte, je la garde.

Et lorsque Snape a dit que la deuxième demi-heure était consacrée à une interro, j'ai jubilé.

Je crois que c'est la première fois que j'éprouve une telle joie à l'écoute du mot interro.

Mais une fois n'est pas coutume.

A la voir, écrivant machinalement sur son parchemin, j'en ai oublié de faire mon devoir.

Snape va être surpris, j'ai toujours été bon en potion, pourtant.

Et qu'en je pense qu'elle n'a aucune idée de ce qu'elle a écrit !

Elle pense sûrement avoir rendu un devoir brillant, comme d'habitude, d'ailleurs elle est partie en avance.

Mais moi, de ce que j'ai pu apercevoir par-dessus son épaule, je parie mon poste d'attrapeur qu'elle est pas ce qu'elle parait être, la petite Granger.

Je m'attendais à ce qu'elle rêve à un chaste baiser de son doux Weasley (berk), mais non, j'ai vaguement lu des scènes assez… hot, avec Weasley ET Potter.

Je pense même que c'était pire que ce que j'ai écrit hier, pour tester le sort.

Vous aimeriez savoir, hein ?

Non
C'était que des conneries, d'abord.

Comment penser que je puisse fantasmer… ça. Avec… lui.

Non, je crois que la plume déraille, parfois.

Mais avec Granger, ça a parfaitement fonctionné.

D'ailleurs, je n'ai pas pu m'empêcher d'exploser de rire quand elle a rendu la feuille à Snape et est sortie.

Celui-ci y a jeté un vague regard, puis a semblé s'y concentrer plus sérieusement.

Vous auriez vu ses yeux s'écarquiller !

Je crois même qu'il a rougit.

Il a tenté de la rappeler, mais elle était déjà partie.

Il s'est rassit à son bureau.

Mais je l'avais jamais vu aussi nerveux.

D'ailleurs, il a du repérer mon hilarité, parce qu'il m'a lancé un regard méfiant.

Il s'y connaît, en regard méfiant.

En fait, j'ai aussi senti un regard méfiant de Potter.

Ah, là là, que de méfiance !

Mais que pouvaient ils deviner ?

Rogue s'est quand même avancé vers moi, et constatant sûrement que je n'avais rien écrit sur mon parchemin, s'est penché vers moi et m'a murmuré.

- Monsieur Malfoy, vous viendrez me voir à midi.

Bon, après tout, c'est pas grave, j'ai toujours su m'arranger avec Snape.

D'ailleurs, je suis devant sa porte, là.

Je toque.

J'attends quelques secondes avant de l'entendre ordonner, de sa voix traînante si caractéristique.

- Entrez, Monsieur Malfoy.

Evidemment, il sait déjà que c'est moi.

Ce type n'ayant aucune vie sociale, il ne peut recevoir de visites que des élèves qu'il a collés.

- Professeur Snape, je…

Il m'interrompt comme un malpropre.

- Monsieur Malfoy, je n'irai pas par quatre chemins. S'il est vrai que je tolère la plupart de vos agissements en considérant que vous êtes le meilleur élève de ma maison et qu'ils sont utiles à votre apprentissage, je ne puis passer outre dans de telles circonstances.

Oulà, c'est peut-être moins bien joué que je ne le pensais.

- Car dans le cas présent, c'est moi que vous mettez en difficulté. Je suppose que vous avez entrevu la… teneur du devoir de mademoiselle Granger. Et ne dites pas y être pour rien, je vous connais assez bien pour savoir que vous n'auriez pas accepté de la côtoyer pendant une heure entière si vous n'aviez de raison précise.

- Je…

- Ne cherchez pas à vous excuser. Vous serez ravi d'apprendre que j'ai récupéré la plume de Granger avant qu'elle ne fasse d'autres dégâts. Je suis persuadé même qu'elle n'a pas conscience de la… chose qu'elle a pondu ce matin.

Mince, il m'a pourri mon effet, celui là.

- Quel était l'enchantement utilisé ?

Quoi ? Mais pourquoi il veut savoir ça maintenant ?

Je préfère ne pas répondre.

Il soupire.

- Je n'aime pas faire ça, mais… Accio parchemin !

Rhaa, il m'a piqué mon précieux sort. Mais quel bouffon je suis, aussi, de l'avoir gardé dans ma poche…

Il lit le parchemin usé pendant quelques instants, puis hoche la tête.

- Oui, j'aurais dû m'en douter. Mais il est vrai que c'est un sort peu commun, et rares sont les personnes qui en connaissent l'existence. Je ne veux pas savoir les circonstances qui ont fait que vous l'ayez en votre possession. En outre, c'est de la magie noire.

Ouille, je risque gros, là. J'avais pas pensé à ce qui pourrait arriver si j'était pris.

La magie noire à Poudlard, c'est quand même vachement dangereux. Même après la disparition de Ratus, pardon, de Voldemort.

Mais je risque quand même pas l'exclusion, nan ?

- Vous risquez l'exclusion, Malfoy.

Et merde.

- Mais vous savez l'intérêt que je vous porte. C'est pourquoi je vais passer là-dessus.

Ah, je savais bien qu'il ne pouvait rien me refuser.

- Granger ne saura donc jamais le contenu de son devoir, et nous oublierons tout ça.

Quoi ? Mais non, et l'humiliation publique alors ?

- Vous serez tenus de garder le silence aussi, par la même occasion. Seuls vous et moi aurons connaissance de ce malheureux incident.

Je ne peux m'empêcher de m'exclamer.

- Mais…

- Il n'y à rien à dire à cela. Je ne tiens pas à mettre le désordre dans l'école pour l'usage de magie noire à cause d'une blague certes intelligente mais déplacée.

Au moins, il reconnaît que j'ai bien fait mon coup.

- Pour m'assurer de votre silence, je vais user d'ailleurs d'un moyen qui me répugne. Il ne m'est pas habituel de faire ainsi pression sur mes élèves, mais… Recrache tes écrits !

Euh… c'est à moi qu'il parle, là ?

Oh.

Oh non.

Oh merde.

La plume écrit...

Toute seule.

Ce n'est pas ça.

Ca ne peut PAS être ça.

- A voir votre mine, monsieur Malfoy, je vois que vous comprenez la manœuvre. Je me doutaisbien que vous aviez testé la plume avant. Vous êtes un sorcier méticuleux. Comment auriez vous pu savoir que la plume gardait tout en mémoire ?

Je dois être pâle comme un mort.

Il jette un coup d'œil au parchemin. La surprise se peint sur son visage.

- Vous êtes très… inventif, Malfoy. Et vous cachez bien votre jeu. Je me demande ce que dirait Potter de tout ça ?

Et moi, je me demande s'il est possible d'être plus pâle qu'un mort.

D'un coup de baguette, il détruit la plume qui parait avoir terminé son travail.

Et dirige à présent sa baguette vers le parchemin.

Un lueur d'espoir : peut-être va-t-il le détruire ?

Il secoue la tête d'un air sadique.
Et murmure une formule.

Le parchemin se plie, et de la cire chaude apparaît pour le sceller, comme par magie.

Oh, pardon, c'est de la magie.

- Je suppose que vous avez hérité du sceau des Malfoy ?

J'acquiesce en silence, et appuie la bague ornée d'un serpent que mon père m'a laissé sur le parchemin.

- Ceci restera scellé si vous ne faites pas de bêtise, Malfoy.

Il semble réfléchir, et ajoute, sarcastique.

- Oh, et si vous tentiez de contester l'authenticité de ce… document, je tiens à vous rappeler que la plume conserve l'écriture. Et rares sont les personnes qui ne connaissent pas la votre, tant elle est belle et racée, presque calligraphique.

C'est trop pour moi. Je m'incline et sort de son bureau.

J'ai rarement pleuré dans la vie.

Un Malfoy ne pleure pas, disait mon père.

Mais là, j'ai vraiment du mal à me retenir.

Je me dirige comme un zombie vers le dortoir des Serpentards.

M'allonge sur mon lit.

Ferme les yeux.

Je ne pense pas avoir autant été humilié de toute ma vie.

Et pire, j'ai donné à quelqu'un un énorme moyen de pression sur moi.

Je suis mal, là.

Je ne pense pas que je vais descendre manger, en fait.

Tout ça m'a coupé l'appétit.

J'entends des voix venant de la chambre à coté.

Oh, non, j'espère que je suis le seul à vouloir rester ici. J'ai pas envie de me taper Crabbe ou Goyle dans un moment pareil.

Respectez mon deuil, merde !

C'est bizarre, je ne connais pas ces voix…

Je tends l'oreille, après tout, j'ai toujours été curieux et il faut bien que je me console.

- Vraiment, Lazzy, je pensait pas que t'irais jusque là. On s'était mis des règles, non ?

Lazzy ? J'ai pas le souvenir d'un Serpentard qui s'appellerait ainsi… Et puis cette voix n'est pas celle d'un élève, plutôt d'un homme de vingt, vingt-cinq ans.

- Oui, mais c'était trop tentant, Roddy !

Roddy ? Connais pas non plus.

- Enfin, de toute façon, il a utilisé le sort. Faut le punir, maintenant, on avait dit pas de magie noire ici, Laz.

Attends, est-ce que ce serait de moi qu'il parlent ? Des gens du ministère ? Déjà ?

- Oui, enfin, je l'avais mis en évidence, aussi. C'est humain, d'avoir essayé.

- Bah, tant pis. Attendons qu'il rentre, on verra.

Les deux hommes passent la porte et se retrouvent dans ma chambre. M'apercevant, le plus grand s'exclame.

- Eh, Roddy, il est déjà là !

Il est grand, mince, avec de longs et fins cheveux corbeau. Très pâle. De grands yeux verts qui me font penser à Potter, d'une certaine manière. Sauf qu'ils sont fendus à la manière des chats. Ou des serpents.

Très sexy.

L'autre s'adresse à moi.

- Salut, Draco, je suppose que t'a entendu le problème, non ? Bon, va falloir…

Je l'interromps.

- Vous êtes qui ? Comment vous me connaissez ? Qu'est-ce que j'ai à voir avec vous ? Que faites vous dans MA chambre ?

Le deuxième me regarde, amusé.

J'aime pas quand on me regarde amusé.

Lui a de grands yeux bleus et des mèches blondes folles. Assez longues, mais pas trop.

Et un sourire très craquant.

Sauf que là, c'est à mes dépends qu'il se marre.

Ce qui diminue sensiblement le pouvoir séducteur de son sourire.

- Ca fait beaucoup de questions à la fois, Draco…

- C'est trop pour votre esprit ? Vous êtes en surchauffe ?

Le brun sourit à son tour.

J'ai quelque chose sur le visage ou quoi ?

Laz, ou Lazzy, le brun quoi, s'exclame.

- Mais c'est qu'ils sont bien choisis les miens !

Il me fait une courbette.

- Je me présente donc. Salazar Serpentard. Et voici Godric Gryffondor.

Et voilà qu'ils se foutent de moi maintenant.

Mon incrédulité doit apparaître sur mon visage car le prétendu Godric -Roddy- ajoute.

-Je t'avais dit qu'il ne nous croirait pas.

L'autre secoue la tête. Ses mèches noires se soulèvent un instant. C'est très joli.

Ce type a une classe d'enfer.

- De toutes façons, il finira bien par se rendre à l'évidence. Revenons à notre problème, maintenant.

Le blond acquiesce.

- Oui. Draco, vous avez usé de magie noire dans l'enceinte de Poudlard, ce qui est formellement interdit par l'une des règles fondatrices de l'école.

Serpentard grommelle.

- On se demande bien pourquoi, d'ailleurs.

Gryffondor réplique, exaspéré.

- Laz, je pense pas avoir besoin de te rappeler ce qu'il s'est passé lorsqu'on a tenté de l'autoriser, la dernière fois ?

Celui-ci grimace, mais ne répond rien.

J'ai vraiment l'impression d'être hors de la conversation.

Et ya rien de plus énervant, non ?

- Quelqu'un pourrait-il m'expliquer ?

Ils me regardent tout d'abord sans répondre, puis Griffondor prend la parole.

-Il s'agit du sort que tu as utilisé ce matin. C'est contraire à nos règles, ils faut que tu ais un châtiment, quand même ! Encore ce serait une règle récente, ou stupide, ou une règle de forme. Comme le couvre feu. Là, dans ce cas, on passe, ya pas de problème.

Serpentard ajoute, acide.

- Surtout dans le cas Potter, n'est-ce pas Roddy.

Ce dernier rit nerveusement.

-Oui, mais on s'est déjà mis d'accord que c'est un cas spécial, je voit pas pourquoi tu remets ça sur le tapis.

Je le savais ! Je le savais que Potter avais des sales privilèges !

- Je disais donc, tu as enfreint la règle, tu es puni.

Puni ? Comment ça puni ? Non mais j'ai déjà été puni, moi !

Comme s'il lisait dans mes pensées, Serpentard ajoute.

- Etant donné que Severus est un sorcier honnête, il ne descellera jamais le parchemin.

Il me fait un clin d'œil.

- En parlant de ça, j'imaginais pas ça venant de toi… Que crois tu que Potter dirait, s'il lisait ?

Je veux mourir.

Gryffondor prend la parole à nouveau.

-Mais là question n'est pas là.

Je n'aurais jamais cru pouvoir bénir Gryffondor un jour.

- En plus, on sera cléments, vu que c'était pas totalement de ta faute, n'est-ce pas Laz ?

Ah bon ? Insinuerait il que mon génie n'est pas le seul en cause dans ce coup machiavélique ?

- Oui, bon, j'aurais pas dû laisser ce truc en évidence. Je voulais juste savoir ce que t'en ferais… Et j'ai pas été déçu !

Oh.

Je vois.

S.S.

Bien sûr.

Avouerai-je que je suis déçu, moi ?

Etre ainsi manipulé, est-ce digne d'un Serpentard ?

- Donc, on fait ce qu'on a dit ?

- Ok, pas de problème. A toi l'honneur.

Serpentard se saisit de sa baguette.

J'ai un mauvais pressentiment.

Il commence, comme une sentence.

- Draco Malfoy, pour usage de magie noire dans l'enceinte de Poudlard, nous te condamnons à…

Il ne peut s'empêcher de pouffer.

Un très mauvais pressentiment.

Il reprend.

- …à une métamorphose pour une durée indéterminée, avec interdiction d'en parler à qui que ce soit sous peine d'étendre celle-ci à perpétuité.

Oh non.

Oh non non.

- Tu auras le droit de rester à Poudlard quand même.

Quelle consolation, vraiment.

J'attends la fin, moi.

En quoi ils vont me transformer, ces salauds ?

Vraiment, c'est injuste.

Pourquoi moi ?

Je veux pas.

J'espère que ce sera ni en rat ni en écureuil.

Vraiment.

Il dirige sa baguette vers moi et murmure une formule que je ne peux pas discerner.

J'entends un gros pouf.

En fait, non, c'est étrange, je l'ai plutôt ressenti, ce pouf.

Et un nuage de fumée qui m'aveugle.

Je perd pied quelques instants, c'est très désagréable.

J'ouvre enfin les yeux. Et contemple les deux compères. Ils me regardent d'un air satisfait.

Mais il y a un détail important.

Je les regarde de haut.

Je suis donc plus grand qu'eux.

Si j'avais été un rongeur, ils m'auraient paru immense, non ?

Alors que là, je les surplombe.

Je pense qu'ils m'ont transformé en dragon.

Cool.

(A suivre)

Alors, en quoi croyez vous que Draco ai été transformé ?

Que pensez vous de notre couple de fondateurs ? (si ça vous inspire des dessins, je suis preneuse !)

Ah, oui, petite précision, je n'ai gardé les nom anglais que pour Snape et Draco, déjà parce que je trouve qu ça fait mieux, mais aussi parce que je voulais que Snape ait les mêmes initiales que Laz…

Pour les autres, trop la flemme de traduire lol !

Reviews, pliz !

Pliz pliz pliz !