Auteur: TiaKin
Genre: M
Tiré de la série: One Piece
Les italiques sont des pensées intérieures et les OoO sont un passage dans le temps (normal: temps plus long, gras: autre moment dans la journée).
Le(s) mot(s) de la fin
(POVP)
Quel bonheur de se lever chaque jour à côté de la personne qu'on aime le plus.
-PAPA!
Je souris dans mon demi-sommeil, puis me lève pour sortir tout doucement de la chambre, évitant de réveiller le douce blonde qui dort à mes côtés.
-PAPA-EUH!
-J'arrive j'arrive, je murmure en entrant dans la chambre de ma fille, qui se met à sauter sur son lit.
-Papa, elle s'exclame en tendant les bras vers moi.
-Ma chérie, pourquoi es-tu debout, je demande à la petite brune en la prenant dans mes bras. Tu devrais encore dormir.
-Ze sais, mais z'ai plus sommeil, elle répond en se frottant les yeux.
Je rigole doucement et dépose sur son petit front un rapide baiser.
-Z'ai faim, elle lance en se dégageant de mon étreinte. Ze veux des tartines au chocolat, elle ajoute en sortant de sa chambre à quatre pattes.
Amusé, je lui cours après et la rattrape avant qu'elle ne dévale l'escalier à la manière d'un ballon.
-Héla, petite coquine, où comptais-tu aller? Tu n'espérais peut-être pas échapper au sublimissime capitaine Pipo, je m'exclame en descendant l'escalier, Rika rigolant sur mon épaule.
J'entre dans la cuisine et dépose ma fille sur une chaise avant de sortir les toasts de la panetière. Par habitude, je jette un coup d'œil à la montre accrochée au-dessus du frigidaire… et pousse un hurlement de rage. Il est bientôt huit heures trente du matin!
OoO
Une mine d'outre-tombe sur le visage, j'arrive néanmoins à l'heure au bureau.
-Tu es en retard, fait la voix amusée de Zorro alors que j'entre dans l'ascenseur.
-Un jour, je vais tuer mon réveil matin pour ne pas savoir sonner quand il le faut, je grince en appuyant sur le bouton de fermeture des portes.
À la mine qu'il affiche, il a dû se passer quelque chose de très fantastique la nuit dernière. J'affiche mon plus bel air soupçonneux et chuchote:
-Toi, tu as passé la nuit au septième ciel.
Le résultat est celui que j'espérais: il rougit subtilement et tourne vers moi un air interloqué.
-De quoi je me mêle, il demande, gêné.
-Oh! Allez, je fais en lui donnant un léger coup de poing dans les côtes. Tu peux me raconter. On est potes quand même?
-Ah bon?
Je ne vais pas tomber dans ce petit jeu.
-Raconte!
-C'est pas tes oignons, il réplique.
-Bon, si tu veux.
Le silence s'installe entre nous.
Ding!
-… Et vous avez un rendez-vous avec le conseil d'administration à neuf heures quinze, puis un entretien avec le commissaire Smocker afin de discuter de la prochaine série de spots publicitaires sur la prévention des drogues ou des dangers autoroutiers, fait la voix du secrétaire de Sandy alors que les portes s'ouvrent.
Sandy, alias notre sous-directeur, entre dans l'ascenseur, suivit par Luffy, son secrétaire depuis déjà trois mois.
-Merci Luffy, dit Sandy. Tu peux souffler un peu maintenant.
-Merci Sandy, répond le brun en souriant de toutes ses dents.
-Toujours collés l'un à l'autre, lance Zorro d'une voix moqueuse.
-Qu'est-ce que tu veux mon cher, tout le monde n'a pas le loisir d'avoir une secrétaire derrière soi, réplique Sandy avec un sourire.
Un point pour blondinet. Que va répondre l'adversaire?
-Peut-être, mais je trouve qu'une copine me suffit amplement. Et puis, une secrétaire, ça vous pompe le fric et ça vous lâche dès qu'elle a eu ce qu'elle voulait.
Un partout.
-Je préfère autre chose, lâche Luffy d'un air malicieux.
Les deux autres sont bluffés. Deux points pour Luffy, il gagne la manche. Je rigole.
Ding! Les portes s'ouvrent et je sors de l'ascenseur, laissant Zorro avec les deux autres.
OoO
Après avoir contribué à la finition de plus de dix animations pour des pubs de montres, je prends une pause bienvenue afin de pouvoir manger un petit quelque chose.
Je descends à la cafétéria, qui est vide de monde en cette période de la journée, et me dirige vers le distributeur de cochonneries, comme le dit ma charmante Kaya. J'insère la pièce, choisit la barre de chocolat et récupère cette dernière dans le récipient, quand j'entends des bruits suspects provenant de l'autre côté de la salle.
Je cherche du regard ce qui pourrait provoquer ces bruits, mais finis par hausser des épaules pour retourner vers l'ascenseur.
Mais, alors que j'allais appuyer sur le bouton d'appel, j'aperçois deux formes suspectes se profiler derrière une plante verte, l'une ayant une abondante chevelure blonde. Souriant malicieusement, je m'approche à pas de loup de la plante et écarte silencieusement les larges feuilles du végétal pour mieux observer la scène.
Sandy –qui d'autre dans l'entreprise a une chevelure aussi blonde que lui– semble embrasser quelqu'un –une femme, si je ne m'abuse– qui semble réticent, vu les mains qui tentent désespérément de le repousser. Décidant d'aider la jeune femme –et de ridiculiser ce bon vieux Sandy par la même occasion–, je me glisse derrière Sandy et lui attrape l'épaule pour le faire sursauter.
-Woa, il s'exclame en sautant en arrière. Zorro, tu peux pas arrêter…
Il s'arrête dans sa phrase en m'apercevant. Moi, je me fige en voyant que ce n'était pas une femme qu'il embrassait, mais son secrétaire. Merde, j'ai oublié que mon ami d'enfance est gay et que, accessoirement, c'est son secrétaire qui est son amant.
-Oups, murmure Luffy.
OoO
Une bonne dose de calmants plus tard, je commence par piquer une crise dans le bureau de Sandy, avant de m'affaler laconiquement dans le fauteuil mis à ma disposition. Pendant toutes mes pérégrinations furieuses dans son bureau, Sandy est resté impassible, fumant simplement sa cigarette, tandis que Luffy est resté derrière son bureau, tapant je ne sais quoi sur son ordinateur.
Lorsque je me calme enfin, Sandy écrase son mégot dans le cendrier sur son bureau.
-Tu as tout noté Luffy, il demande d'une voix sérieuse.
-Oui Sandy.
-Alors continue de noter.
-Oua.
-Tu es calmé, il me demande en se levant de son large fauteuil.
Je grogne un coup, montrant mon approbation.
-Alors on peut discuter tranquillement, il déclare en s'asseyant sur le bord de son bureau.
Silence de ma part.
-Je voudrais d'abord te poser une question: Pourquoi tu piques une crise pour un truc sans importance?
Cette remarque me met hors de moi.
-Tu crois vraiment que c'est une bonne idée de sauter ton mec au beau milieu de la cafétéria, je demande avec rage. T'as pas peur que tout le monde le sache? Et pire, t'as pas peur de perdre ton boulot avec des conneries pareilles?
Il réfléchit doucement, puis écrase sa cigarette dans son cendrier.
-Non.
Furieux de sa trop calme attitude, je me lève de mon fauteuil et commence à faire les cents pas dans la pièce.
-Je marque qu'il fait les cents pas, demande Luffy en levant les yeux de son clavier.
-Oui, en italique, précise Sandy en se rallumant une clope.
Mais comment il arrive à garder un tel calme dans une situation pareille? Moi, je serais déjà mort de honte d'avoir été découvert de cette façon. Putain, je dois rêver, c'est ça. Oui, c'est un rêve, et je vais pas tarder à me réveiller. … Allez, c'est à cet instant que je me réveille. … … Hého, je dois être réveillé maintenant! … Putain, pourquoi je me réveille pas? Je me pince le dos de la main. Aïe, mais ça fait mal. … Non. Non. Je… ça fait mal.
Je secoue la tête, puis me dirige vers le mur le plus proche pour me frapper le crâne contre.
-Euh, fait Luffy.
-Non, pas la peine.
Je me retourne, et dévisage longuement Sandy, puis Luffy. Une question me vient soudainement à l'esprit.
-Pourquoi?
-Hein?
-Pourquoi tu es devenu gay, je précise.
-Parce que j'étais destiné à le devenir, explique le blond en se rasseyant. Nan, j'rigole, il ajoute en me jetant un coup d'œil.
-C'est pas drôle, je gémis en retournant m'asseoir.
-Je comprends ton sentiment mon vieux. Je suis passé par là.
-Comment tu peux comprendre?
-Je croyais moi aussi que j'étais un hétérosexuel homophobe, il commence en faisant légèrement basculer en arrière le dossier de son siège. Mais après avoir passé des instants inoubliables avec Luffy, et après une discussion intéressante avec Zorro et Valentine, je suis tombé d'accord avec moi-même: j'aime les femmes, mais je suis amoureux de Luffy.
-Je te suis plus là, je lance.
-C'est simple. Malgré le fait que je fricote avec Luffy, qui est un homme, j'ai encore des sentiments pour les femmes autour de moi. Ben tiens, exemple: la semaine dernière, je me suis regardé le porno sur le câble, et j'ai eu les mêmes réactions qu'auparavant, réactions qu'un homosexuel n'aurait pas.
Alors que j'allais répondre quelque chose, une dizaine de boules de papier viennent frapper le crâne de Sandy, accompagnées d'un stylo bon marché, deux cartouches pour imprimante dernier cri, un taille-crayon en forme de fraise et une bonne demi-douzaine de gommes en tous genres.
-Luffy, s'exclame Sandy en se protégeant derrière son sous-main en cuir noir. Arrête ça!
-Connard! Tu encore maté un porno dans mon dos, crie Luffy en lançant encore deux gommes et la souris de son ordinateur. Je te déteste!
Commence alors un véritable concours de celui-qui-lancera-le-plus-d'objets-en-moins-de-dix-minutes, ponctué par des répliques tout à fait dignes du meilleur des couples hétérosexuels.
À la fin de ce combat rudement bien disputé, Sandy plaque Luffy à terre et l'oblige à se calmer, tandis que je me roule par terre tellement je ris. Lorsque je me calme enfin, Sandy a lâché Luffy, et chacun est retourné à sa place, le brun ayant néanmoins gardé une mine fâchée.
-Je pense que je comprends mieux, je lâche en essuyant mes larmes.
-Les gays sont des gens comme les autres.
-Et toi tu es très exclusif, j'ajoute.
-Tu as tout compris, s'exclame le blond avec joie. Enfin! Je suis content que tu sois plus fâché contre ça.
-C'est simplement parce que tu es mon meilleur ami.
Nous nous serrons la main avec un sourire.
-Je te préviens, lance Luffy de son bureau, ce soir, c'est chacun dans son lit.
-QUOI?
-Punition!
Sandy s'avance vers Luffy, et une course-poursuite démarre, provoquant un nouveau fou rire de ma part.
OoO (POVZ)
Je sens deux mains fermes me secouer vivement, alors que je vois une énorme mandarine danser la java avec une banane raplapla et à moitié brune.
-ZORRO!
-Hein, je fais en ouvrant les yeux. Quoi? Déjà le matin?
Un poing atterrit sur mon crâne, finissant de me réveiller.
-Ouaille, je m'exclame en m'asseyant sur le matelas.
-Debout fainéant, lance la voix tonitruante de Nami. Le petit-déjeuner est prêt, et il est bientôt sept heures et demie.
Je vois la rouquine sortir de la chambre, puis baille longuement avant de me lever pour prendre ma douche. Mais, lorsque je passe devant la cuisine, une envie soudaine d'attraper Nami par la taille me prend. M'exécutant, j'embrasse la nuque cachée sous la chevelure rousse, posant mes mains sur le ventre de sa propriétaire.
-Zorro, arrête!
Je pose mon front sur son épaule, puis pense soudainement à la vague possibilité de prendre cette femme avec moi sous la douche.
OoO
Ma douche prise, et mes nombreuses bosses crâniennes soignées, je m'installe devant mes croissants à la confiture d'agrumes et mon café noir sans sucre, évitant le regard meurtrier que me lance ma compagne par-dessus le bord de son bol de thé à la mandarine.
Un silence pesant nous entoure, et je décide de le briser coûte que coûte.
-Euh…
Pas très convainquant Zorro. Allez! Tu peux faire mieux. Courage, respire un bon coup et lance-toi!
-J'ai enfin compris ce qui me gêne.
-En quoi?
-Ben… dans notre couple.
Merde, je viens de me jeter en pleine patinoire.
-Et qu'est-ce qui cloche?
-…
-Zorro.
Je prends une grande inspiration. Faut passer pour un héros mort au combat plutôt que pour un lâche qui a préféré prendre la fuite. Je jette un coup d'œil furtif à la montre accrochée derrière Nami.
-Oh merde, je vais être en retard avec tout ça, je lance en buvant rapidement la fin de mon café.
Je me lève précipitamment, saute sur mon attaché caisse et mon manteau, et file le plus vite possible par la porte après avoir enfilé mes chaussures.
-ZORRO! REVIENS IMMÉDIATEMENT ICI, hurle Nami du pas de la porte.
-À ce soir mon cœur, je lance du cinquième étage.
J'entends sa voix résonner jusqu'au troisième.
OoO
Arrivé au boulot, je m'installe à mon bureau et commence à regarder les documents laissés par la secrétaire du PDG.
Pff, rien de bien intéressant. Je dépose les dossiers dans un tiroir et me lève pour aller faire un tour.
Mes coéquipiers travaillent d'arrache-pied pour terminer les trois publicités pour Fakes et Géant Bleu, et je décide de les laisser un moment pour aller voir Pipo ou Sandy –sauf si ce dernier est encore fourré quelque part avec Luffy.
Je trouve Pipo attablé devant son ordinateur, réalisant une animation complexe: un scarabée qui marche sur du sable. À ce que je peux voir –Pipo qui s'arrache les cheveux en hurlant des insanités– il galère un peu.
-Qu'est-ce qui t'arrive encore, je demande en me glissant derrière lui.
-Raaah, j'en peux plus de ce sable. J'arrive pas à le faire rester en position, il s'exclame en s'étalant sur son clavier.
Je regarde l'écran et examine l'animation.
-C'est un scarabée ça, je lance en me rapprochant de l'écran. On dirait plutôt une fourmi.
-OH ÇA VA HEIN! SI T'ES VENU SIMPLEMENT POUR ME FAIRE CHIER, TU PEUX TE CASSER D'ICI!
Je sors de son bureau, accompagné de ses gémissements, et déguerpis vers l'ascenseur.
Ding! Les portes s'ouvrent sur le PDG et Sandy qui discutent ardemment.
-Je suis vraiment désolé monsieur Iceberg, mais j'ai un important rendez-vous avec le service de sécurité à ce moment-là, fait Sandy en affichant une mine désolée.
-C'est très embêtant, dit monsieur Iceberg. Il n'y a donc personne pour effectuer cette mission.
À cet instant, je vois Sandy tourner vers moi un regard malicieux.
-Dis donc Zorro, t'as rien de prévu aujourd'hui?
J'aime pas trop cette question, surtout venant de lui.
-Non, j'ai juste quelques dossiers peu importants à boucler avant demain.
-Tu as donc du temps vers trois heures?
-Oui.
-Alors vous avez votre homme, s'exclame face de banane en se tournant vers le PDG.
J'ai un mauvais pressentiment.
-Que dois-je faire, je demande en redoutant le pire.
-Vous devrez présenter notre société à de futurs partenaires, m'explique monsieur Iceberg.
-Il y aura quelques directeurs importants, rajoute tête de canari avec un grand sourire. Tâche de montrer le meilleur de notre société.
Ça dépendra uniquement des autres, pas de moi. Je soupire, puis lance un regard las au vice-président. Tu me refiles les tâches ingrates, hein? Salaud.
OoO
Trois heures. Je sors de l'ascenseur et trouve un petit groupe d'hommes plus ou moins vieux bavardant dans l'entrée. Je prends une grande inspiration et me dirige vers eux.
-Messieurs, je fais avec un business smile. Je me présente, Roronoa Zorro. Je suis le directeur du marketing, et j'ai été désigné pour vous faire la visite de nos locaux. Si vous avez des questions, vous pourrez me les poser en tout moment. Veuillez me suivre, s'il vous plaît.
La visite commence. Après la cafétéria et la terrasse donnant sur le parc, nous montons progressivement les étages.
-Nous voici dans le département des animations. C'est ici que nos meilleurs informaticiens réalisent les nombreux spots publicitaires en images de synthèse. Comme vous pouvez le voir, le calme est une valeur primordiale pour pouvoir travailler avec efficacité.
Alors que je finis ma phrase, un grand cri retentit dans mon dos et, lorsque je me retourne, je vois Pipo sortir de son bureau, hurlant mille injures contre son sable qui n'obtempère par. Jetant un coup d'œil aux invités, je perçois une légère peur de cet homme que je ne connais plus.
-Messieurs, si vous voulez bien vous dirigez vers la porte derrière vous, afin que je vous montre nos nombreuses salles de projection, je lance rapidement en affichant un sourire mi-figue mi-raisin.
Lorsque le dernier de ces messieurs est entré, je me retourne et crie à Pipo:
-Tu peux être fier de toi, long-nez, que j'arrive à trouver quelque chose qui remonte un peu l'image que tu donnes de ton département!
Ne le laissant pas répliquer, j'entre dans la salle de projection et démarre une petite démonstration qui porte ses fruits: les invités ont presque oublié le petit incident.
OoO
-Nous sommes à présent dans le département que je dirige. Ici, mes coéquipiers et moi recherchons la meilleure façon de présenter un produit qui nous est proposé. Par exemple, j'ajoute en m'approchant de mon meilleur élément, Paulee, vous pouvez voir comment nous cherchons des acquisiteurs pour cette réclame. Ça avance?
-Je viens de trouver un bon client, m'annonce Paulee. À présent, je discute du prix. Il veut m'arnaquer, mais je vais pas me laisser faire.
J'affiche un grand sourire, puis amène les futurs partenaires vers le dernier étage à visiter: l'étage des salles de réunions.
-Nous arrivons au premier étage interdit aux personnes ne possédant pas une carte magnétique comme moi. Ce niveau englobe nos nombreuses salles de réunion et de présentation des nouveaux produits. Je vais vous faire visiter notre auditoire le plus imposant. Il peut contenir cent cinquante personnes.
L'auditoire montré, nous passons devant une salle peu importante, mais qui interpelle mes visiteurs.
-Que contient cette salle, demande un homme opulent.
-Oh. C'est une petite pièce qui n'est utilisée que par les nombreuses secrétaires que contient notre entreprise. Elle contient quelques imprimantes laser ou à jet d'encre.
-J'aimerais bien voir ça, lance un grand homme tout maigre en remontant ses lunettes sur son nez osseux.
C'est un défi qu'il me lance ou bien? Bien décidé à leur montrer que nous ne sommes pas des débutants, je me dirige vers la porte et l'ouvre bien grand pour qu'ils puissent tous voir.
-Comme vous pouvez le voir, nous possédons les dernières imprimantes sorties sur le marché ces dernières années, ce qui…
À leur regard, il y a quelque chose qui cloche dans cette salle. Je détourne mon regard de leur visage ébahi pour poser mes yeux sur une scène que je voulais à tout prix éviter: Sandy qui embrasse passionnément Luffy sur une imprimante.
Visiblement, Luffy a remarqué notre présence et tente de le dire à Sandy.
-Sandy… Sandy.
-Mais arrête de me repousser comme ça! Qu'est-ce qui t'arrive tout à coup?
-Là, fait le brun en pointant dans notre direction.
-Quoi là?
-Là, Zorro.
-Hé bien il va se casser d'ici vite… fait, il termine en se retournant vers nous. Merde, il ajoute tout bas.
Surpassant mon dégoût et domptant mon envie de trucider sourcils enroulés, je reprends une attitude décontractée et me tourne vers les invités.
-Chers messieurs, je vous présente notre vice-président, monsieur Sandy, et son secrétaire, Monkey D Luffy, je lance alors que les deux cités arrangent leur tenue.
-Bonjour messieurs, ajoute Sandy avec un ton chaleureux. Heureux de savoir que vous avez choisi de venir.
-Monsieur le vice-président, vous avez votre rendez-vous avec le chef du service de sécurité qui commence dans cinq minutes, fait Luffy en consultant son agenda électronique.
-Merci Luffy. Nous continuerons cette agréable discussion dans mon bureau, si tu le veux bien.
-Avec plaisir monsieur le vice-président.
Les deux amants nous passent à côté, et je me retiens de sauter à la gorge de Sandy pour le tuer sur le champ. Lorsqu'ils se sont éloignés, je prends une profonde inspiration et lance d'une voix enjouée:
-C'est tout à fait normal. Les secrétaires sont réputées pour attirer leurs employeurs.
C'est une très mauvaise façon de faire reprendre pied à la situation mon cher Zorro.
OoO
-TU VEUX BIEN ME DIRE POURQUOI TU AS DÉCIDÉ D'ALLER EMBRASSER LUFFY DANS CETTE SALLE?
-Je pensais juste que tu n'allais pas venir, lance Sandy en se nettoyant une oreille avec l'auriculaire.
-TU POUVAIS AU MOINS IMAGINER QUE COMME NOUS POSSÉDONS LES MEILLEURES IMPRIMANTES DU CIRCUIT, J'ALLAIS PAS PASSER À CÔTÉ.
-Je suis désolé d'avoir perturbé ton pauvre petit cœur, mais sache que je ne suis pas sourd.
J'écrase mes mains sur son bureau, faisant sauter tous les cadres photo qui s'y trouvent.
-J'HURLE COMME JE VEUX. ET SACHE QUE SI NOUS PERDONS LA MOITIÉ DE NOS PARTENAIRES, ÇA SERA PAR TA FAUTE.
Il reste impassible à cette annonce, ce qui m'énerve encore plus.
-Tu as décidé de faire couler la compagnie avec tes conneries?
-Pourquoi je ferais ça? Je perdais mon boulot en faisant ça.
Son air calme commence à me faire vraiment chier.
-Qu'est-ce qui se passe ici, fait la voix de monsieur Iceberg dans mon dos.
Je me retourne et découvre la tête bleue du PDG dans l'entrebâillement de la porte du bureau de Sandy.
-J'ai entendu de grands cris en montant avec l'ascenseur.
-Ce n'est rien. Juste monsieur Roronoa qui me reproche quelque chose de peu important, assure Sandy en se levant.
Ça, c'est la goutte d'eau de trop.
-Quelque chose sans importance hein? Tu crois pas qu'il faudrait qu'il soit au courant de cette affaire, je demande, à bout de nerfs.
-Mais de quoi? Il ne s'est rien passé.
Je ne sais pas si Luffy a gardé quelques instincts animaux, mais je suis sûr et certain qu'il s'est planqué sous son bureau en sentant ma colère exploser.
-COMMENT ÇA, IL NE S'EST RIEN PASSÉ? TU CROIS QUE JE VAIS LAISSER PASSER CETTE HISTOIRE? C'EST MAL ME CONNAÎTRE. IL DOIT ÊTRE MIS AU COURANT, ET MAINTENANT!
-De quoi parle-t-il, demande monsieur Iceberg.
-Il est à bout de nerfs. Trop de travail.
Je m'avance furieusement vers face de banane et l'écarte brutalement du PDG.
-Monsieur Iceberg, je ne peux laisser cet incident s'évaporer de cette manière. Il faut que vous sachiez, je lance avec sérieux.
-Allez-y!
-Je faisais la visite de nos locaux à nos futurs partenaires, comme vous me l'aviez demandé, et lorsque je suis arrivé devant la salle contenant les imprimantes réservées aux secrétaires, l'un de ces messieurs m'a demandé à y entrer.
-Ce que vous avez accepté j'espère.
-Je l'ai fait, et je leur ai ouvert la porte.
-Qu'y a-t-il de grave dans tout cela?
-J'y arrive. Dans cette salle, monsieur le vice-président ici présent embrassait son secrétaire, perchés sur une imprimante.
Le directeur reste perplexe à cette nouvelle, tandis que j'entends Sandy murmurer dans mon dos:
-Tu vas le payer mon vieux.
-C'est… c'est, commence le patron en gardant son visage calme. C'est assez inhabituel. Vous êtes gay, monsieur Sandy?
L'interpellé soupire.
-Oui monsieur le directeur.
-… Au moins vous l'assumez. Je ne vais pas laisser cette affaire s'étaler comme ça. Je vais aller téléphoner à toutes ces personnes pour leur demander s'ils veulent renoncer au partenariat et leur en demander la raison. Monsieur Roronoa, je vous remercie de m'avoir prévenu.
-C'était mon devoir monsieur le directeur.
-Monsieur Sandy?
-Oui monsieur?
-Veuillez ne plus faire de telles imprudences à l'avenir… et soyez heureux avec votre secrétaire.
Cette phrase nous cloue tous les deux sur place tandis que le PDG sort de la pièce. Un long moment de solitude nous entoure, soudainement brisé par l'arrivée d'un coursier.
-Oui, fait Sandy en ouvrant la porte.
-J'ai un colis pour votre secrétaire monsieur, annonce le coursier en lui tendant le paquet.
-Pour moi?
Le brun s'approche de Sandy et prend le colis pour aller l'ouvrir sur son bureau. Il en extirpe un vieux chapeau de paille et une lettre écrite à la main.
-Qu'est-ce que c'est, demande Sandy en s'avançant vers son amant.
-C'est… c'est le chapeau du maître de maman, s'exclame Luffy après avoir senti le couvre-chef.
Il le visse sur sa tête, puis ouvre la lettre.
-Lis-la à voix haute, ordonne Sandy.
-Ok.
"Cher Luffy,
j'ai eu beaucoup de mal à trouver ton adresse, alors j'ai préféré t'envoyer ce cadeau à l'entreprise où travaille ton ami Sandy.
Tu semblais très attaché à Lylou la première fois où nous nous sommes vus, et il m'est pénible de t'annoncer cette grave nouvelle dans une lettre. Lylou, la mère de Filou, que tu dois bien connaître, vient de rendre l'âme en donnant naissance à une portée.
Je suis désolé si cette nouvelle te fait pleurer, mais…"
Luffy renifle un bon coup et essuie ses larmes d'un revers de manche.
"… mais j'espère que ce chapeau pourra effacer ta peine. Je te l'envoie parce que Filou semblait beaucoup l'apprécier quand il était petit.
Dis bien à Sandy que je serais ravi de le revoir, et qu'il pourra venir à mon élevage avec Filou (j'ai beaucoup envie de voir comment il est).
Avec toute mon amitié,
Shanks."
La feuille tombe au sol, et Luffy serre les bords du chapeau avec force. Sandy l'enlace tendrement pour le calmer.
-Allons, ne pleure pas. Shhht.
-Maman, gémit Luffy en se blottissant dans les bras de son amant.
-Luffy. Tu crois que Lylou serait contente de voir que tu pleures? Essuie tes larmes et sois au moins heureux d'avoir reçu ce chapeau que tu aimais tant.
-Oui, tu as raison, lâche Luffy en se reprenant. Maman n'a jamais aimé les pleurnichards.
Il rigole doucement, puis se sépare de Sandy.
-Je vais aller voir Shanks et passer un bon moment avec lui, il annonce en souriant.
-Voila qui est bien dit, lance Sandy.
-… Sandy?
-Oui?
-Est-ce que… est-ce qu'on pourrait avoir un chien, demande Luffy avec un air de malice en ma direction.
Non… il ne veut pas…
-NON, s'exclame Sandy. Hors de question. J'ai déjà donné.
-Je rigolais.
Sandy se détend automatiquement, puis saute sur Luffy pour aller lui frotter violemment le crâne.
-Petite canaille! Tu vas voir ce soir.
Ils rigolent franchement en tombant sur le sol, puis s'embrassent tendrement.
Je regarde encore un peu le chapeau de paille tombé à mes pieds, puis sors du bureau pour les laisser seuls. Tout est bien qui fini bien. Je regarde les messages sur mon portable. Enfin… pas pour tout le monde.
FIN
Bé voila, c'est la fin de L'homme qui vit chez moi. Une belle histoire se termine °snif°
Je tiens à remercier toutes les gentilles personnes qui ont posté une review(ou plusieurs même) tout du long de cette histoire. Je ne vais pas les nommer, elles se reconnaîtront.
Annonce: Chers lecteurs, ne soyez pas tristes, puisqu'une grande nouvelle vous attends: une nouvelle fiction de ma part (vi vi). Voyant que quelques uns parmi vous n'ont pas aimé le couple de cette histoire, ben j'ai écrit une fic avec le couple le plus tendance de One Piece: Sandy et Zorro. Cette histoire arrive de suite, avec six chapitres d'un coup. Enjoy!
