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Chapter 3: Other Monsters : Icy Dark-eyed Wute – Red-haired Gutter Snipe
-Je ne t'ai pas vu depuis deux jours…
-Désolé, Red… Il s'est passé quelque chose.
Mon ton était grave. Il me regarda, attendant la suite.
-A présent… Je suis Rude des Turks.
-…Des Turks?
Je baissai les yeux.
-Je t'ai déjà dit que je ne suis qu'une arme, n'est-ce pas…? Cette force surhumaine que j'ai, et cette capacité pour me camoufler… C'est juste pour faire de moi un tueur. Pour que je puisse régler les sales affaires de la Shin-Ra.
-Je n'aime pas ça…
-Je ne sais pas si j'aime ça ou non…, soupirai-je.
Il y eut un moment de silence.
-J'ai vu un garçon.
-…Et?
-C'était un utaien. Peau mate et dorée, yeux sombres, cheveux encore plus sombres, d'un noir intense… Ses iris étaient aussi brillantes que les miennes. Il a été empoisonné à la Makô lui aussi… Il a toujours ce regard froid et cet air à la fois triste et désabusé, fataliste… Il n'attend rien de la vie. Il sait qu'il n'a plus rien à attendre d'elle… C'est peut-être pour ça qu'il est si calme. Il semble n'avoir peur de rien… Je crois qu'il se fiche de mourir.
-S'il n'attend plus rien de la vie, la mort n'est pas un problème…
-Hum…
Il y eut un autre moment de silence.
-J'ai aussi vu un autre garçon. Plus jeune, celui-la. Très différent de tous ceux que j'ai pu voir avant.
J'eu un petit sourire amusé.
-Il est encore plus roux que toi… Roux écarlate. Ça semble artificiel… Il a aussi des yeux Makô, saphirins. Il a l'air d'en vouloir au monde entier de lui voler son enfance. Lui, il veut vivre. Il sait qu'il y a des enfants qui s'amusent et il veut s'amuser aussi… Il prend les choses plutôt au jour le jour… Il doit avoir des côtés un peu contradictoires… «carpe diem», «pourquoi faire aujourd'hui ce qu'on peut faire demain»… Il avait des pansements sur le haut des joues. Je ne sais pas ce qu'il s'est fait. J'essaierai d'en savoir plus…
-Pourquoi pas… aller un peu vers les autres ne te fera pas de mal…
o°o
Tseng. C'était le surnom de l'utaien. A cause de tous ces préjugés et autres conneries qu'ont les gens. Dites à quelqu'un que vous vous intéressez à Utai ou que vous apprenez l'utaien et il vous sortira aussitôt quelque chose du genre «yamamotokakapoté» ou «taratétakarataké»… etc… Alors sous prétexte qu'ils n'arrivaient pas à retenir son vrai nom, ces gens ont surnommé ce garçon «Tseng». Au fond, c'est encore un beau nom, agréable à prononcer et même à lire… Et j'ai une sympathie naturelle pour lui. Comme moi, il garde tout à l'intérieur. Il n'attend rien de la vie si ce n'est peut-être la mort. Je crois qu'il ne sait pas ou ne sait plus ce qu'est un ami. C'est peut-être pour ça que je suis allé vers lui. Ça l'a surpris. Pas que lui d'ailleurs. On a parlé un peu. Quelques mots, phrases courtes… Discussion très sobre. Mais quelque chose passait… Et juste avant de se quitter, on s'est dit «on se voit demain». C'était une bonne chose… Tseng était un jeune homme sympathique. A peu près de mon âge. Et lui aussi allait faire partie des Turks. Ce n'était qu'une question de jours, un peu de paperasse à remplir et quelques visites chez Hojo.
Le rouquin s'appelait Reno. A ce qu'on m'avait dit. Lui non plus je ne savais pas si c'était son vrai nom. J'avais vaguement entendu une histoire comme quoi il s'était retrouvé en orphelinat après le décès de ses parents ou quelque chose dans le genre et avait refusé ou n'avait pas été en mesure de dire son nom, alors on lui avait donné le nom du saint du jour. Il avait préféré une variante. A chaque fois que je le voyais, il avait toujours ces sparadraps sur la figure. S'il y avait une plaie, elle devait être guérie depuis longtemps normalement… Je décidai d'aller vers lui également. On parla. Il parlait beaucoup. Il était content. Heureux même, que quelqu'un lui aie adressé la parole.
-Oh, ça…, soupira-t-il quand je lui posait la question à propos de ses «blessures». …C'est… C'est guéri depuis longtemps… mais j'ai gardé des cicatrices. Je ne les aimes pas du tout, ça me rappelle des mauvais souvenirs alors je préfère les cacher, même si ça attire le regard… Plus tard, dès que je le pourrai, je me ferai tatouer par au-dessus.
En le voyant de plus près, je put en tout cas m'assurer d'une chose. Il ne se teignait pas les cheveux… Pourtant, quand j'avais fouillé dans son dossier, sur les photos d'identité faites à son arrivée à l'orphelinat, il était d'un roux bien plus naturel… Faisait-il aussi partie de la collection de «monstres» du professeur Hojo…? …Pauvre enfant, ça en avait l'air. Je le plaignais plus que moi. Lui, il voulait vivre et profiter de la vie, ce devait être plus pénible pour lui d'être ici. Il n'avait pas encore réalisé ou refusait de réaliser qu'ici… la vie n'existe pas.
NdVixen: je suis vraiment désolé pour la mise en page… vraiment… (ffnet est en train de tomber bien bas dans mon estime…)