Auteur: TiaKin

Genre: M

Tiré de la série: One Piece

Disclaimer: On ne voit plus trop le chien, mais il est toujours à moi. Toute la famille de Sandy aussi d'ailleurs (sauf Andres).

Les italiques sont des pensées intérieures et les OoO sont un passage dans le temps (normal: temps plus long, gras: autre moment dans la journée). Le (POVL) est un passage vers le point of view de Luffy.

Réponses aux reviews:

Kao: Ben ouais, comme le dit le proverbe "mieux vaut tard que jamais". Merci d'adorer mon chapitre préféré. Et ENFIN quelqu'un qui aime ce couple (avec les autres râleurs, ça devient difficile de faire quelque chose qui plaît à tout le monde °rire°).

Echizen D Luffy: Bonne année à toi aussi. C'est pas grave si tu peux pas le faire tout le temps (moi non plus je peux pas poster à chaque fois une review quand j'aime une fic (même que des fois, ça me saoule °rire°)). Laisse juste un peu de tes nouvelles de temps en temps. A pluche alors.

Angel: Heureusement que ça te fait baver les lemons, sinon je me poserais des questions °rires°


Happy birthday!

Le téléphone sonne, à sept heures du matin, un dimanche. Maudissant la personne qui m'appelle jusqu'à la dixième génération de sa famille, je rampe presque vers le téléphone dans l'entrée.

-Allô, je fais avec une voix pas encore réveillée mais assez pour être menaçante.

-Bonjour mon chéri, s'écrie joyeusement la voix de ma mère dans le combiné, faisant augmenter la migraine que j'ai depuis le début de la semaine et que je tente vainement de faire partir avec toutes les méthodes possibles.

Je retire immédiatement ma malédiction, ne voulant pas mourir dans d'atroces souffrances, et la remplace par une autre, maudissant juste cette mère indigne qui commence à devenir complètement gâteuse.

-Ne crie pas maman, j'ai mal à la tête.

-Oh, mon pauvre chéri. Explique tout à ta petite maman chérie.

-J'ai une affreuse migraine qui me colle au train depuis le début de la semaine.

-Tu travailles trop.

-Mais je suis obligé. Depuis mon augmentation, j'ai presque le double de travail. Et puis, Zorro est malade depuis déjà deux semaines, alors je me tape tout son boulot.

-Zorro est malade?

Typique de la mère qui se veut gentille avec son fils mais qui s'inquiète plus pour la courgette malade.

-Il a des varices. Que voulais-tu, je demande avant que ma mère ne me dise de dire à Zorro de manger des maïs grillés avec des champignons du Mexique en sauce comme remède contre ses varices.

-Je voulais te demander si tu pensais venir à notre fête de famille.

-Je ne pensais pas venir, mais puisque tu me proposes gentiment d'y aller, je veux bien.

-Vraiment, elle demande en hurlant brutalement.

-Maman, ne crie pas, je gémis sous la douleur de mon crâne pulsant à chacun de mes battements de cœur.

-Excuse-moi.

-Je viens, mais pas seul.

-Tu…

-Oui, j'invite quelqu'un.

-Qui c'est… une petite copine?

Je perçois cette petite lueur d'espoir qui pointe dans ta voix dès que je parle d'invité inconnu. Et bien non chère mère indigne, ce n'est point une femme, mais un homme en bonne et due forme.

-Surprise.

-Je suis impatiente de la rencontrer. J'espère que c'est sérieux.

C'est très sérieux, mais je ne pense pas que tu vas apprécier si je te dis que je suis devenu gay et que j'aime un chien qui se transforme en homme.

-C'est une surprise je t'ai dis, je fais avec une pointe de mystère dans la voix.

-Tu seras donc accompagné pour le dîner. Fantastique. Je vais l'annoncer à ta sœur.

-Comment va-t-elle?

-Elle vient d'avoir une fille.

-Vraiment?

-Oui, une jolie petite demoiselle de deux kilos huit cents grammes pour vingt-sept centimètres. Elle est à croquer.

-Depuis combien de temps?

-Depuis octobre dernier.

-Cinq mois donc.

-Oui, exactement.

Je sais compter maman, et ce n'est pas nouveau.

-Donc tu viens, elle demande.

-Oui, je réponds avec un soupir.

-Donc, à dans deux semaines.

-Oui maman, à bientôt, je fais avant de raccrocher.

Je rejoins Luffy dans le lit. Il se tourne vers moi, le regard encore ensommeillé.

-Mmmmh… qui?

-Ma mère. Elle nous invite à participer à la fête familiale annuelle qui se déroule dans deux semaines.

-Une fête familiale, il demande en baillant largement.

-Oui. Y'aura toute ma famille. Ma sœur, mon beau-frère, leurs enfants, mes parents, peut-être mon grand-père paternel, s'il est encore vivant, et accessoirement mes nombreux cousins, cousines, oncles et tantes, j'énumère en comptant sur mes doigts. On sera, au minimum, une petite dizaine de personnes, et, au maximum, une bonne trentaine.

-Ça fait beaucoup de monde, fait le brun en se blottissant sur mon torse.

-Ouais. Par contre, j'ai bien peur qu'il ne va falloir y aller en train.

-Pourquoi? Tu aimes pas le train?

-Si, mais après, ma mère va venir nous chercher et on sera obligé de faire notre testament avant de monter dans la voiture.

-Je me souviens pas très bien, mais je crois que tu étais très stressé en sortant de la voiture l'année dernière, aux fêtes du nouvel an.

-Tu t'en souviens?

-Vaguement. C'est très flou dans mon esprit.

Je l'enlace tendrement avec mes bras, déposant un baiser sur son front. Le brun lève les yeux vers moi et s'approche de mes lèvres.

La mâtinée se termine en sauterie, ce qui n'est pas pour me déplaire.

OoO

Je regarde le paysage filer derrière la vitre. Mes yeux, malgré ma nuit passée à dormir tranquillement dans les bras de Luffy, veulent se fermer, encore fatigué des nuits blanches à terminer des dossiers et à rédiger des contrats en hâte. J'ai un peu bâclé mon boulot, mais je voulais absolument passer de bonnes vacances sans me soucier du travail en retard.

Je baille, puis détourne mon regard des taches vertes et bleues qui défilent derrière la vitre pour le poser sur Luffy, qui s'est endormi dès le départ du train. Il a les yeux clos, la bouche entrouverte et la tête appuyée contre l'appuie-tête de son siège.

Un virage abrupt la fait basculer sur mon épaule. Je sursaute légèrement à ce mouvement soudain, mais me détends et commence à caresser le dos de sa main posée sur l'accoudoir.

-Monsieur, vous voulez quelque chose à boire, fait soudainement une voix féminine.

-Ah, je m'exclame en retirant ma main. Euh… une bouteille d'eau et des chips. Non, deux bouteilles d'eau.

-Ça fait trois cent cinquante Berry monsieur.

Je sors la somme et paie l'hôtesse. Elle m'a fait peur celle-là. Je retourne à l'observation du paysage.

OoO

J'aperçois deux vaches faire une corrida dans un champ quand Luffy se réveille. Il lève d'abord sa tête de mon épaule, puis s'étire longuement avant de finir par bailler.

-Moua! J'ai bien dormi.

-On arrive bientôt, j'ajoute en apercevant la ville au loin.

-Vraiment? J'ai dormi longtemps alors.

-Oui. Lève-toi, il faut pas rater l'arrêt. Le train ne s'arrête que pendant trois minutes.

Le brun s'exécute et je commence à descendre nos sacs de voyage pendant que le train ralentit et que la voix métallique annonce l'arrêt.

Une fois sur le quai, je me dirige rapidement vers la soute pour aller chercher ma valise, puis retrouve Luffy devant les escaliers.

-C'est étrange, je dis en regardant autour de nous. Y'a pas beaucoup de monde aujourd'hui. Pourtant, cette ville est l'une des destinations les plus appréciées de la région.

-Ah bon.

Nous prenons les escalators, puis nous dirigeons vers la sortie de la gare.

-Je te parie tout ce que tu veux qu'on va bientôt entendre…

-YOUHOUUU! SANDY!

-… ma mère m'appeler, je termine en soupirant.

Je guide Luffy à travers la foule, ayant repéré ma mère à son horrible haut violet délavé décoré de fleurs immondes de couleur rose et rouge. Arrivé devant cette horreur, je pose mon sac de voyage et enlace ma mère de la façon la plus brève possible.

-Sandy, que je suis heureuse de te revoir. Où est la personne qui t'accompagne, elle demande en regardant partout autour d'elle. Elle est jolie j'espère.

-Surprise, je dis avec un sourire hilare. Maman, je te présente Luffy, mon colocataire depuis un an déjà, je m'exclame en me mettant derrière elle pour dévoiler Luffy, la prenant par les épaules, de risque qu'elle ne tombe dans les pommes sous le choc.

-

-Enchanté, fait Luffy en tendant la main, sans obtenir la moindre réponse en retour. Madame?

-

-Maman? Tu es encore en vie, je demande en faisant claquer mes doigts devant ses yeux vides d'expression.

-… Euh. Hein? Quoi?

-C'est bon, elle est encore vivante.

-Sandy?

-C'est mon nom, je fais avec ironie.

-C'est un homme?

-Effectivement. Je voulais vous le présenter, comme il est un de mes meilleurs amis depuis peu de temps.

-Un homme, elle répète avec une voix blanche.

-Tu veux que je conduise, je demande avec espoir.

-Ah non! Tu conduis comme un manche!

Je lève les yeux au ciel, implorant une providence divine… qui n'arrivera jamais.

Tandis que ma mère installe Luffy dans la voiture, je m'occupe de mettre les valises dans le coffre de la voiture avant de me mettre à la place du mort –elle porte bien son nom cette place, surtout avec maman au volant. J'attache ma ceinture, regardant au passage si Luffy en a fait de même, puis m'accroche fermement à la poignée au-dessus de la vitre, bien décidé à ne pas la lâcher de tout le trajet.

-C'est parti, s'exclame joyeusement ma mère en faisant démarrer la voiture. On va prendre l'autoroute, c'est plus rapide.

Oh noooon! Je fais le signe de croix dans l'air, puis regarde avec tristesse les taxis alignés devant la gare.

OoO

-Alors Luffy, vous êtes Japonais, demande ma mère tandis qu'elle dépasse deux voitures.

-Non, je suis Hongrois. Et ça ne fait qu'un an environ que je suis au Japon.

-Et vous aimez notre pays?

-Oui, beaucoup. C'est bien plus intéressant que la Hongrie, qui est un peu vieillotte à mon goût.

-MAMAN, FAIS GAFFE, je hurle en voyant qu'elle va rentrer dans la voiture de devant.

-Il a qu'à pas être dans mon chemin çui-là, elle lance en amorçant un brusque virage vers la gauche, faisant une queue de poisson à la voiture qui voulait nous dépasser.

Je reprends mon souffle, la main sur le cœur, pouvant sentir ses battements s'accélérer à chaque dépassement.

-Oooh, et lui alors. Peut pas rester sur sa ligne, s'insurge ma mère en accélérant violemment pour dépasser une autre voiture qui voulait doubler celle devant. Et puis, vous avez quel âge Luffy?

-J'ai bientôt vingt et un ans.

-Vraiment? Vous êtes tout jeune alors.

-Oui.

Je me crispe sur ma poignée en voyant dans le rétroviseur, un camion arriver derrière nous.

-Maman, range-toi sur le côté. Y'a un camion qui veut…

-Et bien il va attendre que j'aie dépassé celui qui est devant moi.

Je vois l'aiguille des vitesses tendre dangereusement vers la droite, et sens mon cœur s'affoler contre ma cage thoracique.

-Vous travaillez?

-Non. Je suis encore au chômage.

-C'est dur de trouver un travail dans une ville comme Tokyo, j'explique rapidement.

-Vous trouverez un travail, j'en suis sûre. Avec une si jolie figure, comment rester au chômage, fait ma mère en rigolant.

-Maman, te moque pas!

Je jette un léger coup d'œil au panneau indicateur.

-MAMAN, TU VIENS DE LOUPER LA SORTIE, je m'exclame.

-QUOI? Merde. On y va!

-Hein? Où ça?

La réponse à ma question arrive aussitôt, avec ma mère faisant demi-tour sur la bande d'arrêt d'urgence, frôlant au passage un poids lourd et sa remorque. D'un rapide coup de volant, notre voiture entre dans la sortie d'autoroute et continue son chemin tranquille pépère.

À l'arrière, Luffy est mort de rire, tandis que je reprends ma respiration, ayant frôlé la crise cardiaque.

OoO

La voiture s'arrête dans le garage, et dès le moteur coupé, je m'expulse de mon siège pour embrasser joyeusement le sol ô combien aimé de moi.

-Sandy, c'est sale par terre, me fait remarquer Luffy en sortant à son tour de la voiture.

-M'en fiche, je lance, hilare. Je suis trop content de vivre pour me soucier de la saleté du sol.

-TONTON!

La seconde après ce cri sorti de nulle part, je me retrouve couché sur le sol, deux gamins surexcités, un sur mon ventre et l'autre un peu plus bas.

-Tonton tonton tonton tonton, répètent-ils inlassablement en sautant sur mon estomac –j'ai bien fait de ne pas manger les chips.

-Tâhro, Mokuba, laissez Sandy respirer, s'exclame ma tendre maman en ouvrant le coffre de la voiture.

Les deux frères s'enlèvent de mon ventre et je me redresse, le dos brisé par le choc sur le béton froid du garage.

-Laisse maman, je vais les porter.

-Non non non. Pas question.

-Maman, tu n'es plus très jeune. Laisse-moi faire. Luffy, prends ton sac!

-Oua.

-Tu insinues que je suis vieille, hurle ma mère en se plantant devant moi.

-On peut dire ça, je réponds en tirant la valise du coffre.

-Oh! Sandy! Tu… tu oses dire que ta pauvre mère est… FILS INDIGNE, elle finit par crier en me frappant l'épaule avec le plat de ses mains.

-Allez viens Luffy, je fais, ignorant la dame –que je ne connais plus–qui me frappe le bras avec toute sa pauvre rage, je vais te montrer ta chambre.

-Oh, j'oubliais mon chéri.

Tu passes du coq à l'âne quand ça t'arrange toi.

-Ton ami devra dormir avec toi cette nuit.

Attente de l'excuse bidon mais ô combien typique de la mère qui croît des choses.

-Je pensais que c'était ta fiancée, alors j'ai préparé un futon dans ta chambre.

Comme j'en étais sûr.

-Ça fait rien maman. Ça te dérange pas Luffy?

-Non, il s'exclame, apparemment joyeux de cette nouvelle –et je le comprends.

C'est avec un sourire que nous nous dirigeons vers la maison.

(POVL)

Après une installation rapide dans la chambre de Sandy, sa mère m'amène dans le jardin, tandis que Sandy va chercher quelque chose dans la cuisine.

-Voila Luffy, je te présente notre famille, fait la mère de Sandy en me montrant un grand groupe de personnes.

-La famille de Sandy, je murmure, stupéfait.

Je compte rapidement six enfants, un adolescent, une bonne vingtaine d'adultes, dont deux personnes âgées mis à part la mère de Sandy.

-Voici Fanny, la sœur de Sandy, ainsi que son mari, Shun, commence la mère de Sandy en me traînant vers un couple. Leurs deux fils doivent être avec les autres enfants. Tu les as vus en arrivant ici. Et cette petite puce, c'est Kiori, leur petite dernière.

Je regarde avec attention le petit humain qui gigote dans les bras de Fanny. Mon dieu, c'est aussi petit un humain en début de vie?

-Et là-bas, c'est Kimi et son fiancé, Andres, continue la mère de Sandy en montrant une femme blonde accrochée au bras d'un homme aux cheveux noirs et frisés, portant un long manteau noir et des lunettes de soleil malgré la chaleur.

-Ella, qui est ce jeune homme, demande un homme aux cheveux grisonnants et aux lunettes carrées.

-C'est Luffy, le colocataire de Sandy.

-Sandy a un colocataire? C'est bizarre, il n'a jamais aimé les colocations.

-En fait, il m'héberge jusqu'à ce que je trouve mon propre appartement, je lance hâtivement.

-Luffy!

Je me retourne et vois Sandy arriver vers moi, deux verres dans une main et une bouteille de jus de pommes dans l'autre.

-Tu viens, je vais te présenter le reste de la famille, il fait avec un signe de tête.

-D'accord.

Je le suis à travers les gens jusqu'à la petite barrière qui délimite le jardin.

-Les seules personnes qui te sont dignes d'intérêts sont ceux qui font partie de ma famille la plus proche. C'est-à-dire, ma sœur et sa famille, mes parents et mon grand-père. Je pense que ma mère a déjà dû te présenter Fanny et son mari, Shun, il ajoute en versant le jus dans les verres.

-Oua.

-Bien. Ma mère, elle s'appelle Ella, et mon père Kei. Mes neveux, Tâhro et Mokuba, et ma nièce je sais pas, il fait en me tendant un verre.

-Kiori, je dis en prenant mon verre.

-Kiori? Ma mère te l'a dit?

-Oua.

-Toujours aussi bavarde celle-là. Mon grand-père, c'est le vieux qui dort dans son siège là-bas, sous le parasol. Tu peux l'appeler grand-père si tu veux. Il est un peu gâteux et oublie tout, alors ça le dérange pas trop. Moi, perso, je l'appelle papy.

Il se met à rigoler doucement, et mon cœur semble faire un bond en trop dans ma poitrine. J'observe Sandy porter son verre de jus à ses lèvres, puis boire une longue gorgée avant de fermer les yeux laconiquement. Je penche la tête sur le côté pour mieux le voir, puis, sans vraiment m'en apercevoir, m'approche doucement de son visage.

-Holà, s'exclame vivement Sandy en me repoussant, pas de ça ici!

-Hein?

Il me tire vers lui.

-Il vaut mieux rester discrets en public, il murmure à mon oreille. Personne ne sait ici que je suis amoureux de toi, et j'aimerais pas que ça fasse scandale public.

Il me lâche et je détourne le regard un instant.

-Tu… tu as… honte, je demande après un effort.

-Hein? Non! Non, pas du tout.

-Alors… 'quoi faire silence sur notre relation?

-Et bien, c'est assez compliqué, il fait en baissant les yeux sur son verre à moitié plein. Je… je peux pas t'expliquer ça ici.

-Tu as honte, je répète, plus fermement.

Il soupire et vide son verre, évitant ainsi de répondre. Heureusement, la tension laissée par cette discussion s'envole rapidement avec l'arrivée des six enfants.

-Tonton, fait l'un des garçon à Sandy, tu viens jouer avec nous?

-Je suis désolé, je suis un peu fatigué, s'excuse Sandy en se penchant en avant.

-Oooooh, font les enfants, visiblement déçus.

-Je peux jouer avec vous si vous voulez, je fais en m'approchant d'eux.

-Vraiment, ils demandent tous en cœur.

-Oua.

-OUAIIIIIIS!

Je passe mon verre à Sandy et file avec les six enfants de l'autre côté du jardin.

OoO

Après une partie de cache-cache effrénée dans toute la propriété, nous commençons une partie de chat perché.

-C'est qui le chat, demande Tâhro.

-Je sais pas. Pas moi en tout cas, j'ai dû vous chercher partout avant, fait Emmy, la fille de l'oncle le plus jeune de Sandy.

-Pas moi, répète Kaoru, son jeune frère.

-On a qu'à tirer à la courte paille, propose Mokuba en arrachant des brins d'herbe.

-Bonne idée, fait Mary, la plus âgée du groupe, et la fille de l'unique tante de Sandy.

Nous tirons tous un brin d'herbe, et il s'avère que c'est Yuki, le petit cousin de Sandy, qui est le chat.

-Tu comptes jusqu'à dix, ordonne Tâhro d'un air qui ne se discute pas avant de fuir vers la maison.

Tous les autres enfants font de même, mais je préfère encore me diriger lentement vers Sandy, qui discute avec sa cousine Kimi.

-Félicitation alors, il s'exclame en serrant la main du fiancé de Kimi.

-De quoi, je demande d'un air détaché, sans quitter des yeux Yuki qui finit de compter.

-Kimi vient de se fiancer avec cet homme, m'explique Sandy. Kimi, je te présente Luffy, mon colocataire.

-Enchantée.

-Je pourrais dire la même chose pour moi, mais je crois que Yuki m'a vu, je dis précipitamment avant de détaler à travers la foule, l'enfant à mes trousses.

Après quelques slaloms dignes d'un skieur professionnel que j'ai vu cet hiver sur la chaîne sportive, je sors de la foule et tombe sur Mokuba.

-Luffy!

-Attention, Yuki est derrière moi.

-Chat, s'exclame le jeune humain en me touchant le dos.

Je regarde Yuki disparaître derrière quelqu'un, puis me lance à la poursuite de Mokuba, qui longe la barrière. Mais je le perds rapidement en arrivant non loin de la maison. Je regarde autour de moi, utilisant tous mes sens pour en trouver un, mais rien ne me parvient.

Décidant de chercher, je commence à arpenter les pièces à l'étage, et tombe sur une scène étrange: Mary et Tâhro sont en train de s'embrasser dans la salle de bain. Choqué devant cette scène imprévue, je décide de fuir loin des deux jeunes pour trouver Sandy.

Heureusement, je le retrouve facilement, discutant encore avec Kimi et son fiancé.

-Sandy, je peux te parler un moment, je fais en le tirant par le bras.

-Euh… bien sûr. Excusez-moi un instant.

Je le traîne jusque dans sa chambre.

-Qu'est-ce que tu voulais me dire?

Je ferme la porte à clé, puis attrape le visage de Sandy et l'embrasse. Il est d'abord surpris par ce mouvement, puis répond à mon baiser et reprend le dessus en me renversant. Il brise le contact et me remet droit, un sourire sur les lèvres.

-Pourquoi, il demande simplement.

-Parce que, je réponds doucement en ouvrant la porte.

-Attends, il lance en m'attrapant par le bras.

-Quoi?

-Je… je voulais m'excuser pour… pour avant. Je n'avais pas encore pris conscience de l'importance de notre relation à tes yeux. Si tu penses que c'est important pour toi de penser que nos proches doivent être au courant, et bien… je m'exécuterai sans rien dire.

Cette révélation me fige sur place. Mais l'étonnement est rapidement remplacé par la joie, et je ne peux m'empêcher de lui sauter au cou.

-Merci, je murmure.

Je sors de la chambre, et tombe sur Mary, qui semble vouloir se cacher dans la chambre d'à côté. Je saute immédiatement sur l'occasion.

-Chat, je m'exclame avant d'aller me percher sur la rambarde de l'escalier, faisant rager la jeune humaine qui descend vers le jardin.

OoO

Le soleil commence à teinter le ciel de couleur chaleureuse, et la fraîcheur des soirées de printemps se fait peu à peu sentir.

-J'aimerais porter un toast aux futurs mariés: Kimi et Andres.

Tout le monde lève son verre, et je fais de même.

-Santé, ils disent tous en chœur, avant de boire une gorgée de leur boisson.

Sur la table des enfants, je vois les six petits humains lever leur verre de coca ou de jus de fruit et faire comme les adultes. Je souris doucement à ça, puis retourne à mon observation des gens autour de la longue table installée non loin de la forêt, derrière la maison.

À ma gauche, j'ai le père de Sandy, et à ma droite, Sandy lui-même. Ça me rassure de le sentir près de moi. Je commence à manger ma salade, quand j'entends une voiture qui se parque non loin de la maison.

-Luffy, qu'est-ce qu'il y a, me demande Sandy en voyant que je regarde du côté de la maison.

-Une voiture est arrivée… et des pas viennent par ici.

-Vraiment?

-Oui.

-Excusez-nous pour le retard, fait une femme à la couleur de cheveux étrange.

-Nojiko s'est trompée de chemin et nous nous sommes retrouvées dans la rase campagne, ajoute une autre femme.

-Ha, Nami, Nojiko, je n'espérais plus vous voir arriver, dit Shun en s'approchant d'elles pour les saluer. Je vous présente à tous mes cousines: Nami et Nojiko. Les filles, je vous présente la famille de Fanny.

-Enchantée.

-Pareil.

-Sandy, fait sa mère, va chercher deux chaises et des couverts, vite!

-Oui maman. Luffy tu viens m'aider?

-Oua.

Je vais chercher les deux sièges, tandis que Sandy disparaît dans la cuisine.

-Tu peux mettre une chaise à côté de Sandy, m'ordonne Ella. L'autre, tu pourras la mettre ici.

Sitôt ceci fait, Sandy revient mettre le couvert pour les deux nouvelles arrivantes, qui s'installent et se servent après nous avoir remerciés.

OoO

-Vous devez avoir beaucoup de difficultés à vous faire entendre de vos collègues, fait Nami à Sandy alors que le second plat arrive sur la table.

-Ça va, j'ai beaucoup d'autorité sur eux, et je n'ai pas peur de mettre mes menaces à exécution, se vante Sandy.

Je rigole doucement, ce qui me vaut un coup de pied sous la table.

-Mais il faut dire aussi que j'ai un travail qui me permet d'avoir une interaction avec les clients, ce qui me convient parfaitement.

-C'est vrai que je vous vois mieux en contact avec les clients plutôt qu'enfermé dans un bureau poisseux à classer des fiches. Vous avez une présence très forte, ce qui plaît généralement aux gens.

-C'est ce que je me suis dit aussi.

-Vantard, je murmure dans mon verre d'eau.

-Tu dis quelque chose Luffy?

-Oua. Je disais que tu étais un très grand baratineur.

-C'est gentil à toi de me le dire, il susurre entre ses dents, affichant un sourire forcé.

-Sandy, vous êtes célibataire, demande rapidement Nami.

Je tends l'oreille, attendant la réponse de Sandy.

-Oui, il répond, me faisant plonger dans ma viande pour éviter de lui sauter dessus.

Tu voulais pas me faire plaisir en avouant à ta famille que nous étions ensemble? SALOPARD!

-Luffy, vous êtes en train de réduire votre viande en charpie, me fait remarquer le père de Sandy.

-Quoi, s'exclame Sandy, vous êtes également célibataire? C'est étonnant pourtant. Vous êtes une splendide femme. Je ne doute pas que vous attirez tous les hommes en marchant dans la rue.

-Bizarrement, non. Je dois être trop belle. Les hommes ont peur de se faire rejeter.

-Pourtant, une si belle femme comme vous. C'est désolant. Vous ne devriez pas être célibataire.

-Hélas. Depuis trois ans c'est comme ça.

-TROIS ANS? Mais c'est beaucoup trop! Il vous faut absolument quelqu'un.

-Oh… vous savez… je n'aime pas grand-chose dans la vie. Seulement l'argent et les mandarines, fait Nami avec une voix désolée.

En voyant une énorme goutte couler à l'arrière de la tête de Sandy, je manque d'éclater de rire. À la place, je m'étouffe avec ma purée.

-Et vous? Vous aimez quel genre de femmes?

-Et bien… j'aime beaucoup les femmes élégantes, pas trop bêtes, ni trop intelligentes, assez grandes… j'aime aussi les cheveux courts, mais pas trop quand même, sinon ça fait garçon manqué.

Et moi, je suis quoi alors?

-Mais, ce qui me plaît toujours chez une femme, c'est son visage. Une femme avec des yeux pétillants de bonheur et un sourire charmeur ou simplement timide, ça me fait toujours craquer.

À cette révélation, je vois Nami sourire, puis plonger son regard dans son assiette. En même temps, je sens le genou de Sandy frôler ma jambe. À ce contact impromptu, je me lève précipitamment et file vers la maison.

-Luffy, où allez-vous, lance la mère de Sandy.

-Toilettes, je réponds en passant le portail.

OoO

Une fois la porte des toilettes passée, je pose mes mains sur le lavabo et appuie ma tête contre le miroir, tentant de retrouver mon calme le plus rapidement possible.

Mais pourquoi je suis aussi sensible moi? J'ai jamais réagi aussi rapidement avant. Pourquoi?

Quelqu'un frappe à la porte.

-C'est occupé, je lance.

-Luffy, ça va?

Sandy.

-Qu'est-ce qui t'arrive?

-Rien, rien.

Ma réponse ne semble pas lui plaire, puisqu'il ouvre la porte.

-Luffy. Qu'est-ce qui se passe?

-Rien je te dis. Retourne vers les autres, je lui ordonne sans me retourner.

Au lieu de s'en aller comme je lui demande, Sandy s'approche de moi et m'enlace doucement. Je tente d'abord de me dégager, mais il garde sa prise sur mes épaules et je ne peux que me résoudre à me laisser faire.

Tendrement, il me berce, marmonnant une chanson dans le creux de mon oreille, ce qui a pour effet de me détendre complètement, me faisant oublier mon petit problème, qui s'envole comme par magie.

Sandy.

-Ça va mieux, il me demande.

-Oua.

-Alors on peut retourner à table, il dit en desserrant sa prise.

-Non, je m'exclame en lui attrapant les bras. Je veux pas!

Je tourne mon visage vers le sien. Il est surpris.

-Je… j'ai pas envie… On peut rester comme ça encore un moment?

-Euh… si tu veux.

Je me retourne et pose ma tête contre son torse, écoutant les battements de son cœur.

-Luffy, tu es jaloux que je parle avec Nami, il demande après un court silence.

Je lève vers lui des yeux tout étonnés.

-Ne t'en fais pas, je n'aime que toi, il ajoute en déposant un baiser sur mon front, m'empêchant de répondre à sa question.

-Je sais, je fais avec un sourire.

Je repose ma tête contre son torse.

-On devrait peut-être y aller, il fait en se séparant de moi.

-Oua.

Nous sortons des toilettes, observant les alentours. Avant de sortir dans le jardin, Sandy s'arrête et se tourne vers moi. Avec douceur, il dépose un baiser sur mes lèvres.

-Joyeux anniversaire mon cœur.

-Quand même, je réplique avec un large sourire.

Nous rigolons, puis nous rejoignons les autres.


Nous avons donc droit au grand retour de la maman de Sandy-chéri, ainsi qu'à l'arrivée de Nami (la dernière de l'équipage à apparaître). L'histoire va stagner encore un petit peu, mais l'action viendra, ne vous en faîtes pas.

Je vous préviens d'avance que le prochain chapitre contient un lemon (c'est l'avant-dernier, promis). Nous aurons droit aussi à de joyeux souvenirs de Sandy et Pipo. Wait and see!

Petite anectode dont tout le monde s'en fout: à l'origine, ce chapitre contenait un lemon, mais j'avais du mal à le couper, alors j'ai changé la fin pour que tout le monde puisse apprécier.