Auteur: TiaKin
Genre: M
Tiré de la série: One Piece
Disclaimer: Bin... idem.
Les italiques sont des pensées intérieures et les OoO sont un passage dans le temps (normal: temps plus long, gras: autre moment dans la journée).
Réponses aux reviews:
Angel: Bah non, c'est pas un Sandy/Zorro (comme pouvais l'espérer un bon nombre de gens °nyark nyark°). Et bien, je sui contente que ma façon de décrire cette scène te plaise °rougit de plaisir° J'ai eu peur que vous la trouviez vulgaire ou pas intéressante °soupire de soulagement° Je ne sais pas si les scènes que j'écris par la suite peuvent être appelées lemon, mais il y a des petites scènes coquines.
Sely: Ben oui, pour l'instant Luffy est encore un chien. On va bien voir si le trip réincarnation/transformation/explication que tu vois va se réaliser (j'y pense sérieusement, mais c'est pas encore sur papier). Je suis désolée si ce couple ne te plaît pas, mais je conteste la pédophilie (explication dans ce chapitre). Mais... le yaoi est bien là (c'était ce que je voulais faire dès le départ), et la zoophilie sera abordée dans un prochain chapitre (c'est plus compliqué que ça en fait). Je ne serais pas déçue si tu nous quittes pour aller lire d'autres fics. Merci beaucoup de m'avoir suivie et j'espère recevoir une review d'adieu de ta part (si tu veux le faire, bien sûr).
Visites
De retour à mon appartement, je m'écroule sur le lit, trop éprouvé pour enlever mes chaussures.
-Sandy, s'exclame joyeusement Luffy en atterrissant à côté de moi, faisant grincer les ressorts du matelas. Câlins!
Je soupire dans la couverture, puis émerge doucement de celle-ci pour examiner le brun qui s'est assis en tailleur à ma droite. Qu'est-ce que je fais?
Je me redresse lentement pour m'asseoir à mon tour, mon cerveau en proie à une très longue discussion entre ses deux côtés.
-Luffy, déshabille-toi!
-Oua!
Le garçon s'exécute rapidement et se retrouve intégralement nu sur mon lit.
-C'est bien, je déclare en l'attirant vers moi pour l'embrasser tendrement. Maintenant… Filou!
Aussitôt, le chien remplace l'homme dans mes bras. J'affiche un sourire victorieux pendant que mon chien jappe, apparemment fâché.
-J'ai envie d'être tranquille pour un bon moment, je déclare en posant l'animal sur le sol. Alors, va coucher et on parlera demain.
Penaud, Filou va s'installer dans son panier tandis que j'enlève mes habits pour me coucher à mon tour.
-Bonne nuit, je fais en éteignant la lumière.
OoO
Cela fait trois jours que Filou est sous sa forme de chien. Moi, depuis ma discussion avec Zorro et Valentine, je réfléchis. Non pas à moi, mais à Luffy. Je repense à tous les moments que j'ai eu avec lui, à son éducation humaine, au jour où, pour la première fois, je l'ai emmené dehors, et à la discussion que j'ai eue avec lui ce jour-là.
Depuis le début, j'ai toujours été à ses côtés. Il ne voyait que moi. Je pense… qu'il trouve tout à fait normal ce que j'ai fait avec lui. Sinon, il ne m'aurait pas rejoint chez Zorro.
Je jette un coup d'œil à Filou qui pionce pénard sur le tapis du salon. Moi, j'en suis à ma cinquième cigarette de l'aprèm.
Je soupire. Mon dieu. J'ai cédé à mes instincts les plus bas en lui faisant l'amour. Mais pourquoi j'ai pas réagi autrement? J'aurais pu tout simplement lui foutre un coup de pied et on n'en parle plus. Non, il a fallu que je lui saute dessus et que je le baise, comme je le fais d'habitude avec une fille trop coquine. Je me frotte la tête avec une main. Je suis vraiment con.
Et dire que Valentine m'a avoué être, de un, lesbienne, et, de deux, qu'elle pensait depuis le début que j'allais basculer du mauvais côté du sexe. Je souris à cette expression. Ça m'a foutu une bonne douche glacée ces révélations.
Je regarde encore une fois Filou, qui grogne en bougeant les pattes avant. Il doit rêver. Je retourne à mon observation tout à fait passionnante de la lézarde au plafond. Et pourtant, j'espérais un peu plus de réconfort de leur part. Zorro me foutant dehors sans cérémonie, puis Valentine m'annonçant que c'est bien d'être homosexuel. C'est pas vraiment l'attitude d'amis ça. … Mais… en parlant d'amis. Il reste encore Pipo. … Non, mauvaise idée. Il est trop dans son trip "famille" pour pouvoir m'aider. Et puis… il déteste autant que moi je détestais les gays. Rien que d'en parler, je voyais son attitude changer et son regard se durcir. Non, mieux vaut ne pas le mettre au courant.
Il faut que j'en parle à quelqu'un, mais qui? Maman et papa? Non, maman va faire une crise cardiaque en l'apprenant –je la vois déjà hurler au sacrilège, un couteau de cuisine dans la main. Je frissonne un peu à cette image. Fanny? Je sais pas si elle va comprendre le truc. Et puis, personne de ma famille ne connaît encore Luffy. Ma cousine, je préfère l'éviter, elle risque de me sauter dessus et de me violer si j'entre dans son appartement.
Je soupire encore une fois. Mais qui alors? … Mais oui! Ce scientifique là … Chopper. Il saura peut-être m'aider.
Je saute sur mes pieds, qui geignent sous ce brusque mouvement de ma part, puis me dirige vers ma chambre pour enfiler un pull correct et des chaussettes. Une fois dans l'entrée, je marque une pause pour regarder Filou qui continue de gémir sur le tapis. J'le prends ou pas? … Allez!
Je me dirige vers le chien et pose ma main sur son épaule.
-Hé, Luffy, réveille-toi.
Le garçon ouvre doucement les yeux, puis me lance un regard tout endormi.
-Debout! Faut que tu t'habilles. On sort.
-On va où?
-On va voir Chopper.
Il se redresse lentement, puis se dirige vers sa chambre, dont il revient parfaitement habillé et complètement réveillé.
-Parfait.
J'ouvre la porte et nous allons dans l'ascenseur. Une fois les portes de celui-ci fermées, Luffy profite de la promiscuité pour me sauter au cou et m'embrasser tendrement. Je ne bouge pas, ne voulant pas lui enlever ce plaisir, mais je dois bien briser le baiser quand l'ascenseur s'arrête pour prendre madame Berthe qui sort de chez le couple du premier.
-Bonjour, grince la concierge en nous voyant.
-Bonjour, je lance avec mon sourire d'occasion.
Je pince secrètement Luffy pour qu'il se taise jusqu'en bas. Nous arrivons dans la cour et je relâche la pression de ma main sur le bras de Luffy.
-Bonjour madame qui pue le chat, lance Luffy en se tournant vers la vieille, alors que nous allions entrer dans la rue.
Aussitôt, un chapelet d'injures s'élève dans la cour, et je me force de ne pas éclater de rire pendant que je cours vers mon parking en tirant Luffy de toutes mes forces.
OoO
La maison de Chopper est assez atypique. De un, c'est un vieux château, et de deux, la plupart des fenêtres sont ouvertes, bien que nous soyons en novembre et qu'il gèle à pierre fendre. Sans hésitations, je frappe à la porte. Pas de réponse. Je frappe encore une fois, mais personne ne vient.
-Putain, il est sourd ou quoi?
-Je crois pas, répond Luffy.
Je soupire et frappe plus fort sur le battant de bois, qui s'ouvre aussitôt après.
-Oui? Ah… Sandy et Luffy, bonjour, fait Chopper en nous priant d'entrer d'un mouvement de tête. Qu'est-ce que vous venez faire chez moi?
-J'avais des questions à te poser.
-Allons dans mon salon, on sera plus à l'aise.
-Putain, il fait froid dans ton château, je fais en me frottant les bras. Tu fermes jamais les fenêtres?
-Non.
-Et t'as pas froid?
-Non, je suis habitué aux basses températures.
Luffy rigole dans mon dos. Ferme-la, tu n'en mènes pas large toi non plus.
Chopper nous fait entrer dans une pièce chauffée, à mon plus grand bonheur.
-Installez-vous. Vous voulez quelque chose à boire? J'ai du thé et du café, mais je peux préparer des tisanes ou du chocolat chaud.
-Chocolat chaud, murmure Luffy en posant son manteau.
-Café pour moi, je dis en me posant dans un fauteuil défoncé de couleur violette.
Chopper disparaît un moment, puis revient avec nos boissons et s'installe dans un canapé en face de moi.
-Que voulais-tu me poser comme question, demande-t-il après un moment.
-Je voulais savoir si l'homosexualité est normale chez les animaux, et plus particulièrement chez les chiens.
-Mmmh, très bonne question, dit Chopper après un long moment de réflexion. À vrai dire, il existe des animaux qui ont des comportements dits homosexuels, mais ils ne le sont pas franchement. Mais pour les chiens, j'ignore totalement si l'on a déjà répertorié des cas d'homosexualité. Il est bien évident que certains chiens mâles montent sur d'autres mâles, mais c'est simplement pour montrer leur supériorité. Je ne crois pas qu'il s'agisse de plaisir.
-Je vois. Mais… est-ce que ça se peut qu'un animal préfère un sexe par rapport à l'autre?
-Oui. Enfin, selon ce que je sais, seulement chez les singes. Pour les autres animaux, c'est difficile à savoir, puisque nous ne pouvons pas leur demander directement leurs préférences. Nous ne faisons qu'interpréter leur comportement.
Je plonge mon regard dans mon café. C'est donc un cas nouveau.
-Et… est-ce que Luffy peut le devenir?
-Quoi donc?
-Homosexuel.
Chopper ouvre de grands yeux, puis pose sa tasse de tisane sur la table basse devant lui.
-C'est difficile de répondre à ça, il commence en posant son menton sur l'arrière de ses mains. Luffy étant un cas à part, je ne peux répondre catégoriquement à ta question.
-Je comprends. Je m'attendais à une réponse de ce genre.
Je finis mon café, tandis que Chopper plonge dans ses pensées. À côté de moi, Luffy examine la pièce.
-Si vous avez des questions à poser à Luffy, vous pouvez, dit soudainement Luffy au milieu du silence.
-Comment ça, je fais, surpris.
-Oui. Je sais que Luffy est le centre de la discussion, alors si vous avez des questions à poser, vous pouvez.
Je regarde Chopper, qui affiche le même visage incrédule que moi, puis hausse des épaules.
-Puisqu'il nous le propose, autant en profiter, annonce Chopper en s'installant plus confortablement dans son canapé. Luffy, qui est-ce que tu aimes?
-Sandy.
-Tu sais ce que c'est que d'aimer quelqu'un?
-Euh… pas trop non.
-Aimer, c'est éprouver de l'affection, de la tendresse, de l'amour pour quelqu'un, j'explique. C'est quelque chose de profond. Malgré tout ce qu'on raconte, c'est difficile de comprendre l'amour.
-Je ne comprends pas trop, fait Luffy après un moment.
-Et bien, je soupire, est-ce que tu es bizarre quand tu me vois?
-Bizarre? Je suis bizarre.
-Hein?
-Oui. Quand je deviens Luffy, je me sens bizarre.
-Ah… mais, est-ce que tu deviens encore plus bizarre en me voyant ou en étant près de moi?
-Mmmh, si. Un peu.
-Qu'est-ce qui t'arrive, demande Chopper à ma place.
-J'ai… j'ai l'impression d'avoir quelque chose en plus. J'ai le cœur qui bat un peu plus fort dans ma poitrine, je me sens heureux quand il me caresse ou quand il me parle. Je…
-N'en dis pas plus, je fais en me cachant les yeux avec mes mains. On a compris.
Putain, c'est pas une affection banale, c'est vraiment de l'amour.
-Tu aimes donc Sandy.
-Oua!
Je m'effondre au fond de mon fauteuil, incapable de dire quoi que ce soit. Doucement, je sens des larmes me monter aux yeux, sans raison apparente, et malgré tous mes efforts pour les retenir, elles commencent à couler le long de mes joues pour finir par tomber sur mon pull.
-Sandy?
Je fais un mouvement disant à Chopper de rester à sa place. Je n'ai pas envie de parler.
Alors que je continue de lutter contre mes larmes, il me semble qu'une discussion silencieuse s'engage entre Chopper et Luffy. Au fil des minutes, le visage de Chopper passe par plusieurs expressions, puis finit par arborer un splendide rouge pivoine.
C'est alors que quelque chose d'étrange se passe: Chopper se transforme aussitôt en un petit animal doté de cornes qui se trémousse sur son canapé.
-Dis pas ça, imbécile, dit-il avec joie –est-il heureux ou fâché?
Je dévisage lentement l'animal.
-Ch… Chopper?
-Moui? Aaaaaaah, hurle-t-il après avoir remarqué sa transformation.
Il redevient à sa forme normale et rougit doucement, apparemment gêné.
-Euh… c'est normal. Tout à fait normal. Faut pas t'inquiéter pour ça, tente-t-il d'expliquer en voulant ranger les tasses.
-Qu'est-ce qui t'es arrivé pour être comme ça, je demande rapidement.
-Ben… j'ai mangé un Fruit du Démon étant jeune, explique-t-il après un long soupir.
-Un Fruit du Démon?
-Oui. C'est une sorte de fruit qui profère des pouvoirs à celui qui le mange, en échange de quoi celui qui l'a mangé ne peut plus nager. J'ai mangé le Fruit de l'Humain.
Je reste hébété dans mon fauteuil, les yeux grands ouverts.
-Et… Luffy a mangé le même fruit?
-Non, c'est différent. J'ai étudié de nombreux Fruits du Démon ces dernières années, mais celui que Luffy a mangé est une autre sorte de fruit. Il permet à un animal de prendre la forme d'un humain, mais n'enlève pas pour autant la capacité de nager. C'est, pour l'instant, la seule grande différence qu'il existe.
Je m'avachi encore un peu plus au fond de mon fauteuil. Putain, j'ai atteint la quatrième dimension.
OoO
De retour à mon appartement, je m'effondre, vidé, sur le canapé du salon et allume la télévision –pas de chance, un documentaire à la con.
Je ferme lentement les yeux, tandis que la voix de fond du documentaire explique avec grand intérêt les mœurs de l'autruche à plumes roses de Californie. Peu à peu, je plonge dans un sommeil réparateur, qui est brusquement interrompu par une langue avide me parcourant le visage.
-Luffy, je geigne en me redressant pour m'essuyer le visage.
Sans un mot, Luffy monte sur le canapé et vient me serrer dans ses bras. Je me laisse doucement bercer par les battements de son cœur contre sa poitrine et replonge dans le sommeil.
OoO
Lorsque je me réveille, il fait encore jour, et je suis toujours dans le canapé, habillé des pieds à la tête. Luffy n'a pas profité de moi pendant que je dormais. Je ne pense pas d'ailleurs qu'il aurait eu le cran, ou même l'idée, de le faire.
Lentement, je me redresse et étire mes muscles ankylosés par ma sieste. Alors que j'allais me lever totalement, j'aperçois Luffy en train de dormir sur le fauteuil en face du canapé.
Avec un léger sourire, je m'approche de lui et dépose un léger baiser sur son front. Il ne se réveille pas. Il est vraiment trop mignon. Je le laisse dormir et vais aller me chauffer du café. Besoin d'énergie moi.
Alors que je suis en train de savourer le liquide amer et chaud devant les petites annonces du journal, la sonnette retentit trois fois. Ça, c'est Pipo qui vient avec sa famille. Je me lève et jette un regard à Luffy, qui dort toujours. Mais… Pipo connaît pas encore Luffy. … Ça va aller, Luffy est assez bien maintenant. Faut juste lui interdire de me sauter dessus.
J'ouvre à la petite famille, qui me salue gentiment en passant le pas de la porte.
-Alors, tu passes un bon week-end prolongé, demande mon ami d'enfance avec humour.
-Ça va. J'ai eu quelques problèmes personnels.
-Personne n'est mort j'espère, me demande Kaya avec de la crainte dans la voix.
-Non. Toute ma famille va bien, mais je déprime un peu. Trop compliqué à expliquer, je rajoute en voyant la mine inquiète de mes amis. Vous voulez boire quelque chose? J'ai fait du café.
-Du café, à trois heures de l'après-midi?
-J'ai mal dormi.
Je vais dans la cuisine, laissant mes amis s'installer dans le salon. Tout à coup, Kaya me rejoint, apparemment inquiète.
-C'est… c'est normal qu'il y ait quelqu'un qui dort dans l'un de tes fauteuils?
-Oui oui. C'est Luffy, mon colocataire. Je vais aller le réveiller.
Je me dirige vers le brun et lui tapote doucement l'épaule.
-Luffy, debout. On a de la visite.
Le garçon ouvre un œil après l'autre, puis baille avant de me regarder dans les yeux. Sans me prévenir, il me saute au cou. Je vacille, mais arrive à rester debout malgré le poids supplémentaire.
-Luffy, descends, je dis, las.
Une fois Luffy par terre, je jette un rapide coup d'œil autour de moi. Comme je m'y attendais, Pipo et Kaya affichent des visages surpris par la réaction de Luffy.
-Il est étranger, je dis simplement avant d'aller chercher les verres que j'avais laissés en cuisine.
-Je ne savais pas que tu avais un colocataire, fait Pipo.
-C'est normal, il n'est ici que depuis quelques mois.
Je reviens avec les boissons.
-Tiens Luffy, un jus de pomme.
-Ouais, s'exclame le brun en attrapant le verre pour le vider d'une seule traite.
-Vous venez de quel pays, demande Kaya dès que j'ai récupéré le verre du brun.
-Quel pays? Euh… Hongrie.
J'ai bien fait de lui montrer un atlas la semaine dernière.
-La Hongrie? Est-ce que c'est un beau pays?
-Oui. Il y a beaucoup de beaux monuments, mais c'est un bien moins beau pays que le Japon.
Comment t'as pu faire une phrase pareille toi?
-Vous parlez donc le hongrois.
-… Oui.
-Toutou, s'exclame Rika en montrant Luffy avec ses petites mains potelées.
Ce simple mot arrive à me faire manquer un battement de coeur. Les gamins ont un sixième sens ou quoi?
-Non ma chérie, c'est Luffy, pas un toutou, fait Kaya en prenant la petite dans ses bras. Et, quel travail exercez-vous?
-Je…
Réponds bien mon gars.
-Je suis encore sans emploi, mais je suis surtout spécialisé dans la typographie et le baby-sitting.
C'est vrai qu'il est particulièrement doué avec un traitement de textes.
-Le baby-sitting, mais c'est fantastique, s'exclame Kaya.
Aïe, j'aime pas ça du tout.
-Vous pourrez alors garder notre fille de temps en temps.
-C'est gentil de lui proposer, j'interromps avant que la situation ne devienne incontrôlable, mais Luffy est tout le temps à l'extérieur pendant la journée et ça lui serait difficile de garder Rika pendant la semaine. Par contre, il peut s'en occuper pendant le week-end.
-C'est dommage.
Un silence prend place, seulement brisé par les gloussements de Rika qui joue avec un coussin.
-Vous avez quel âge, demande finalement Pipo.
-Euh…
Luffy commence à réfléchir longuement. Je reste en attente, impatient de savoir l'âge qu'il se donne.
-Vingt et un ans le cinq mai prochain.
Je reste sidéré sur place. Il a donc vingt et un ans? Si on calcule en années chien, il aurait normalement presque quatorze ans.
-Et bien je peux vous dire que vous les faites.
-Merci, dit Luffy en se grattant derrière la tête, un sourire sur le visage.
OoO
-Je suis fier de toi Luffy.
-Vraiment, il demande avant d'engloutir un peu de gratin de choux-fleurs.
-Oui. Tu as pu répondre à toutes les questions de Pipo et Kaya sans problèmes.
Il affiche un grand sourire made in Luffy.
-J'ai droit à un cadeau, il demande entre deux bouchées de riz.
-Quel genre de cadeau, je demande à mon tour, un peu sur la défensive.
Sans répondre de vive voix, il se lève et se dirige vers sa chambre d'un air joyeux. Il revient rapidement, un magazine de mode dans les mains.
-Ça, il fait en me montrant un bracelet en argent et un brassard noir.
-Si tu veux, je lâche en soupirant de soulagement. On ira ce week-end pour te les acheter.
-Ouais, s'exclame-t-il en retournant à sa place.
OoO
Le week-end arrive rapidement, un peu trop à mon goût. La joie de Luffy a augmenté pendant les deux derniers jours, mais elle n'est rien comparée à celle qu'il affiche en ce moment.
Nous marchons, l'un à côté de l'autre, dans la grande rue marchande de la ville. C'est jour de marché, et Luffy est attiré par tous les objets exposés dans les stands. J'ai beaucoup de mal à le faire tenir en place.
-Luffy, arrête un peu de t'agiter comme ça, je fais en le tirant pour la énième fois au milieu de la rue.
-Mais… c'est intéressant les objets là-bas.
-Peut-être, mais je te rappelle que nous sommes venus ici pour t'acheter ton cadeau.
-D'accord.
Mais à peine a-t-il dit ça qu'il court vers un stand de pommes d'amour.
-Sandy, regarde, il crie en agitant un bras, utilisant l'autre pour montrer les pommes enduites de caramel.
-Ce sont des pommes d'amour.
-J'en veux une!
-Non. C'est trop sucré et c'est dégueulasse.
-Veux goûter!
-Non.
-Alleeeeez!
-NON, je dis en lui attrapant le bras pour le tirer vers le magasin, notre destination initiale.
-Sandy, vilain.
-Oui, je sais.
Il arrive à se défaire de mon étreinte sur son bras, mais, au lieu de courir vers les stands, il m'attrape la main et se place à mes côtés, un sourire gentillet sur les lèvres. Surpris de cette réaction de sa part, je reste coi un bon moment. Finalement, je reprends mes esprits et prends conscience de ce qu'il a fait pour me montrer son attachement malgré ses envies d'enfant.
Je rougis brutalement en me souvenant que normalement, deux personnes se tiennent la main pour dire aux autres qu'ils sont ensembles. Je dégage ma main de celle de Luffy et la plante dans la poche de mon manteau.
-'Quoi?
-Parce que, je fais en tournant la tête.
Je réagis comme une fille timide.
Arrivés devant le magasin, Luffy entre normalement dedans et se met à chercher les deux articles qu'il veut. Je le regarde faire avec un petit sourire, puis le rejoins en attrapant les deux bracelets au passage.
-C'est ça que tu cherches, je demande en présentant les deux objets.
Luffy ouvre sa bouche de surprise.
-Comment tu as fait pour les trouver?
-J'ai simplement eu plus de chance que toi, je plaisante en me dirigeant vers la caisse.
Luffy affiche une moue mi-boudeuse mi-contente alors que nous sortons du magasin.
-Tu n'es pas content d'avoir eu ton cadeau, je fais en regardant les deux bracelets à son poignet gauche.
-Si, mais j'aime pas quand tu te moques de moi.
-Allez, boude pas.
Il détourne ses yeux en affichant un air fâché. Je soupire.
-Que puis-je faire pour me faire pardonner, je demande au bout d'un long silence entre nous deux.
Aucune réponse.
-Luffy?
Toujours pas de réponse.
-Je vais pas me mettre à genoux pour te demander pardon quand même.
-Hé bien… tu pourras me faire un câlin à la maison, il dit doucement avec un sourire satisfait sur le visage.
Je me suis fait avoir comme un bleu.
ATTENTION: LEMON
OoO
Arrivés à la maison, Luffy ne me laisse pas le temps d'enlever mes chaussures et mon manteau et me traîne vers la chambre. Une fois dans la pièce, il se retourne et m'embrasse doucement en passant ses bras autour de mon cou.
Docilement, je me laisse aller dans la danse et me retrouve finalement sur le lit, ma chemise déboutonnée à moitié et Luffy sans pantalon ni T-shirt.
Je soupire à chacune de ses caresses, il frissonne à chacun de mes baisers, nous gémissons à chaque fois que le plaisir se fait ressentir.
Ma chemise retrouve finalement sa place parmi nos affaires au sol, accompagnée d'une chaussette esseulée, rapidement suivie par sa copine et de mon pantalon.
Nos corps changent de place, le mien surplombant celui de Luffy. Un mouvement, puis un autre, enfin un dernier et Luffy gémit sur le lit, son sexe dans ma bouche.
Un râle survient tandis que les sous-vêtements finissent par terre. Les préliminaires commencent et les plaintes sourdes de Luffy se font plus profondes, plus rapides, plus suppliantes.
-Prêt?
-Moua.
Un moment de flottement, puis deux corps qui se rejoignent, l'un dans l'autre. Encore un instant de battement pendant lequel je ne bouge pas, attendant que Luffy se détende.
Enfin, mes mouvements commencent, se faisant plus profonds au fil du rythme irrégulier, apportant chacun une vague de plaisirs, de frissons délicieux le long du dos ou de gémissements dans nos bouches. Luffy répète mon nom, inlassablement. Parfois, il me tire vers lui et m'embrasse, me murmurant des mots incompréhensibles pour mon cerveau qui flotte dans ma boîte crânienne.
Pour finir, un gémissement final se fait entendre, suivit rapidement d'un autre, plus sourd. Les deux corps se détendent totalement, baignés de sueur, Luffy m'étreignant doucement dans ses bras encore tremblants.
Les corps se séparent pour mieux revenir l'un vers l'autre, couchés sous une couverture, l'un étreignant l'autre.
-Je vais prendre une douche.
-Non, s'écrie Luffy en m'empêchant de bouger. Reste encore un peu.
Je soupire et m'exécute. Les deux corps, fatigués, s'endorment, toujours collées l'un à l'autre.
FIN DU LEMON
OoO
Je regarde le plafond au-dessus de ma tête sans vraiment le voir. Luffy se tourne à mes côtés.
Je l'ai encore fait, sans véritables états d'âme ni dégoût. Je l'ai fait… presque naturellement. En fait, j'ai pris du plaisir. Je tourne mon regard vers le visage endormi de Luffy. Il a posé sa main gauche sur le coussin, juste devant son nez. Il est trop mignon.
Je soupire, puis me lève avec la plus grande précaution, ne voulant pas réveiller le brun. Je me dirige ensuite vers la douche pour délasser mes muscles tendus pendant la nuit.
Bien bien. Maintenant, c'est clair comme de l'eau de source: Luffy aime profondément Sandy.
Comme vous avez pu le voir, j'annoncerais toujours les zones à risques pour les personnes sensibles ou celles qui n'aiment pas les lemons et/ou le couple que j'ai choisi (et NON, je ne changerais pas pour tout l'or du monde (ils sont trop mignons ensembles)).
J'ai honteusement oublié de vous souhaiter une très bonne année et de vous donner tous mes voeux pour cette nouvelle année, en espérant qu'elle sera bonne pour vous comme pour moi. À la semaine prochaine, avec le retour de la chère et tendre figure maternelle de Sandy.
