RAR :
The Werewolf : Merci de ta review, elle m'a faite comme d'habitude énormément plaisir ! Niark, niark, désolé pour tes faux espoirs à propos de Kate et Sawyer mais j'adore faire ça ! (c'est très vilain je sais) Pour répondre à tes questions, non je ne regarde pas les épisodes de la saison 2 en VO. Pour deux raisons (et qui ne sont en aucun cas le suspens parce que JE VEUX SAVOIR !) : la première c'est que je sais pas où me les procurer (ouh la nulle !) et ensuite, c'est parce qu'après quand TF1 va daigner nous la passer, je vais être dégoutée du doublage tout pourrite en français. J'ai déjà donné pour That 70's show, ce qui m'a dégouté à tout jamais des moments cultes que je regardais en VO et que je tombe de haut en les voyant en français. Ensuite, pour l'intégrer, ben en fait, je me tâte. D'un côté, ce serait inévitable mais de l'autre, je suis déjà pas très cohérente avec la saison 1 (Arzt vivant, Shannon morte) et en plus ce qu'il y a dans le truc métallique (j'ai un trou de vocabulaire là…) ne m'a franchement pas plus et déçu. Mais bon, j'attends de voir le développement qui va être fait, peut être qu'ils vont me réconcilier avec cette théorie. Je n'ai pas mentionné que c'était Sawyer qui la surprenait ? Gasp ! Ben oui, en fait c'est lui dans la seule scène qu'il avait (ah moi aussi je suis accro, il va revenir en force dans ce chapitre, je te rassure !). Pour Hurley, je me suis rendu compte que je l'avais un peu délaissé Nounours alors je lui ais rajouté quelques petits malheurs et un gosse dur en affaires qui lui le croit quand il dit être millionnaire (n'est ce pas, Charlie ?) Pour Locke, mystère et boule de gomme ! Tu le détestes ? Bah, moi ça va encore mais c'est vrai qu'il est spécial. Mais comment as-tu pu détester Sawyer ! Bon, t'as de la chance d'avoir changé d'avis et puis tous les goûts sont dans la nature ; je haïs bien Kate alors que d'autres lui vouent un culte ! Bon, je vais arrêter parce que la RAR va être plus longue que l'histoire sinon. J'espère qu'elle te plaira !
Charlita : Merci de ta review, elle m'a beaucoup plu ! Ouais, en fait c'est juste un effet d'optique de croire Locke devenir légèrement barge. C'est un type aussi normal que Kate est sympa ! Ouf, tu me rassure : Claire et Hurley en vie (fait également la danse de Bing…n'adore son nom de famille !) très bonne description de la scène de Kate et du 9mm bien-aimé ainsi que des litres d'hémoglobines qui serait le sien (tant qu'à faire). Et derrière le pistolet, Sawyer parce qu'il en aurait assez d'elle comme tous les autres ! D'ailleurs, on a encore eu droit à un show de la miss jeudi (je sais pas si tu vois ou lis les épisodes inédits mais je lui aurais bien balancé une demis centaine de noix de coco sur la tête pour qu'elle soit toute contusionné et que les producteurs la virent en se rendant compte de sa véritable nature démoniaque.) ha hurley et walt de véritables phénomènes ! Si ils n'existaient pas il faudrait les inventer…bah en fait c'est ce que J.J a fait…Contente que mes références à James et Marlon t'ont plu : c'est une de mes nombreuses théories que j'élabore en 5 secondes et qui sont seule comprise de moi…et qui n'intéresse que moi en fait…et que j'ai fâcheuse tendance à oublier…Ouais, bon passons. J'espère que tu apprécieras la suite !
Chapitre 12 : Il faut fuir
6 ans auparavant,
Le soleil pâle de ce mois de février vient éclairer une immense chambre aux teintes claires, contrastant avec l'univers noir de la Russie en pleine décadence. Un homme sort de la salle de bain aux dorures fines en mettant en place son col de chemise et se fige en voyant le corps échoué dans les draps d'une blancheur immaculée. Se battant avec sa cravate pour en faire le nœud, il s'approche en douceur et caresse avec une infinie tendresse l'épaule nue de la jeune femme brune :
« Nejno liaibivchtchaiasia, razboudi ti. » (Chérie, réveille toi.)
L'endormie s'éveille peu à peu et ouvre ses yeux émeraudes encore embués de sommeil mais un sourire éclatant se forme sur son visage en découvrant son fiancé comme en atteste l'immense diamant qui trône à son annulaire gauche.
« Dobri' deni ! réplique-t-elle en l'embrassant. (Bonjour !)
« Khorochtcho spiachtchi' ? (Bien dormi ?)
«Tak kak rebenok… (Comme un bébé)
« Tem loutchtchie ! Ia idou v posolstvo i ia oznatchaiou tebia raziskivat'. » (Tant mieux! Je vais à l'ambassade et je reviens te chercher.)
Thia lui prodigua un immense sourire en se levant pour l'accompagner jusqu'à la porte, le drap noué autour de la poitrine, sautillant pour ne pas marcher dessus. Il entrouvît la porte et se retourna pour l'embrasser sur le front. Alors qu'il s'éloignait dans le couloir, elle l'interpella et courut dans ses bras pour l'embrasse avec passion, le faisant rire :
« Gregori ! Ia tobia lioubliou ! » (Gregori ! Je t'aime !)
Le jeune homme lui prodigua un sourire heureux tandis qu'elle retournait dans la chambre et l'observait sur le pas de la porte.
« Ia tiobia lioubliou takje, Thia Kouznetski. » (Je t'aime aussi, Thia Kouznetski.)
Quelques instants plus tard, alors qu'elle avait revêtu un col roulé noir et un jean et qu'elle préparait ses valises, elle entendit toquer à la porte de l'hôtel. Fronçant les sourcils, elle s'approcha et ouvrit la porte en demandant :
« Kto zeto ? (Qui est-ce ?)
« Nie bespokoisia, zeto-tolko ia, nejno liouivchtcheisia! » (Ne t'inquiète pas, ce n'est que moi, chérie.)
Ce faisant l'intrus pénétra à l'intérieur, en titubant comme ivre, et jeta des coups d'œil intéressés autour de lui.
« Chtchoum nastoiachtchi' : tin as ostavliechtcha' ? (La rumeur est vraie: tu nous quittes?)
« Ivan, tcheto tem, tcheto ti prichtchel delat' ?soupira-t-elle en le laissant passer. (Ivan, qu'est ce que tu fais ici ?)
« On nie sdelan dlia tebia. On tebia sobiraietsia sdelat' nesovastnoi. Répliqua son ancien amant en plantant ses yeux outremer dans les siens. (Il n'est pas fait pour toi. Il va te rendre malheureuse.)
« Im enno vse to ti doljen mne skazat' ? Do svidania! » (C'est tout ce que tu avais à me dire? Au revoir !)
Les yeux clairs d'Ivan s'assombrirent et il s'approcha dangereusement, d'une démarche de prédateur, de la jeune femme en donnant un violent coup dans le mur à quelques centimètres de sa tête :
« On tebia sobiraietsia sdelat' nesovastnoi ! » (Il va te rendre malheureuse !)
Les anciens amants se jaugèrent du regard et la jeune femme, lui indiqua la sortie d'une voix glaciale et effrayante :
« Vidi'. » (Sors.)
Ivan, la tête basse, s'avoua vaincu et s'éloigna vers la porte. Cependant avant de s'effacer totalement de sa vie, il s'arrêta dans l'embrasure et murmura, comme une prophétie, avant de disparaître :
« Ti o nem boudechtcha sojalet'… » (Tu le regretteras…)
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Jack aidait Sahid à transporter du bois pour le feu de camps quand Hurley et Walt déboulèrent à toute allure. Michael, qui travaillait non loin de là, s'approcha d'eux et jeta un regard suspicieux sur les deux comparses qui tentaient de reprendre leur souffle :
« Que se passe-t-il ?
« C'es…ah,ah,ah, haleta Hurley. On était en train de…ah, ah, ah…Et puis…ah,ah,ah…Oh, merde, demandez lui. »
Ce faisant, il désigna d'un geste de la main désespéré une silhouette qui traversait l'épais feuillage de la jungle. Les hommes s'échangèrent des regards intrigués et poussèrent une exclamation de surprise en voyant débouler un Locke serein malgré le sang qui maculait ses vêtements.
« Que s'est-il passé ? l'interrogea Jack en voulant l'examiner mais le vieil homme le repoussa d'un geste.
« On n'a pas le temps pour ça. Il faut fuir.
« Fuir quoi ? demanda Sahid, intrigué. Nous n'avons plus aucune nouvelle de vous depuis des jours, on vous croyez mort et vous débarquez en nous intimant de fuir. On estime peut être qu'il nous faudrait être informé.
« Très bien, si vous voulez tout savoir. On s'est fait attaquer par Janus et Nikolaï ne s'en est pas réchappé. Les autres ont eu vent de ce qu'ils se passent et ils arrivent.
« Comment ça ?
« Ils veulent nous exterminer tous et Rousseau leur a dit où se trouvait notre camps. Il nous faut fuir au plus vite.
« Mais où ? intervint Michael. Comment cacher près de 40 personnes ?
« Je sais où. Je connais un endroit où nous serons en sécurité. »
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Kate soupira de plaisir en entendant le doux clapotis de la mer sur le sable et l'air marin venir lui chatouiller les narines. Cela lui faisait le plus grand bien de retourner sur la plage et d'être enfin aux calmes, loin des agitations perpétuelles des cavernes et surtout près d'un certain jeune homme blond.
« Bienvenue parmi les vivants ! » s'exclama une voix narquoise derrière elle.
La jeune femme se retourna et trouva Sawyer, torse nu, le torse huilé par la sueur sous le soleil ardent qui avait fait fondre en quelques minutes la neige, avec dans une main des bambous et dans l'autre la hache qu'il posa sur son épaule. La jeune femme eut du mal à ne pousser un sifflement appréciateur et se contenta d'un large sourire auquel il répondit, les yeux pétillants par l'effort.
« Rien de mieux que s'éloigner du Doc pour recouvrer sa santé !
« Ne dis pas n'importe quoi ! protesta-t-elle.
« Mais, si je t'assure. Répondit le jeune homme en passant près d'elle. Rien ne vaut un bon moi pour guérir de tous les maux. Si tu veux j'ai une liste de patientes qui confirmeront ma méthode.
« Je n'en doute pas, répliqua-t-elle en le suivant avant de se figer. Oh, non c'est pas vrai ! »
Le jeune homme fronça les sourcils et regarda dans la même direction qu'elle pour découvrir les débris de l'avion qui jonchaient la plage depuis des semaines ou peut être des mois, il n'avait plus vraiment la notion du temps.
« Oui, je sais, c'est dur. Mais tu devrais commencer à t'en remettre, tu sais. C'est vrai que survivre à un crash est toujours traumatisant mais il faut passer à autre chose : la vie continue malgré tout.
« Non, ce n'est pas ça. On a détruit mon abri ! »
Une lueur de compréhension passa dans les yeux bleus de Sawyer en reconnaissant l'amas de métal comme celui de la fugitive.
« Effectivement, constata-t-il. Je crois que c'est les russes.
« Quel bande de…explosa-t-elle en se retenant de ne pas dire de grossièreté.
« Je ne vois qu'une seule solution…partager ma couche » proposa le jeune homme en faisant un immense sourire et en haussant le sourcil de manière subjective.
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« Pourquoi on s'enfuit ? » interrogea Claire en remettant en place Aaron qui avait glissé à force de le tenir.
Ils marchaient depuis quelques heures dans une jungle hostile avec des enfants, des malades, des personnes usées par les conditions de survie précaires sur une île perdue du pacifique sud. Charlie portait le plus de choses qu'ils avaient pu emmener mais la précipitation de leur départ n'avait pas permis de pouvoir tout organiser.
« Je n'en sais rien mais c'est peut être une bonne chose.
« En quoi ça serait une bonne chose ?
« La meilleure façon de se protéger est de bouger sans cesse : tu n'as jamais vu comment un lapin courait en zig zag ?
« Si mais nous ne sommes pas des lapins, ni du bétail ! Je suis morte.
« Attends. »
L'ancien junkie accéléra l'allure pour se retrouver aux côtés de Jack et Locke qui menaient la marche et les interpella :
« Hé, on pourrait pas s'arrêter ? Claire est fatiguée.
« Et… ? répliqua Locke, sans lui prêter la moindre attention.
« Et tout le monde est épuisé. Ca ne sert à rien de nous faire fuir pour nous protéger si c'est pour perdre tout le monde de fatigue au cours de cette marche forcée !
« J'ai dit qu'il fallait faire vite.
« Ecoutez, vous faites ce que vous voulez mais nous on reste ici et on ne bouge pas ! » déclara Charlie en laissant tomber ses affaires et ses fesses à terre, prenant l'attitude d'un enfant boudeur.
Les autres, voyant cela, prirent son parti et l'imitèrent tandis que Locke continuait sa route. Cependant, Jack finit par l'arrêter en se saisissant de son bras.
« Locke ! Il a raison. Nous nous sommes assez éloignés. La nuit ne va pas tarder, nous avons près de 40 personnes à notre charge et les autres ne mettront pas autant de temps pour venir nous chercher et nous trouver. Nous repartirons dès l'aube mais laissez-les reposer si vous voulez que vos efforts ne soient pas vains. »
Le chasseur poussa un profond soupir de réflexion avant d'acquiescer et de s'asseoir par terre en déclarant :
« Je prend le premier tour de garde. »
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Thia avait vu l'échange entre Kate et Sawyer tandis qu'elle revenait de sa consultation avec Jack, après avoir fait un crochet par la tombe d'Ivan où elle avait déposé une fleur comme à son habitude. Ce n'était pas un geste d'affection, tout sentiment en elle était mort depuis longtemps, mais le respect des morts était la seule chose qui lui était restée de son éducation dans la rue, la seule chose qu'elle honorait. Voir la fugitive et l'arnaqueur ensemble lui avait procuré une étrange sensation qu'elle n'avait jamais connue. Enfin, si quand elle avait entendu le jeune homme prononcer ces trois mots qu'elle avait bannis de son vocabulaire et que plus personne ne lui dirait jamais. C'était comme si des milliers de petits poignards à fine lame lui avaient transpercé les poumons et le cœur. Elle avait détourné le regard et s'était éloigné des rires joyeux qui émanaient des ces deux personnes pour venir se poser devant l'océan dont elle observait la majesté gronder. Des larmes salées viennent se perdre sur ses joues sans qu'elle les sentît tandis que des souvenirs étouffants remontaient à la surface.
Peu de temps après le départ forcé d'Ivan, elle s'occupait des derniers préparatifs pour le long voyage qu'elle allait entreprendre avec son fiancé. Son fiancé. Elle s'arrêta un instant pour observer l'éclat superbe du diamant sous les rayons joueurs du soleil. Détournant le regard, elle observa l'heure et fronça les sourcils : il aurait dû être rentré depuis longtemps. Elle haussa les sourcils en pensant qu'en Amérique, le patron de Gregori ne pourra plus le faire travailler à des horaires impossibles. Voulant se détendre, elle alluma la télévision et tomba sur une chaîne d'information en continue. Voulant les entendre, elle la laissa et continua à vérifier qu'elle n'oubliait rien.
« Ia vam rapominaou souchtchestvennouioun informasiou dia : 'krasnaia smert' echtche oudarila… »déclarait d'un ton monocorde le présentateur (Je vous rappelle l'information essentielle de la journée : 'la mort rouge' a encore frapper.)
Entendant ceci, Thia s'approcha de la télévision et porta une main pour étouffer son cri d'horreur en découvrant la photo de Gregori, illustrant les paroles du journaliste :
« Sloujachtchi' v posolstve, Gregori Menchkov,zastavil sebia oubivat' es khoziaikoi v polden, v to vremia kak oni bili echtche v posteli… » (L'employé à l'ambassade, Gregori Menchkov , s'est fait assassiner avec sa maîtresse ce midi, alors qu'ils étaient encore au lit.)
Thia ne voulut pas en entendre plus et dans un cri de rage d'une violence inouïe, pris une chaise et la lança sur le poste qui explosa dans un vacarme de fumée et d'éclair tandis qu'elle même se laissait consumer par des larmes, lui rongeant le visage et les entrailles.
Ces mêmes larmes, elle les ressentait sur cette plage déserte devant cet océan la faisant se sentir encore plus seule au monde. Laissant enfin échapper ses sentiments qu'elle avait tant appris à dissimuler, elle arrêta son élan soudain quand elle entendit un bruit de pas derrière elle.
