Auteur: TiaKin

Genre: M

Tiré de la série: One Piece

Disclaimer: Tout, sauf les personnages humains, est tiré de mon imagination. Filou me revient de droit.

Les italiques sont des pensées intérieures et les OoO sont un passage dans le temps (normal: temps plus long, gras: autre moment dans la journée).

Réponses aux reviews:

La p'tite Lili: Et bien, je vais t'avouer que oui. C'est d'ailleurs l'une des surprises que je vous avais concoctées. Mais il faut dire que c'est tellement gros que tout le monde va le savoir °grosse goutte qui coule dans le dos de TiaKin°. J'espère que cette découverte ne va pas t'enlever le goût de continuer à lire ma fic.

Echizen D Luffy: C'est vrai que quand on a fixé un rendez-vous précis et qu'on peut pas tenir la promesse "Je viens à l'heure", ça fout les nerfs en boule et on n'a qu'une envie, taper sur tout le monde. Pour la gymnastique du blondinet international, y'a qu'à se l'imaginer faire de l'aérobic, avec quelques coups de pied dans l'air au milieu (c'est vrai que c'est pas très clair tout ça). Pour la trentaine de chapitres, j'ai l'impression que j'étais trop optimiste. Je crois plutôt qu'il faut en rajouter une dizaine de plus pour s'approcher de la réalité (je tape en ce moment le vingt-sixième et je suis loin d'être arrivée à mon chapitre phare de l'histoire (à savoir, la scène chaude qui justifie le rating)). Donc, y'a encore de la lecture, et les rebondissements, va y en avoir. Bonne lecture.


Enfin une bonne nouvelle

Aujourd'hui, c'est le retour aux bureaux pour moi, et pour la plupart de mes collègues aussi.

-Wouf?

Je baisse les yeux vers Filou, qui me regarde mettre laconiquement ma cravate.

-Quoi, qu'est-c'qu'il y a?

Mon chien penche la tête sur le côté et je me peux m'empêcher de sourire.

-Non, aujourd'hui, on va pas au lac, je lui dis en me baissant à sa hauteur. Aujourd'hui, je dois retourner au bureau pour pouvoir gagner ma croûte.

Filou me lèche le visage, mais je l'arrête d'un geste.

-Je suis vraiment désolé, mon chien, mais les animaux sont interdits au travail.

J'enfile mon veston et attrape ma mallette pour sortir de mon appartement. Mais, alors que j'allais entrer dans l'ascenseur, un hurlement de mort s'élève, me glaçant les sangs. Oh non, putain, pas ça! Je fais mine d'ignorer les hurlements et entre dans l'ascenseur, mais ma voisine d'en face –une charmante femme au foyer de cinquante balais grincheuse pour trois Berry– sort de son appartement, les cheveux en bataille et les yeux encore endormis.

-MAIS VOUS ALLEZ FAIRE TAIRE VOTRE CHIEN OUI OU MERDE, elle hurle en me voyant. IL VA RÉVEILLER TOUT L'IMMEUBLE SI ÇA CONTINUE.

Je vais répliquer, mais madame Berthe arrive en renfort, pour mon plus grand désespoir.

-Ah mais, qu'est-ce qui se passe ici, elle demande –il ne manque que l'accent.

-Le chien de ce monsieur hurle.

La concierge lève vers moi des yeux furieux.

-Allez le faire taire, ou bien c'est la porte, gronde la vieille en redescendant par l'escalier.

-Bien madame, je susurre entre mes dents. À vos ordres madame.

Je laisse l'ascenseur partir et me dirige vers ma porte. Lorsque j'entre, Filou s'arrête de hurler et me saute dessus, visiblement content.

-Tu sais que tu viens de signer ton arrêt de mort là?

À peine ai-je dit ça que mon portable se met à sonner.

-C'est qui qui m'appelle? Oh non, je soupire en voyant le numéro de Zorro s'afficher sur l'écran de mon portable. Oui, je fais en décrochant.

-Sandy, t'es en retard, chantonne tête de concombre à l'autre bout du fil.

-Ne me bassine pas avec ça, connard.

-Oula, t'es en colère toi.

-Non, pas possible, je grince. Filou hurle à la mort dès que je quitte mon appartement et ma concierge menace de me faire expulser si je ne trouve pas une solution à ça.

-Ce n'est que ça, demande fond de prairie avec un air détaché.

-Tu prends ça à la légère toi?

-Ben… ouais. C'est rien de bien grave. Filou va bien comprendre que tu vas pas revenir avant ce soir. Il avait bien l'habitude avant.

-J'ai la nette impression que tu ne comprends pas trop la situation. Depuis la bagarre Filou vs Mistigris, cette vieille conne me déteste, et je te parle pas de mes voisins. La grosse d'en face me hait du plus profond de son âme, les p'tits vieux du dessous également. Y'a que les voisines du dessus qui m'apprécient, mais elles sont dans l'immeuble que depuis trois mois. En un mot, j'ai pas la côte.

-T'es mal.

-Merci de m'encourager.

-Mais de rien.

-T'as pas une solution?

-Non, désolé.

Et il raccroche.

-Connard!

Je baisse les yeux vers mes pieds, et croise le regard suppliant de mon chien. Je soupire.

-Bon, d'accord, D'ACCORD! On va faire une balade.

Tout à coup, une idée me vient. Mais oui, la voila l'idée. Mais… va falloir convaincre le patron. Je vais dans ma chambre et prends l'une des vieilles serviettes qui traînent dans le panier de Filou.

-Allez mon vieux, on y va.

OoO

Je regarde à gauche, je regarde à droite. Personne en vue.

-Allez, c'est parti.

Je file rapidement vers l'ascenseur, Filou à mes trousses. J'appuie énergiquement sur le bouton d'appel et attends en stressant que la boîte de métal s'ouvre.

Ding! L'ascenseur s'ouvre. Ouf, il est vide. J'entre à l'intérieur en tirant Filou et appuie sur le bouton en priant pour que personne ne veuille prendre l'ascenseur.

Ding! La boîte de métal arrive à mon étage et les portes s'ouvrent. Coup d'œil à droite, coup d'œil à gauche. Tout le monde travaille. C'est le moment. Je détale silencieusement vers mon bureau, ouvre la porte et la referme juste derrière Filou en soupirant.

-Mission réussie.

-Bonjour monsieur Sandy, résonne la voix familière de la secrétaire du directeur dans mon dos.

Je sursaute violemment contre la porte, puis me retourne pour faire face à la magnifique blonde habillée dans un ensemble seyant, ses lunettes carrées sur le nez.

-Mademoiselle Kalifa, quel bonheur de vous revoir, je lance de ma voix la plus charmeuse. Avez-vous passé de bonne vacances?

-Qu'est-ce que c'est que ça, elle demande en regardant mon chien renifler mon porte manteau, ignorant ma question.

-Euh…

Trouve une réponse adéquate mon vieux. VITE!

-… C'est… un chien.

-Je le vois bien que c'est un chien. Mais que fait-il ici?

-Euh… j'ai eu… des problèmes dans mon immeuble. Il hurlait et je risquais l'expulsion, j'ajoute en voyant le regard suspicieux de la secrétaire.

-Vous savez pertinemment que les animaux sont interdits ici.

-Oui… mais j'allais quand même pas le laisser hurler dans mon appartement.

-Il y a des chenils pour ça.

-Filou n'aime pas les chenils.

-Ce n'est pas mon problème. Faite sortir ce chien d'ici ou vous êtes renvoyé!

Hé ho, calmos là. T'es pas le directeur à ce que je sache.

-Je… vous n'avez pas le droit de m'obliger.

Aïe, terrain glissant. Fais attention à ce que tu dis mon vieux.

-Ah bon, demande-t-elle en baissant légèrement ses lunettes. Et pourquoi ça?

-Parce que… c'est au directeur de prendre les décisions, et non à vous.

Elle reste silencieuse. Aïe aïe aïe, pas bon signe du tout ça.

-Et bien… vous avez raison.

J'en tombe des nues.

-Alors, comme ce n'est pas mon travail, vous êtes convoqué chez le directeur. Maintenant!

-Vraiment?

-Oui, monsieur le directeur voulait vous parler.

-Ah… Ok.

J'ouvre la porte et la secrétaire sort. Je la suis, Filou à mes pieds. Dans quelle galère je me suis embarqué moi?

OoO

-Vous pouvez entrer. Le directeur vous attend.

Prudemment, j'entre dans le bureau du directeur. C'est une grande pièce rectangulaire. À droite et à gauche s'étalent deux grandes bibliothèques, celle de droite étant plus petite à cause d'une armoire comportant sûrement des dossiers importants ou confidentiels. Bien en face de la porte se trouve le large bureau du directeur, et juste derrière, une immense baie vitrée qui montre l'immeuble d'en face et une partie de la ville sur la droite.

Derrière son bureau, le directeur regarde les environs dans son large fauteuil en cuir, me tournant ainsi le dos. Je vois de la fumée s'échapper du fauteuil.

-Mon… monsieur le directeur, je dis doucement.

Le fauteuil tourne et laisse apparaître le directeur, un homme massif, aux cheveux noirs toujours coiffés en arrière. La seule grande particularité du directeur, à part d'être le supérieur hiérarchique de tout le monde dans la boîte, est qu'il possède une cicatrice qui coupe son visage en deux, dans le sens de la largeur.

Il pose sur moi un regard glacial et aussitôt un frisson me parcourt le dos.

-Oui?

-Je… je suis monsieur Sandy. Vous vouliez me voir?

-C'est exact, fait-il avec une voix posée. Veuillez vous asseoir!

Je m'installe maladroitement dans le fauteuil qui fait face au bureau, Filou venant s'installer à mes pieds. Le directeur me regarde faire, jetant un rapide coup d'œil à Filou.

-Je voulais vous parler d'une chose, mais je crois que je vais devoir vous parler d'une autre après.

-Euh… bien sûr monsieur.

OoO

Après une longue discussion sur mon parcours professionnel au sein de la boîte et de mon travail acharné en tant que responsable de la gestion, puis en tant que chef de la clientèle, le directeur vient aussitôt au sujet qui l'intéresse.

-Donc, comme je viens de vous l'expliquer, vous avez un parcours exemplaire pour votre âge.

Hé, je n'ai que vingt-huit ans!

-C'est donc pour ça que je vous ai convoqué. Je tiens personnellement à vous félicitez pour votre acharnement. Cela fait bientôt six ans que vous êtes parmi nous et vous êtes celui qui s'est le mieux illustré. Bravo!

Il m'accorde un sourire et je lui réponds en faisant de même.

-Alors, pour vous remerciez de votre travail fait jusqu'à présent, je veux absolument vous faire une faveur.

Allez, c'est le moment de se lancer mon vieux. Tu peux avoir ce que tu veux.

-Alors, est-ce que je peux la choisir, je propose timidement.

Le directeur me regarde d'un air étonné, puis sourit.

-Bien sûr.

-Est-ce que je peux garder mon chien dans mon bureau?

Moment décisif. Soit il me renvoie, soit il m'accorde cette faveur, ce qui serait un véritable miracle de la vie.

Le directeur se baisse vers Filou, qui dort, étalé à mes pieds, puis se redresse, plongé dans ses pensées. Il pèse le pour et le contre. Allez, faut l'aider à dire oui mon gars, sinon tu vas te retrouver expulsé de ton appart.

-Il est très propre et éduqué. Je tiens à prendre le risque de rembourser tous les dommages qu'il pourrait faire au sein de l'entreprise.

-Mmmh.

-Mais si vous me refusez cette faveur, je serais tout à fait d'accord avec vous. Le règlement stipule que les animaux sont interdits. Et ce n'est pas donner l'exemple que de me permettre de contourner cette règle.

Lèche-bottes! Et puis qu'est-ce qui te prend de t'enfoncer encore plus dans la merde, alors que ton cas est déjà désespéré? Trouve mieux que ça!

-Mais… ne faut-il pas contourner les règles de temps en temps? C'est l'exception qui fait la règle, n'est-ce pas?

Aïe! Danger danger, mauvais exemple.

Au lieu de me dévisager avec un regard béat –ce qui ne serait pas concevable pour un directeur tel que monsieur Crocodile– le directeur rigole légèrement, ce qui me cloue dans mon fauteuil avec une expression de profond étonnement sur le visage. Le directeur a… rigolé? Champagne!

-Vous avez de l'humour, c'est un bon point. Et bien, il ajoute, c'est accordé. Mais à la moindre faute grave de la part de votre chien, vous serez renvoyé.

-Merci monsieur le directeur, je fais en attrapant la main de ce dernier pour la serrer brièvement. Je vais surveiller mon chien. Merci encore.

-Au revoir.

Je sors doucement du bureau du directeur et, lorsque la porte est refermée, j'attrape Filou dans mes bras et je commence à danser la polka –Yahoo! J'ai réussi, faut fêter ça!–, sous les yeux ébahis de la secrétaire et de Pipo, venu pour je ne sais quelle raison.

-Euh… vive la joie, je lâche au hasard.


Cette fois, je suis à l'heure °contente° Maintenant, vous savez ce que sont devenus Kalifa et Crocodile.

Comme d'hab', toutes les questions-qui-vous-passent-par-la-tête-et-dont-vous-voulez-une-réponse peuvent être posée dans la rubrique reviews (j'aime quand je reçois une review, même quand c'est un coup de gueule).