J'te l'dis quand même Patrick Bruel

Nous y voilà. Trois ans que je redoutais ce moment. Tu me l'annonces ici, dans le pub de notre baiser. Je dirais plutôt le baiser que tu m'as volé…

On aurait pu se dire tout ça
Ailleurs qu'au café d'en bas,
Que t'allais p't êt' partir
Et p't êt' même pas rev'nir,

Et oui, ça y est tu me quittes, tu me dis que c'est pas définitif mais j'ai peur. J'ai peur de ne plus te revoir. Peur qu'un jour un hibou me porte une lettre m'annonçant ton départ vers l'au-delà du voile qui a déjà emporté Sirius.
Mais en tout cas, c' qui est sûr,
C'est qu'on pouvait en rire.

Je ne sais pas pourquoi on riait de ceux qui pensaient à ce que je pense aujourd'hui. Peut-être qu'au plus profond de nous-mêmes, on en pleurait de cette idée.

Alors on va s' quitter comme ça,

Tu m'as dit que la séparation serait encore plus dure si on se faisait « des adieux solennels ». Tu vois, mon amour, je reprends tes paroles.
Comme des cons d'vant l' café d'en bas.

Oui, on va se quitter comme des cons : un simple aurevoir, une légère étreinte et un doux baiser qui restera gravé dans mon cœur, dans ma mémoire et sur mes lèvres.
Comme dans une série B,
On est tous les deux mauvais.

En effet, on est tous les deux mauvais. On a tué. Mais on a sauvé des vies. Celle de Harry ou de n'importe quel inconnu qui était en danger.
On s'est moqué tellement d' fois
Des gens qui faisaient ça.

Quand on était gamins, je me souviens quand tu mimais le héros avec sa cape virevoltante au vent. Cette image restera un de nos plus beaux souvenirs…

Mais j' trouve pas d' refrain à notre histoire.
Tous les mots qui m' viennent sont dérisoires.

Toute ma vie je reprendrais tes habitudes, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Qu'elles m'insupportent ou que je les adore. Tu resteras gravé dans mon cœur à jamais…
J' sais bien qu' j' l'ai trop dit

Oh combien de fois te l'ai-je dit alors que toi tu me disais que j'étais inconsciente des mes mots et que tu ne me rendrais pas heureuse.
Mais j' te l' dis quand même... je t'aime.
Et tu avais tort, tu m'as comblée, alors je voudrais te le dire une dernière fois avant ton départ. Je t'aime…


J' voulais quand même te dire merci
Pour tout le mal qu'on s'est pas dit.

A la mort de Sirius, on s'est soutenu mais on n'était les seuls à pas hurler de désespoir. Toi tu es arrivé a côté de moi, m'a prise dans tes bras et tu es allé calmer Harry qui hurlait son chagrin. Chagrin qui m'a suivi longtemps et qui me suit encore…
Certains rigolent déjà.
J' m'en fous, j' les aimais pas.

Pourquoi rigolent-ils de notre situation ? N'ont-ils jamais aimé ?
On avait l'air trop bien.
Y en a qui n' supportent pas.

Ou bien était-ce de la jalousie ?

Mais j' trouve pas d' refrain à notre histoire.
Tous les mots qui m' viennent sont dérisoires.
J' sais bien qu' j' l' ai trop dit,
Mais j' te l' dis quand même... je t'aime.

Avant de partir, je voudrais t'avouer encore une fois ceci : moi, Nymphadora Tonks t'aime toi, Remus Lupin…