RAR :
Charlita : Tout d'abord, merci de la review ! Je suis contente que les russes t'intéressent toujours : j'avais peur de les rendre inintéressant pour les fans de lost…même si je tente de conserver une part du mystère. Et oui, on en apprend un peu plus sur les scandinaves : la pauvre Thia a pas mal souffert, le pauvre Nikolaï avait une vie paisible réduite en cendre et le pauvre Andrej…bah en fait, c'est prévu pour ce chapitre. Et il ne faut pas oublier ce cher Janus qui va faire en sorte de rappeler sa présence à ceux qui auraient eu le malheur de l'oublier, lol. Bah, oui, Jack, le héros à la mentalité bien droite et juste, fier de sa patrie : comment pourrait-il vivre aux côtés de personnes qui se vendent au meilleur payeur ?lol. Contente que tu es apprécié notre botin, alias Hurley, et la scénette Charlie/Claire, j'adore écrire sur eux et faire réagir notre multimilliardaire préféré (tu crois qu'il ferait un bon bachelor ?lol). Bref, voilà la suite qui j'espère te plaira également.
Tite note : Juste pour dire que je parle autant le coréen que le russe alors excusez moi pour les bilingues si je massacre la langue (ils sont plus nombreux que ce que vous pensez…lol).
Chapitre 5 : Ce n'est qu'un détail
Jack sentait la foule autour de lui et il essaya de garder son calme tandis qu'il tentait de faire quoi que ce soit pour réanimer cette pauvre fille. Il n'avait jamais supporté ce genre de personnes qu'il appelait 'vautours' et qui s'agglutinaient dès qu'il y avait un peu de sang quelque part pour voir, pour se donner le frisson de la mort dans leur terne existence avec la constatation rassurante que ça ne les concernait pas. Il fit ce q'il put mais les tressautements incessants de la jeune femme et le liquide vermeil qui s'échappait de son corps entraînèrent son décès. Il se releva, passant une main sur son visage, y laissant une marque sanglante, et jura intérieurement. Leur nombre rétrécissait inexorablement et malgré tous ses efforts, il ne pouvait endigué ce flot continu de pertes, tout comme le sang qui s'écoulait du corps de la malheureuse enfant. Des murmures se firent bientôt entendre et ils devinrent de plus en plus sourds quand les scandinaves arrivèrent. Le visage d'Andrej s'épanouit en un sourire heureux et il dit sur le ton de la plaisanterie :
« Je crois que vous avez fait une grosse erreur en nous chassant…
« Pourquoi vous nous avez amené ici ? interrogea Nikolaï en tapotant du pied la victime.
« C'est votre prisonnier qui a fait ça.
« Et alors, vous nous avez clairement signifié que vous ne vouliez rien à voir avec nous. Pourquoi dans ce cas là, on vous viendrez en aide ?
« Mais c'est de votre faute ! s'offusqua Kate.
« Ah, non, de la vôtre. On vous avez prévenu. Tant pis pour vous si vous n'êtes pas capables de protéger vos arrières ! »
Les survivants du crash étaient stupéfaits de la tournure des évènements : ces russes avaient introduits sur l'île un des représentants les plus dangereux de la race humaine et ils refusaient de leur venir en aide pour lutter contre. Sahid tenta de calmer le jeu et se proposa pour jouer le rôle d'intermédiaire :
« Ecoutez, je vous propose un marché, si vous nous aidez, vous pourrez rester avec nous…
« Qui vous dit qu'on a envie de rester avec vous ?
« Que s'est-il passé ? demanda Thia qui n'avait pas ouvert la bouche depuis leur arrivée.
« C'est Sun qui l'a découverte mais quand je suis arrivé il était trop tard, expliqua Jack.
« Autopsie ?
« Je n'ai pas encore eu bien le temps mais à première vue, le décès est dû à de multiples et graves hémorragies, nombreuses lacérations, coups portés au visage et…
« Et quoi ?
« Elle a été…violée. » murmura-t-il.
Cependant, il ne fut sans doute pas assez discret et de nombreuses personnes, l'oreille aux aguets, entendirent l'information. Jin prit Sun dans ses bras sans réfléchir, par réflexe ; Charlie passa son bras sur Claire ; Shannon se saisit de la main de Sahid tandis que Kate échangeait un regard avec Sawyer. Alors que cette déclaration faisait l'effet d'un choc électrique, autant du côté des survivants que des scandinaves, Thia haussa les épaules. Nikolaï intervint alors :
« Ce n'est pas sa manière d'opérer…
« Ce n'est qu'un détail.
« Qu'un détail ! s'indigna Jack. Cette jeune femme s'est faite violée, torturée et tuée et vous trouvez que ce n'est qu'un détail.
« C'est pas la première et ce ne sera pas la dernière. Ce qui est important, c'est le message qu'il vous envoie…
« Et qui est ?
« Et qui est : je suis toujours là et je peux avoir chacun d'entre vous si je le désire. »
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Sahid armait son pistolet sous les yeux effrayés de Shannon qui tremblait de tout son corps. Celui-ci le remarqua et se rapprocha, lui passant une main dans le dos.
« Hé, tout va bien se passer. Il ne t'arrivera pas la même chose.
« Tu crois ? Parce que je suis la plus jolie du camp…il va forcément s'attaquer à moi la prochaine fois, répondit-elle le ton lugubre.
« Il ne te fera rien. Je serai toujours là pour te protéger.
« Mais s'il t'arrivait malheur, je…j'en mourrai. Plus rien ne pourrait l'arrêter.
« Il reposera en terre bien avant que je meure ou que je le laisse t'approcher.
« Tu me le jure ?
« Je te le promet. Mais pour ce faire, il va falloir qu'on reste tout le temps ensemble, ajouta-t-il, le sourire aux lèvres. »
La jeune femme blonde lui fit un sourire éclatant et, encadrant son visage dans ses mains, il s'approcha et l'embrassa avec douceur.
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« Potchiamou tiabia sdialal zeto ? demanda Andrej en s'approchant à grande enjambée de Thia, inspectant les lieux du crime. (Pourquoi t'as fait ça ?)
« Tcheto ? (Quoi ?)
« Piatchtchat im priiti na pomochtcha…(Décider de leur venir en aide…)
« Vo vsiakom sloutchaia, doljni iaguo vozemiastit. (De toute façons, on doit le récupérer.)
« Davaitia pozvolim ikha razrivat ! (Laissons les crever !)
« Niet. Ia nie sobiraious voit ive ikha iguerou. Ia nie iavliaious tiam, tchiam oni guovoriat tcheto iavliaioutsia. » répondit-elle en s'éloignant après avoir chargé son arme. (Non. Je ne vais pas entrer dans leur jeu. Je ne suis pas ce qu'ils disent être.)
« Ia nie iavliaious tiam, tchiam oni guovoriat tcheto iavlioutsia. » (Je ne suis pas ce qu'ils disent être.)
Un adolescent est assis dans une pièce sombre sur une fragile chaise de bois, soutenant du regard les deux imposantes silhouettes des policiers l'harcelant de questions depuis des jours.
« Andrej, tvoi roditiali tchiatchianskia. Ti znaiachtcha po niobkhodimosti tcheto-to…(Andrej, tes parents sont tchétchènes. Tu sais forcément quelque chose…)
« Niet. » persévéra le jeune homme. (Non.)
L'un des policiers soupira de frustration et de colère et s'apprêtait à revenir à la charge avec plus de violence quand la porte s'ouvrit soudainement. Un individu en costume cravate se présenta dans l'embrasure et lui parla à voix basse avant de repartir. L'homme contint tant bien que mal son agacement et retira les menottes d'Andrej en lui faisant signe de partir :
« Oplatili tvoi zaloia. Ti svobodian. » (On a payé ta caution. Tu es libre.)
Tout en se massant les poignets, le jeune homme sortit de la pièce en adressant un sourire narquois envers les policiers qui fulminaient en le regardant partir. Une fois dehors, il prit une bouffée d'oxygène après des heures de garde à vue mais un crissement de pneu les lui fit rouvrir. Avec stupeur, il vit ses parents sortir d'une camionnette blanche, habillé de vastes imperméables. Ceux-ci semblèrent également surpris de le trouver là et sa mère s'approcha de lui, passant une main sur son visage :
« Andrej, tcheto dialai oumaltchivavchtchimsia tam ? (Andrej, que fais tu là?)
« I vi ? répondit-il, suspicieux. (Et vous ?)
« Ti doljian ouiakhat. intervint son père en le forçant à monter dans le véhicule. (Tu dois partir.)
« Potchiamou ? (Pourquoi ?)
« Ouiad ! (Pars !)
« Mama ? (Maman ?)
« Ia tiobia lioubliou, Andrej. » lui cria-t-elle alors que la camionnette s'éloignait à vive allure. (Je t'aime, Andrej.)
Arrivé au virage, le jeune homme eut à peine le temps d'observer la silhouette de ses parents se serrer la main pour se donner de la force avant d'entendre une double explosion puis la sirène des alarmes en cas d'attaque terroriste et de voir le feu et la fumée envahir le centre ville.
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Kate hésita à la lisière de la forêt en observant la plage déserte et recula d'un pas quand elle vit passer la silhouette de Thia. Une fois, celle-ci disparue, la jeune femme se décida enfin à aller le voir. Sawyer était assis sur une valise et préparait son sac avec minutie.
« Tu pars avec eux ? »
Il releva la tête, surpris de la trouver là et non en train de tourner autour du bon docteur américain.
« J'ai pas envie qu'il me trouve le premier.
« Je viens avec vous.
« Comme c'est étonnant, plaisanta-t-il.
« De quoi tu parles ?
« Quand t'étais gosse, on t'as pas détecté comme hyperactive à tout hasard ? »
Elle ne put s'empêcher de rire et s'assit sur la caisse à côté de lui.
« Pas à ma connaissance.
« Il faut croire que les médecins américains sont à chier…
« C'est encore une attaque contre Jack ou je me trompe.
« C'est une constatation, tâche de rousseur. Et toi, quelle est ta raison ?
« De quoi tu parles ?
« Ta raison pour venir avec nous ? Tu veux les surveiller ? Ou est-ce moi que tu veux garder à l'œil ? »
La jeune femme garda le silence et préféra ne pas se poser la question, même si elle en connaissait déjà la réponse. Sawyer se leva et jeta son sac sur le dos, tout en lui faisant un bref sourire :
« En tout cas, pour ce qui est de moi, je ne vois pas d'inconvénient à ce que tu viennes. Mais c'est quelqu'un d'autre que tu dois convaincre. »
Kate l'observa s'éloigner et son regard se déporta sur la scandinave qui discutaient d'un plan avec Nikolaï.
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Sun observait, les yeux dans le vague, le soleil jouait ses reflets d'or sur la mer, des sillons de larmes creusant ses joues. De toutes les personnes présentes sur le camp, il avait fallu que ce soit elle qui découvre le corps inanimé de cette femme. Elle ne se remettrait jamais de cette vision macabre, ce sang, ces blessures, cette violence sans raison…mais la violence, quelle qu'elle soit avait elle une raison ? Ses nuits seraient peuplées des appels à l'aide de cette victime et de cauchemars où cet ignoble individu lui infligerait le même supplice. Elle se tendit quand elle perçut un mouvement derrière elle mais laissa passer un soupir de soulagement quand elle se rendit compte qu'il s'agissait de son mari qui s'approchait d'elle. Arrivé à sa hauteur, il s'installa à ses côtés en silence et lui tendit une fleur d'un mauve tendre. Elle s'en saisit avec un léger sourire et une larme s'égrena sur son visage qu'il recueillit dans sa main, gardant toujours le silence. Il savait ce qui était bon pour elle et qu'aucune parole de réconfort ne la soulagerait. Il se contenta de la prendre dans ses bras et lui murmura dans la brise marine :
« Tangsinul sarang ha o. » (Je t'aime.)
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« Vous ne pouvez pas y aller ! »
Locke se mettait en travers du chemin que l'expédition allait emprunter afin de retrouver Janus. Les russes l'observèrent, levant les sourcils, se demandant qui était cet énergumène. Sawyer et Kate échangèrent un regard, s'interrogeant sur les raisons de Locke pour les empêcher d'avancer.
« Il y a quelque chose de dangereux là-bas et il ne vaut mieux pas aller la titiller seul.
« D'accord écoutez, je ne sais pas ce qu'il y avait dans cette jungle et apparemment elle vous terrifie. Je ne sais pas si c'est issu de votre imagination ou de vapeurs toxiques du crash. Mais une chose est certaine, quoi qu'il y ait pu avoir avant, désormais cette jungle abrite la pire abomination que la terre a vu naître. Alors, je vais y aller quoi qu'il en coûte, répondit Thia, en se voulant diplomate.
« Vous ne survivrez pas…
« Et toi si, papi ?
« Je viens avec vous.
« On devrait vendre des billets pour cette excursion, avec le monde de personnes qui veulent s'y joindre, marmonna entre ses dents Nikolaï.
« Non, on attends Andrej et on y va.
« Ca ne sert à rien, fit une voix sortie de nulle part. Je ne viens pas.
« Quoi ! s'exclama Nikolaï, stupéfait.
« Ia otkazivaious ot toguo, tchetobi im prikhodit na pomochtcha. (Je refuse de leur venir en aide.)
« Govnyouk ! déclara-t-il en s'approchant de son camarade, en furie. (Bâtard !)
« Jopoliz, répliqua Andrej en haussant les épaules sans se départir de son air narquois. (Lèche-cul.)
« Nikolaï, Andrej, ostanovitias', s'interposa Thia. Ti nie khouiachtcha' priiti, OK. No nie boudiachtcha' imiat' li ti tvoiai storoni. (Nikolaï, Andrej, arrêtez. Tu ne veux pas venir, OK. Mais tu n'auras pas ta part.)
« I ti polaguaiechtcha', tcheto sobiraiemsia viti iz ztoguo ostrova ? répliqua-t-il, en levant un sourcil sceptique. (Et tu crois qu'on va sortir de cette île ?)
« Kto skazal ? » (Qui a dit 'on' ?)
Sur ces paroles, elle se détourna de lui et fit signe à Locke qu'il pouvait venir avant de s'enfoncer dans les ténèbres de la forêt sous le sourire ironique du russe. Nikolaï lui emboîta le pas après avoir craché avec mépris au sol. Kate lança un regard inquisiteur envers Sawyer qui se contenta de hausser les épaules avant de suivre le même chemin que les autres puis l'imita. Locke, quant à lui, resta un moment fixe, les yeux à terre, et après quelques secondes, releva la tête et soutint le regard du scandinave qui perdit son air supérieur pour un ton neutre. Le vieil homme finit par également s'enfoncer dans la jungle alors que le soleil commençait à décliner sa course.