Warning: violence mineure minime
Chapter 2: …and Motion –…I Will Beat You
Ce jour là un homme en blouse blanche vint me chercher et m'emmena dans une pièce d'une certaine taille. Le sol dallé n'était pas partout en très bon état. Il y avait eu des combats ici. C'était un peu comme une arène, avec une passerelle à bonne hauteur du sol le long des murs. Sur cette passerelle, il y avait cet homme. Hojo. …Et puis au centre de la pièce, il y avait cet enfant sans nom. Enfin… c'était un adolescent depuis le temps. Son regard était vide de toute émotion, comme toujours, mais il y avait quelque chose de… dur. C'était comme si nous ne nous étions jamais connus. L'homme qui m'avait amené quitta la pièce et l'adolescent dégaina un couteau de survie.
«combattez»
A l'ordre de Hojo, il fonça sur moi. Je sautai sur le côté pour esquiver. Il bougea, rapide comme l'éclair, pour se retrouver à nouveau près de moi et me décocha un coup de couteau dans le flanc. Il ne me laisserai pas m'en tirer… Je lui sautai dessus et lui mordit sauvagement le poignet droit jusqu'à ce qu'il lâche le couteau. Il ne cria même pas. Rien ne trahissait sa douleur. Si douleur il ressentait. Il m'attrapa la mâchoire inférieur pour m'obliger à lâcher prise et me jeta avec force à un peu plus d'un mètre de lui. Pour un gamin, c'était un bel exploit. J'eu juste le temps de me relever. Il était déjà là. Je fouettai l'air de ma queue enflammée pour l'obliger à garder une certaine distance et sautai à nouveau sur lui, l'attrapant à la gorge. Mes crocs commencèrent à percer la chair et ce goût métallique de sang m'envahit à nouveau la bouche. Il desserra mes mâchoires à la force de ses mains et me rejeta plus loin. A nouveau.
«cessez»
Et le combat s'arrêta là. Le scientifique qui était venu me chercher rentra à nouveau dans la pièce. J'aurais aimé pouvoir le tuer et m'enfuir. Mais il avait un pistolet à la main et je savais qu'il était chargé de cartouches de somnifères. De quoi assommer un Behemoth en une fraction de seconde. Inutile de tenter quoi que ce soit…
-°-
Il vint, s'assit et me fixa. Je l'ignorai et continuai à lécher ma blessure.
-C'est douloureux?
Je ne répondis pas et continuai à lécher ma blessure. J'échappai un grognement en sentant comme une brûlure dans l'entaille.
-Décris-moi ce que ça te fait…
Je me mis à rire.
-Tu viens savourer ta victoire? Je t'ai mordu, griffé, et c'est comme si je n'avais rien fait. Tu m'as donné un coup et je souffre…
-Je suis désolé…, s'excusa-t-il du même ton neutre qu'il employait depuis le début. …Si je te demande ça… C'est juste que… je ne ressens pour ainsi dire pas la douleur. Je ne sais pas ce que c'est que souffrir physiquement.
Je lui accordai un regard plus attentif. Il y avait quelque chose de changé dans son regard…
-…Il y a une sensation de brûlure glaciale… l'humidité du sang qui passe entre les poils de la fourrure, qui coagule… Et toujours cette douleur lancinante à chaque pulsation de mon cœur… ça irradie un peu par moments…
-…Je suppose que j'ai de la chance de ne pas connaître ça…
-Je suppose…
Il ferma les yeux un instant.
-Tu es la seule personne à qui je puisse parler… C'est mon sentiment. La plupart des gens vont jusqu'à croire que je suis muet. Mais ceux qui savent que je sais parler prenne souvent le fais que je ne réponde à personne comme de l'insolence. Je parle le strict minimum… Je ne lance jamais de discussion, je ne vais jamais vers les autres sauf quand il s'agit de se battre… C'est comme ça que j'ai fini par recevoir le surnom que je porte comme prénom… Rude.
Il y eut un moment de silence.
-…Alors… C'est bien ce que je pensais… Tu es un enfant sans nom…
-J'ai été créé pour servir les expériences du professeur Hojo. Je suis comme toi. Un spécimen de recherche. Ma cage est juste plus grande que la tienne.
Il déboutonna sa chemise et dénuda ses épaules et le haut de ses bras pour me montrer un tatouage. Il ressemblait assez au mien. Mais ce n'était pas un chiffre qui était tatoué au dessus. Plutôt un code. Et un numéro de série.
«TurKs-specimen008-4»
-Je préfère encore «Rude» à ça.
Il reposa son regard sur moi.
-Ils t'appellent Red XIII… Est-ce que tu voudrais que je t'appelle autrement?
Je réfléchis un instant.
-Mon nom… c'est Nanaki. Mais ne l'emploie pas, continue à m'appeler Red XIII. Tu m'appelleras Nanaki le jour où nous serons dehors.
Il eut un petit sourire.
-Enchanté, Red XIII. Je m'appelle Rude.
Je sentis alors quelque chose en moi. Une douce chaleur chasser imperceptiblement ce froid glacial qui m'avait envahit. Ça faisait… du bien…
o°o
Toutes ces années passées à se regarder… ça m'avait fait du bien. Des confidences muettes, des regards… ça n'était jamais allé plus loin. Maintenant… J'avais quelqu'un à qui parler, quelqu'un à qui je pouvais faire confiance… J'avais… J'avais quelque chose que je n'avais jamais eu avant. Pas quelque chose, non… Quelqu'un… un ami. Ça me faisait une sensation si étrange… J'avais mal, à l'intérieur… mais pas comme d'habitude. Non, c'était une douleur différente. De la joie. Et l'envie de pleurer. Pleurer de joie…
NdVixen: Voilà donc le deuxième chapitre. J'espère que cette fois vous aurez trouvé la narration plus claire. D'abord Red puis Rude… R&R! je veux savoir ce que vous en pensez!
