Auteur: TiaKin
Genre: M
Tiré de la série: One Piece
Disclaimer: Tout personnage tiré de cette fic appartient au non moins célèbre mangaka Eichiro Oda.
Les italiques sont des pensées intérieures et les OoO sont un passage dans le temps (normal: temps plus long, gras: autre moment dans la journée)
Réponses aux reviews:
La p'tite Lili: Du harcèlement sexuel? °TiaKin relit le chapitre° Non, je ne vois pas. Je voulais simplement la faire la plus sadique possible envers Sandy. Effectivement (et je suis désolée pour toi), mais cette fic comporte un slash. Mais ne t'en fais pas, je ne t'en voudrais pas si tu arrêtais de lire (de toute façon, je préviendrais quand le chapitre "chaud" sera mis en ligne (pour moi, Sandy est bi, mais c'est un autre sujet)). Je prévois une apparition de Mr2, mais je ne sais pas encore. Il n'est toujours pas apparu dans les chapitres que j'écris, mais il va venir (pour son boulot, je n'en sais rien, mais il restera travelo, c'est ce qui fait son charme d'ailleurs).
L'ordinateur récalcitrant
L'hiver, l'une des saisons que j'apprécie le moins, car les charmantes demoiselles portent toutes, sans exceptions, des gros manteaux cachant leurs adorables formes si gracieuses, tout ça à cause du FROID –que je déteste donc. L'hiver, la saison d'hibernation pour tous les dragueurs invétérés –comme moi quoi. L'hiver, la saison que Filou semble préférer. L'hiver, la saison où la neige s'amuse à se coller sous les chaussures et dans les poils de Filou. Bref, j'aime pas l'hiver.
Je regarde attentivement l'écran de mon ordinateur pour tenter, vainement, de trouver mes dossiers. Mais POURQUOI faut-il que le patron ait décidé d'installer des ordinateurs partout? C'est moche, ça marche pas comme on veut et en plus ça attrape des virus. Pourquoi je peux pas garder mes dossiers écrits sur du papier que je range minutieusement dans mon armoire, chaque dossier à sa place? Mais non, môssieur le patron veut des ordis, môssieur le patron installe des ordis, et personne ne gueule contre ça –tout le monde est trop content d'avoir enfin des ordinateurs.
-Mais pourquoi ça marche pas ce truc, je gueule en tapant sur la –comment ça s'appelle déjà?– souris. Pourquoi tu bouges pas comme je veux, sale truc de merde! Putain, m'énerve, je hurle finalement en balançant le truc juste à côté de la porte, qui s'ouvre justement sur Pipo.
-HYAAAAAA, hurle-t-il en voyant le projectile s'écraser juste à côté de sa tête.
J'attrape furieusement une cigarette, mais me souviens avec amertume qu'il est interdit de fumer dans les locaux. Je jette un coup d'œil à l'informaticien qui ramasse la souris.
-Tu veux quelque chose, je lui demande méchamment.
-Ouais, répond-il, j'voulais savoir si ça te posait un problème si on fêtait Noël chez toi cette année.
-J'vois pas pourquoi ça poserait un problème.
-Alors c'est Ok?
-Oui, je lâche, légèrement énervé.
Pipo s'approche de mon bureau et y pose la souris –t'es encore vivante toi?
-T'as des problèmes avec ton ordi, me demande l'informaticien en chef en se penchant pour voir mon écran.
-Ouais, cette stupide machine marche pas. J'ai beau appuyer sur tous les boutons, j'arrive pas à trouver mes dossiers.
Pipo contourne mon bureau et se penche pour appuyer sur un bouton se trouvant sur la machine à mes pieds.
-Je pense que c'est beaucoup plus facile si l'ordi est allumé, fait-il avec un sourire.
Je dévisage lentement le visage de mon ami, qui a l'air de se marrer intérieurement, puis regarde honteusement l'écran s'allumer et faire de la musique en entrant dans le programme. Je vais tuer quelqu'un.
-Je vais fumer une clope, j'annonce en me levant.
-Ça marche, fait Pipo en sortant de mon bureau.
J'attrape mon imper accroché au-dessus du panier de Filou, qui pionce pénard pendant que je m'éventre à faire marcher la soi-disant "nouvelle technologie de pointe".
-Filou, tu viens?
Le chien lève une oreille en entendant son nom, puis la tête.
-Alors, je demande avec impatience.
Filou se lève doucement, s'étire l'avant en baillant, puis l'arrière et enfin daigne sortir de son panier pour venir s'asseoir à mes pieds.
-Ben c'est pas trop tôt, je dis avant de me baisser pour accrocher la laisse. Allez, viens!
Nous sortons de mon bureau et nous dirigeons vers l'ascenseur, dans lequel je trouve mam'zelle Vivi, accompagné de brocoli grillé qui montre toujours son horrible teint bronzé chopé à Tahiti.
-Bonjour monsieur Sandy, fait mam'zelle Vivi en me voyant. Comment allez-vous?
-Ça pourrait aller mieux si j'avais pas cette machine dans mon bureau.
-Toujours quelques problèmes avec l'informatique, me demande cyniquement mon collègue.
-Je déteste tout ce qui ne marche pas simplement. Une télé, c'est facile à utiliser. Brancher, allumer, choisir les chaînes, zapper, éteindre. Le lecteur DVD, pareil. La radio, itou. Le four, la cuisinière, le micro-onde, la cafetière, le réveil, le rasoir, rien n'est compliqué. Mais un ordinateur, ça dépasse mes capacités. Je hais cette machine stupide. Si j'avais le mode d'emploi, tout irait mieux, mais non, le patron n'a pas livré le mode d'emploi avec la machine.
-En un mot, tu rames.
-Je coule plutôt. Filou, non, je dis en voyant mon chien renifler les jambes de mam'zelle Vivi.
Ding! L'ascenseur s'ouvre sur le hall d'entrée. Je sors le premier avec Filou et me dirige vers la cafétéria, par où je peux sortir dans le parc à côté de l'immeuble.
Je lâche Filou, qui détale vers la bordure des arbres, puis reprends ma cigarette que je voulais fumer dans mon bureau. Je l'allume, puis tire machinalement dessus, aspirant la fumée au goût âcre. Je regarde Filou fouiller le sol jonché de feuilles mortes recouvertes par une mince couche de neige terne.
-Alors, fait une voix grave dans mon dos, on profite d'une pause pour sortir son chien?
Je regarde la personne qui m'a rejoint. Oh non, pas le vieux schnock.
-Ouaip, je réponds en retournant à mon observation du canidé. Et vous?
-J'ai rien à faire jusqu'à midi, alors j'prends du bon temps pendant que mes collègues épluchent des patates, dit-il avec amusement. Vous mangez à la cantine?
-Non, j'ai un bento.
-Préparé par votre gentille petite copine?
-Non, par moi-même.
-Ça doit pas être terrible alors, lâche-t-il en rigolant.
-Mais bien meilleur que votre bouffe dégueulasse.
J'évite un coup de pied du cuisinier en furie, puis écrase ma cigarette contre le mur.
-Filou, retour, je lance en évitant deux autres coups de pied.
Filou arrive rapidement vers moi, tandis que j'entre dans la cafétéria, suivit par le vieux cuisinier qui tient un plateau ramassé sur une table.
-Filou, ascenseur, j'ordonne à mon chien. J'arrive.
Mon chien me regarde avec un air étonné sauter sur les tables, puis se dirige en trottant vers la boîte de métal.
-Attends que j't'attrape, sale petit cornichon, hurle le vieux schnock en balançant son plateau.
-Excusez-moi, mais mon boulot m'attend, je lance en détalant vers l'ascenseur qui s'ouvre. Filou, entre!
L'interpellé exécute l'ordre, tandis que je me faufile entre les portes pour appuyer sur le bouton. J'affiche un dernier grand sourire au cuistot juste avant que les portes ne se ferment complètement.
-Ouf, j'ai survécu, je soupire en m'appuyant contre la paroi.
-Ouaf!
-Ouais, t'as raison, c'est qu'un pauvre vieux complètement gâteux.
Ding! Les portes s'ouvrent sur monsieur Crocodile. Immédiatement, j'attache Filou et le tire vers moi.
-Bonjour monsieur le directeur, je fais avec mon plus beau sourire.
-Bonjour.
L'homme baisse les yeux sur Filou, qui bat de la queue avec énergie.
-C'est votre chien, me demande-t-il.
-Oui monsieur, c'est Filou.
-Il est sage j'espère?
-Oh oui monsieur. Il reste tout le temps dans mon bureau.
-C'est bien.
Filou secoue encore plus de la queue.
-Ouaf!
Le directeur sursaute, puis se détend pour caresser Filou derrière l'oreille.
Ding! L'ascenseur s'arrête.
-Au revoir monsieur le directeur, je dis en sortant de la boîte de métal.
-Au revoir.
Les portes se ferment et le directeur monte vers son bureau. Putain, pourquoi j'suis obligé de dire des choses pareilles. J'ai pourtant toujours détesté les lèches-bottes.
Je soupire en me dirigeant vers mon bureau, quand un bruit atroce me parvient aux oreilles. Identification du bruit. Bruit connu dans un bureau. Recherche approfondie. Un objet trouvé. Vérification.
Je tourne la tête et vois –comme je me l'attendais– que l'un des nouveaux, celui avec les cheveux blonds coiffés en champignon –je sais plus son nom– a trop bourré la déchiqueteuse de papier.
-Filou, assis pas bouger, j'ordonne à Filou qui s'exécute.
Je me dirige vers le newbie et me plante derrière lui, les mains dans les poches et mon plus mauvais regard dans les yeux.
-Alors, comme ça on abîme le matériel de bureau, je demande avec colère, faisant sursauter le nouveau.
-Euh… non, non, bafouille-t-il en se tournant vers moi, le visage apeuré.
-Qu'avez-vous fait pour mettre la déchiqueteuse dans cet état?
-J'ai… je sais pas. Je mettais les feuilles quand elle a fait ce bruit. J'y suis pour rien.
-Savez-vous qu'il ne faut pas mettre plus de dix feuilles dans le bac, je tonne en m'approchant un peu plus.
-Euh… non monsieur, dit-il en tremblant.
-Retournez à votre bureau!
-Oui monsieur, dit-il en s'éloignant.
-Nous retiendrons la note de la réparation sur votre salaire, je termine.
Je newbie s'installe à son bureau, pleurant comme une madeleine sur son clavier. Bon, maintenant, deuxième round de "homme vs machine". Je m'approche de mon bureau et ouvre la porte, permettant à Filou de retourner dans son panier. J'accroche mon imper et vais m'asseoir devant l'écran de mon ordi, faisant craquer les articulations de mes doigts.
-Bon, à nous sale machine stupide.
OoO
Après deux bonnes heures de travail acharné à faire marcher la machine récalcitrante, je m'avoue finalement vaincu par la souris, qui ne veut toujours pas marcher. Énervé, je me lève et me dirige vers le bureau de Pipo, qui travaille gentiment sur une animation pour une pub de banque.
-PIPO, j'ai besoin de ton aide, je dis brutalement en posant mes mains sur son bureau, de part et d'autre de la photo de sa fille.
L'informaticien en chef sursaute sur sa chaise à roulettes, puis me dévisage avec un air de merlan frit –bonne idée ça, les merlans frits. J'pourrais en faire demain soir, comme c'est vendredi.
-Euh… oui, pour quoi exactement, me demande-t-il après un moment d'absence totale de bruit autour de nous.
-J'arrive pas à faire marcher cette putain de souris de merde.
-Euh… bien… j'arrive. J'enregistre juste mon travail. Voila, fait-il après quelques clics rapides –mais pourquoi j'y arrive pas moi?
Mon ami se lève et nous nous dirigeons vers mon bureau, où il s'installe dans mon siège, face à l'écran.
-Bon, la souris, dit-il en examinant cette dernière. Tu l'as branchée, me demande-t-il.
-Branchée?
-Ben ouais, à la machine.
-Faut la brancher à la machine?
Pipo s'écrase sur mon bureau, soupirant fortement, puis se lève et va brancher la souris à l'arrière de la tour.
-Voila, ça devrait marcher à présent. Bon, qu'est-ce que tu veux savoir d'autre?
-Où sont mes fichiers, je dis en me plaçant derrière lui.
Je vois la petite flèche bouger sur l'écran vers un petit carré jaune.
-Ici, se sont tes fichiers persos. Tu peux y mettre tout ce que tu veux. Pour y entrer, tu double-cliques dessus, explique-t-il en joignant le geste à la parole, faisant apparaître d'autres carrés jaunes avec des noms en dessous. Tu veux quel fichier exactement?
-Le dossier sur le fast-food Mike Do.
-Ah oui, je vois duquel tu veux parler. Pour y accéder, tu vas sur ce fichier-là, tu l'ouvres –d'autre carrés, bleus cette fois, apparaissent– et tu trouves tout ce que tu cherches.
J'examine attentivement l'écran, sans réel succès.
-L'es où? J'le trouve pas.
La flèche bouge encore sur l'écran.
-Ici.
Il double-clique et mon dossier apparaît enfin sur l'écran.
-Ça, c'est le traitement de textes. Ça te permet de modifier ou de créer du texte facilement. Pour ce faire, t'utilises le clavier. T'as compris?
-Euh… bof, mouais, l'essentiel.
-Alors tu vas me montrer, fait mon ami en faisant tout disparaître en trois clics.
-EEH, mon dossier!
-Pas de panique, il est toujours dans la machine. Allez, prends ma place, dit-il enfin en me laissant ma chaise.
Je m'y installe, empoigne la souris et la fixe pendant que je la bouge.
-Non, regarde l'écran!
Je lève les yeux vers l'écran et vois avec bonheur que la flèche bouge à chacun de mes mouvements. Bon, mes fichiers. C'est où déjà? Je regarde l'écran attentivement. Corbeille, Poste de travail, Traitement de textes, Solitaire, Calculatrice, ah, Mes fichiers. Je clique, rien, je double-clique, les carrés jaunes apparaissent. Bon, maintenant, où ils ont rangé le dossier fast-food? J'examine les différents carrés jaunes, puis trouve enfin celui que je cherche. Je double-clique, dévoilant les carrés bleus. Je trouve rapidement celui que je cherche et l'ouvre.
-Ben bravo, s'exclame Pipo en me frappant l'épaule amicalement. C'était pas si difficile.
Il s'en va.
-HÉ, Pipo!
-Quoi, demande-t-il en se retournant.
-Tu pourrais pas me donner des cours, ou un mode d'emploi?
-J'vais faire mieux, j'vais te donner un livre t'expliquant tout, y compris la navigation sur Internet.
-Merci, t'es vraiment un pote.
-De rien. En échange, j'te demande un bon p'tit repas de Noël, dit-il avec un grand sourire.
-C'est ça. Allez, casse-toi!
La porte se referme et je retourne, un peu plus joyeux, à l'ajout des dernières informations concernant les prochaines publicités commandées.
Bien, après un combat bien mené entre notre blondinet national et une machine en quatre parties, j'annonce officiellement que le prochain chapitre sera posté, non samedi, mais vendredi, et qu'il y aura une surprise (vi vi, vous avez bien lu). J'annonce également que celui (ou celle) qui trouve le premier ce que c'est, aura le droit de me poser une question sur un personnage (attention, une seule hypothèse par personne, sinon c'est pas drôle), à laquelle je répondrais par e-mail (les revieweurs marqués comme anonymes pourront m'envoyer leur réponse par e-mail).
Dernière petite note: sachez aussi que j'aime recevoir des reviews. Mais même si je ne reçois rien, je continue cette fic, juste pour mon bon plaisir. Allez, à la semaine prochaine, pour la surprise.
