Ce soir-là, les 5 étudiants dorment dans l'immense lit de Drago, que Lys avait agrandit d'un mouvement de poignet. Lys était dans le milieu, Oli à sa gauche et Sev à sa droite, Nev était couché derrière Olivier et Drago à côté de Sev. Drago avait la tête contre l'épaule droite de son parrain alors que Lys avait la sienne sur l'autre, entourée des bras de Oli à la taille et Nev dormait en cuillère avec son frère de cœur. Le lendemain, oncle Pete donnait son entrevue à Xenophilius Lovegood pour le magazine sorcier le même jour où le procès pour Sirius Black s'ouvrait. Narcissa avait réussi l'exploit de tout faire dans l'ombre, sous le nez et la barbe de Dumbledore. Ce dernier n'avait rien vue venir avant de recevoir sa convocation à comparaître. Comme il faisait partie des témoins à interroger, il ne pouvait siéger au Magenmagot et n'était donc pas au courant de ce qui se passait. Le procès allait être à huis clos avec un serment sorcier de tous de ne rien révéler du procès une fois sorti de la salle d'audience.
Le lendemain matin, Remus, Lucius et Augusta partirent pour le Ministère de la Magie alors que Peter se rendait chez les Lovegood avec Narcissa sous sa forme de rat. Tunia resta avec les enfants qui étaient inhabituellement tranquilles. Lys, dans les bras de Sev, comme à son habitude quand elle était nerveuse, Neville, Oli et Drago étaient assis en face d'eux sur le tapis épais du salon d'hiver à s'imaginer les scénarios les plus abracadabrants les uns que les autres sur l'issus de ce procès.
Pendant ce temps, à Poudlard, Hermione Granger était dans la bibliothèque, comme d'habitude. Elle avait pris le livre de la promotion des ASPIC de 1977 pour voir de quoi a l'air ce professeur Rogue dont les professeurs Slughorn et Flitwick parlent tout le temps. Le professeur de potions lui avait suggéré cet album pour voir une photo de son prédécesseur. Elle s'arrête alors sur la photo des finissants de Gryffondor. Il y a un garçon de 17 ou 18 ans qui se passe la main dans ses cheveux noirs de geai pour les ébouriffés d'avantage en aillant son autre bras autour de la taille d'une rousse qui n'a pas l'air ravie d'être en sa compagnie. Granger regarde la légende de la photo et voit que se sont Lily Evans et James Potter.
- J'ai déjà vue ce geste quelque part, murmure la jeune fille pour elle-même.
Justement, son enseignant de Défense contre les forces du Mal passe devant elle en faisant exactement le même geste. Elle referme le livre d'un geste sec en attirant l'attention de cet homme et se lève d'un bon en sortant en coup de vent de la bibliothèque.
Elle court à en perdre haleine vers le bureau du directeur et donne le mot de passe à la gargouille qui garde l'entrée.
- Professeur! Professeur! Lockhart n'est pas Lockhart! S'écrit Hermione en entrant dans le bureau.
- Miss Granger, de quoi parlez-vous? Demande le vieil homme avec un éclair de panique dans le regard.
- Lockhart! C'est James Potter!
- C'est impossible, Miss Granger. James Potter est mort depuis très longtemps.
- Lockhart a fait ses études à Poufsouffle, insiste la jeune fille. Mais il passe son temps à snober cette maison, il déteste les Serpentard, avantage Gryffondor, ne sait pas comment gérer des lutins de Cornouaille, et a les mêmes gestes que Potter.
- Et comment connaissez-vous les gestes de James Potter?
Elle lui explique ce qu'elle a trouvé dans l'album des finissants de 1977 et Albus Dumbledore la regarde avec pitié.
- Je suis désolé, Miss Granger, dit-il.
- Pourquoi, monsieur? Demande Hermione, sans comprendre.
- Oubliette, murmure le directeur en pointant sa baguette vers la Gryffondor ébouriffée.
Quand Hermione revient à elle, Dumbledore la congédie et appelle immédiatement James Potter dans son bureau.
- James, nous avons un problème, dit Dumbledore dès que la porte s'est refermée derrière l'enseignant. Miss Granger à compris qui vous étiez.
- Quoi?! Comment c'est possible?
- Vous n'avez pas été assez discret, voilà ce qui c'est passé! S'exclame Albus en se levant de son siège. Elle a remarqué votre geste de vous ébouriffer les cheveux dans l'album des finissants 1977. Vous crachez sur tout ce qui est Serpentard et snobe complètement les Poufsouffle alors que Lockhart était un étudiant de cette maison. Si on finit par savoir qui vous êtes, on est dans la merde, James. Non seulement tout le monde saura que Black ne vous aura pas vendu à Voldemort, mais ils sauront aussi que nous avons tué le véritable Lockhart pour mettre votre conscience dans son corps. Et c'est le baiser du Détraqueur qui nous attend, si ça s'apprend, s'emporte le directeur de Poudlard. Et je n'Ai pas l'intention de tomber par votre bêtise, James. J'ai accepté beaucoup de choses, pour les Potter, mais jamais de mourir ou de me faire dévorer l'âme.
- Je ne vous ai jamais imposé quoi que se soit, s'emporte à son tour James. Vous avez choisis de mettre Lily à Gryffondor au lieu de Serdaigle en obligeant le choixpeau à la répartir chez les rouge et or pour que je la fasse mienne au bon moment. Et mes parents vous ont plus que chèrement payé pour le faire! C'est vous qui nous aviez contacter pour nous signaler qu'une Sang-de-Bourbe avait la magie des Malefoy dans les vaines, quand McGonagall vous a dit que la fille Evans était particulièrement puissante quand elle a expliqué à sa famille ce qu'elle était. C'est vous qui nous avez proposé ce marché, vieil homme! Et vous avez été grassement payé pour ça! C'était votre idée de faire en sorte que Voldemort tue Harry pour nous laissé tranquille, Lily et moi. C'était votre idée que Peter écrive notre adresse sur des bouts de parchemin pour que je puisse en donné un à cet ordure de Voldemort. J'ai fait ce que vous m'avez demandé, Albus. Si quelqu'un doit tomber ici, ce n'est pas moi. Mais VOUS!
C'est avec une rapidité surprenante pour son âge que Dumbledore dégaine sa baguette et stupéfix l'homme en face de lui.
- Comme je te l'ai dit, James, il n'est pas question que je tombe pour tes imbécilités.
Albus se met donc à modifier les souvenirs de Lockhart/Potter. Mais il est interrompu par une convocation au Ministère. Il n'a pas le choix, il doit y aller.
- J'ai fait le plus important, marmonne Dumbledore avant de réanimer Lockhart/Potter et de le renvoyer d'où il vient.
Il prend donc la lettre qui fait office de portoloin et transplane directement dans le boxe des témoins. Il a la surprise de sa vie quand il voit Sirius Black, à côté de Lucius Malefoy, qui s'occupe de la défense du cousin de son épouse. Dumbledore essaye de retransplaner à Poudlard, mais comme il est là en qualité de témoin, il réalise qu'il ne peut pas se servir de sa magie dans ce lieu.
- Vous ne pouvez pas repartir, professeur Dumbledore, lui dit inutilement Amélia Bones, qui préside le procès. Vous êtes ici comme témoin à surveiller.
- Et pourquoi ça? Demande Dumbledore.
- Parce que Mr Black nous a dit, sous Véritaserum que vous étiez celui qui avez lancé le charme de Fidelitas sur la maison où le couple Potter a perdu la vie. Est-ce vrai? Demande Bones en réajustant son monocle.
- Absolument pas! S'insurge Dumbledore. Je suis prêt à la répéter sous Véritaserum, assure le vieil homme.
Il sait qu'il est immunisé contre le Véritaserum du Ministère. Seul Severus faisait cette potion d'une qualité tellement supérieure que personne en ce monde ne pouvait mentir ou détourner la vérité en interprétant les question comme il le souhaitait. Une fois qu'un huissier met trois gouttes sous la langue du vieux sorcier, Bones reprend la parole.
- Parfait, votre nom complet, s'il-vous-plait.
- Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore, répond le directeur.
- Avez-vous lancé le sort de Fidelitas sur la maison où Lord et Lady Potter ont été attaqués le 31 octobre 1981?
- Oui, répond le vieil homme.
- Pourquoi avez-vous dit le contraire i peine deux minutes?
- Parce qu'il fallait que Sirius Black reste à Azkaban. Je dois rester le tuteur magique de Harry Potter.
- Sirius Black était-il le Gardien du Secret des Potter? Demande Mme la Présidente.
- Non, c'était Peter Pettigrow.
- Donc, Pettigrow a trahit les Potter?
- Non, c'est James Potter qui a contacté Voldemort et a donné un bout de parchemin au Lord Noir pour qu'il le débarrasse de son fils et qu'il les laisse, sa femme et lui, tranquille. Mais ça ne s'est pas passé comme prévu, poursuit Dumbledore. Lily Potter a donné sa vie pour son enfant, ce sacrifice a fait en sorte que le sort rebondisse sur l'enfant et c'est comme ça que Harry Potter a survécu.
- Et si James Potter a demandé au Lord Noir de venir tuer son propre fils, pourquoi Vous-Savez-Qui l'a-t-il tué? Demande Bones en replaçant son monocle.
- Il ne l'a pas tué, explique Dumbledore. Je suis arrivé avec Gilderoy Lockhart, qui était un membre de l'Ordre du Phénix. Nous l'avons stupéfixé, j'ai fait un charme de transfère de conscience entre Potter et Lockhart et une fois que l'âme et la conscience de Gilderoy était dans le corps de James et vice-vers-ça, j'ai tué le corps de James.
- Vous voulez dire que l'enseignant de Défense contre les forces du Mal de Poudlard en ce moment, est James Potter?
- C'est en effet cela.
- Huissier, envoyé une convocation à cet homme immédiatement! S'exclame Amélia Bones en se tournant vers son assistant.
- Bien, Mme la Présidente, dit-il en se levant d'un bon et de courir vers la sortie de la salle d'audience.
Mme Bones met alors Albus Dumbledore en état d'arrestation et l'envoi à Azkaban en attendant son procès. Elle repose des questions à Sirius Black et Malefoy fait de même.
- Avez-vous tué les 12 Moldus et Peter Pettigrow dans la rue quand vous avez retrouvé sa trace en cette nuit du 31 octobre 1981? Demande Lord Malefoy.
- Non, répond Sirius. J'ai retrouvé la trace de Peter et je lui ai demandé pourquoi il avait trahi James et Lily. Il ne semblait pas comprendre ma question quand je l'ai retrouvé. Il avait l'air… choqué. Il allait dire quelque chose, mais les trois Lestrange, Bellatrix, Rodolfus et Rabastan, sont arrivés et ils ont commencé à tout faire exploser. Peter avait l'air d'avoir la peur de sa vie. Je l'ai vue se trancher un doigt et partir des lieux.
- Merci, Lord Black, dit doucement Mme Bones. Je tiens à rappeler à tous que le Véritaserum est fourni par Lord Malefoy qui est en contacte avec Maître Rogue. Qui fait le Véritaserum le plus puissant qui ait existé. La preuve en est que Albus Dumbledore n'a pas pue mentir devant nous. Merci, Lord Malefoy de nous avoir averti que cet homme était immunisé contre notre version de cette potion. Et vous remercierez aussi Maître Rogue de notre part, s'il-vous-plait, Lord Malefoy.
- Certainement, Mme la présidente.
Quelques instants plus tard, à la surprise de presque tous, Lord Malefoy appelle son prochain témoin.
- J'appelle à la barre, Mr Peter Pettigrow, dit-il dans un silence de mort.
Pendant ce temps, dans le Manoir Longdubas, les 5 adolescents se font envoyer dans le parc par Tunia qui en avait assez de les voir se morfondre dans la salon d'hiver de Augusta.
- Vous croyez qui se passe quoi? Demande Nev au autres.
- Aucune idée, dit Lys en resserrant ses bras autour de son propre corps, qui sont vite remplacés par ceux de Sev.
D'un mouvement de poignet, Lys fait fondre la neige sur une superficie rectangulaire de plus ou moins trois mètres carré et fait apparaître une grande couverture chaude sur le gazon vert du printemps. Les 5 adolescents s'y installent.
- Pourquoi tu ne dis rien? Demande Sev avec encore Lys dans ses bras. Je suis certain que tu as plein de questions en tête.
- C'est vrai, dit doucement la jeune rousse aux yeux verts. Mais je sais aussi que tu aimes le silence. Même si je pose mes questions, personne ici n'a de réponse et je sais que tu n'aimes pas les gens qui parlent pour rien dire, dit-elle en haussant les épaules.
- Comment tu fais? Demande Sev.
- Faire quoi?
- Pour me connaître aussi bien en si peu de temps, répond simplement l'ex Maître des Potions. La plus part des gens que je fréquentais avant n'ont jamais compris ça de moi, même si ça faisait 20 ans qu'on savait qui était l'autre.
- Je ne sais pas, dit Lys en le regardant dans les yeux. C'est facile pour moi.
Elle n'ajoute rien et se fond dans son étreinte en gardant le silence un bon moment avant de s'endormir. Épuisée par le stresse et l'appréhension.
