Quand Lily et Percy sont confortablement assis, chacun sur leur lit dans la chambre du préfet, la porte s'ouvre à la volée pour laisser entrer les jumeaux.
- Jamais nous n'aurions pensés avoir un frère aussi fourbe, dirent-ils en même temps avec un grand sourire qui leur barre le visage.
- Parier sur le moment de la prochaine explosion de Granger! Renchérit Fred.
- C'est indigne de toi, Perce! Rajoute George.
- Et en plus, dit Lys, il a perdu!
Les 4 adolescents s'écroulent alors, hilares. George sur le lit de camps et Fred sur celui de son grand frère.
- Vous savez quoi, leur dit Lys en se tenant les côtes. Vous êtes mes Gryffondor préférés!
George se tourne alors vers elle et se met à la chatouiller sans retenue. Fred et Percy viennent le rejoindre pour faire la même chose. Après cet intermède de chatouilles sans merci, c'est essoufflés que Mme Weasley les trouve pour dire à Lily qu'il est l'heure de dormir.
Après une douche et s'être mise en pyjama, c'est au son de la voix de Percy qui lit tout haut son livre d'arithmancie qu'elle ferme les yeux. Elle s'endort beaucoup plus rapidement et dans un sentiment de sécurité qu'elle n'avait pas ressentit la veille.
Pendant la nuit, Dobby revient et lance, une fois de plus, un bouclier autour de la jeune fille. Il lui prend encore la main quand elle fronce les sourcils et murmure dans son sommeil. L'elfe reste près d'elle, assit sur le bord du lit de camps à tenir la main de sa petite Maîtresse Lys. Depuis qu'il est au service de cette famille, il ne s'est jamais sentit aussi utile. Pourtant, on ne lui demande pas grand choses. Il aide Maîtresse Tunia pour le ménage, les repas et parfois dans son laboratoire quand elle fait des testes pour des médicaments. La femme Moldue lui explique tout avec une infinie patience. Comment couper certaines choses, comment en peser d'autres et pourquoi il ne faut jamais mélanger certaines choses ensemble et ce que ça donnerait. Il se sent beaucoup plus à sa place dans cet appartement Moldu que dans le Manoir sorcier des Malefoy. Il sent sa magie intérieur beaucoup plus en paix. Et petite Maîtresse Lys lui avait formellement interdit de se punir. C'était le seul ordre qu'il ait reçu depuis qu'il est à son service. Pas de doigts dans la porte du four, pas de coup de lampe sur la tête, pas de brûlures avec la bouilloire ou d'oreille coincée dans une fenêtre, jamais. Il n'a jamais eu mal depuis qu'il est au service de cette famille. Bien sûr, ils lui demandent des choses, mais c'est toujours une question, jamais un ordre, sauf celui de ne jamais se faire de mal. Ce sont des : Dobby peux-tu? Dobby pourrais-tu? Dobby accepterais-tu?. On lui demande aussi son opinion pour des choses qui, avant, ne le concernait pas du tout. Maîtresse Tunia lui avait demandé où il aimerait dormir, elle avait donc aménagé un coin dans son bureau juste pour lui. Avec sa couleur préféré et le gros coussin le plus confortable sur lequel il avait dormit. Maîtresse Tunia avait l'air de se sentir coupable au début, de le faire dormir par terre sur un gros coussin. Mais comme Dobby avait insisté, elle l'avait laissé faire en lui faisant promettre de lui dire si il avait besoin d'autre chose. Il avait aussi une petite table de chevet avec un sort d'extension indétectable, que Lady Augusta avait posé dessus pour que Dobby y mette tout ce qu'il veut. Mais Dobby n'avait rien, avant d'arriver chez les Smith/Prince. Le jeune Maître Sev lui avait demandé si il savait lire. Dobby s'était sentit très coupable en disant que non. Mais Maître Sev avait alors décidé de lui apprendre à lire, à écrire et à compter. Dobby aidait aussi Maître Oli quand il devait faire ses échauffements pour la lutte dans le salon. En un claquement de doigts, Dobby rangeait tout les meubles contre les murs et un tapis d'entrainement apparaissait sur le plancher. Dobby avait rougit sous les compliments du Moldu musclé pour son exploit. Pour Dobby, ce n'était rien d'extraordinaire, mais l'elfe comprenait que c'était beaucoup pour Maître Oli.
Quand le soleil commence à pointer le bout de son nez, Dobby sort de sa rêverie, retire doucement sa main de celle de sa petite Maîtresse Lys et disparait pour la journée. Quand Lily est bien réveillée, elle remet ses vêtements de sport et retourne dehors pour faire la même chose que la veille. 20 minutes plus tard, elle est rejoint par Percy et les jumeaux qui sont prêts pour l'entrainement matinal.
Presque toute la journée, Lys est dans la chambre de Percy à faire ses devoirs de vacances. Si elle les termine maintenant, elle aura la paix pour le reste de l'été chez elle. Elle a reçue une lettre commune de Oli, Sev et maman Tunia dans la matinée. Ils leur demandaient comment elle allait et ce qu'il se passait au Terrier. Elle avait répondu avec empressement et donné sa lettre à Columbia pour qu'elle leur rapporte.
Plus elle pense à son départ le lendemain, plus le temps semble long. Ginerva n'a que les mots Harry Potter à la bouche en croyant dur comme fer qu'il sera enfin à Poudlard quand elle y entrera, comme si il l'attendait ELLE pour se montrer au grand jour. Ron et Hermione essayent de s'incruster dans les conversations qu'elle a avec parfois les jumeaux, parfois Percy ou parfois les trois en même temps.
En soirée, Lys est avec Percy à regarder les étoiles et noter quelques trucs sur son parchemin pour le devoir d'astronomie quand un mouvement à sa droite lui fait tourner la tête. Un espèce de gros mulot court après un gros rat brun clair. Elle tend la main et attire le rat vers elle et le prend doucement dans ses mains.
- Shhhhh, Croutard, tout va bien, lui murmure la jeune fille en le caressant doucement. Le gros méchant mulot est partie maintenant.
Le corps crispé du rat se détend sous ses caresses. Elle flatte doucement la patte gauche du rat et remarque qu'il lui manque un doigt. Elle imagine qu'il doit s'être battu avec d'autres rats et que l'un d'entre eux l'a mordu. Percy lui explique que Croutard était son rat avant, mais quand Ron a été accepté à Poudlard, sa mère lui a offert son rat.
- Ça ne se fait pas! S'indigne la jeune fille. T'enlever ton animal de compagnie pour le donner à quelqu'un d'autre. C'est cruel!
- Je m'en suis remis, ne t'inquiète pas, lui assure le préfet. Et en plus, Croutard et Ron se ressemblent beaucoup. Ils vont bien ensemble. Ils ne font que dormir et manger.
Lys pouffe doucement en mettant le rat sur son épaule pour que le mulot ne lui court pas après une nouvelle fois.
Elle va ensuite se coucher pour sa dernière nuit au Terrier. Cette nuit encore, Dobby la veille jusqu'au matin.
Pendant son sommeil, Lys fait le même cauchemar que d'habitude, mais c'est comme si pour la première fois, il était complet.
Elle est bébé et est dans une maison à deux étages. Sa maman Lily joue avec elle dans un salon, sur un tapis épais et confortable, mais elle l'appelle Harry. Sa mère semble sentir que quelque chose change. Elle prend son bébé dans ses bras et regarde à la fenêtre ce qui se passe.
- Lily, c'est lui! Crie une voix masculine. Si tu lui donnes Harry, il nous laissera en vie!
- Mais t'es complètement malade, Potter! S'écrit la jeune femme en resserrant ses bras autour de son enfant.
- On nous a trahit, Lily. Il va entrer, c'est inévitable. Des enfants, on peut en faire d'autres. Mais toi et moi, si on meurt, c'est finit et il tuera Harry de toutes façons.
- J'aime mieux mourir en essayant de sauver mon enfant que de vivre sans lui. Potter! Tu es un monstre! Tu l'as toujours été! Sev n'aurait JAMAIS dit une chose pareil!
- Sev, Sev, Sev! Tu n'as que ce nom à la bouche depuis qu'on est ensemble! J'en ai assez de l'entendre! James gifle alors sa femme avec une telle force qu'elle tombe au sol en protégeant son bébé. J'aurais peut-être dû te laisser te marier avec lui finalement!
- C'est ce que j'ai toujours pensé aussi, affirme sa femme. La seule chose que tu as fait de bien dans ta misérable vie, c'est cet enfant!
Sur ce, Lily monte les escalier vers la chambre du bébé. Lys, alors Harry, voit sa mère couper l'intérieur de la paume de sa main avec sa baguette et verse des goûtes de sang sur la couverture du petit lit à barreaux. Elle enroule son bébé de la couverture et commence une litanie en vieux gaélique que Lys ne comprend pas. Une lueur dorée entour le bébé, ce qui prouve à la mère que le rituel a marché. Elle s'agenouille devant le lit pour regarder le bébé dans les yeux, ses yeux.
- Mon bébé, maman t'aime. Maman t'aime très, très fort. Tu dois être courageux, mon bébé. Tu dois être fort. Je sais qu'un jour, tu te rappelleras de cette nuit. Je veux que tu saches que je t'ai toujours infiniment aimé, mon amour. Tu as été ma raison de vivre et de me battre à la seconde où j'ai sue que tu allais venir au monde. Peut importe ton père, peut importe le pourquoi du comment, je t'aime et je t'aimerai toujours, Harry Pétunia.
La porte s'ouvre alors avec fracas et la femme se redresse de tout son corps pour protéger son bébé.
- Pas Harry, je vous en supplie, ayez pitié!
- Pousses toi! Espèce d'idiote!
- Tuez moi à sa place, mais pas Harry, je vous en prie!
- Je sais que j'ai fait une promesse à Severus, mais si tu ne me laisses pas le choix… Avada Kedavra!
Une lumière verte aveugle le bébé pendant que sa mère tombe sur le sol, morte avant même d'atteindre le plancher.
Lily se réveille en sursaut en plein milieu de la nuit. Elle sent des bras s'enrouler autour d'elle, dans un cocon chaud et rassurant. Mais ce n'est pas ceux de Sev ou d'Oli, comme à chaque fois qu'elle fait un cauchemar. Quand sa vue s'habitue enfin à la noirceur, ses yeux plongent dans ceux, vert balle de tennis de Dobby. Une fois rassurée sur l'identité de son protecteur, elle entour doucement la taille de l'elfe et enfouie son visage dans sa petite épaule recouverte d'un drap propre à l'odeur de lessive que maman Tunia a modifié en chandail.
- Petite Maîtresse Lys, tout va bien, dit doucement Dobby en lui caressant les cheveux. C'était juste un mauvais rêve, Dobby est là, petite Maîtresse Lys.
- Je me souviens, maintenant, sanglote Lys. Il voulait me donner à se monstre pour qu'il ne le tue pas. Il a dit… il a dit que ce n'était pas grave, qu'ils pourraient avoir d'autres enfants plus tard.
- Qui a dit ça, petite Maîtresse Lys?
- Potter, murmure Lily, qui se sent trahit malgré elle.
Dobby sait très bien que tout le monde au condo Smith/Prince ne parle du père de petite Maîtresse Lys qu'en disant Potter. Comme si il ne méritait pas d'avoir un prénom, ou pour mettre le plus de distance possible entre eux et cet individu. Maintenant, Dobby comprend pourquoi. Quel sorcier donnerait son enfant de la sorte pour sauver sa vie? Même Lord Malefoy, qui était vue comme un sorcier froid et sans émotion, retournerait la terre entière pour sauver la vie de son fils. Une fois sa petite Maîtresse rassurée, il l'aide à se recoucher dans le lit de camps. Dobby caresse le front et les cheveux de la jeune fille jusqu'à ce qu'elle se rendorme.
À son réveille le matin, Lily fait comme les deux matins précédents. Se donner physiquement l'aide à évacuer son souvenir de cette nuit. Elle devra en parler à Sev à son retour à la maison. Elle est rejointe rapidement par Percy, George et Fred. Ils ont l'air de se rendre compte que quelque chose ne va pas, mais ils ne disent rien, pour l'instant. Lys courrait plus vite que d'habitude, tapait plus fort dans un sac de sable qu'elle avait fait apparaître, faisait plus de redressements assis que les deux matins précédents et se jeta un Silencio à elle-même avant de se mettre à hurler sa rage en silence.
Une fois qu'ils sont tout les 4 douchés et changés, les 3 Weasley prennent Lys avec eux et l'entrainent dans la chambre de Percy. Lys, assise sur son lit et les 3 autres, sur celui de Percy.
- Ça suffit, dit Percy d'un ton aussi doux qu'autoritaire. Dis nous ce qui se passe.
- Ce n'est rien, soupire la jeune fille.
- Mouais, invente ça à quelqu'un d'autre, dit George.
- Tu sais que tu peux nous parler, renchérit Fred. Si c'est parce que tu as peur qu'on a parle à notre mère…
- C'est bon, soupire Lys en se couchant sur le dos en regardant le plafond. Vous savez que ma mère est Moldue et mon jumeau aussi?
- Oui, répondent les 3 frères.
- Mon père ne l'était pas. Le Seigneur des Ténèbres a sut qu'un Sang-Pur avait épousé une Moldue et avait eu des enfants avec elle, il a essayé de nous tuer, tous.
Les Weasley gardent le silence pour l'encourager à continuer son histoire.
- Cette nuit, j'ai rêvé de ce soir là. Le mari de ma mère lui a dit de le laisser nous tuer et il les laisserait tranquille. Que de toutes façons, des enfants, ils pouvaient en faire d'autres après. J'ai toujours sue que ce mec était un salop. Mais quand je me suis réveillée avec ce souvenir encore en tête, je me suis sentit tellement trahie! Mon propre géniteur qui voulait me jeter en pâture à ce monstre pour avoir la paix! Alors j'ai passé ma frustration dans nos exercices de se matin.
Des larmes se mettent alors à couler sur ses joues et elle se retrouve entourée de 3 Weasley qui la serrent fort dans leurs bras. Ce débordement d'affection l'aide à reprendre un peu du poil de la bête avant de retourner chez elle.
À midi, elle a sa malle avec elle. Elle prend Percy, Fred et George dans ses bras, souhaite un bon reste d'été à tout le monde. Molly s'approche alors d'elle et le regarde de haut.
- La moindre des politesses est de nous remercier pour notre hospitalité, dit Molly avec condescendance.
- Perce qu'envoyer une lettre à ma mère avec de la poudre de soumission, c'est ce que vous appelez de l'hospitalité? Demande la jeune fille d'une voix forte et le regard accusateur.
Mr Weasley pousse un hoquet de surprise, Percy et les jumeaux regardent leur mère d'un regard noir et Ron, Ginerva et Hermione n'ont pas l'air surpris pour une noise. Lys entend un claquement dû au transplanage humain et se tourne vers le son.
- Êtes-vous prête, Miss Smith?
- Tout à fait! Merci infiniment d'être venu me chercher, Lord Malefoy, dit Lys en inclinant respectueusement la tête.
Le Lord blond prend alors la malle de la jeune fille de la main gauche et propose son bras droit à la jeune Serdaigle. Elle passe timidement sa main dans le creux de son coude et se sent transplaner.
