À 10h00 pile, la lionne ébouriffé fait son entrée dans la maison des Weasley avec sa malle. Mme Weasley guide Granger vers la chambre de Ginny. Lys se demande bien comment elles vont faire pour dormir toutes les 3 dedans. Percy semble lire dans ses pensées en lui disant qu'il peut lui faire de la place dans la sienne. Elle accepte avec plaisir. Ne plus voir des gros plans de ce qu'elle aurait pu devenir physiquement, partout sur les murs, au réveil. Quel calvaire! Et cette petite rousse qui pense devenir la futur Lady Potter. Lys est certaine que Ginerva se pratique à embrasser sur les affiches de Potter. Pendant l'avant-midi, Lily va dans la chambre de Ginerva pour voir comment Mme Weasley s'est organisée pour les caller toutes les trois dans cette chambre aussi grande qu'un placard à balais de Poudlard. Elle ouvre les yeux ronds quand elle voit que le lit de camps et sa malle ne sont plus là.
- Oh! Lily, je t'ai installée avec Hermione et Ron. Sa chambre est beaucoup plus grande. Ça ne te dérage pas, j'espère.
- En fait, Percy m'a proposé de partager sa chambre si celle de Ginerva n'était pas assez grande. Je vais y transférer mes affaires. Merci beaucoup de demander, Mme Weasley.
Sans un mot de plus, elle va dans la chambre de Ron et rend sa malle légère comme une plume pour l'amener dans la chambre du préfet. Fred et George avaient entendu la conversation et entrent dans la chambre de leur petit frère pour prendre le lit de camps et l'installer dans le coin que leur montre Percy. La jeune fille soupir de soulagement en s'assoyant lourdement sur le lit de fortune, collé au mur opposé d'où se trouve celui de l'adolescent.
- Tu veux faire quoi, maintenant? Demande Percy.
- Aucune idée, répond Lys en haussant les épaules. Éviter Granger, ton petit frère et ta sœur, ça compte pour une activité?
- Alors je suis toujours occupé, dit-il avec un sourire amusé. Écoutes, je vois bien que tu n'es pas ici par choix. Je sais pas trop ce qui se passe ni pourquoi tu es là, pas que je m'en plaigne, mais je ne comprends pas tout. Mais si tu veux que le temps passe vite ici, tiens toi occupée, ça va aider.
- Merci, Percy. C'est gentil de me dire ça. Toi, qu'est-ce que tu fais?
Il lui explique qu'il était en train d'essayer d'écrire une lettre à Pénélope Dauclair.
- Le mot essayer est le plus important de la phrase, dit le roux. Je suis nul pour ces trucs!
- Mais non, la romance, c'est comme n'importe quoi, dit Lys en s'installant à côté de lui. Ça s'apprend. Qu'est-ce que tu aimerais qu'elle sache, exactement.
- Qu'elle me plait, dit-il en haussant les épaules. Que je la trouve magnifique, brillante, rayonnante, pleine de vie et que je me sens bien quand on est ensemble.
- C'est un très bon début.
- Mais je ne peux pas lui écrire ça comme ça! S'indigne Percy.
- Percy, il faut que je t'explique un truc, concernant les filles, de super important. Quoi que ça doit être la même chose pour les gars. Si tu veux une réponse claire, il faut que tu poses une question claire. Elle peut être la fille la plus intelligente du monde, elle n'est pas devin! Si tu es trop subtile, tu auras l'air, soit louche, soit pas intéressé tant que ça. Mais si tu ne l'es pas assez, elle pourrait penser que c'est une mauvaise blague ou un pari.
- Pourquoi ça? Je ne ferait jamais ça!
- Toi, non. Mais d'autre, oui. Personne, en général, ne parle de ses sentiments avec désinvolture. Il y a toujours une certaine gêne, une retenue, une hésitation. Mais il faut aussi qu'elle comprenne ce que tu veux lui transmettre comme message.
Percy se décide donc à lui montrer le parchemin qu'il avait commencé pour Pénélope. Après presque 2 heures de réécriture, sous la supervision précieuse de Lily, il est enfin satisfait. Il attache donc la lettre à la patte de Errol, le hibou de la famille Weasley, qui s'envole vers Miss Dauclair.
- Parles moi un peu d'elle, lui dit Lys en se rassoyant sur le lit de camps. Je sais qu'elle commencera sa 6e année dans la même maison que moi en septembre. Je lui ai parlé quelques fois dans la salle commune, mais pas beaucoup. Mais je l'aime bien. Elle est toujours gentille et souriante, dit Lys, enjouée.
- En fait, on a commencé à discuter en 2e année, dans un cours commun de métamorphose. J'avais toute la misère de Merlin à transformer mon scarabée en bouton. Je crois qu'elle m'a pris en pitié, parce qu'elle est venue me voir et m'a expliqué comment faire. Et pour toi? Je sais que tu es encore très jeune, mais tu traines toujours avec Longdubas et Prince dans les couloirs et vous mangez ensemble à la table des Serpentard. Il y en aurait pas un des deux qui…?
Lily se met alors à rougir comme une pivoine. Elle lui explique que Nev est un frère pour elle, mais Sev, c'est différent. Et avec ce qu'elle a vue dans le miroir du Rised, sans lui parlé de la Pierre, la trouble beaucoup. Elle lui explique ce qui était écrit autour du miroir et le regard de Percy se fait lointain un moment. Il a l'air de réfléchir intensément.
- Ça me semble logique, finit par murmurer le préfet. Ce que ton cœur désire le plus, c'est d'être heureuse avec Prince. Si un jour tu as besoin d'aide, fais moi signe.
- Je n'y manquerai pas, dit Lys avec un immense sourire. Bon, je vais aller voir si les jumeaux ne fond rien exploser. À plus tard.
Lily saute de son lit, donne un bizou rapide sur la joue de Percy et sort dans un tourbillon de cheveux auburn de la chambre.
- Le dîner est prêt! Hurle la voix de Molly Weasley partout dans la maison qui tient comme par magie.
Pendant le repas, Lily s'assoit entre Percy et George, qui est à côté de son jumeau. Molly pince les lèvres en voyant la Serdaigle s'assoir. Elle part dans deux jours et ne s'est en rien rapprochée de Ron et Hermione. Elle passe son temps avec Percy et parfois les jumeaux. Bien sûr, elle aime tout ses enfants. Mais ces trois là sont ceux à qui elle porte le moins d'attention. Elle passe son temps à confondre les jumeaux, tant qu'à Percy, il a toujours été un enfant indépendant. Elle ne s'en occupe plus vraiment depuis longtemps. Il prend ses repas à la table, dort sous son toit, elle paye ses effets scolaires et ses biens matériels, mais à part ça, Percy se débrouille tout seul depuis une éternité.
Quand elle a apprise, part Dumbledore, à la mort des Potter, que Ron irait à Poudlard en même temps que le Survivant, il est devenu, plus ou moins, son enfant préféré avec sa sœur, Ginny. Tous les espoirs de la famille repose sur les épaules de la jeune sorcière. Elle lui a acheté tous les produits dérivés du Garçon-Qui-A-Survécu en lui rentrant dans la tête qu'elle deviendra la prochaine Lady Potter si elle joue bien. Alors que Ron et Hermione devaient être les meilleurs amis de ce garçon. Dumbledore lui avait même donné une belle avance pour ça. Il lui avait promis que dès que Potter serait ami avec ces deux là, il lui enverrait un bon montant par mois. Mais voilà, Potter n'était jamais apparu. Dumbledore lui avait dit que sa tante avait mise les voiles avec son fils et son neveu en Amérique et après, POUF! Envolés. Mais elle avait une chance de se reprendre avec cette gamine qui n'a rien de spécial. Mais bon, si Dumbledore lui demande de faire en sorte que ces 3 enfants se rapprochent et qu'elle a un bonne récompense pour ça, pourquoi pas. Mais pour l'instant, c'est mal partie.
- Après le déjeuner, vous irez dégnomer le jardin, dit Molly, d'une voix autoritaire. Les filles, vous pouvez faire autre chose, si vous voulez.
- Merci, Mme Weasley, dit son invitée non consentante. Mais comme je vie du côté Moldu, j'aimerais bien voir comment on fait, pour dégnomer un jardin sorcier. Je peux venir avec vous, les gars? Demande Lys aux jumeaux.
- Bien sûr! Répondent les garçons en cœur.
Ce qui faire rire Lys d'une voix cristalline. Elle fait souvent ça avec Oli et ça fait rire maman Tunia et rend fou Sev.
C'est en voyant la petite Serdaigle rire aux éclats avec Percy et les jumeaux dans le jardin que Molly finit par comprendre pourquoi elle ne s'approche pas de Ron, de Hermione et d'elle. Le pull de soumission. Ce petit Malefoy de malheur lui avait interdit d'approcher Ron et ses parents et elle avait réagit en conséquence. Même si elle ne s'en rappelle plus, la commende reste quand même. Et ce petit Prince de ses deux qui lui avait dit de ne jamais écouter Hermione. Il ne lui reste que Ginny. Molly pourra toujours demander à Dumbledore de défaire la commande une fois à Poudlard à la rentrée. Mais en attendant, elle devra prendre son mal en patience. Elle sait que Percy et les jumeaux ne sont pas malléables pour tout l'or de Gringotts. Elle lâche alors un long soupir en regardant, par la fenêtre de la cuisine, ces 4 adolescents s'amuser comme des petits fous.
Elle devrait être heureuse que Percy se permette, pour une fois, de réagir comme un adolescent de son âge. De se rapprocher un peu de ses frères. Mais l'agacement de Molly envers la situation l'en empêche.
Quand les jumeaux avaient réussis à faire comprendre à la Serdaigle que le dégnomage du jardin n'était ni douloureux ni néfaste pour les gnomes de jardin, elle avait finit par se prendre au jeu. Elle ne se cachait pas de faire discrètement de la magie sans baguette en compagnie de Percy et les jumeaux. La première fois, ils ont eu l'air surpris, mais ils n'ont pas posé de questions et ont profité du spectacle. Un gnome de jardin faisait des acrobaties dans les airs pendant que Lys le guidait du doigt.
Quand ils rentrent enfin à l'intérieur, encore secoués par des spasmes de leur hilarité, Hermione s'approche de Lys pour lui proposer de faire leur devoir de métamorphose.
- Merci, mais je l'ai déjà fini, dit la Serdaigle. Et je fais déjà mes devoir avec Percy. Désolée.
Elle retourne dehors avec les jumeaux pendant que le préfet remonte à sa chambre. Une fois près du cabanon du jardin, George sort 3 balais et en tend un à Lys. Tout l'après midi, ils volent dans la propriété Weasley. Lily a envie d'explorer un peu. Fred leur propose donc d'aller voir les Lovegood.
- Maman ne les aime pas, mais nous, on les trouve cool! Le père Lovegood publie chaque mois un genre de mélange entre le magazine et le journal. Ça s'appelle « Le Chicaneur ». ça parle de tout ce que la Gazette du Sorcier snobe. Et sa fille, Luna, elle est… particulière. Tu veux y aller?
- Pourquoi pas?!
Ils restent donc sur leur balais et vont vers une maison qui ressemble un peu au Terrier où tout semble tenir par magie.
Lys amorce la descente avec son balais en suivant les jumeaux. Ils arrivent devant la maison à sur la porte, il y a un écriteau qui dit de ne pas toucher aux fruits dirigeables, ils explosent. Lily se calle donc entre les jumeaux pour s'éloigner les arbustes fruitiers. George frappe à la porte et se recule d'un pas. Lys se demande bien comment c'est possible que Molly Weasley confonde toujours Fers et George, Lily ne se trompa jamais elle quand ils discutent. Même de dos elle arrive à faire la différence.
La porte s'ouvre, ce qui sort la Serdaigle de ses pensées. Une jeune fille de son âge est dans l'embrasure de la porte et les regarde de ses grand yeux bleus océan et rêveurs.
- Salut Luna! Dit joyeusement Fred. On est venu vous présenter Lily, à ton père et toi. Elle passe quelques jours à la maison.
La Luna en question pose un regard scrutateur sur la jeune fille devant elle. Son air absent fait maintenant place à une concentration démesurée. Après quelques secondes un doux sourire se dessine sur son visage aux trais fins et elle les laisse entrer. Elle les guide vers une pièce au sous-sol. Sur la porte est écrit : « Éditeur en chef, Le Chicaneur ». Luna frappe à la porte et un homme leur ouvre. Il a les mêmes yeux et les mêmes cheveux blond blé que sa fille.
- Papa, Fred et George sont venu nous présenter Lily, dit-elle avec un sourire entendu à son père.
Comme si tout les deux savaient quelque chose que les trois autres ignoraient totalement.
- Ah! Excellent! Venez, venez, les invite le journaliste.
Lys, les jumeaux et Luna sont installés sur de gros coussins confortables pendant que Xenophilius Lovegood leur parle de leur prochain voyage, en France, pour trouver un bicorne.
- Ça a l'air génial! Dit Lys qui ne savait absolument pas ce qu'était un bicorne. Vous pensez qu'on peut faire des potions avec des morceaux de bicorne?
- Je n'en ai aucune idée, dit doucement Luna avec un sourire. Si on trouve quelque chose, je t'en amènerai.
- Luna entre à Poudlard pour sa 1e année en septembre, précise son père.
- Je suis contente! On va pouvoir se revoir! Dit Lily, qui avait accrochée avec Luna aussi rapidement qu'avec ses amis de Serpentard.
Xenophilius lui explique que la plus part des gens se moquent de leurs quêtes pour trouver des créatures magiques qui n'a pas été répertoriées.
- Pour les Moldus, les licornes et les dragons n'existent pas, dit Lys en haussant les épaules. Mais ils sont bien réels quand même. Je ne vois pas pourquoi les Nargoles et les bicornes ne le seraient pas. Les hypogriphes n'existaient pas pour les sorciers avant qu'on en voit. J'imagine que c'est la même chose pour ces êtres là.
Environ 30 minutes avant l'heure du dîner, Lys et les jumeaux disent au revoir aux Lovegood et repartent vers le Terrier sur leur balais.
Pendant le dîner, Mme Weasley demande à Lys et les jumeaux comment ils ont occupé leur après-midi pendant que Mr Weasley posait des questions vraiment débiles à Hermione sur le monde Moldu. Lys lui parle de sa rencontre avec les Lovegood et de leur projet de trouver un bicorne en France.
- Ça n'existe pas, les bicornes, dit Hermione avec dédain.
- Et tu veux me faire croire que tu n'aurais pas dit la même choses des licornes i peine 3 ans? Demande la Serdaigle en levant un sourcil inquisiteur. Pour une Née-Moldue qui a grandit dans ce monde et qui découvre la vie sorcière, tu n'es pas très ouverte d'esprit!
- Ça n'a aucun rapport! S'écrit Hermione. Les bicornes n'existent pas, point!
- C'est vrai que si ce n'est pas écrit dans un livre, ça n'existe pas, dit doucement Lys en se callant dans sa chaise, entre Percy et George.
Hermione se lève alors de table et monte les marches vers la chambre de Ron dans un pas rageur. Percy tape alors dans la main de Lily sous la table avec un sourire fier. Certes, il a perdu 5 mornilles, mais ça en valait la peine.
