Je ne suis pas mort ! Me revoilà, bien décidé à terminer cette fanfic ! Attention, beaucoup d'action dans ce chapitre, qui raconte le combat homérique entre Augustus Gloop et Willy Wonka !
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Willy Wonka et Charlie étaient assis devant une paillasse de laboratoire, dans l'immense Salle des Inventions, où toutes les machines aux formes bizarres et aux couleurs vives faisaient un boucan pas possible. Mais les deux chocolatiers y étaient habitués depuis longtemps et ça ne les empêchait nullement de se concentrer.
Willy s'apprêta à verser une substance verte dans une éprouvette remplie d'un liquide rose. Charlie lui demanda:
"Mr Wonka ? Vous êtes sûr de ce que vous faites ?"
"Absolument !"
Sa voix haut perché et son air vexé caricatural firent rire le jeune homme qui, vêtu d'un long veston rouge, lui ressemblait étrangement. En plus jeune, bien sûr.
"Et c'est supposé faire quoi ?" Demanda-t-il.
"Ceci, mon petit Charlie, est la plus merveilleuse, la plus formidable friandise qui n'ait jamais existé ! Une fois terminé, ce bonbon va pouvoir…"
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase: la goutte verte tomba dans l'éprouvette et fit exploser la paillasse.
Charlie se releva en toussant et dépoussiéra son veston. Une chance qu'il n'était pas blessé ! Il se tourna vers son mentor mais… Willy Wonka avait disparu !
"Je l'ai essayé trois fois, et ça a sauté systématiquement !"
Charlie sursauta et se retourna. Bien sûr: Wonka avait encore réussi, on ne sait comment, à se retrouver derrière son élève pour le surprendre. C'était très agaçant !
"Alors qu'est-ce qu'on fait ?" Demanda Charlie.
Willy répondit avec ce ton qui lui donnait l'air d'un authentique dégénéré:
"On réessaye, évidemment !"
Mais ils n'en eurent pas l'occasion. Les lumières s'éteignirent. Les machines se turent. Ils furent plongés dans le noir et le silence.
"Allons bon", dit le chocolatier, "voilà une panne de courant !"
Ils ne pouvaient pas savoir que c'était en fait une tentative d'intrusion: le raffut provoqué par l'explosion avait masqué le bruit de l'alarme. Charlie se rendit soudain compte combien cette salle pouvait être menaçante sans lumière: les machines formaient des ombres aux formes improbables qui l'encerclaient.
"Mr Wonka", dit-il en tremblotant, "j'ai peur…"
"Il n'y a aucune raison de s'inquiéter, Charlie."
Le chocolatier ne semblait pas plus rassuré: il n'était pas habitué aux pannes de courant.
"On va rejoindre l'ascenseur", dit-il, "et retrouver tes parents."
"L'ascenseur marche ?"
"En théorie oui: il a sa propre source d'énergie."
Charlie entendit Willy marcher puis un BUNK sonore.
"Mr Wonka ?"
"Oui ?"
"Vous vous êtes encore cogné ?"
"Hé, c'est pas ma faute cette fois !"
Avec un peu de mal, ils montèrent dans l'ascenseur. Heureusement, il marchait ! Ils s'envolèrent en direction de la Salle en Chocolat. Quand ils y arrivèrent, ils virent que le merveilleux jardin aussi était plongé dans la pénombre, la seule lumière venant de la maison des Buckets. Les parents de Charlie étaient dehors et regardaient l'ascenseur passer, l'air inquiets. Charlie leur fit signe que tout allait bien. La rivière et la cascade fonctionnaient toujours. Cela inquiéta Wonka.
"Regarde", dit-il, "ce n'est pas une panne généralisée. On dirait que quelqu'un a choisi où couper le courant. Je n'aime pas ça, Charlie."
Il pianota sur les boutons de l'ascenseur et une lumière rouge s'alluma sur le signe « MAIN HALL ».
"On a une intrusion à l'entrée principale ! Allons voir, vite !"
Ils quittèrent la salle et se posèrent sur la petite aire d'atterrissage dans le corridor principal. Puis ils quittèrent l'ascenseur et remontèrent le corridor prestement. Ils arrivèrent devant la grande porte. Fermée.
"Je ne comprends pas", dit-il. "Comment…"
"HA !"
Wonka sursauta et se retourna pour savoir pourquoi Charlie avait crié. Le garçon avait disparu.
"Charlie", dit-il avec la voix d'une gamine apeurée, "ce n'est pas drôle du tout ! Sors de ta cachette tout de suite !"
Il reçut des rires en réponse. Plusieurs rires, en fait, des rires diaboliques qui semblaient venir du plafond. Puis il entendit des déplacements, allant dans la direction opposée, en direction de…
"L'ascenseur !"
Willy Wonka piqua un sprint d'enfer et arriva sur la plate-forme. Trop tard ! Il voyait l'ascenseur s'envoler vers le cœur de la chocolaterie. À bord, il voyait Charlie, allongé, ficelé par une sorte de ruban vert. Il y avait quatre autre personnes dans l'ascenseur. Trois de ces personnes affichaient un sourire diabolique. Le quatrième portait une combinaison avec une sorte de masque à gaz qui cachait son visage. Parmi les trois rieurs, il y avait une petite fille bleue aux cheveux roses, une autre fille qui portait un vison, et un garçon très grand en costume, avec ce qui ressemblait à un casque de réalité virtuelle sur son front. Une expression de terreur absolue se peignit sur le visage du chocolatier quand il reconnut le trio. Et il en déduisit que le garçon masqué ne pouvait être qu'Augustus Gloop. Le Quatuor du Diable disparut avec l'ascenseur dans les ténèbres.
Wonka pensa avec une lueur d'espoir qu'il pourrait les rattraper en remontant la rivière. Il se dirigea vers la Salle en Chocolat en repensant à ces quatre horribles gamins: Augustus Gloop, le goinfre qui avait pollué sa belle rivière; Violet Beauregard, l'horrible petit clone de sa mère qui s'était transformée en myrtille; Veruca Salt, la sale petite ordure qui avait fini parmi ses semblables; et enfin le marmoneur prétentieux qui prenait un malin plaisir à le faire passer pour un imbécile, Mike Teavee. Il les avait tous ridiculisés, et maintenant, ils revenaient le hanter. Et qu'allaient-ils faire à Charlie ?
Il arriva devant la grande porte qu'il ouvrit en grand. Le jardin de bonbons était toujours plongé dans la pénombre, et la cascade semblait rugir plus que jamais. Il tapa dans ses mains et les veilleuses de secours s'allumèrent, dispersant une lumière rouge. On n'y voyait pas aussi bien qu'avec la vraie lumière, mais c'était mieux que rien. Puis il donna cet étrange coup de langue pour appeler les Oompa Loompas. Aucune réponse. Willy devina qu'ils étaient partis se cacher. De bons travailleurs, mais de vrais trouillards. Puis il entendit quelque chose, derrière le rugissement de la cascade, qui ressemblait à un cri humain. Il leva les yeux. Les parents Bucket étaient pendus au-dessus de la rivière, et criaient à l'aide. Willy se précipita pour les aider, mais quelque chose l'arrêta. Un bruit de pas, des pas très lourds. Le garçon à la combinaison noire, Augustus Gloop, s'approchait de lui. Il tenait un énorme tuyau dans les mains qui allait jusqu'à la rivière.
"Tu as ezzayé de me tuer, Wonka", dit-il, "mais maintenant z'est moi qui fais te montrer ze que z'est que de ze noyer dans le chocolat !"
Sur ce, il braqua son arme sur le chocolatier et fit feu.
Pour une fois dans sa vie, Willy Wonka ne céda pas à la panique: voyant le flux monstrueux de chocolat sous pression qui jaillissait du canon, il eut le réflexe de se baisser et de se cacher le visage avec le bras. Le chocolat le toucha à l'épaule et l'envoya bouler un peu plus loin. Le chocolatier se releva et courut se cacher dans un bosquet de saules faits en glaçage. Ici, il ne craignait pas les inondations. Du moins il l'espérait.
"Augustus Gloop", dit-il, "pourquoi tu fais ça ? Qu'est-ce qui t'arrive, petit garçon ?"
"Te fous pas de moi ! Il y a deux ans, tu as foulu me noyer dans la rifière !"
"Mais qu'est-ce que tu racontes ? Je savais ce qui allait se passer, Augustus. Je savais que le tuyau t'emporterait et te mettrait en sécurité. Tout ce que tu as eu, c'est une bonne humiliation, rien de plus !"
"Pourquoi ?"
"Pourquoi ? Mais je n'ai rien fait ! C'est toi qui ne m'as pas écouté ! Tu es entièrement responsable de…"
"Bien zûr ! Et pour les autres ?"
"Violet a…"
"Je ne parle pas d'eux ! Les autres !"
"Mais quels autres ?"
Augustus exprima un accès de rage par une vague de chocolat qui vint s'écraser non loin du bosquet, arrachant à Wonka un cri suraigu.
"Où elle est ?" Demanda Augustus. "Où est la plante carnifore ?"
"Mais de quoi tu parles, petit garçon ?"
"Très bien, zi tu ne feux pas me le dire, je fais fenir te chercher !"
"Non ! Attends, je suis sûr que c'est un regrettable malentendu…"
"Allons, tu ne dois pas afoir peur de moi. Après tout, t'en as déchà tué quatre !"
Willy Wonka comprit alors que sile jeune homme voyait des morts etdes plantes carnivores, c'est qu'ilavait probablementpété un câble, et qu'il pouvait être très dangereux. Le chocolatier jeta un coup d'œil et remarqua qu'il n'était pas trop loin du pont. Il avait de quoi se débarrasser de Gloop de l'autre côté de la rivière, et s'il sprintait, il pourrait l'atteindre. Il entendit l'Allemand se rapprocher du bosquet, et décida que c'était le moment ou jamais. Il s'élança hors de sa cachette et courut vers le pont comme si les démons de l'Enfer étaient à ses trousses. C'était presque ça, d'ailleurs, car il était poursuivi par le rugissement du canon à chocolat, comme un raz-de-marée qui menaçait de l'engloutir. Il atteignit enfin le pont. Sauvé !
Malheureusement pour lui, Augustus lança un flot de chocolat en furie au milieu du pont, qui se brisa comme une allumette. Wonka s'arrêta et manqua de justesse de piquer une tête dans la rivière. Le pont était cassé ! Aucun moyen de rejoindre l'autre rive ! Il fit demi-tour et courut se mettre à couvert avant d'être rattrapé par le catcheur et sa lance à chocolat. Il se cacha derrière un monticule de chocoterre. Il fallait qu'il fasse quelque chose, mais il n'arrivait plus à réfléchir ! Sa respiration était devenue laborieuse et saccadée, ses mains tremblaient, et l'adrénaline bloquait son cerveau et paralysait tout sens logique. La panique ! Il était en train de céder à la panique, et il allait être rattrapé par le Gloop en furie !
Non ! Ça ne pouvait pas finir comme ça ! Willy Wonka se décida à faire quelque chose qui avait été son vice depuis l'invention de l'herbe en smucre, mais qu'il avait décidé d'arrêter quand Charlie et sa famille s'étaient installés avec lui: il prit dans une poche une feuille très fine et légère, comme du papier à cigarette, et arracha une touffe de son herbe. Il plaça l'herbe au milieu de la feuille et la roula pour se faire un cône, qu'il alluma avec le briquet incorporé dans sa canne multifonctions. Il tira une grande bouffée et immédiatement, ses idées redevinrent claires, il se calma et retrouva du courage, sous l'effet de l'herbe la plus fantastique qu'il ait jamais été donné de fumer à quelqu'un. Il allait bien sûr utiliser le champignon sauteur !
Il se releva. Augustus se tenait au bord de la rivière. Il l'observait à travers son masque, et respirait bruyamment. Il ressemblait à Dark Vador. À quelques mètres du garçon, il y avait un gros bonbon mauve en forme de champignon. Le champignon sauteur ! Le chocolatier regarda son ennemi avec un air de défi et lui lança:
"Je n'ai pas peur de toi !"
Puis il fonça. Gloop crut qu'il allait lui rentrer dedans et, sous l'effet de la surprise, il n'eut pas le réflexe de tirer. Dommage…
Wonka changea brusquement de trajectoire et sauta sur le champignon. Il rebondit dessus à la manière de Supermario et vola au-dessus de la rivière. C'était génial ! Pourquoi n'avait-il pas essayé ça plus tôt ?
Le problème, c'est qu'il n'avait pas pris en compte la réception en inventant ce champignon, et il s'écrasa donc lourdement sur l'herbe non loin de la maison. Mais il était sur l'autre rive ! Il se releva et courut jusqu'à son but, un gros monticule de chocoterre de forme conique, dans le fond de la salle. Il y était presque arrivé quand il entendit le rugissement familier du canon, et la seconde d'après, le flot torrentiel de chocolat l'atteignit dans le dos et le poussa brutalement contre la petite montagne.
Il avait très mal au dos, son beau veston était maintenant couvert de chocolat, mais il était vivant, et il avait atteint cette fameuse montagne, qui était en fait… un volcan de chocolat !
Willy Wonka leva sa canne le plus haut qu'il put et la planta brutalement dans le versan du volcan. Un rugissement encore plus énorme que la cascade et le canon réunis se fit entendre, et le sommet du volcan explosa, propulsant dans l'air un bloc de chocolat noir pur gros comme une voiture ! Le bloc s'écrasa sur le bord opposé de la rivière, tout près d'Augustus. L'impact fut si énorme que toute une partie de la rive se détacha et fut emportée dans les flots de chocolat, avec le gros Allemand !
Augustus se débattait du mieux qu'il pouvait, mais avec le poids de son équipement, il ne pouvait pas lutter contre le courant, et fut bientôt emporté dans le tunnel.
Willy Wonka venait de vaincre l'un des Quatre Diaboliques et de sauver la famille Bucket !
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Et hop, un sur quatre ! Qui sera le suivant ?
Quelques petites précisions:
Le bonbon qu'ils étaient en train de tester: on sait pas ce que c'est, seulement que c'est très explosif !
Comme je le disais plus tôt, Augustus est basé sur Fury, dans le jeu Snake Eater.
La chocoterre: c'est seulement la terre, faite en chocolat, sur laquelle poussent l'herbe en smucre et les différents arbres à bonbons.
Le smucre vient du livre Charlie et la Chocolaterie.
La canne multifonctions: ben oui, vous croyez vraiment qu'il ne l'avait que pour faire joli, cette canne ?
Le pétard de Wonka: comment dire... quand j'ai vu le film, au passage où Wonka dit: "Goûtez de mon herbe !" j'ai tout de suite vu un rapprochement avec les pétards, alors je me suis dit que cette herbe pourrait avoir une double fonction: avoir du bon goût, et redonner du courage à celui qui la fume !
Le champignon sauteur et le volcan viennent du jeu Charlie et la Chocolaterie sur GBA.
Le prochain chapitre sera une petite transition, pour se remettre de toutes ces émotions: une conversation animée des écureuils sur la procédure à suivre en cas d'urgence ( petit trip quand j'ai vu La Vie Privée des Animaux ).
