Auteur: TiaKin
Genre: M
Tiré de la série: One Piece
Disclaimer: Le seul personnage qui sort de mon "cerveau" est le gentil petit chien-chien nommé Filou. Les autres ont Eichiro Oda comme propriétaire
Les italiques sont des pensées intérieures et les OoO sont un passage dans le temps (normal: temps plus long, gras: autre moment dans la journée)
Réponses aux reviews:
Echizen D Luffy: Ne t'en fais pas, Sandy va encore avoir plein de misères °contente°. Et j'ai remédié au problème des reviews anonymes.
bv: Tiens, un p'tit nouveau. Bienvenue alors.
La p'tite Lili: Le rapport avec le titre viendra, ne t'en fait pas. Luffy et Nami arriverons plus tard. Je réserve quelques surprises pour l'un d'eux (nyark nyark nyark).
Bushido spirit: Je crois qu'avec un peu d'imagination, tout le monde peut en faire autant (le vert est partout). C'est vrai que pour l'instant, je suis la seule à avoir posté une fic de ce genre (j'espère que mon geste va encourager d'autres auteurs à le faire). La suiteu? La voila.
Tashigi: Moi, machiavélique? Jamais, plutôt sadique. Et je suis heureuse d'apprendre que je suis passée maître dans l'écartelage de Sandy °sourit de toutes ses dents°. Par contre, je crois que j'aime moins les épaules tranchées °rires°. Je pense que pour déterminer une heure précise, ça va être impossible (je suis de nature irrégulière, mais tu peux me mettre dans tes "autors alerts"). Et, je te prie de NE PAS ENTERRER FILOU VIVANT! °grogne°
Les ennuis commencent
Trois jours ont passé depuis que Filou est entré dans ma vie. À vrai dire, ces trois jours ont été horribles pour mes pauvres nerfs. En bref, j'ai passé la plupart du temps à surveiller Filou, sans prendre le temps de vraiment me détendre –mes vacances sont foutues.
Maintenant, je vais tenter –pour la énième fois– de promener Filou avec une laisse. Mes anciennes tentatives se sont soldées par un chiot tirant un homme –je vous laisse deviner l'identité du chiot et de l'homme– en direction des arbres au fond du parc non loin de mon immeuble.
-Filou, je lance en enfilant mon imper.
Le chiot sort sa tête de ma chambre –où il a élu domicile–, les oreilles relevées, prenant cet air horriblement mignon qu'ont tous les chiots, puis se dirige vers moi, battant allègrement de la queue. J'accroche la laisse à son collier, puis ouvre la porte de mon appartement.
Aussitôt le battant à moitié ouvert, Filou saute dans le couloir, me tirant en avant dans son élan. Heureusement pour moi, j'arrive à rester debout –bon point pour moi qui tombait quand il faisait ça il y a deux jours– et rejoins Filou devant la porte de l'ascenseur. J'appelle la boîte de métal, puis ouvre la porte quand les portes de sécurités s'ouvrent.
Arrivés en bas, je me dirige vers la sortie, passant devant la loge de la concierge, qui boit son thé devant Des goûts et des couleurs. Dans la rue, direction le parc, Filou tirant sur la laisse avec toute la force que peut avoir un jeune chien.
OoO
Arrivé au parc, Filou me tire illico vers l'arbre le plus proche de l'entrée. Tout à coup, il s'arrête pour renifler une odeur sur le sol et je trébuche sur lui, m'étalant dans la neige fraîchement tombée. Et putain de merde!
Je lance un regard plein de haine au chiot qui bat de la queue tout en sentant le sol, puis me relève en glissant sur la neige. Alors que je me remets d'aplomb, Filou fonce vers l'arbre, me tirant brutalement vers l'avant.
Pendant que mon chiot fait ses besoins, je réfléchis rapidement à la situation. Si je veux rester en vie, il faut que je l'oblige à rester au pied. Mais comment faire? Mes pensées s'arrêtent là, interrompues par une boule de poils surexcitée qui fonce vers la pelouse où deux gamins jouent à la balle. Je tire brutalement sur la laisse et Filou fait un saut périlleux en arrière, retombant sur le ventre.
-Ahaaa. Vengeance! Ça fait quoi d'être tiré, hein?
L'animal se remet sur ses pattes et veut aller chercher la balle, mais je tiens bon, décidé à me faire obéir coûte que coûte. Filou comprend que je ne veux pas bouger, alors il se couche à mes pieds. Je me penche et lui caresse la tête.
-Bon chien!
Je me redresse et tire de mon imper mon paquet de cigarettes et mon briquet. J'allume l'une des cigarettes, rangeant le reste dans ma poche, puis observe autour de moi. Deux gamins qui jouent à la balle, un couple qui roucoule dans un coin, quelques pigeons qui roucoulent également, un chat mangeant un moineau, une tête verte s'approchant de moi, mon chien qui baille... Ai-je bien vu "une tête verte"? Je tourne la tête vers Zorro qui s'approche de moi, emmitouflé dans un manteau dernier cri.
-Salut Sandy. Tu ballades Filou?
-J'essaie plutôt de survivre.
Il me regarde d'un drôle d'air.
-De survivre?
-Ouais, ce sale clebs me tire tout le temps.
-T'as essayé la course à pied?
-Pourquoi?
-Tu pourrais te mettre à son allure dans un premier temps, puis ralentir petit à petit le pas pour qu'il te suive.
-Pas bête. Mais j'sais pas si ça va marcher.
-Rien ne vaut d'essayer. Allez, j'me tire, j'ai rendez-vous avec Pipo. Salut.
-Salut.
-Ouaf!
Je baisse les yeux sur Filou, qui attend gentiment à mes pieds. Je soupire. Bon, ben on va courir mon vieux.
-Allez Filou!
Le chiot se met debout et commence à courir vers la pelouse, moi derrière. J'accélère le pas et me mets à sa hauteur.
-Non Filou, pas par là.
Je le tire sur le chemin et nous courons vers le bosquet d'arbres du parc.
OoO
De retour à la maison, je lâche Filou qui va directos boire de l'eau dans son écuelle, tandis que je lance mon imper mouillé sur une chaise et mes chaussures, également trempées,dans le placard.
-Oooh, j'suis crevé.
Je regarde ma montre. Onze heures vingt. Faut préparer à manger. Je me dirige vers la cuisine, où je trouve un Filou exténué en train de se lécher le poil.
-File!
Le chiot me regarde, puis se lève et part vers le salon. J'ouvre le frigidaire et prends le ragoût froid qui reste d'hier. Aujourd'hui, restes de ragoût avec des pâtes. Je vais chercher les pâtes dans une armoire, puis une casserole. Je remplis d'eau la casserole, quand j'entends un couinement.
Identification! Résultat: couinement de j'ai-besoin-d'aller-pisser. Aussitôt, je saute dans le salon et ouvre la porte donnant sur le balcon.
-Filou, dehors!
Le chiot s'exécute aussitôt et va faire ses besoins sur le papier journal. Je soupire de soulagement. J'ai sauvé mon tapis. Victoire de plus pour le maître. Filou rentre dans le salon, tout joyeux, puis je ferme la porte et retourne à mes pâtes.
OoO
Après une bonne semaine à essayer d'inculquer à Filou le "Tu restes aux pieds!", le "Vas coucher!" et le "Pas bouger!", je passe une belle matinée de samedi devant la télé, à regarder des émissions débiles, simplement affalé sur le canapé et habillé d'un peignoir sur mon pantalon de mon pyjama.
-Ouaf!
Je jette un coup d'œil vers l'animal poilu qui me regarde avec des yeux de merlus. Non, j'ai pas envie de bouger.
-Waf!
Je soupire et repousse le chiot avec le pied. Mais ça ne l'empêche pas de revenir à la charge en m'attrapant le pantalon de mon pyjama bleu ciel avec des petits canards jaunes.
-Filou, lâche mon pantalon, je dis sans réelle conviction.
Le chiot s'arrête un instant de mordre le tissu, puis recommence à tirer dessus avec plus de force.
-Filou, je fais avec une voix un peu plus forte.
Le chien continue son manège. Y m'énerve, mais y m'énerve.
Ding! Dong! Je soupire encore, puis me lève pour aller ouvrir à la personne qui me rend visite, le chiot lâchant mon pantalon.
-Salut, lance joyeusement l'homme –pouvant être décrit comme une méduse dont la couleur porte trop sur les nerfs– qui se trouve derrière ma porte.
-Qu'est-c'tu viens faire chez moi, je demande à la méduse qui enlève son manteau.
-Simplement passer du bon temps avec toi et ton chien.
Je laisse l'algue vivante s'installer dans un fauteuil avant de replonger allègrement dans la contemplation ô combien intéressante du téléviseur –qui a changé de chaîne? Je regarde la bête qui mâchouille avec bonheur ce qui normalement doit servir à changer les chaînes de la télévision.
Ma flemme disparaît aussitôt tandis que je me lève pour sauter sur le chiot, qui détale vers la cuisine, sa proie de plastique entre les dents. Après deux bons dérapages sur le carrelage, la sale bête réussit à m'échapper et s'enfuit vers ma chambre pour sauter dans son panier, un air de défi et de jeu dans les yeux.
-Sale bête, tu oses me défier? Moi, ton maître, je susurre en m'approchant pas à pas de l'animal féroce, les bras tendus devant moi.
Je me retrouve juste devant le panier et j'attrape rapidement la télécommande, mais Filou n'a pas dit son dernier mot. Il attrape le boîtier en plastique et tire de toutes ses pauvres forces de jeune chiot encore inconscient de la vie.
-Tu vas… lâcher… cette télé… commande!
Dans un dernier effort, j'extirpe la proie de la gueule de mon chien.
-Aha! Je t'ai battu, sale monstre poilu, je m'exclame en brandissant fièrement la télécommande baveuse et mâchouillée.
Filou, voulant encore jouer, commence à me sauter dessus pour tenter de reprendre l'objet, mais je m'enfuis vers la cuisine, puis dans le salon, sautant de fauteuil en fauteuil avec la grâce de la gazelle-hippopotame du Niger.
Finalement, après avoir passé dans toutes les salles de mon pauvre petit appartement, Filou, épuisé, va se coucher sur le tapis du salon, vaincu. Pour fêter ma victoire dignement, je fais une petite danse de la victoire avant d'aller me planter devant mon chien, l'objet de mon triomphe pointé en l'air.
-Touch down!
-Ben je vois que tu t'amuses comme un petit fou avec Filou, lance une voix sarcastique dans mon dos, me figeant sur place, mon peignoir complètement défait.
Peu à peu, je tourne la tête pour voir que –ô misère– Zorro est encore là –merde, j'l'avais oublié lui. Au sourire qu'il affiche, il a dû se marrer en me voyant sauter partout, un chien noir à mes trousses.
-Euh…, est la seule chose que j'arrive à dire après un long silence où j'ai cru entendre les fourmis gratter le bois sous mes pieds.
Il éclate finalement de rire, frappant sur les accoudoirs.
Je respire un bon coup et récupère mon attitude digne et fière qu'un homme de vingt-sept ans doit avoir. Je me rhabille dignement, pose la télécommande hors de portée des crocs de Filou et vais dans ma chambre pour m'habiller d'une façon un peu plus présentable.
Je me suis couvert de ridicule. Et connaissant cette face de feu vert, je vais être la risée de tout le bureau à la rentrée. Je me prends la tête avec les mains. Mon dieu.
OoO
Après une semaine épuisante à tenter de continuer à dresser Filou, je retourne enfin au bureau. Appréhendant mon entrée dans les bureaux –ce connard de Zorro a sûrement tout raconté à Pipo, la commère de service– je pose un pied dans l'entrée de l'immeuble.
-Bonjour monsieur Sandy, fait la jolie voix de mam'zelle Vivi dès qu'elle me voit. Avez-vous passé de bonnes vacances?
-Épuisantes. J'ai reçu un chiot à Noël et j'ai passé le plus clair de mon temps à le surveiller sans relâche.
-Un chiot? Mais c'est merveilleux. J'aurais tellement voulu avoir un chiot, mais mon immeuble n'accepte pas les animaux.
Je m'appuie sur le comptoir d'accueil que dirige mam'zelle Vivi.
-C'est dommage effectivement, je fais avec une voix charmeuse. Au fait, vous faîtes quoi ce soir?
-Euh… je, elle bafouille avec son joli teint coquelicot. Je suis… désolée, achève-t-elle en m'achevant au passage, j'ai rendez-vous avec mon petit ami.
Petit… petit ami? Depuis quand elle a un petit ami elle?
-… Ah… Ok. Bon ben… je dois y aller, je dis en montrant l'ascenseur du doigt.
Mais putain, pourquoi il faut qu'elle ait un p'tit copain? Une grosse déprime commence dès que j'entre dans la boîte de métal.
OoO
Ce que ça fait du bien de rentrer chez soi. Je m'approche de ma porte et commence à sortir mes clés. Alors que j'ouvre la porte, un aboiement se fait entendre et aussitôt après, un chiot noir se jette sur mes pieds avec la ferme intention de les manger.
-FILOU, je m'exclame en sautant par-dessus l'animal féroce pour éviter ses crocs acérés. C'est moi, stupide chien.
L'attitude menaçante du chien se change aussitôt en une joie incommensurable. Je le vois se trémousser de bonheur sur le tapis de l'entrée, secouant frénétiquement de la queue et tirant la langue.
-Ouais ouais, c'est moi. T'es aussi content de me voir?
Je m'apprête à enlever mon imper, quand je découvre avec horreur que l'animal surexcité à mes pieds commence à pisser sur le tapis, sans raison apparente. Ma fatigue de la journée semble être disparue alors que je me rue sur le chiot et que je l'amène rapidement sur le balcon.
-MAIS ÇA VA PAS LA TÊTE? MON TAPIS EST FICHU MAINTENANT! SALE CLEBS DE MERDE!
J'enferme l'animal sur le balcon, puis vais me plonger dans les abîmes de mes placards pour trouver quelque chose pour nettoyer mon tapis.
Subitement, mon portable se met à sonner, me faisant sursauter et, par la même occasion, me frapper la tête contre une étagère du placard.
-Allô, je fais furieusement en me frottant le crâne.
-Hello, fait la voix apparemment joyeuse de tête de sapin à l'autre bout du fil. J'voulais juste te prévenir que les chiots sont pas encore capables de se retenir complètement lors de grosses émotions. J'te conseille donc de mettre direct Filou sur ton balcon quand tu rentres.
-Trop tard, je lâche en raccrochant.
Ben voila, c'est parti °contente°, Sandy va encore souffrir un moment, je vous le promets (Sandy: Sadique! Tiakin: Attends-toi au pire mon grand °air sadique°. Sandy: Couine couine.)
Bon, comme d'hab', à samedi prochain pour le chapitre suivant.
