Auteur: TiaKin
Genre: M
Tiré de la série: One Piece
Disclaimer: Filou est à moi, et rien qu'à moi. Les autres ne sont là que pour le bien-être de ma fic (je remercie donc Oda-sama de les avoir inventés).
Les italiques sont des pensées intérieures et les OoO sont un passage dans le temps (normal: temps plus long, gras: autre moment dans la journée)
Réponses aux reviews:
Tashigi: J'espère que tous tes problèmes sont loin maintenant (pour que tu puisses mettre des reviews plus souvent °rires°). Moi aussi je suis de l'avis de Sely, mais maintenant, le rythme s'accélère et on va découvrir bientôt la signification du titre de ma fic. Apparemment, Sandy n'est pas trop chaud pour faire quoi que ce soit avec Kimi.
Zorro et son fruit
Je regarde le visage d'ange qui dort à côté de moi, ses longs cheveux bleus s'emmêlant sur l'oreiller. J'attrape une mèche et commence à la triturer en repensant à la soirée d'hier.
Tout s'est si bien déroulé. Le resto, le ciné, la boîte. Rien à redire. Je suis vraiment un dieu de la drague. Je soupire. J'ai enfin la possibilité de faire l'amour –après plus d'un an, ça me manquait. Elle bouge un peu la main. Mon dieu, qu'elle est belle.
Je m'approche doucement de ses lèvres et l'embrasse doucement, lui faisant ouvrir les yeux.
-Bonjour, je murmure quand elle me fait un sourire.
-Bonjour, dit-elle en s'étirant doucement.
-Tu as bien dormi?
-Moui. Ça fait longtemps que tu es réveillé?
-Un petit moment oui. Mais j'en ai profité pour admirer la beauté de ton visage endormi.
-Flatteur.
Elle se met en position assise et termine de s'étirer. Je la regarde faire, puis me lève et me dirige vers la salle de bain. Au passage je jette un coup d'œil à Filou qui a passé la nuit dans le salon.
En me voyant sortir de ma chambre, il vient me dire bonjour en remuant la queue.
-Salut toi.
-Ouaf!
Je le caresse puis entre dans la salle de bain, où Vivi vient me rejoindre pour un câlin bien mérité.
OoO
Le mois de Mai semble être un bon mois –d'habitude, c'est le mois du renouvellement des contrats.
Je farfouille dans mon ordinateur à la recherche des numéros de téléphone des clients, quand quelqu'un vient toquer à la porte de mon bureau.
-Entrez, je dis tout en ouvrant mes tiroirs.
La porte s'ouvre en grinçant –faut que je dise au concierge d'huiler cette foutue porte– et Vivi vient se poser devant mon bureau.
-Sandy.
-Oui mon cœur, je demande en relevant ma tête vers l'amour de ma vie.
-Le directeur veut te voir, m'informe-t-elle avec gravité.
Mon grand sourire s'efface.
-Pourquoi?
-Je ne sais pas. Mais il a dit que c'était important.
J'espère que c'est pas à cause de mon travail qui prend du retard.
Je me lève et me dirige vers l'ascenseur, suivit par Vivi et Filou. En montant vers le bureau du directeur, j'en profite pour glisser un baiser dans le cou de Vivi, qui sursaute à ce contact impromptu.
-On se voit ce soir, je demande en sortant de l'ascenseur.
-Oui.
Je lui envoie un clin d'œil amouraché et me dirige vers la porte, contre laquelle je toque doucement.
-Entrez, fait la voix autoritaire du directeur.
J'ouvre la porte et découvre que le directeur n'est pas seul. Un homme aux cheveux gris, habillé avec un vieil imper gris et fumant le cigare est accompagné d'une charmante demoiselle aux cheveux bleu foncé avec des lunettes rouges et un manteau bleu doublé de fourrure. J'ai l'impression de l'avoir déjà vue quelque part.
-Vous m'avez demandé monsieur, je demande avec une voix peu assurée.
-Asseyez-vous, m'ordonne le directeur en me montrant un siège libre devant son bureau.
Je m'y assieds, peu rassuré, tandis que Filou va se coucher dans un coin de la pièce, non loin de la grande baie vitrée derrière le directeur.
-Monsieur Sandy, vous êtes bien un très bon ami de monsieur Roronoa. Je me trompe?
-Non. Y a-t-il un problème avec lui?
-Effectivement. Je vous présente monsieur Smocker, inspecteur au commissariat central de Kyoto, fait monsieur Crocodile en me montrant l'homme, et voici l'adjudant-chef Tashigi. Je vais leur laisser le plaisir de vous expliquer le problème.
Je me tourne vers les deux policiers.
-Ce matin, commence l'inspecteur en finissant son cigare, nous avons interpellé le suspect principal d'une enquête que nous menons depuis quelques mois déjà. Alors que nous étions en train de l'amener au commissariat, nous avons assisté à un accident très violent sur le carrefour principal. Rapidement, nous avons tenté de redresser la situation qui s'était aggravée; l'un des conducteurs s'était jeté sur l'autre pour le frapper.
-Mais qu'est-ce que Roronoa à a faire dans cette histoire, je demande, légèrement énervé.
-J'y viens. Nous avons séparé les deux conducteurs et quand nous sommes revenus à la voiture, nous avons vu monsieur Roronoa qui était en train de libérer notre suspect.
J'ai regardé les deux agents de police l'un après l'autre, tentant de définir si c'était une blague ou non, mais leur air sérieux m'enleva tous doutes.
-Vous n'aviez pas laissé quelqu'un dans la voiture?
-Si, l'adjudant-chef Tashigi ici présente était dans la voiture.
-J'ai voulu m'interposer, continue la femme, mais monsieur Roronoa m'a assommée d'un coup de poing dans les côtes.
-Vous… vous êtes sûre que c'était bien lui?
-Un homme aux cheveux verts portant trois boucles d'oreilles à l'oreille gauche. C'est bien là la description de monsieur Roronoa je suppose?
-Oui, c'est bien ça.
-Savez-vous où il se trouve, me demande l'inspecteur.
-Euh… non. Je ne savais même pas qu'il n'était pas venu. Mais je crois qu'il a son portable avec lui, j'ajoute en sortant le mien.
Je tape rapidement le numéro de téléphone de mon imbécile d'amis.
Tuuut. Tuuut. Tuuut. Tuuut. Clic!
-Allô, fait la voix essoufflée de Zorro.
-Tu t'es fourré dans quoi exactement?
-Hein? De quoi tu parles?
-Du type que t'as délivré ce matin après avoir assommé un agent de police.
-Merde! Ils sont à la boîte?
-Ouais, je répond en regardant l'inspecteur me montrer un papier avec l'inscription: "Demandez sa position." T'es où là?
-Je viens d'arriver au labo.
-Au labo?
-Oui, çui que tu connais pas.
-Il est où ce labo?
-Quelque part. Tu peux me passer le mec?
-T'es con ou quoi?
-Non, j'veux juste lui parler. Passe-le moi!
Je soupire.
-Il veut vous parlez, je dis en tendant mon portable à l'inspecteur.
-Allô, il fait. Oui… Quoi? Bien sûr que je sais mais… Si vous voulez.
L'inspecteur branche le haut-parleur.
-Bon, écoutez bien, fait face de lézard. L'homme que vous avez interpellé n'a rien à voir avec votre affaire.
-Et comment pouvez-vous en être sûr, demande l'adjudant.
-Parce que Johnny n'a rien fait de répréhensible.
-QUOI, j'hurle, faisant sursauter les deux policiers et monsieur Crocodile. Johnny est le suspect, je demande à l'inspecteur.
-Effectivement.
-Mais… de quoi est-t-il accusé?
-D'un trafic international de drogue dure.
Ma mâchoire semble s'être décrochée de mon crâne pour frapper violemment le sol, me faisant prendre l'affreuse tête qu'ont les cartoons sur la cinquième chaîne de ma télévision. J'entends tête d'épinards rigoler dans le combiné.
-J'ai déjà entendu des trucs cons, mais là, c'est la nouvelle la plus absurde que j'aie jamais entendue. Johnny est incapable de faire quelque chose tout seul, alors un trafic de drogue…
-Nous avons des preuves de ce que nous avançons, s'insurge l'adjudant-chef.
-Quelles preuves?
-Nous avons enregistré des conversations, pris des photographies et relevé des empreintes digitales.
-Johnny n'a aucun casier judiciaire à ce que je sache. Comment pouvez-vous être sûrs que ce sont bien ses empreintes?
Un point pour sapin de Noël. Que va répondre l'adversaire?
-Et les conversations téléphoniques?
-Je ne peux rien dire contre ça, car je n'ai pas les moyens de les entendre.
Putain, son insolence va lui apporter des problèmes. Faut que je réagisse.
-Hé, tête de gazon, t'arrêtes de faire tes conneries, tu ramènes Johnny ici et on laisse tomber cette histoire.
-Non.
-MAS PUTAIN TU VEUX QUOI À LA FIN? JOHNNY EST COUPABLE, UN POINT C'EST TOUT.
-Non. Johnny est innocent et j'ai le moyen de le prouver, mais ça peut faire capoter mon projet. C'est pour ça que je suis venu au labo.
-J'y comprends rien, je soupire.
-Tant mieux. Salut.
-Hein? Zorro? Il a raccroché le salopard!
Je range mon portable, puis observe le directeur qui réfléchit. Merde, la boulette.
-Monsieur Sandy.
-Oui monsieur le directeur?
-J'espère que vous ne parlez pas avec les clients de cette manière.
-Non, bien entendu.
Je regarde un instant la boîte de cigares qui trône au milieu du bureau du directeur, un silence tendu s'installant dans le bureau.
-Monsieur Sandy, j'aurais quelques petites questions à vous poser, annonce finalement l'inspecteur en me demandant de le suivre.
-Bien sûr. Au revoir monsieur le directeur, je dis en m'inclinant brièvement. Filou, au pied!
Mon chien se lève et se dépêche de me rejoindre devant l'ascenseur.
-Quel est ce projet dont parlait votre ami?
-Je sais pas grand-chose. Tout ce qu'il m'a dit, c'est que ça concerne des fruits étranges qu'il a trouvés à Tahiti. Il voulait les faire examiner par des scientifiques avec lesquels il a des contacts. Je sais rien d'autre.
L'ascenseur s'arrête à mon étage.
-J'espère que vous tirerez toute cette histoire au clair, je dis en sortant de l'ascenseur.
-Nous aussi. Si jamais vous reprenez contact avec monsieur Roronoa, faites-le nous savoir en passant un coup de fil au commissariat.
-Bien sûr. Au revoir.
Les portes de la boîte de métal se referment et emportent les deux policiers. Je me retourne et me dirige vers mon bureau, furieux à propos de cette histoire.
OoO
Je fume tranquillement une cigarette sur la terrasse de mon appartement en attendant que Vivi arrive, ressassant les nouvelles de la journée. Tout à coup, la sonnette résonne et Filou se rue sur la porte en aboyant comme un fou.
-Filou, va coucher!
Mon chien obéit à l'ordre et j'ouvre la porte.
-Couc… Zorro, je fais avec étonnement en voyant la face de melon qui se tient debout sur mon paillasson. Qu'est-c'tu fous là?
-Je suis venu te montrer quelque chose, il s'exclame en entrant.
Il sort de sa poche un fruit étrange ressemblant à une courge, mais en plus rose.
-On a enfin trouvé comment le conserver.
Je regarde mon ami tourner dans mon salon, déblatérant des paroles insignifiantes, comme si toute l'histoire de ce matin n'avait jamais existé. Au bout d'un moment, je n'en peux plus et je saute sur Zorro, l'arrêtant au milieu d'une phrase.
-T'ES VRAIMENT CON OU QUOI, je hurle, à bout de nerf. LA POLICE EST À TES TROUSSES ET TU VIENS ME PARLER DE TON FRUIT DE MERDE? REDESCEND SUR TERRE BON SANG!
-Mais… pas la peine de s'énerver avec cette histoire. De toute façon…
-QUOI DE TOUTE FAÇON? J'AI UNE BONNE RAISON DE M'ÉNERVER. TU LIBÈRES LE PRINCIPAL SUSPECT D'UNE ENQUÊTE DE POLICE ET TU DIS QUE C'EST PAS LA PEINE? T'ES VRAIMENT CON MA PAROLE.
-Mais puisque je te dis que…
-TU VAS ALLER AU COMMISSARIAT AVEC JOHNNY! ET MAINTENANT, je crie en frappant le fruit que me tend Zorro.
-Mon fruit. PUTAIN, T'ES CHIANT À LA FIN. JE ME CASSE!
-C'EST ÇA, CASSE-TOI! ET NE REVIENS PAS AVANT LONGTEMPS!
La face de verdure claque la porte en partant. Aussitôt, je saute sur mon téléphone et appelle Vivi.
-Vivi? Ne viens pas ce soir. Je suis sur les nerfs, et j'ai pas envie de voir quelqu'un. Désolé. … Oui, à demain.
Je raccroche, puis me dirige vers ma chambre pour me jeter sur mon lit.
OoO
Mon maître est de mauvaise humeur. Je ne sais pas pourquoi, mais il parle tout seul dans son panier, avalant toutes ses croquettes blanches et longues qu'il conserve dans une petite boîte qu'il peut mettre dans ses peaux. J'aime pas ces croquettes-là. Elles font de la fumée qui pique la truffe et les yeux.
Finalement, il se lève et va dans la niche de laquelle il sort toujours mouillé ou avec une bonne odeur. Il en ferme la porte.
Après un moment pendant lequel j'ai gratté mes oreilles et nettoyé mes pattes, mon maître sort de la niche tout mouillé et rentre dans la niche où on dort pour se sécher et enfiler sa peau bleue avec des canards jaunes. Il va aller dans son panier pour dormir.
Je fais de même, mais je n'arrive pas à dormir, ayant trop faim. Pourquoi j'ai pas reçu mes croquettes? Je sors de mon panier et vais vers celui de mon maître. Je couine un moment, puis mon maître me donne une tape sur la truffe avec sa patte.
-Filou, va coucher!
J'obéis. J'ai faiiiiiiim! Maîîîîître. Je gémis encore, sans autre résultat que le grognement de quand mon maître dort. Je pose ma tête sur le bord de mon panier et essaie de dormir, mais n'y arrivant pas, je me lève et vais dans la niche où mon maître regarde la boîte à images.
Alors que j'allais gratter le sol afin de trouver un peu de fraîcheur, je sens une bonne odeur flotter dans l'air. Mmmh, ça sent bon.
Je suis l'odeur, la truffe collée au sol, et trouve un drôle de truc caché derrière un panier haut dans lequel mon maître s'assied pour regarder la boîte à images. Je renifle le truc avec minutie et le détermine comme étant un fruit comestible.
Ni une ni deux, je mords dans le fruit pour goûter. C'est bon. Je continue de dévorer le fruit à la chair juteuse et, quand il n'y a plus rien à manger dessus, je retourne dans mon panier pour pouvoir enfin dormir.
OoO
Je me sens bizarre aujourd'hui.
-Filou?
Je lève la tête et secoue la queue en entendant mon maître m'appeler. Tiens, pourquoi il a cette tête? Il a les yeux grands comme des gamelles et la gueule un peu ouverte. Il secoue la tête et sort de son panier pour changer sa peau.
Une fois ses peaux enfilées, mon maître va dans la niche où il prépare à manger pour faire marcher la bulle magique et la gamelle noire dans laquelle il casse les boules roses.
Une fois qu'il a bien mangé, il range tout, sauf son écuelle longue, dans la boîte qui fait du bruit et met quelques croquettes dans ma gamelle. Je me jette dessus avec appétit.
Alors que j'allais finir, je sens mon corps devenir bizarre. J'ai plus froid que d'habitude et j'ai l'impression de perdre l'équilibre. Ma truffe a disparu et je vois bizarrement. Même mes pattes sont étranges, toutes blanches et plus longues.
-Filou?
Je tourne la tête vers mon maître qui me regarde avec la même tête que quand il s'est levé. J'aboie, puis mon maître secoue la tête et retourne regarder ses grands papiers noirs et blancs.
-Je suis pas dans mon assiette moi, il dit en soufflant.
OoO
Mon maître tape sur le drôle de truc avec plein de petits trucs qui est devant la boîte à images sur la table, quand quelqu'un entre dans la niche. Je ne reconnais pas l'odeur, donc je me mets à grogner.
-Filou, tais-toi!
Je regarde mon maître se lever et aller serrer la patte de l'inconnu qui sent la fumée.
-Installez-vous, dit mon maître à l'inconnu qui sent la fumée en poussant une niche haute dans laquelle plein de gens viennent s'asseoir. C'est gentil d'être venu.
-Je suis venu dès que j'ai eu votre message.
-Comment avance votre enquête?
-Elle avance dans le bon sens maintenant. Monsieur Roronoa est venu nous voir hier soir avec sa soi-disant preuve.
-Et alors?
-Votre ami, Johnny, est innocent, comme le disait monsieur Roronoa.
Mon maître souffle de l'air en s'appuyant au fond de son panier.
-Soulagé?
-Un peu oui. J'avais peur que Roronoa se soit mis dans une histoire de drogue.
-À ce que j'ai pu lire, Roronoa a déjà eu affaire à la drogue.
-Effectivement, mais c'était juste une fois. Pas de chance pour lui, il s'est fait prendre et est allé deux semaines en maison de correction. Après, il a décidé de mener la guerre aux trafiquants. Je pense que c'est pour ça qu'il a réagi violemment et assommé votre co-équipière.
-Il nous a expliqué tout ça. Il s'est même excusé auprès de Tashigi.
-Ça m'étonne pas trop de lui. Faudra que j'aille lui faire mes excuses.
À cet instant, je sens que mon ventre me gratte et je m'attaque à le mordiller frénétiquement.
-Alors au revoir, lance mon maître en serrant la patte de l'inconnu à l'odeur de fumée. J'espère que vous arriverez à coincer l'homme qui vous donne autant de fil à retordre.
-Nous l'espérons aussi. Au revoir.
L'homme à l'odeur de fumée s'en va en fermant la porte, tandis que mon maître regarde quelque chose que je ne vois pas. J'aboie.
-Hein, dit mon maître en me regardant. Ah… oui. Merci Filou.
Je bats de la queue, sentant que mon maître est content de moi. Je pose ma tête sur le bord de mon panier. J'ai mal au ventre. Je couine, attirant l'attention de mon maître.
-Filou? Ça va?
Je couine encore une fois, puis me tourne sur le dos. J'ai maaaaaaal. Mon maître s'approche de moi et ma douleur s'estompe aussitôt. Je me remets sur le ventre et saute sur mon maître pour lui lécher le visage.
OoO
De retour dans la niche où mon maître reçoit des gens, je vais me coucher dans mon panier pour dormir un peu après avoir aussi bien mangé –du poulet avec des légumes, miam.
Je me mets à rêver qu'un chat noir me nargue du haut d'un arbre. J'ai envie de l'attraper, mais rien n'y fait, il reste accroché à sa branche en crachant et grognant comme peut le faire un chat.
Je vais laisser tomber quand un homme apparaît. Je crois d'abord que c'est mon maître, mais en le sentant, je vois que ce n'est pas lui, mais un homme qui a mon odeur. Je le regarde encore et vois qu'il a les yeux et les poils noirs, comme moi.
-Alors Filou, tu n'es pas content de faire ma connaissance, fait l'homme qui a mon odeur en me posant sa patte sur ma tête.
J'aboie et lui saute dessus. Je l'aime bien lui aussi. Il est gentil. Il aime pas les chats, comme moi.
Nous jouons pendant un long moment, lui courrant sur deux pattes et moi le pourchassant en aboyant, avant que mon maître ne m'appelle pour rentrer à la niche. J'aboie en direction de l'homme qui a mon odeur et cours vers mon maître.
-Filou, allez debout! On rentre.
Je me réveille doucement, puis me lève pour m'étirer devant, puis derrière. Enfin, je suis mon maître qui va vers la boîte de métal tout en parlant avec l'homme à la truffe allongée. C'est étrange un humain. Il montre ses dents, mais pas pour montrer de l'agressivité envers les autres humains.
Mon maître et l'homme à la truffe allongée aboient joyeusement en entrant dans la boîte de métal qui nous amène vers la sortie de la grande niche où mon maître reçoit des gens.
-Allez, salut Pipo. Et dit bonjour à ta petite famille de ma part.
-Ça marche. Kaya m'a demandé si tu pouvais passer ce week-end pour manger un truc en notre compagnie.
-Je vais y réfléchir, dit mon maître en enfourchant son gros chien de métal et en mettant une grosse peau sur sa tête. Filou, ta place!
Je m'installe entre ses deux pattes et il accroche la corde autour de mon cou à un truc qui m'empêche de bouger. Finalement, le chien de métal grogne et commence à bouger, nous emmenant vers notre niche.
OoO
Dans la niche, mon maître va directement vers la niche où il prépare à manger, tandis que je vais aller jouer avec ma balle qui couine.
D'abord, je la mord pour la faire couiner, puis je la frappe ave mes pattes pour qu'elle bouge. Elle va se cacher derrière un panier dans lequel mon maître s'assied pour regarder la boîte à images. Attends un peu pour voir! Je saute derrière le panier et prends la balle dans ma gueule pour l'amener joyeusement à mon maître.
J'aboie pour lui faire tourner la tête, mais il continue de couper quelque chose là-haut sur la table. J'aboie encore une fois. Maître, jouer. Maîîîître, jouer! Je couine, rien à faire. Je pose ma balle qui couine et gratte avec ma patte les pattes arrière de mon maître.
-Filou, c'est non! Va jouer ailleurs.
Il bouge un peu sa patte arrière pour me pousser, puis retourne à son occupation. J'aboie encore. Je veux jouer!
-Filou, file!
Il n'a pas l'air content. Mieux vaut aller dans le panier.
Je vais me coucher dans mon panier, quand je sens de nouveau la douleur à mon ventre. Je me couche sur le sol, gémissant en sentant mon corps devenir tout chaud. La douleur passe doucement, puis je peux me relever.
Je suis fatigué. Pourtant, j'ai pas couru, ni joué trop longtemps. Mon ventre grogne avec bruit. J'ai faiiiiim. Je vais vers mon maître pour recevoir mes croquettes. Heureusement, il me les donne rapidement et je vais me coucher dans mon panier dès celles-ci avalées.
OoO
Je rêve que je revois l'homme qui a mon odeur. Cette fois, il est venu avec quelque chose.
-Regarde Filou!
Je renifle le truc et reconnais l'odeur du fruit à la chair juteuse que j'ai mangé hier soir. J'aboie.
-Ah ah, j'en étais sûr. Tu l'as mangé, hein?
J'aboie encore. C'est bizarre, je comprends tout ce qu'il dit. Normalement, avec mon maître, je ne comprends que les mots qu'il utilise beaucoup avec moi.
-Tu sais, on est pareil toi et moi, dit l'homme qui a mon odeur en s'asseyant à côté de moi.
Pareil?
-Oui. Nous avons la même histoire.
Il… il m'a compris?
-Tu sais, j'entends toutes tes pensées mon bonhomme. Mais c'est difficile à comprendre pour toi. Tu n'es pas encore bien habitué à la situation.
Quelle situation? Je ne comprends pas trop.
-Tu ne vas pas tarder à tout comprendre.
Il se lève, s'étire les pattes avant, puis pose l'une d'elles sur ma tête.
-Pour l'instant, je te prête mon corps. Après, on ira peut-être plus loin. Allez, faut que je parte, le soleil ne va pas tarder à se lever, dit-il en s'éloignant. À la prochaine Filou.
J'aboie dans sa direction quand j'entends un cri qui me réveille. Je lève la tête et vois mon maître qui me regarde comme l'autre moment de quand le soleil se lève.
-Filou?
Voupie, une dispute ente Zorro et Sandy °sautille sur son fauteuil° et un POV de Filou (ça nous manquait). À l'honneur dans le prochain chapitre: une grande découverte. Sur ce, à samedi prochain.
