RAR :

The Werewolf : Merci pour ta review, elle m'a fait comme toujours, très plaisir. Oui, benh, la suite compromettante j'y ai eu droit jeudi, einh ! Je sais pas pourquoi mais j'ai préféré l'épisode de la semaine dernière, étrange non ? Voui, maintenant, je connais la Sawyer's song, elle est à mourir de rire mais reste dans la tête ! J'avais prévu le coups grâce à tes avertissements : pas de verre d'eau à l'horizon ! Mais justement Nikolaï n'est pas une personne recommandable, d'autant qu'il a un treillis à la mary poppins, lol. Besoin de nourriture : hop un mars ; d'explosif : hop, du plastique (c'est quand même moins dangereux que de la dynamite, n'est ce pas Arzt ?) ; d'un avion : en miniature ça marche ? Entre Sawyer et Lockhart mon cœur balance, mais je préfère le sourire à la sawyer tout compte, fait ! Ce qu'il y a dans la caisse ? Mystère et boule de gomme révélé dans ce chapitre en espérant que ça ne te décevra pas trop ! J'espère que la suite te plaira ! Bizooo !

Chapitre 18 : Aucun d'entre nous n'est bon

« Ca va ? Tu n'as pas trop froid ? » demanda Claire en couvant Charlie d'un regard inquiet.

La nuit commençait déjà à tomber et tous avaient convenu de se réfugier dans les falaises pour éviter le désastre de la nuit précédente. Après, tout serait décidé le lendemain matin.

« Un peu, répondit le jeune homme, tremblotant.

« Attends. »

La jeune mère s'approcha de lui et s'allongea à ses côtés, se glissant sous la couverture, positionnant Aaron entre eux.

« Et là, ça va ?

« Parfait ! » répliqua l'anglais avec un large sourire sur le visage.

Dans la caverne d'à côté, Sahid tenait un conciliabule avec les rescapés de la queue de l'avion, apprenant ce qu'il s'était passé pour eux.

« Pourquoi n'ont-ils enlevé personne de notre côté ? interrogea-t-il.

« Ils l'ont fait, déclara Eko. Cette fille enceinte…

« Non, on l'a récupéré.

« Mais ils ont tenté de l'enlever, non ? intervint Ana.

« Soit, qu'ils nous enlèvent. Mais pourquoi faire ? Et pourquoi certain et pas d'autres ? Pourquoi en tuer ?

« Pas la peine de me regarder comme ça, répliqua la jeune femme. J'en sais foutre rien. Je suis pas dans leur esprit dérangé…mais…

« Mais ?

« Mais Goodwin a laissé entendre qu'ils ne s'inquiétaient que des bons.

« Alors aucun d'entre nous n'est bon. »

Ils méditèrent ceci un court instant jusqu'à ce qu'Eko, observant la nuit étoilé, se retourne vers eux et les interroge :

« Que comptez vous faire demain ?

« Rester ici n'est pas une bonne idée mais partir où ?

« On pourrait retourner aux cavernes. Proposa Sahid. On a laissé des personnes là-bas dans la précipitation et puis il y a tout ce qu'il faut. Si on nous retrouve, il faut qu'on soit là-bas pour accueillir les secours. »

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« Pour une surprise…déclara Sawyer en découvrant le contenu de la caisse de bois. C'est une surprise…et une bonne surprise qui plus est ! »

Il dégagea la paille qui entourait les précieuses bouteilles de whisky pur malt qui lui tendaient les bras, enfin plutôt les goulots… Thia suspendit son geste quand il voulut s'en saisir d'une.

« A ton avis, ça fait combien de temps que c'est là ?

« Un bout de temps, je sais pas. Pourquoi ?

« Peut être que c'est pas très recommandé. Elles ne sont sûrement plus bonnes et risquent de nous rendre malades.

« Ouais, ouais, je sais : l'abus d'alcool nuit gravement à la santé. On nous le répète assez.

« C'est pas de gueule de bois que je te parle mais de périmé, pérémtion,…oh eh puis zut de truc plus bon à la consommation ! »

Le jeune homme lui jeta un regard suppliant, celui du fêtard dont aucune goutte d'alcool n'a franchi les lèvres en plus d'un mois. La jeune femme soupira et capitula en se saisissant d'une bouteille et en l'ouvrant.

« Une seule façon de le découvrir ! » déclara-t-elle en imprégnant d'alcool un mouchoir qu'elle appliqua avec rudesse sur la plaie ouverte du jeune homme.

Celui-ci fit un bon en arrière en plaquant ses mains sur sa blessure au front, des larmes de douleurs s'échappant de ses yeux bleus :

« Bordel ! Qu'est ce que tu fous !

« Je vérifiais qu'elles sont encore bonnes ! répliqua-t-elle, un large sourire aux lèvres.

« T'aurais pas travaillé pour les services secrets de Russie à tout hasard parce que t'en as les méthodes !

« Non, pas que je me souvienne. C'est eux qui nous ont piqué notre copyright plutôt ! En tout cas, on dirait que ce whisky est encore bon ! »

Sawyer lui jeta un regard noir en fronçant les sourcils, tenant d'ignorer la douleur lancinante qui irradiait son crâne. La scandinave trinqua à sa santé et s'enfila une longue gorgée du liquide fort. Le jeune homme eut un large sourire en voyant la petite grimace qu'elle avait au contact de l'alcool sur ses papilles gustatives. Après avoir jeté un coup d'œil vers le soir qui tombait, il lui vola la bouteille des mains et la rangea dans son sac.

« Qu'est ce que tu fais ? protesta la mercenaire.

« N'oublie pas pourquoi on est venu ! Il faut aller les aider. »

Thia soupira et se leva après avoir rempli son sac d'autres bouteilles pour les besoins médicaux qui ne manqueraient pas d'arriver ultérieurement.

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Kate et Nikolaï arrivaient près de ce qui semblait être la trappe dont Locke avait parlé. Le russe se pencha et l'examina, constatant l'absence de poignée extérieure. La jeune femme le remarqua également et s'accroupit à ses côtés tandis qu'il collait une partie du plastique sur la paroi métallique.

« Pourquoi vous faites ça ? Si il n'y a pas de poignée, c'est sûrement pour une raison…

« Vous n'êtes pas curieuse, Kate ?

« J'évité de l'être et je le déconseille aux autres…ça pourrait leur attirer des ennuis.

« C'est souvent le cas, mais la nature humaine est ainsi faite. On ne peut pas lutter contre.

« Vous croyez que ça va marcher ?

« Pourquoi ça ne marcherait pas ? »

A ces propos, Kate eut un mouvement de recul et l'observa d'un regard intrigué.

« Quoi ? Qu'est ce qu'il y a ? l'interrogea le scandinave.

« Non, c'est juste que ce que vous venez de dire…je me souviens… »

Esign, bourgade de l'Arkansas peuplée de 402 âmes dont la seule attraction est le bar où tous les routiers passant dans le coin se donnent rendez vous pour une bière, une partie de poker ou une bagarre. Une silhouette gracile pénètre à l'intérieur et se fond dans la masse, se frayant un passage jusqu'au bar où elle commande une bière au barman aux cheveux roux légèrement dégarni dont les traits sont dissimulés dans la semi obscurité d'un néon clignotant. Elle observe un moment les gens et soupire en se rendant compte combien cette vie de fuites incessantes sans pouvoir s'attacher nulle part, ni à personne, est misérable.

« Oh, ça c'est du soupir, répond le barman avec un fort accent russe. Le petite dame n'est pas fière de sa vie, peut être ?

« En quoi ça vous regarde ?

« Ne vous gênez pas : j'ai signé la charte du secret professionnel des barmans écoutant les âmes en peine, mademoiselle ? »

Elle sonda le regard chocolat de son interlocuteur et n'y vit aucun ruse.

« Maureen, répliqua Kate. Je peux au moins savoir comment s'appelle mon confesseur.

« Il n'a pas de nom, officiellement mais vous pouvez m'appeler Vlad ! Alors racontez moi ce qui tracasse un aussi joli visage !

« Vous croyez qu'on peut tout effacer de sa vie, oublier celle qu'on était et passer à autre chose ?

« Chagrin d'amour ?

« On peut dire ça comme ça…

« Pourquoi ça ne marcherait pas ? Vous ne seriez pas la première à abandonner votre vie pour une différente. Si d'autres y sont parvenus pourquoi pas vous ?

« Mais peut on en être satisfaite ?

« Jamais. La perfection n'est pas de ce monde. Chacun doit vivre avec sa part des ténèbres et sa part de lumière. Essayez de les conjuguer est impossible mais on peut les reléguer au fond et vivre avec du gris toute sa vie. Ca ne veut pas dire pour autant que votre existence sera terne et dénué de tout ! »

Ils s'observèrent un long instant et le sourire chaleureux du barman lui redonna la volonté de poursuivre sa vie comme elle l'avait commencé, peu important les bouges où elle échouerait si en cours de route, elle rencontrait des personnes qui en vaillent la peine, même pour quelques minutes. Les traits de l'homme se transformèrent quand il croisa le regard émeraude d'une jeune femme derrière qui lui faisait signe. Il secoua la tête et chuchota à sa cliente juste avant de partir :

« Chacun a droit à une seconde chance, Maureen. »

« Ah, ça ! répondit le russe, une fois qu'elle lui eut rafraîchi la mémoire. J'avais oublié.

« Vous saviez qui j'étais à ce moment là, n'est ce pas.

« Tout juste, Auguste.

« Mais vous n'avez rien fait. Vous avez laissé filer 23 000 dollars.

« On avait un plus gros poisson à pêcher, si vous voyez ce que je veux dire.

« Pourquoi m'avoir dit que vous vous appeliez Vlad ?

« Parce que Vlad était ma seconde chance. Répondit-il, mélancolique, et changea rapidement de sujet. Allez, oubliez cette histoire et venez m'aider plutôt. Si ma mémoire est bonne, vous vous y connaissez en explosifs… »

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Ce fut l'aube qui accueillit Sawyer et Thia quand ils pénétrèrent dans l'immense clairière qui avait constitué un piège mortel pour Jack et ses compagnons d'infortune. En constatant les dégâts occasionnés par l'incendie, ils échangèrent un regard angoissé, et légèrement coupable de n'être arrivé plutôt.

« Tu crois qu'il y a des survivants ? demanda la mercenaire.

« Tu crois au père Noël ?

« Il y a des fois, j'aimerais.. » répliqua-t-elle en inspectant les alentours.

Le jeune homme, la voyant faire, fit de même et porta son attention sur les débris de la forêt d'eucalyptus, observant avec minutie chaque coin et recoin dans l'espoir de trouver la trace même infime d'un survivant ou au contraire la preuve que jamais personne n'était venu ici. Jusqu'à ce qu'un poing violent vienne rencontrer son menton, le faisant tomber à terre dans un petit vol plané, plus que surpris.

« Prend ça ordure ! Dis à tes petits copains qu'il y a plus rien à prendre ici ! »

Sawyer leva un regard interloqué vers la silhouette tout en muscle d'une jeune hispanique qui s'apprêtait à nouveau à le frapper mais un bruit résonna derrière elle, la faisant se retourner. Le jeune homme se saisit d'un large branche d'arbre encore intacte et s'apprêtait à la frapper avec quand elle se retourna, ayant remarqué son geste du coin de l'œil :

« Tu veux me frapper avec ta branche ? Tu cherche à te venger peut être ? Je te laisse trois secondes pour la jeter ! 1, 2,… »

Avant même d'avoir fini le décompte, elle lui donna un violent coups dans les parties, le faisant se plier en 2 puis en profita pour lui donner un violent crochet dans le visage, lui brisant le nez. Des cris résonnèrent derrière elle et Eko l'appela, tandis que le jeune homme se plaignait :

« T'as même pas dit trois !

« La ferme ! Quand, je dis quelque chose, on le fait ! »

Sawyer, qui s'apprêtait à combattre celle qu'il pensait faire partie des autres, sentit Thia venir à ses côtés et éclater de rire :

« Elle me plaît ! déclara la russe.

« Pas moi ! marmonna Sawyer, se tenant toujours le nez pissant le sang.

« Ana ! intervint Sahid. Ce sont d'autres rescapés.

« Comment je pouvais le savoir. Il fouinait dans les décombres à la recherche de survivants à sacrifier !

« J'avais perdu ma lentille de contact ! tenta de plaisanter le jeune homme mais elle tomba à plat.

« Qu'est ce qu'il s'est passé ? interrogea Thia, revenant sur le sujet qui les préoccupait.

« C'est une longue histoire. répondit en soupirant l'irakien.

« Ca tombe bien, on a tous notre temps, déclara Sawyer. Histoire de rentabiliser notre temps de marche. »

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Ils avaient travaillé toute la nuit à installer les explosifs à des points stratégiques et après de nombreuses discussions et disputes sur le fait d'ouvrir ou non cette boîte de Pandore, ils avaient enfin achevé leur travail dans l'aube qui se levait. La jeune femme accueillit avec joie cette nouvelle journée qui pointait le bout de son museau. Elle ne saurait dire pourquoi mais elle se sentait plus rassurée d'ouvrir cette trappe en pleine journée plutôt qu'au cœur de la nuit. Trop de films d'horreur peut être l'avaient influencée. Finalement, ils s'éloignèrent d'une bonne centaine de pas et s'échangèrent un regard avant que le russe appuie sur le détonateur. Un véritable Mac Gyver ! Une gigantesque explosion secoua la jungle environnante, faisant s'envoler dans un concert de cris affolés des milliers d'oiseaux réfugiés dans les feuillages alentours. Après que la fumée se soit un tant soit peu dissipée, ils s'approchèrent avec précaution de la trappe, redoutant de ce qu'ils allaient découvrir. Le mercenaire émit un rire qui gagna en sonorité quand il découvrit le trou laissé dans la paroi métallique mais ne fut pas suivi par Kate dont les yeux restaient fixés sur l'inscription de l'écoutille, écrite de l'intérieur :

QUARANTAINE