Auteur: TiaKin
Genre: M
Tiré de la série: One Piece
Disclaimer: Le même que d'hab'
Les italiques sont des pensées intérieures et les OoO sont un passage dans le temps (normal: temps plus long, gras: autre moment dans la journée).
Noël
-Je vous offre un verre, le temps que la famille de Pipo se ramène, je demande à mes invités.
-Avec plaisir, me répond la splendide créature qui s'assied à côté de l'affreuse méduse verte. Je prendrais je l'eau.
-Et pour moi, un p'tit verre de vin.
-J'apporte ça tout de suite.
Je lance un regard à Filou, qui s'est assis devant tête de légume, la queue battante et la langue pendante.
-Filou, couché!
Mon chien me regarde, puis se couche doucement aux pieds de Laki, ayant sûrement une splendide vue sur ses sous-vêtements. Veinard. Je me dirige vers la cuisine chercher les boissons et les verres.
Lorsque je reviens, la sonnette retentit et Filou se jette sur la porte, aboyant comme un fou contre le bois.
-Filou, tais-toi!
Mon chien se recule et s'assoit face à la porte d'entrée. J'ouvre cette dernière et fais entrer Pipo, Kaya et leur fille, qui m'envoie un grand sourire en me voyant.
-Salut Sandy.
-Salut. Vous pouvez déposer vos vestes dans l'armoire.
-Agna gna agna, s'exclame Rika en voyant Filou aux pieds de sa mère.
-Oui ma chérie, c'est un chien, lui explique Kaya. Un ouaf ouaf.
La petite fille se met à s'agiter dans les bras de sa mère, qui la pose par terre. Après quelques secondes pendant lesquelles Rika défigure totalement l'animal avec un air intéressé, la fillette se dirige à quatre pattes vers Filou et se met à lui triturer les poils du ventre, la bouche légèrement ouverte.
Filou renifle l'enfant un moment, puis se lève et suit Pipo qui va déposer les cadeaux sous le sapin de Noël.
OoO
-Alors comme ça, vous êtes de Tahiti, demande Kaya à Laki.
-Oui. J'y ai toujours vécu.
-Vous avez dû être perdue en arrivant au Japon?
-Un peu oui. Mais heureusement, Zorro était là, alors j'avais moins peur. Par contre, j'ai toujours du mal avec la langue. Il y a beaucoup de mots compliqués.
-Comment avez-vous appris à parler notre langue, demande Pipo en prenant des chips natures.
-Depuis que je suis toute petite, ma mère me lisait des livres en japonais. Elle est originaire de Kyoto.
-Je vois.
Filou vient poser sa tête sur mes genoux. Je le caresse machinalement.
-Filou est devenu un très beau chien, remarque Zorro en se resservant de vin.
-Oui. Je fais très attention à sa nourriture.
-Il est vraiment magnifique, s'exclame Laki. J'avais aussi un chien étant petite, mais il est mort d'un cancer. Si je me souviens bien, il s'appelait Snow.
Un chien qui s'appelle Snow à Tahiti, marrant.
-Wouf?
Je regarde Filou, qui a posé sa patte sur mes jambes. Je regarde ma montre, et vois qu'il est l'heure pour lui d'avoir sa collation du soir.
-C'est bon, ça arrive, je fais en me levant.
-Qu'est-ce qu'il y a, me demande Pipo.
-Filou doit manger.
Je me dirige vers la cuisine, ouvre le placard et prend la boîte de croquettes pour en déposer quelques unes par terre.
-Pas bouger!
Filou s'assied.
-Couché! Fais le mort!
Mon chien s'exécute.
-C'est bon, mange!
Filou se remet sur ses pattes et saute sur les croquettes avec un air affamé sur le visage. Je veux revenir au salon, quand une bonne odeur s'élève du four, me figeant sur place. Je me penche pour examiner la volaille. Pas encore. J'ouvre le four, retourne la pintade et referme la porte du four avant de retourner m'asseoir avec les autres.
OoO
Le repas terminé par une superbe omelette norvégienne de dessous les fagots, l'ouverture des cadeaux se fait imminente pour nous tous. C'est donc comme des gamins que nous nous installons autour du sapin acheté dans un supermarché, sous lequel s'entassent des cadeaux de toutes formes et de toutes les couleurs.
Kaya, comme toujours, fait la distribution, un air réjoui sur le visage. Comme toujours, je reçois un ustensile de cuisine –une pierre à aiguiser cette fois. Je reçois aussi une nouvelle chemise –avec de très jolies fleurs hawaïennes–, un nouveau réveil –le mien a fait un magnifique plongeon vers le bitume au bas de l'immeuble il y a quelques semaines– et un paquet de chocolats –super, des sucreries à offrir à mam'zelle Vivi en rentrant.
Quelqu'un a offert à Filou un superbe os à moelle et une nouvelle balle couinante –comment Zorro a-t-il su que j'ai jeté l'autre?
Mais celle qui a reçu le plus de cadeaux, c'est sûrement Rika, avec deux poupées, trois robes, deux peluches, trois jouets et un bonnet à pompons. Jamais j'ai reçu autant de cadeaux dans ma jeunesse.
Tout à coup, j'avise un cadeau resté en plan sous le sapin.
-Kaya, l'es pour qui çui-là?
La blonde se retourne et examine le paquet.
-Je ne sais pas, dit-elle finalement en me le présentant.
J'examine le papier. Ça me dit vaguement quelque chose, mais quoi? Je secoue le paquet, puis le sens. Holà, je connais ce parfum.
-C'est pour moi, je lâche d'une voix vaguement rassurée en ouvrant le paquet.
Le papier enlevé, je regarde avec précaution la petite boîte en carton. J'ouvre cette dernière et en sors un livre intitulé Les bienfaits du mariage en vingt chapitres.
-Typique de ma mère ça, je soupire finalement en balançant le bouquin dans la poubelle à papier.
-Tu le lis pas, me demande Kaya.
-Non. Ce genre de livre, je préfère pas les lire. Ma mère veut absolument me voir marié à une femme agréable et tout, mais je préfère encore être célibataire un bon moment, le temps de réussir ma vie.
-Ça te perdra, lance Zorro.
-T'es dans le même cas que moi mon vieux, alors mets-la en veilleuse!
Un silence s'installe entre nous. Tout à coup, une balle rose et couinante me passe devant les yeux, suivie par un chien noir pesant environ une vingtaine de kilos et qui profite de mon ventre pour rebondir dessus, provoquant l'hilarité générale.
Nous observons avec amusement Filou tenter d'attraper la balle qui s'infiltre dans la chambre, puis ressortir, couinant à chaque rebond. Finalement, Filou attrape la balle, après avoir déplacé tous mes tapis, défait mon lit, ouvert et vidé deux placards de la cuisine et failli renverser la table du salon et Zorro qui sortait des toilettes.
OoO
Alors que je prends tranquillement mon café en lisant le journal, le téléphone se met à sonner, provoquant une vague d'aboiements de la part de Filou.
-Filou, tais-toi, j'ordonne en prenant le combiné. Allô?
-Bonjour mon chéri, fait la voix étrangement joyeuse de ma mère de l'autre côté du combiné.
-Bonjour maman, je dis en soupirant.
-Comment vas-tu? As-tu ouvert mon cadeau?
-Oui maman. Merci beaucoup, ma poubelle en a bien profité.
-Tu… tu as jeté mon cadeau?
-Ouais.
-Mais… pourquoi?
-J'en voulais pas. Mon statut de célibataire libre et fier de l'être me convient parfaitement pour l'instant.
-Mais mon chéri, tu es en âge de te marier. Tu ne vas pas rester célibataire toute ta vie quand même, s'insurge ma mère avec entrain.
-Je sais pas. Pour l'instant, je comptes rester tel quel, et ce pendant un bon moment encore, je lance en me nettoyant les oreilles.
-Mais mon chéri…
-T'as rien d'autre à me demander, je coupe rapidement, ne voulant continuer la discussion plus longtemps.
-Si, je voulais savoir si tu avais quelque chose de prévu pour le nouvel an.
-J'ai rien de précis. Tu veux que je vienne fêter le nouvel an avec la famille?
-Oui, ça ferait très plaisir à ton père.
Pff, la barbe. Mais dans un autre sens, je pourrais faire des footings avec Filou dans la forêt pas loin.
-Je vais venir.
-Alors c'est parfait. Au revoir mon chéri.
Et elle raccroche. C'est louche cette invitation. Maman va sûrement me faire un coup tordu comme il y a trois ans avec la fille –également célibataire, comme par miracle– de son amie. Donc, je vais prendre mes précautions.
-Ouaf, fait joyeusement Filou en s'asseyant devant la porte d'entrée.
-Oui oui, on va promener. Mais avant, me changer. Je doute que le peignoir soit une tenue adéquate pour patauger dans la neige molle.
OoO
Aaaah, comme ça fait du bien d'aller dehors par un froid matin de décembre, accompagné de son chien –qui vient, accessoirement, de se jeter dans un tas de neige dégueulasse, se qui promet de belles taches sur le parquet de l'entrée et sur le tapis du salon.
Je regarde avec amertume Filou faire des bonds dans la neige qui couvre la pelouse devant moi, puis décide de m'asseoir.
J'examine le parc devant moi, puis décide de plonger mes yeux dans l'azur au-dessus de moi, avant de voir que l'azur est blanc, car recouvert par une épaisse couche de nuages. Je peste contre eux tout en faisant circuler mon regard sur les arbres autour de moi.
Tous sont dénudés de leurs feuilles, montrant ainsi leurs branches sinueuses semblant vouloir attraper le ciel avec leurs mains de bois, sans jamais y arriver.
-Ouaf!
Je baisse encore les yeux pour voir que Filou galope à fond derrière une balle de football. Après quelques bonds, il saute sur la balle, mais retombe sur de la neige glissante et fait une magnifique glissade se terminant par un atterrissage sur le dos.
Je rigole en le voyant se relever, penaud, puis s'ébrouer en glissant sur le ventre.
-Allez Filou, retour! On rentre.
Le chien tourne d'abord sa tête vers moi, les oreilles relevées, puis court vers moi.
Bon, il est maintenant temps de vous présentez un peu la famille de Sandy-chéri. Rendez-vous donc la semaine prochaine, avec un chapitre fort en émotions °rires° (le chapitre risque d'arriver le dimanche, le samedi étant le jour de mon retour de Tunisie).
