Chapitre 23 : Nous ne nous retrouvons pas toujours à l'endroit où nous aimerions être
Alors que Thia se précipitait vers Janus, celui-ci parvint à esquiver le coup mortel qu'elle lui tendait et lui attrapa le poignet tout en l'envoyant s'écraser contre un arbre. Ce geste pétrifia Sawyer qui craignit un instant que le choc avait évanoui la mercenaire. Heureusement, il la vit au bout de quelques secondes reprendre conscience et lutter pour se relever en gémissant de douleur. Il remarqua alors le redoutable tueur s'approcher d'elle d'une démarche féline en susurrant des paroles incompréhensibles pour l'américain :
" Verit li ti chto oumiichtcha' deistvitelno srazitsia ? " (Tu crois vraiment pouvoir me battre ?)
Le cœur du jeune homme sortit de sa poitrine en le voyant dangereusement marcher vers la jeune femme, toujours un peu groggy, et il se mit soudain à se battre avec ses liens pour parvenir à se détacher de l'arbre. Thia se leva, bien qu'un peu chancelante, et lui lança un regard où brillaient des étincelles de rage :
" Ti nie bil takje silen i moikha vospominaniak... (Tu n'étais pas aussi fort dans mes souvenirs...)
" Ti nie bil takje slab i moikha vospominaniak. " répliqua-t-il, ironique. (Tu n'étais pas aussi faible dans mes souvenirs.)
La jeune femme avait ses yeux émeraudes cachés sous son épaisse chevelure sombre et même Sawyer arrêta durant un court instant sa lutte pour se détacher et observa le cours des évènements. La jungle, elle-même, s'était tue, sentant que quelque chose allait changer, que rien ne serait comme cela semblait être, qu'il y aurait un geste fatal qui allait sortir de cette ultime confrontation. Janus attendait et se figea quand il entendit le petit ricanement que poussait sa cousine, un ricanement qui n'augurait rien de bon. Elle releva le visage vers lui et il remarqua qu'elle avait du mal à ne pas se retenir de rire et, lentement, elle déclara d'un ton assuré :
" Zto, zto imetsia deistvitelno tem, i tchem ia soumel i tebia zastavit' poveriat' ! " (Ca, c'est bien ce que j'ai réussi à te faire croire !)
Le russe fronça les sourcils en entendant ceci mais n'eut pas le temps de faire un seul geste alors qu'elle fonçait à nouveau sur lui, le couteau en avant qui s'enfonça dans la chair du criminel. Par instinct, il referma ses bras autour d'elle et la maintenant contre lui, il parvint à les faire rouler ensemble à terre. Tandis que deux membres d'une même famille se lançaient dans une lutte mortelle, Sawyer recommença à se battre pour se délier un peu et reprit une ardeur qu'il ne se soupçonnait pas en remarquant une lame scintiller dans les mains de Janus. Ses efforts se firent de plus en plus désespérés alors que les secondes s'écoulaient interminables et que des bruit de bataille parvenaient à ses oreilles. Soudain, il n'entendit plus rien. Autant le son des coups et des cris l'avait rempli d'une sueur froide dans le creux du dos, autant ce silence insoutenable lui gelait le cœur. Lentement, il porta son regard sur eux et attendit de voir ce qu'il advenait, de voir qui se relèverait. Les russes étaient tous les deux allongés au sol, couvert de sang, le souffle à peine visible, si bien qu'on pouvait douter que l'un d'entre eux puisse être vivant. Sawyer retint sa respiration quand il entendit un souffle résonner dans les airs et un gémissement s'élever. Des larmes lui étreignirent la gorge et son cœur se brisa en milles morceaux quand il remarqua que c'était la silhouette massive de Janus qui se mettait debout. La rage qui envahit son âme finit de le détacher complètement de l'arbre auquel il était lié malgré lui et se rendit au plus vite auprès des russes, prêt à se battre avec le tueur implacable s'il le fallait. Toutefois, il s'arrêta en cours de chemin et observa le russe tituber de quelques pas en arrière, le sang envahissant sa bouche. Le jeune homme ne comprit pas vraiment ce qu'il se passait sous ses yeux mais tout devint claire quand il vit le tueur s'effondrer en étant victime de soubresauts et Thia se relever avec difficulté, se tenant le flanc droit pour empêcher le sang de se répandre.
" Khorochtcho siguani' ! " hoqueta le russe alors que des flots contigus de liquide vermeil sortaient de sa bouche. (Bien joué !)
Sa cousine se rapprocha de lui et lui jeta un regard froid tandis que le russe expirait, ses yeux vitreux s'éteignant à jamais. Elle renifla et l'air sur son visage se fit énigmatique.
" Spasiva. " se contenta-t-elle de déclarer. (Merci.)
Sawyer resta durant quelques secondes à l'observer alors qu'elle lui tournait toujours le dos. Finalement, elle se tourna partiellement vers lui et ils échangèrent un regard inextricable où les larmes avaient du mal à se contenir. Le jeune homme ne tint pas une seconde de plus et se précipita vers elle, la serrant dans ses bras, respirant son odeur, sentant son cœur en vie battre contre le sien à une allure folle. La mercenaire gémit en poussant un cri de douleur mais il n'en avait cure, il devait la sentir entre ses bras, pour se persuader qu'elle était bien là, vivante.
" Sawyer, tu me fais mal.
" Désolé. fit-il en se détachant d'elle et en l'observant avec des yeux avides. Je crois qu'on peut retourner aux cavernes maintenant ? "
La jeune femme lui fit un mince sourire et acquiesça de la tête avant qu'ils se mettent en route, Sawyer l'aidant à avancer parmi les obstacles naturels de la jungle.
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Charlie et Claire se détachèrent l'un de l'autre en observant la clarté menaçante autour d'eux, la jeune femme se rapprocha de lui et serra un peu plus Aaron dans ses bras d'un geste instinctif de protection. L'ancien junkie passa un bras autour des épaules de la jeune femme et examina la situation désespérée dans laquelle il se trouvait. Un rapide calcul lui fit comprendre qu'ils n'auraient aucun moyen de s'en sortir vivants si les autres décidaient de lancer une attaque. Mais rien ne laissait présager qu'il s'agissait de l'issue de leurs intentions puisque aucun ne bougeaient et restaient tapis dans l'ombre. Les deux jeunes gens échangèrent un regard angoissé quand un bruit se fit entendre et Locke émergea de la jungle, un sourire avenant sur le visage. Instinctivement, Claire recula et Charlie s'avança, faisant rempart de son corps, accueillant avec défiance celui qui l'avait aidé à se sortir de l'enfer de la drogue.
" Qu'est ce que tu fais là ? l'accueillit plutôt sèchement Charlie.
" Ne t'en doutes tu pas, Charlie ? lui répondit le chasseur, toujours le sourire aux lèvres.
" Je te préviens si tu touches à un seul de ses cheveux...
" Que vas-tu me faire ? Ne vois tu pas que tu ne peux rien contre nous ?
" Ca m'importe peu de mourir, du moment que je peux la protéger.
" Comme tu veux. " déclara Locke en haussant les épaules.
Se disant, il se tourna vers la jungle et sembla échanger un regard muet avec un des autres puis se retourna vers ses anciens amis, un sourire toujours inquiétant sur les lèvres. La seconde d'après, l'enfer s'emparait de la plage. Telle des aigles ayant repéré leur proie, les autres fondirent sur les autres survivants et les encerclèrent tandis que d'autres mettaient le feu aux abri de fortune, ajoutant à la confusion et à la panique. Rose et Bernard se serrèrent l'un à l'autre dans une tente qui commençait à partir en fumée. Ils échangèrent un regard, comme une sorte d'ultime adieu, et l'homme renforça sa prise sur la main droite de son épouse avant de lui faire un signe de tête. Les mots restèrent en suspend entre eux deux, ils avaient passé toute une vie ensemble, ils n'en avaient plus besoin. D'un seul mouvement, Bernard se leva et entraîna avec lui sa femme afin de courir vers la jungle, refuge ultime de leurs espoirs uniques. Un individu à la silhouette imposante leur barra le chemin mais Bernard refusait qu'il arrive quoi que ce soit à son épouse et, envahi d'un force décuplé par l'adrénaline et l'amour, il parvint à repousser leur oppresseur et ils s'enfoncèrent dans l'atmosphère sombre et lourde de la jungle. De leur côté, Claire et Charlie jetaient des coups d'œil affolés et paniqués autour d'eux, se demandant si cette île serait un jour rassasié de chair fraîche. Ils s'étreignirent convulsément la main quand l'étau de leur assaillants se referma sur eux. Désespéré, Charlie hurla à l'adresse de Locke, sagement adossé à un palmier et observant le chaos alentours :
" Mais qu'est-ce que tu nous veux à la fin ? "
L'homme se retourna lentement vers lui et toujours maître de lui-même :
" Qui t'as dit que c'était après toi que j'en voulais ? "
Le cœur du britannique manqua un battement et il oublia de respirer pendant quelques secondes avant de comprendre en entendant des hurlements et bruits de lutte derrière lui. Ils reporta son attention sur la plage où des individus sales en haillons se saisissaient de Walt qui tentait, en vain, de se débattre alors que d'autres assommaient Libby, laquelle essayait de lui venir en aide malgré sa taille fluette. L'instant d'après, leurs agresseurs avaient disparu avec l'enfant et Charlie se retourna, éberlué, vers Locke, toujours à la même place et dans la même position. Celui-ci reporta son regard sur son ancien ami et plaisanta avant de se fondre dans la jungle :
" Bien, les amis, ce fut un plaisir. A très bientôt, j'en suis persuadé ! "
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" Allez, baba, aide moi un peu ! marmonna Nikolaï en supportant le poids de Kate qui était comme morte.
" Tiens, vous êtes si proches maintenant que vous vous échangez des petits noms tendres ? s'informa Sahid, qui en voulait à Ana d'avoir été si brutale.
" De un, nous ne sommes pas proches mais disons qu'avoir le poids du monde sur ses épaules, ça rapproche. Et de deux, je ne qualifierais pas 'baba' de petit nom tendre...
" Et ça veut dire ?
" Tu veux pas le savoir.
" Bonne femme, intervint Eko, 'baba' veut dire bonne femme. "
Toutes les personnes présentes (et conscientes) tournèrent un regard intrigué vers lui et le mercenaire fronça les sourcils, interrogateur :
" Tu connais le russe, toi ?
" J'ai eu une fois affaire à des russes... "
Une silhouette descend d'un minuscule avion de tourisme et jette un coup d'œil observateur autour d'elle sur les feuilles de palmiers secouées par le vent et la poussière s'élever en tourbillon. Il tire une bouffée de sa cigarette et murmure pour lui-même :
" Doroguoi guost' i Troulan' ! " (Bienvenu à Trouland !)
Il entendit des pas derrière lui et une voix juvénile résonna dans son dos :
" Monsieur Mstislav ? "
Le jeune homme se retourna et posa ses yeux bleus glaçants vers l'adolescent revêtu d'un short crasseux et d'un maillot de joueur de basket trop grand pour lui. Il lui fit un immense sourire avide avant de jeter son mégot et de tirer sur son col de prêtre qui l'empêchait de respirer.
" Non, le patron a pas pu venir et m'envoie à sa place, répliqua-t-il dans un anglais approximatif teinté de son fort accent slave.
" Et toi, t'es qui ? interrogea un Nigérian en pointant le canon de sa kalachnikov sur le jeune homme.
" Moi, je suis, comme toi un homme de main, répondit-il en gardant son calme habituel et en lui tendant la main d'un geste amical. Ivan Slesvig, et toi ?
" Olusola Logossah. " fit l'africain en serrant la main du mercenaire.
Ce dernier la lui saisit fermement et lui donna un léger coup qui l'obligea à se mettre à genoux et à laisser tomber son arme. Ivan s'en saisit avec une dextérité intransigeante et l'arma en la pointant sur la nuque du nigérian tandis que l'adolescent poussait un cri de surprise et d'horreur devant ce spectacle :
" Très bien, claqua sèchement Ivan, alors règle numéro une, ne jamais menacer un russe avec une arme de son pays. Règle numéro deux, ne jamais me menacer avec une arme ! Capish ? "
Quelques instants plus tard, Ivan était amené dans un édifice immense aux allures de nef mais rempli de cartons d'où regorgeaient des sacs de cocaïne et des armes. Dans le fond, se tenaient un grand individu à la silhouette de dos, à genoux et semblant prier. Le mercenaire se rapprocha et renifla pour lui signifier sa présence. Cet inconnu se retourna alors, révélant qu'il ne priait pas mais tenait de la drogue qu'il enfermait dans des petits paquets transparents.
" Monsieur Eko, salua Ivan en secouant la tête. C'est un bien bel endroit que vous possédez et...original.
" Nous ne retrouvons pas toujours à l'endroit où nous voudrions être, n'est-ce pas monsieur Slesvig ?
" Ouais. Le Patron...
" N'a pas pu venir, je suis au courant, le coupa Eko. Mais cela ne va pas changer nos affaires, j'espère ? "
Le russe secoua négativement la tête et à cet instant précis pénétrèrent les hommes de main du nigérian, traînant des caisses lourdes de bois qui contenaient vraisemblablement des oreillers. Cependant quand les africains les éventrèrent, ce ne furent pas des plumes qui sortirent mais des balles de fusils et des armes.
" Le sommeil ne doit pas être très bon avec, plaisanta Eko en souriant.
" Vous avez la marchandise ? "
Le nigérian hocha la tête et se saisit d'une statue de la vierge Marie près de lui sous l'œil intrigué d'Ivan, puis la brisa, révélant des dizaines de sachets de cocaïne. Le russe s'en saisit d'un qu'il goûta avant de hocher la tête en guise d'acquiescement.
" Quand ?
" D'ici un mois, le temps de nous occuper des formalités de départ...
" Bien
" J'aimerai vous poser une question, fit Eko en s'asseyant et en faisant signe à Ivan de l'imiter. Msistlav n'a rien qui le retient en Russie alors pourquoi vous avoir envoyé alors que j'ai ouï dire qu'il tenait à conclure ses marchés lui-même ?
" Je le lui ai demandé, répondit Ivan mais voyant que cela ne suffirait pas au nigérian, poursuivit : Baba... une bonne femme me fait fuir mon propre pays.
" Je vois. Il s'agit toujours de femme dans ce genre de cas.
" Elle va en épouser un autre. "
Le silence se fit durant quelques minutes et Eko prit une grande inspiration avant de se lever puis fit signe à Ivan qu'il était l'heure du départ. Le mercenaire l'imita et ils se serrèrent la main, symbole de leur contrat passé.
" Vous devriez retourner en Russie et la récupérer. Je sais ce que c'est de renoncer à ce qu'on aime, vous ne serez jamais heureux si vous ne suivez pas votre cœur. Repartez là-bas et battez vous pour elle, si c'est vraiment votre idéal.
" Elle l'est.
" Alors vous savez ce que vous devez faire. "
Les deux hommes se soutinrent le regard durant quelques minutes avant de se détourner et de partir chacun sur le chemin que la destinée leur préparait...
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Alors qu'ils venaient à peine de pénétrer dans le bunker, l'alarme se fit entendre et se répercuta sur les murs d'acier. Nikolaï jeta, il n'y a pas d'autres mots, Kate sur un des sofas de la salle à manger et se précipita vers l'ordinateur pour y taper les chiffres maudits. Les autres, quant à eux, observaient l'intérieur avec étonnement et prudence. Quelques instants plus tard, Nikolaï réapparut et s'apprêta à répondre aux flots de questions qu'il avait le pressentiment qu'il allait se faire bombarder. Au lieu de ça, seul Sahid prit la parole et demanda posément :
" C'est sûr au moins ? "
Le russe resta quelques minutes sans voix mais se reprit rapidement :
" Ok, saint Thomas, si tu veux savoir, il y a une cargaison d'armes digne de l'armée derrière, une trappe qui ne s'ouvre que de l'intérieur et des portes de sécurité étanches qui se referment en cas d'attaque nucléaire. Rassuré ? "
Le silence s'était fait et les survivants du crash inspectaient la demeure tandis que Nikolaï, quant à lui, jetait un coup d'œil à Kate toujours en état de choc.
" Tu sais, ça fait bizarre de te voir comme ça...lui dit-il. Je veux dire, silencieuse et immobile... "
Soudain, ils entendirent des cris étouffés et échangèrent un regard intrigué. D'un même mouvement, ils suivirent le mercenaire qui se dirigeait vers la sortie pour se retrouver dans la jungle où les hurlements se faisaient plus présent. Finalement, Bernard et Rose émergèrent des arbres et jetèrent un regard affolé sur leurs camarades :
" Ils nous ont attaqués. "
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Sawyer et Thia avançaient péniblement dans la jungle, le jeune homme maintenant toujours la russe près de lui, en partie pour l'aider, mais plus pour la sentir près de lui qu'autre chose en vérité.
" Tu sais, j'ai cru que tu étais morte.
" Et tu as ouvert la bouteille de champagne ? plaisanta-t-elle.
" Oh, c'est ce que j'aurais fait si je n'avais pas eu les mains attachées à un arbre et si j'avais eu une bouteille de champagne, répliqua-t-il en jouant le jeu.
" Merci, ça fait toujours plaisir...
" Blague à part, j'ai eu très peur.
" Parce que tu savais que tu serais le prochain à être tué par Janus?
" Thia, je ne plaisante pas, fit-il en s'arrêtant et en la regardant droit dans les yeux.
" Je sais. " répliqua-t-elle en évitant son regard.
Ils restèrent durant quelques secondes à ne rien dire ou faire, juste à la fixer pour Sawyer, à l'éviter pour Thia. Finalement, elle s'avoua vaincu et plongea ses yeux émeraudes dans ceux azur du jeune homme. Leurs bouches se rapprochèrent et s'unirent avec passion, oublieuses du temps et de l'endroit. Cependant, un sifflement les stoppèrent dans leur élan et ils jetèrent des coups d'œil inquiets autour d'eux alors que des murmures peu rassurants se faisaient entendre et se superposaient l'un à l'autre dans tous les sens. Ils tournèrent la tête de tout côté pour tenter de découvrir l'origine des sons qui résonnaient en s'intensifiant. Soudain, un bruit de détonation déchira le vacarme, le réduisant au silence. Sawyer eut un soubresaut et un hoquet le saisit tandis que la jeune femme secouait la tête de dénégation en le suppliant du regard. Brusquement, la mercenaire s'écroula en étant prise de spasmes tandis que du sang émergeait par flots contigus du trou béant qui s'était fait dans son estomac. Sawyer tomba à genoux à ses côtés et laissa les larmes l'envahir comme le sang le faisait de la bouche de la jeune femme. Il lui tint la tête et pressait sa main sur la blessure pour empêcher le liquide précieux de s'en échapper mais il y en avait trop pour le retenir.
" J...ja...jam...James, arrête, ça sert à rien, hoqueta-t-elle.
" Non, ça sert pas à rien. On va te ramener aux cavernes et tout va se bien se passer !
" Dis p...p...pas de conneries, s't...s'te plaît.
" Tu peux pas mourir comme ça.
" C'est pou...pourtant ce qu'il se passe, cow...cow boy.
" Me fait pas ça. M'abandonne pas.
" Si j...je pouvais ch...choisir...J'ai fr...froid. Tu veux b...bien me tenir la main ? Je veux pas mou...mourir seule.
" Je suis là, fit Sawyer en lui serrant la main à lui broyer les os.
" C'est pas si t...terrible que ça, la mort, t...tout compte fait. C'est même pl...plutôt sympa, avec toi à m...mes côtés.
" Thia ?
" Mmmh, si t'as quel...quelque chose à dire. C'est le mo...moment.
" Je, hésita-t-il. Je crois que je t'aime.
" Y'a pire com...comme dernière ch...chose à entendre. Pareil, cow boy. "
Sur ces derniers mots prononcés, la russe fut prise d'un spasme ultime qui la coupa définitivement du monde des vivants. Sawyer hurla en serrant contre lui le corps inerte mais encore chaud de la jeune femme, se barbouillant de son sang.
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Bon alors voilà, c'est fini pour ce chapitre, il vous a plu ? Mais j'en ai pas encore fini avec vous car je vais demander à mes gentils lecteurs si ils veulent bien donner leur avis. Comme vous vous en doutez, la fin approche (dit sur un ton de savant fou, mwahaha...uhm, passons). Enfin voilà, ce n'est pas pour autant que je veux m'arrêter d'écrire sur cette merveilleuse série, bien au contraire puisque les idées germent dans ma petite tête et l'envahissent. Donc, je vais vous demander votre avis et savoir lequel des projets de fic que j'ai vous voudriez voir développer (et aboutir tant qu'à faire...) ?
Et cet avion décolle : humour/général, c'est le point de vue deux français (un frère et une sœur) sur les évènements depuis le crash et avant, grâce aux flash-back. C'est la seule histoire que j'ai commencé et bien avancé (comprenez la seule pour laquelle j'ai créer plus que le dossier et écrit plus que le titre puisque j'en suis déjà à la moitié du premier chapitre) mais c'est aussi pour laquelle j'ai le plus de réticence. J'ai déjà fait une histoire avec OC et donc j'ai peur de lasser et ne pas intéresser puisque je reprends depuis le crash. Mais ce sera bourré d'humour !
Aucun héros dans ces cieux : romance/général, en fait ce serait la suite de la saison 2 mais à ma sauce, comprenez pas mal centré sur les feux de l'amour : Charlie/Claire/Sawyer/Kate et Jack/Ana. Alors là, je n'ai pas la moindre idée de comment amorcer cette histoire en raison du mauvais plan que les scénaristes sont en train de nous faire (tuez Locke !) mais j'ai déjà écrit le titre (enfin 3 puisque j'hésite entre 3) du premier chapitre : hé, faut pas croire c'est déjà pas mal !
Sugarhigh : humour/romance, là ça m'est venu en écoutant la chanson du même nom des Coyote Shivers et je n'ai absolument rien écrit mais j'ai le synopsis en tête : " Et s'ils ne s'étaient pas écrasés sur une île perdue du pacifique ? Et s'ils avaient été tous ensemble au même lycée ? Et si on mettait Paris en bouteille ? ". Vous l'avez compris, ce serait l'histoire de nos disparus pas perdus mais au lycée.
Bon bah, voilà c'est tout pour mes gros projets (je ne vous parle pas de mes OS en germe sur Tequila&Tonic, Desmond, Pure shores, bref, imagination débordante...) et je vous supplie de m'aider dans mon choix et de dire quel projet est le plus susceptible de vous séduire. Parce que si je les commence tous les trois, je sais que je ne pourrais les assurer jusqu'à la fin et/ou régulièrement. Voilà, mon destin est entre vos mains (ça va, les épaules vous font pas trop souffrir ?). Bon je vous remercie d'avance et vous dis à la semaine prochaine ! (si tout se passe bien...)
