En sortant du Poudlard Express, Lys met sa malle dans sa poche et monte dans une diligence avec ses deux compagnons. Elle lève les yeux au ciel quand Weasley vient s'installer avec eux.

- Alors, dit le Gryffondor, tu as reçu le cadeau de ma mère? Demande ce dernier.

- Oui, mais je n'ai pas encore eux le temps de l'ouvrir, dit la Serdaigle. Qu'est-ce que c'est?

- En fait, on a une tradition dans ma famille. À chaque Noël, maman nous tricote un pull de laine avec la première lettre de notre prénom dessus. Elle le fait pour chacun des membres de la famille.

- Je ne vois pas trop pourquoi j'en ai reçu un, alors, dit Lys en haussant les épaules. Je ne fais pas partie de ta famille et on est encore moins amis!

- Oh! Ne parles pas contre ton cœur, Lily. Je sais qu'au fond de toi, tu me trouves attachant.

- Tu as raison, au fond, vraiment tout au fond! Dans le coin de mon colon, probablement, dit la jeune fille avec un sourire en coin.

Nev et Sev ricanent pendant que Ron les regarde bizarrement. Visiblement, il n'a pas compris l'allusion. Finalement, il est encore plus idiot qu'il en a l'air.

Quand ils descendent de la diligence, Ron s'approche d'elle, mais Lily se tourne pour prendre Nev dans ses bras et ensuite faire pareil avec Sev et lui donne un baiser sur la joue avant de rejoindre sa table de Serdaigle sans un regard vers le roux.

Le lendemain, qui est un dimanche, Lys décide de jouer un peu. Elle met la copie du pull que Mme Weasley lui a envoyé et va s'assoir à côté de Sev à la table des Serpentard.

- Heu… Lily? Lui demande Drago.

- Oui?

- C'est quoi cette horreur? En pointant le pull de la jeune fille.

- Oh! Ça? Demande la jeune fille en tirant un peut sur le vêtement. C'est un cadeau de Mme Weasley. Tu sais, le Gryffondor roux qui mange comme un porc, comme s'il n'allait jamais revoir de nourriture de sa vie. Et bien, c'est sa mère qui l'a fait.

- Et pourquoi sa mère t'envoie ce truc? Sérieusement, il va falloir que je t'emmène magasiner l'un de ces jours.

- Lys, si tu manques de vêtements, lui dit Pansy avec un regard de pitié, je peux t'en prêter. Je pense qu'on fait plus ou moins la même taille.

Elle explique en gros l'histoire du présent de Mme Weasley.

- Drago, je ne pourrai jamais assez te remercier de m'avoir envoyé Dobby. Il m'a sauvé les fesses avec ce colis douteux.

Quand ils quittent la table pour aller dans le parc, Drago voit Ronald Weasley s'approcher de Lys. Il sait pour le sort de soumission qu'est supposé avoir le pull. Il décide donc de jouer un mauvais tour à cet imbécile et sa mère.

- Lily Smith! Je t'interdis formellement d'avoir un contact quelconque avec le dernier Weasley et ses parents pour le reste de ton existence. Compris?

- Oui, monsieur, dit docilement Lys en regardant le blond d'un regard absent pendant un instant.

Elle cache ensuite son visage contre l'épaule de Sev pour que Ron ne voit pas son sourire quand le Gryffondor comprend qu'il s'est fait avoir par le cadeau empoisonné de sa mère. Il est aussi rouge que la cravate de son uniforme et retourne d'où il vient en fulminant de rage.

Plus tard dans la journée, elle discute avec Nev et Suzanne Bones, une jeune fille de la maison de Neville. Elle est gentille, drôle et très sympathique quand elle passe enfin par-dessus sa timidité. Ils sont dans la bibliothèque pendant que Sev cherche un livre dans les rayonnages un peu plus loin. C'est quand Suzanne se décide à demander quelque chose à Neville sur le filet du Diable qu'ils ont étudié en botanique que Granger vient s'assoir avec eux sans rien demandé et s'installe à côté de Lily.

- C'est la place de Seavus, ça, dit Neville d'un regard noir.

- Pas grave, dit Granger en souriant de toutes ses dents de cheval, ça ne dérange pas Lily. N'est-ce pas, Lily?

La Serdaigle voit l'éclaire de compréhension dans le regard de son frère de cœur. Granger est au courant pour le sort de soumission qu'est supposé avoir le vêtement. Drago a parlé de Ron et ses parents se matin, mais pas de Granger. Lys décide alors de jouer le jeu. Nev et elle savent que Sev comprendra en quelques secondes.

- Pas du tout, Granger. Installes toi. Je suis certaine que ça ne dérangera pas Seavus de partager son siège avec moi.

- Quoi? Mais, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire, s'indigne la lionne ébouriffée.

- Ah! Sev, viens t'assoir, lui dit Lys en lui laissant la moitié de sa chaise pour qu'il s'assoit entre elle et cette fille insupportable.

Il lève un sourcil surpris en la voyant à leur table, mais hausse les épaules et vient s'assoir où Lys le demande sans broncher. Ils dorment ensemble au condo, ils peuvent bien s'assoir sur la même chaise! C'est quand Granger commence à donner des ordres détournés à Lys qu'il comprend que cette peste est dans la confidence pour le colis de cette folle de Molly Weasley.

- N'écoutes pas ce que cette fille raconte, Lys. Plus jamais, dit doucement Sev. Elle ne sait pas de quoi elle parle. Elle apprend les livres par cœur, mais elle ne sait pas penser par elle-même. C'est encore plus stupide que d'être ignorant.

- Oui, monsieur, dit Lys avec encore ce regard absent.

- Mais c'est pas vrai! Crie Granger en plein milieu de la bibliothèque.

- Miss Granger! Dit sèchement Mme Pince, la bibliothécaire, 20 points en mois pour Gryffondor et sortez immédiatement de ma bibliothèque! Vous êtes bannie jusqu'au prochain trimestre. Personne ne hurle dans cet endroit! DEHORS! Dit Mme Pince, catégorique, d'une voix douce et menaçante qui pourrait rivaliser avec celle de Severus Rogue.

C'est en larmes que Granger prend ses affaires en faisant tomber la pile de livres des 4 autres étudiants et court pour sortir de la bibliothèque, humiliée. Les 2 Poufsouffle, la Serdaigle et le Serpentard se lèvent pour ramasser les livres avec attention et vérifient que Granger ne les ait pas abimés.

- Nous sommes désolés, Mme Pince, dit Lys en baissant la tête.

- Ne dites pas de bêtises, Miss Smith. Je sais très bien qu'aucun d'entre vous n'y êtes pour quoi que se soit. Cette jeune fille ne cause que des problèmes ici. Merci à vous pour avoir ramassé ces volumes.

- Merci, Mme Pince, dit Nev.

- Je trouve que vous êtes, tous les 3, une excellente influence sur cette école. Les Gryffondor sont enfin remis à leur place. Ils ont fait la loi bien trop longtemps dans cet établissement. Vos amitiés avec toutes les maisons sauf celle des lions est une bouffée de fraicheur.

- En fait, dit doucement Lily, je m'entends relativement bien avec les jumeaux Weasley, Lee Jordan et Percy Weasley.

- Tous des garçons charmants, à leur façon, dit Mme Pince en remontant ses lunettes sur son nez. Bonne fin de journée, jeunes gens.

Le soir même, pendant le repas, un hibou se pose devant Lys. Elle lui prend le message et reconnait l'écriture du directeur. Elle bouge un peu son doigt pour lancer un sort de détection que Dobby lui a appris pendant les vacances. Un sort de compulsion, sur le parchemin. Elle l'ouvre doucement sans y toucher. Le vieux citronné, comme l'appelle Sev, veut la voir dans son bureau immédiatement. Pas de détour, elle doit s'y rendre maintenant. Elle accroche le regard de Severus. Il voit qu'elle est en train de paniquer. Il se lève donc et va la rejoindre. Il regarde le parchemin et Lys tien son poignet avant qu'il ne touche le papier.

- Compulsion, murmure la jeune fille.

Il fait un hochement rapide de la tête et se tourne vers la table des professeurs. Il se dirige vers Filius et lui demande de lui parler immédiatement, c'est une urgence.

- Le directeur a encore convoqué Lily dans son bureau, dit le Serpentard. Elle aimerait que vous y alliez avec elle, mais elle n'a pas été capable de venir vers vous avant de partir. Je m'inquiète pour elle, monsieur. Pouvez-vous aller la rejoindre, s'il vous plait?

- Bien sûr, Mr Prince. J'y vais de ce pas. Merci de m'avoir prévenu.

Sans rien ajouter, le petit professeur se dirige le plus vite possible vers le bureau de son employeur. Quand il donne le mot de passe pour entrer, la gargouille ne bouge pas. Il tourne les talons et va chercher Minerva. Quand ils reviennent, elle doit utiliser son titre de directrice adjointe pour convaincre la gargouille de les laisser entrer. Les deux enseignants déboulent dans le bureau du directeur et sont troublés par ce qu'ils voient. La jeune Lily Smith est en position assise sur un fauteuil, les yeux fermés et la bouche légèrement ouverte. Elle est visiblement profondément endormie. Dumbledore est devant elle et frotte le front de la jeune fille avec un gant de toilette avec acharnement. Si bien que la peau est rouge vive et irritée au point que la blessure ressemble plus à une éraflure qu'à une rougeur normale.

- Par les chaussettes de Gringotts! S'exclame le directeur de maison de la jeune fille. Albus! Que faites vous à cette enfant?

- Il fallait que je le sache, dit Albus en levant les yeux vers le petit sorcier qui se précipite vers son étudiante. Il en va de l'avenir du monde, Filius, du MONDE!

Minerva voit alors le regard fou de son employeur et lui propose une tasse de thé pour se remettre les idées en place. Elle y verse une bonne dose de potion sédative, faite par Severus avant qu'il ne donne précipitamment sa démission cet été. Quand il est bien endormi, elle va le porter dans sa chambre avec un sort de lévitation et l'enferme après avoir pris sa baguette et l'avoir attaché à son lit. Elle n'aurait jamais crue voir ça de sa vie! Quand elle revient dans le bureau, Filius lui a laisser un message d'aviser la mère de Miss Smith pendant qu'il va porter la jeune fille à l'infirmerie.

Environ 2 heures plus tard, Lys se réveille avec un marteau piqueur qui lui martèle le crâne de l'intérieur. Elle ouvre doucement les yeux, mais la lumière des chandelles dans la pièce agresse ses iris.

- Lys, gardes les yeux fermé, lui dit la voix douce de Sev. Ouvres un peu la bouche, je vais te donner une potion contre les maux de tête.

La jeune fille fait ce qu'il demande sans aucune hésitation sous le regard ahurie de l'infirmière. Dès que la jeune Serdaigle est entrée dans son infirmerie, aucun de ses charmes et sorts de diagnostique n'ont fonctionnés sur elle avant que le jeune Mr Prince n'arrive et lui prenne la main. Comme si la magie instinctive de cette enfant n'avait confiance en personne sauf lui. La Médicomage ne sait pas trop si elle doit se sentir rassurée ou inquiète à ce sujet. La mère de la jeune fille est dans le bureau de Minerva McGonagall avec Lady Longdubas pour que la directrice adjointe leur explique ce qui s'est passé.

Quelques instants plus tard, Mme Smith entre dans l'infirmerie avec la Lady et la directrice adjointe. Elle s'approche tout de suite de sa fille et passe doucement sa main dans les cheveux de celle-ci.

- Lys, mon bébé, dit doucement Tunia. Comment tu te sens?

- J'ai… j'ai mal au front, dit la gamine d'une petite voix. Pourquoi il a fait ça, maman? Pourquoi il s'en prend à moi?

- Je ne sais pas, mon bébé. Je te promets qu'on fera tout ce qu'il faut pour qu'il ne t'approche plus jamais, dit sa mère en regardant Augusta d'un air implorant.

- J'ai déjà contacté quelqu'un pour nous aider à régler ça, assure la vieille femme avec assurance.

C'est alors que la porte de l'infirmerie s'ouvre sur un homme grand, à l'allure noble et élégante, les cheveux blond argenté et lissent qui lui tombent en dessous des épaules et un air grave.

- Lady Longdubas, dit l'homme en s'inclinant légèrement devant la femme. Mme Smith, dit-il sans aucun dégoût ou grimace, à la surprise de Seavus. Je me présente, Mme Smith. Je suis Lucius Malefoy. Votre fille est une amie de mon fils Drago. Elle lui a sauvé la vie le soir de Halloween. Je suis le président du conseil d'administration de Poudlard et je suis venu dès que mon fils m'a contacté.

- Mr Malefoy, votre présence n'est pas nécessaire, lui dit McGonagall en pinçant les lèvres, visiblement contrariée.

- Le directeur de cette école ensorcèle une étudiante de 11 ans pour lui arracher la peau du front et vous croyez que ça ne regarde pas le conseil d'établissement? Demande le Lord blond en levant un sourcil aristocratique. Voici les 12 signatures en règle pour la suspension de Albus Dumbledore jusqu'à la fin de l'enquête.

L'homme lui donne un parchemin roulé serré, retenu avec un ruban de soie violet foncé.

- Il doit avoir quitté Poudlard à minuit, pas une minute plus tard.

- Mais Poudlard est sa maison! S'exclame l'enseignante de métamorphose.

- Il aurait dû y pensé avant d'attaquer une élève, dit l'home d'un regard dur. Il a visiblement échoué à son devoir de veiller à la sécurité de ses étudiants. Et à ma connaissance, ce n'est pas la première fois. J'imagine que vous vous souvenez quand vous petits protégés ont essayé de tuer Severus en l'envoyant dans l'antre d'un loup-garou en pleine transformation? Ils s'en sont sortie avec une tape sur les doigts et Severus a dû se taire pour protéger la réputation de ce loup. Comme si ça vie ne valait pas la peine d'être préservée. Je n'étais pas en poste à ce moment, une chance pour vous et Dumbledore, mais ce n'est plus le cas maintenant, la menace Lord Malefoy. Il est grand temps que ce château devienne ce qu'il a toujours dû être. Un temple de la connaissance où les enfants puissent y apprendre sans à craindre pour leur intégrité. Que la menace soit su personnel ou des étudiants eux-mêmes, il est grand temps que ça change!