Titre :

Titre : Sorcellerie Sarcastique

Auteur : Yat

Disclamer : Sont pas à moi.

Pairing : HPDM, SSSB, je crois que les allusions sont assez claires…

Note : Petit chapitre, mais bon. Je me rattrappe au prochain ? (peut-être ?)

Note2 : J'ai commencer une fic sur la fameuse copies d'Hermione, vous savez… Le titre c'est « Petite dissertation. Vous avez une demi heure. », allez y voir ! Et je suis toujours en quête d'idées !

Bonne lecture !

Chapitre 6 : Dumby, ce serait la solution ?

Harry jeta presque ses affaires sur son lit.

Rectification. Il ne les jeta pas presque, il les balança carrément.

Mais c'est accessoire.

Il ignora les commentaires de Malfoy qui regardait curieusement autour de lui. Après tout, ce n'était pas donné à tout Serpentard de visiter un dortoir Gryffondor.

Il était une sorte de privilégié, oui.

Il fallait bien trouver un avantage à cette situation stupide, non ? Et le seul qu'il entrevoyait, c'était qu'il allait pouvoir glaner des informations compromettantes sur les lions, et s'en servir abusivement et outrageusement à son retour à la normale. Car il y allait avoir un retour à la normale. Assurément.

Il chassa les interrogations qui menaçaient de poindre, et fit un commentaire désobligeant pour se distraire.

Vos dortoirs sont vraiment dignes de vous : désordonnés et sans aucune classe, on voit que ce sont des gens de votre… espèce qui vivent ici.

Harry répondit placidement.

Oui. Je suis persuadé que ta chambre est décorée avec goût, pleine de classe

Indécis, Draco siffla.

Ben, oui.

Et tout comme toi, elle doit être d'un ennui mortel.

Le serpent ne répondit pas.

Il ne sut pas pourquoi, mais la remarque de Potter l'avait… troublé. En bien ou en mal il n'aurait su le dire, mais c'était assez étrange. Il était d'une part satisfait que Potter reconnaisse sa classe et son élégance (même s'il n'avait pas prononcé le mot élégance, bon, c'était tout comme quoi.) mais sa dernière remarque était… désagréable. Non pas qu'il se souciât de ce que Potter pouvait penser, mais… désagréable.

Que Potter le haïsse, que Potter le méprise, il s'y était habitué, c'était la relation particulière qu'ils entretenaient, mais que Potter le trouve ennuyeux

Oui, désagréable.

Pour la peine, il se décolla de la nuque d'Harry, et en descendit en s'enroulant autour de sa jambe.

Il ne s'aperçut pas de la soudaine immobilité de Potter.

Celui-ci, après la frustration inconsciente provoquée par le départ du serpent de son cou avait éprouvé la gêne tout à fait consciente de sentir ce même serpent onduler contre son torse, sa taille, sa cuisse, effleurant subrepticement son aine.

Le pire, c'était que Malfoy n'avait même pas fait exprès.

Bah qu'est-ce que t'as Potter ? T'as vu Rusard à poil ou quoi ?

Ceci fut suffisant à sortir Harry de sa torpeur.

Il esquissa une grimace, puis se remit à ranger ses affaires de cours.

Après avoir jeté son livre de Potions dans sa malle -Il faut dire que le sens du verbe ranger est très dépendant de la situation et connaît d'énormes fluctuations selon les personnes- il se saisit du serpent afin de le prendre avec lui pour aller voir le directeur.

Seulement, il le saisit peut-être un peu trop brutalement.

Dans un réflexe animal, Malfoy le mordit en un éclair.

Harry poussa un juron avant de le lâcher, pâle comme un mort.

Eh, Potter, me balance pas sur le sol comme ça t'es malade !

Harry le regarda, comme incrédule.

C'est toi qui vient de me mordre au sang et tu te plains ? Non mais t'es complètement jeté !

Malfoy ne répondit pas. Il n'avait même pas eu conscience de son geste. Il l'avait fait, presque instantanément, sans y penser, et il aurait cru à un rêve sans le sang qui gouttait de la main de Potter à présent et le goût à la fois sucré et amer qu'il avait sur la langue à l'instant même.

Un goût très agréable, nota t-il machinalement.

Putain, Malfoy, le venin de basilic est mortel, je te rappelle !

Harry gémit.

Malfoy répondit d'un ton neutre. Quoique vaguement coupable.

Ils ont dit que mon venin n'avait pas les propriétés habituelles

Seulement, pour déceler la culpabilité, il fallait être un expert ès Malfoy. Ce que n'était pas Harry.

Ah, oui, super, je ne vais pas mourir, je vais seulement subir une réaction bizarre et être cloué au lit des semaines avec je ne sais quelle apparence hideuse et pendant ce temps là on pourra pas s'occuper de ton cas et je vais devoir me coltiner ta présence encore et encore, si bien que je murmurerais ton nom avec effroi jusque dans mes délires provoqués par la fièvre et…

Potter.

Quoi ?

Tu sens quelque chose, là ? Une réaction bizarre ?

Harry arrêta un moment de tourner en rond sur le tapis. Il réfléchi quelques secondes, puis dit catégoriquement.

Non

Eh bien voilà, en réalité, mon venin n'a aucun effet, tout va bien, tu t'en sors avec une égratignure et on n'en parle plus.

Harry le fixa suspicieusement quelques instants, puis acquiesça.

Malfoy ajouta en marmonnant.

Chochotte

Harry se retourna vers lui, l'air effaré.

T'as dit quoi, là !

J'ai dit on y va, Dumbledore va nous attendre.

Il faut remarquer qu'en fourchelang, la prononciation de « chochotte » est très proche de celle de « on y va ». L'auteur s'excuse de ne pas pouvoir rendre l'effet exact par la traduction.

… Ah.

Il reprit le serpent de sa main valide, avec plus de douceur cette fois-ci, suçotant sa plaie ensanglantée sur l'autre sous l'œil fasciné de Malfoy.

C'était lui qui avait fait ça.

C'était lui qui avait imprimé ces deux petits points rouges sur l'index de Potter, index qu'il nettoyait négligemment du bout de la langue dans un mouvement des plus…

Oui, fascinant.

Il aimait bien ça. Une sorte de pouvoir, d'une certaine manière.

Comme si… comme s'il avait marqué Potter.

Lui.

Il déplora que le goût délicieux qu'il avait sur la langue soit en train de disparaître.

Sans se rendre aucunement compte des considérations intérieures de l'animal, Potter pris le chemin du bureau de Dumbledore.

/°/°/°/

Dumbledore se regarda à nouveau dans le miroir et jugea qu'il avait réussi.

Il avait effacé les traces de son hilarité précédente, quoi.

Remis ses lunettes en demi-lune à l'endroit, lissé sa barbe, et essuyé ses yeux baignés de larmes.

Il se tourna vers Godric.

- Ils ne vont pas tarder. Tu devrais t'en aller, sinon ce sera pas crédible.

- Je vais rejoindre Laz, il doit en avoir fini avec Snape, à cette heure ci.

- Je suppose. Salazar a toujours été expéditif dans ce genre d'affaire.

Godric fit la moue.

-Oui. Enfin, c'est surtout que Snape ne peut rien lui refuser.

Dumbledore sourit malicieusement.

- Ah ? A lui non plus ?

- Il faut dire qu'on a des arguments assez convaincants en règle générale.

- Il ne digère pas l'affaire de la dernière fois, par contre.

- Pourtant, Laz a toujours autant d'ascendant sur lui… Par contre moi je suis grillé !

Il fit une grimace.

- J'avais peut-être un peu abusé. Mais bon sur le coup, ça m'avait paru une bonne idée !

- Bof, disons qu'ils n'ont pas su saisir leur chance, quoi.

- Tu veux dire que Snape n'a pas su saisir sa chance ! Le mien était parfaitement disposé à…

Dumbledore l'interrompit.

- Je ne suis pas sûr de ça, moi… Je me souviens d'un certain Gryffondor débarquant en courant en salle commune, à moitié débraillé, l'air effaré, le regard perdu, tenant à la main un sac de clémentines à moitié entamé….

Il fit une pause.

-D'ailleurs, je me suis toujours demandé pourquoi des clémentines.

-Je te raconterai un autre jour. Disons que cet événement était… un petit imprévu.

Il ajouta, l'air grave.

- Il n'aurait pas dû réussir à sortir.

Semblant se souvenir de quelque chose, il dit au directeur.

-En parlant de sortir… On a réussi à le desemberlificoter de cette affaire, tu sais ?

Dumbledore le regarda, étonné.

-Du voile ? Pourtant j'ai essayé, et… Il disait qu'il ne voulait pas revenir, comme quoi il était tombé dans un monde de rêve, avec des créatures incitant continuellement à la débauche, et des montagnes de clémentines, ou un prétexte du genre.

Il paru se rendre compte de quelque chose, et murmura.

-Tiens, encore des clémentines.

-Oui, les clémentines, c'est toute une histoire. Enfin bon, une fois qu'on y a goûté… Mais là n'est pas la question. Toujours est-il qu'on a réussi à le convaincre, en introduisant des rats dans sa dimension, plein de rats qui ont mangé les clémentines et séduit les créatures de rêve. Il nous a appelé en affirmant que c'était une super idée, qu'il n'était pas zoophile, et nous a demandé quand est-ce qu'on pouvais le faire revenir.

-Et alors ?

-Bah, on s'est dit que ça lui ferait les pieds d'attendre un peu au milieu des rats et des pelures de clémentines (sais tu que les rats aussi épluchent les clémentines ?) donc on fera le transfert d'ici quelques jours.

-Et vous ne pensez pas que ça va faire des problèmes ?

-Si, mais c'est là que tu entres en jeu. Enfin, je t'expliquerai ça plus tard, Harry arrive. Au fait, t'as le bonjour de Helga, elle m'a chargé de te dire que si tu voulais remettre ça, elle était parfaitement disposée à s'organiser.

Il lui fit un clin d'œil et disparu.

Sans nuage de fumée, cette fois ci.

Après tout, ce n'était pas deux trois tours de passe-passe qui pouvaient impressionner Dumbledore.

Harry s'arrêta devant le bureau de Dumbledore.

Et se dit qu'une fois encore, il s'était fait avoir.

Naturellement, il n'avait pas le nouveau mot de passe.

Il tenta quand même , au hasard.

- Sorbet citron.

Ce qui n'eut aucun résultat.

Me dit pas que t'as pas le mot de passe en plus ! Attend, toi, le fils spirituel de notre cher directeur, tu n'as pas accès libre à son bureau ?

Harry ignora Malfoy. Il commençait à se dire que c'était l'attitude la plus raisonnable à adopter en général pour éviter de s'énerver.

- Dragées surprises, chocogrenouilles, euh, Bertie ma chérie, tarte à la fraise, citronnade farceuse…

Ridicule

-Il se trouve que je n'apprécie pas vraiment les chocogrenouilles, Harry.

Ledit Harry se retourna brusquement, faisant ainsi face à un Dumbledore au sourire malicieux.

Il faut excuser ce pléonasme, Dumbledore avait toujours un sourire malicieux. Sauf quand il avait un air grave, mais depuis la chute du Lord Noir, il avait du mal à se départir de son air hilare. Il faut dire que les circonstances de cette chute y étaient particulièrement adaptées. Et avec de surcroît Laz et Rod qui s'y mettaient…. Oui, Dumbledore avait de quoi sourire.

Toujours est-il qu'Harry choisit de ne pas se demander comment le Directeur avait pu apparaître si brusquement derrière lui sans faire de bruit, et le salua.

-Bonjour, Monsieur.

-Bonjour, Harry. Je vois que tu nous as ramené… notre jeune ami.

Harry leva un sourcil. Se pouvait-il que Dumbledore soit au courant ? C'était une perspective agréable. Au moins ainsi, il pourrait compter sur une oreille bienveillante pour entendre ses plaintes, plaintes qui promettaient d'être nombreuses et diverses au vu des premières impressions quant à la situation présente.

Mais Dumbledore le détrompa bien vite.

- Je dois avouer qu'il est assez étonnant de rencontrer un basilic de cette taille. Un basilic adulte est déjà une chose assez rare, mais un jeune… Oui, nous avons bien de la chance.

Harry poussa un soupir.

Malfoy, lui, restait inhabituellement silencieux.

Dumbledore reprit, souriant de plus belle.

-Bon, allons dans mon bureau, j'ai quelques petites choses à t'expliquer. Clémentines en pots.

Harry le regarda d'un air étonné, quoique pas tant que ça, ayant plutôt l'habitude des excentricités de son directeur, puis compris en voyant l'escalier menant au bureau se dévoiler.

Le nouveau mot de passe.

-Pourquoi des clémentines, monsieur ?

Dumbledore le regarda et lui fit un clin d'œil.

-Et bien vois tu, j'aimerais bien le savoir aussi ! Mais ne t'inquiète pas, je finirai par leur faire cracher le morceau.

Harry renonça à comprendre. Après tout, Dumbledore était Dumbledore.

Pitoyable

Il grimpa à la suite du directeur.

(à suivre)

Le bouton review est toujours à votre disposition ! (Et pis la copie d'Hermione aussi, lol… cf mon autre fic)