Eh vi, le chapitre 4 est bien là, après plus d'un an sans update, plus personne n'y croyait ! Pour me faire pardonner, je vous dirais bien qu'une acromantula géante m'a retenu prisonnière tout ce temps pour que j'apprenne à faire des claquettes à ses chérubins, mais je suis certaine que vous ne me croiriez pas... Alors je vous demande simplement de m'excuser :§

Un gros gros merci à Klo0nah, qui m'a donné une énooorme motivation! Merci mille fois miss )

Bonne lecture, en espérant, comme toujours, que cela vous plaise.


Tom et Ginny marchait silencieusement dans les couloirs du château. C'était un beau dimanche d'octobre et l'on pouvait voir à travers les larges fenêtres le soleil éclairer les feuilles ocrées des arbres de la Forêt Interdite. Il n'y avait personne dans les couloirs de Poudlard, les élèves préférant sûrement profiter d'une matinée de sommeil bien méritée.

Ginny essayait de se tenir à hauteur de Tom mais elle devait presque courir pour y parvenir. Cela lui donnait la désagréable impression de n'être rien d'autre qu'un animal de compagnie suivant son maître. Et pour ne rien arranger, elle se sentait mal à l'aise de cette distance qu'il avait tacitement instaurer entre eux depuis ce début de matinée. Aucun mot n'était échangé, aucune parole prononcée, seul le claquement de leurs pas sur le sol dallé se faisait entendre. Tom ne daignait même pas la regarder, et cette froide indifférence lui faisait beaucoup plus de mal qu'elle ne voulait se le laisser croire. Elle se répétait qu'elle n'avait que du mépris pour le préfet, qu'elle se moquait d'avoir ou non un peu de son attention, mais malgré tout, elle ne pouvait s'empêcher de jeter de temps en temps, un coup d'oeil au Serpentard, juste pour voir s'il avait conscience de sa présence à ses côtés.

Il possédait un profil à se faire damner un dieu. Il avait un nez droit et une mâchoire anguleuse qui lui conférait un air déterminé. Des pomettes saillantes réhaussaient son visage et augmentait l'aura de sévérité qui l'entourait. Il avait les cheveux en bataille, et cela lui fit douloureusement penser à Harry. Le Survivant l'avait-il déjà rayer de sa vie ?

Tu n'es plus qu'un souvenir pour ce garçon, Ginevra. Un joli souvenir flamboyant, rangé au fond des limbes tourbillonantes de sa mémoire.

Tom lui lança un regard oblique et Ginny rougit, honteuse de s'être fait surprendre à le dévisager ainsi. Elle continua à avancer regardant partout sauf du côté de son voisin. Lui, souriait, amusé de la facilité avec laquelle il était possible de troubler la jeune Weasley.

Tom n'ignorait rien de ce mystérieux pouvoir qu'il possédait. Il y avait tellement de pitoyables jeunes filles qui gloussaient sur son passage, espérant simplement décrocher un seul de ses sourires, qu'il avait rapidement pris conscience de l'immense pouvoir que sa beauté lui conférait, et il s'en était rapidement fait un atout. Les apparences étaient peut-être trompeuses, mais il avait appris que jamais personne ne voulait voir ce qui se cachait réellement derrière. Alors il jouait avec elles, se masquaient derrière leurs chatoyants reflets, et pouvaient grâce à elles, obtenir ce qu'il désirait de n'importe quelle personne. Tom Jedusor savait charmer, et tromper mieux que quiconque. Les femmes surtout étaient les premières à se laisser bercer de douces paroles, et il adorait jouer avec elles; il était tellement facile de les envelopper de rêves et d'illusions! La gente féminine n'était que superficialité et idiotie. C'était pour cette raison d'ailleurs, qu'il avait depuis longtemps cesser de croire qu'il en rencontrerait une un tant soit peu différente, qui ne parlerait pas pendant des heures de sujets horriblement futiles, et qui s'intéresserait vraiment à ses recherches. Car même si les femmes restaient un agréable passe-temps, Tom ne gardait d'aucune un souvenir impérissable. Du fin fond de sa mémoire il n'avait jamais aimé.

Il regarda celle qui marchait à ses côtés, et se dit qu'elle au moins était restée ses côtés, le préférant lui seul, à sa propre famille, ses amis, son ancienne vie en quelque sorte. Elle l'avait préféré, lui, même en connaissant les sombres desseins de Lord Voldemort. Elle était peut-être la première qu'il rencontrait à être un peu moins stupide que les autres.

Brusquement, il prit le poignet de Ginny dans sa main et l'entraina dans une salle de classe, dont la porte s'ouvrit, puis se referma d'elle même sur leur passage. La pièce semblait n'avoir connu aucun occupant depuis de nombreuses années tant il y avait de poussière accumulée. La lumière éclairait à peine la salle dont les carreaux étaient noirs de crasse, alors qu'à l'extérieur il faisait un soleil éclatant. Des chaises, et des tables renversées, ou cassées se trouvaient éparpillées un peu partout, et Ginny eut beaucoup de mal à s'imaginer qu'un jour un professeur ait pu enseigner quoique ce soit en ces lieux.

Tom lui souriait doucement, savourant les expressions de crainte puis de surprise qui s'étaient peintes tour à tour sur le visage de la jolie Gryffondor. "Tu vas aller voir Dumbledore, ma Douce". Sa voix était paisible, et tellement envoûtante que le coeur de Ginny manqua un battement en réalisant combien elle lui avait manqué, combien Tom lui avait manqué. Pourtant, presque malgré elle, elle chuchota un faible "je ne peux pas" en écho à sa demande. Elle eut à peine conscience qu'elle cherchait sa baguette, dans un geste d'instinctive protection, avant de réaliser que Tom la faisait négligemment tournoyer entre ses longs doigts.

"Est-ce cela que tu cherches, Ginevra?", lui demanda-t'il sans quitter du regard la jeune fille. Lentement il se rapprochait d'elle, jouant toujours avec sa baguette, et Ginny commenca à frissoner. Comment avait-elle pu oublier que Tom pouvait être si effrayant?

Il posa sa main sur son épaule, l'enserrant douloureusement, et elle laissa échapper un petit cri de terreur. Elle n'avait pas réalisé qu'il était si près d'elle. Doucement la pression de sa main se relâcha, et Tom repoussa délicatement une mèche de cheveux derrière l'oreille de Ginny. La jeune fille ferma un court instant les yeux afin de ne pas trahir les sentiments confus qui dansaient en elle. Puis Tom ramena son bras le long de son flanc, faisant glisser adroitement le bout de bois enchanté dans une des poches de la jeune fille.

"Tu devrais faire plus attention à tes affaires."

"Que veux-tu de moi, Tom?", chuchota Ginny, se demandant vaguement comment ces mots avaient fait pour franchir la barrière de ses lèvres tremblantes.

Quelque chose que toi seule peut m'offrir, mon Ange.

"Sais-tu Ginevra qu'il existe un portail permettant de rejoindre les Enfers? souffla Tom, un air rêveur peint sur le visage. Un portail qui permettrait de lier ce monde à celui des Ténèbres ?"

Ginny ne savait que répondre, mais ses sourcils se froncèrent en signe de désaccord. Elle voulait aider Tom à vaincre ses démons, pas combattre ceux d'un autre monde. Jedusor la regarda longuement comme s'il évaluait ses capacités, et ce qu'il pouvait lui confier ou non, puis laissa échapper un petit soupir de feinte lassitude.

"Chaos, Souffrances et Mort" ajouta t'il, presqu'à regret, "Voilà le merveilleux monde dans lequel nous vivons. Et si nous ne faisons rien, bientôt il n'y aura plus personne pour s'y plaindre. Tes livres d'histoire ne t'on sûrement jamais expliqué que Grindelwald a l'intention d'ouvrir ce portail pour y inviter le Prince des Ténèbres n'est-ce pas? Le Diable lui-même réclame notre monde pour y créer son plus grand terrain de jeu. Et j'ai besoin de toi pour l'en empêcher..."

A ces mots Ginny recula, terrifiée, elle ne pouvait croire ce qu'elle entendait. Les paroles prononcées par Tom étaient tellement terribles qu'elle ne pouvait simplement pas y croire. Il devait encore sûrement chercher à la manipuler. C'était inconcevable qu'un tel portail puisse exister, et si encore il existait il devait être mieux protéger que ne l'était Poudlard. Le Serpentard devait une fois de plus utiliser sa perfide capacité à mentir pour mieux la tromper. Il ne pouvait pas en être autrement.

Tu ne me crois donc pas.

Tom lui sourit férocement, et d'une main ferme il l'obligea à se tourner vers le tableau noir accroché au mur. Enervée de savoir qu'il jouait encore avec elle, et honteuse de laisser si facilement transparaître ses sentiments, elle se débattit. Tom lui enfonca ses ongles dans la chair. Il la forca à regarder la scène qui se déroulait tel un film, sur le tableau devant elle. Satisfait, il sentit trembler le fragile corps qu'il tenait serrer si près du sien. D'une voix suave, il lui chuchota à l'oreille:

"Que vois-tu, douce Ginevra?"

Un faible gémissement lui répondit.

Un mage vêtu d'une grande robe noir les bras en croix. Sa barbe grisonnante était fouettée par un vent qui n'existait pas. Il incantaient des mots dans une langue oubliée. Il était face à une Arche. Elle ne semblait tenir que par la puissance de la magie du sorcier, tant elle était fissurée. Un voile noir déchiré ondulait lentement. Une main putride en jaillit, et arracha le voile à l'arcade. Il tomba dans un froissement de tissu. Un homme encapuchonné en sortit, des flammes orangées léchant le bas de sa cape. Derrière lui, s'étendait un paysage de morne désolation, gris et terne, où toute trace de couleur avait disparu. Des ombres s'échappèrent de l'arcade. Elles se faufilaient et semblaient hurler d'un désespoir muet. Elles absorbaient tout ce qu'il y avait sur leur passage. Le mage à la robe noir disparut sous leurs silencieux assauts. Les Ténèbres envahissaient le monde.

"Que m'as-tu montré ? murmura Ginny les nerfs à fleur de peau, inquiète et pourtant rassurée par la chaleur et la proximité de Tom.

"Tu viens de voir Grindelwald ouvrir le portail, avoua Jedusor un pli amer aux lèvres. Et tu as également pu voir Lucifer, mon Ange, arrivé en conquérant sur son nouveau territoire. Les Ombres noires sont les âmes des morts qui le servent. On ne peut rien contre elles, et tout ce qu'elles frôlent devient Ombre également. C'est ce qui est arrivé à Grindelwald, Lucifer n'a même pas daigner tuer en personne l'homme qui l'a libéré de sa prison, lâcha Tom dans un rire railleur. Mais sois sans crainte, ces évènements ne sont pas encore arrivés. Ils ne se dérouleront que si nous n'y changeons rien."

Epouvantée, elle le dévisagea.

"Je ne t'aiderais pas! Tu utilises les mots pour me duper, et tu me fais voir des visions d'un futur qui n'arrivera probablement jamais. Tu me manipules comme tu manipules toutes les personnes qui t'entourent, pour qu'elles servent tes ambitions. Tu es le Mal, Tom, tes paroles sont du poison qui ne servent qu'à m'endormir! Tu es le Mal incarné, et je ne t'aiderais pas!" cracha Ginny, surprise elle-même de la violence de ses propos. Tom ne pouvait pas dire la vérité, elle en était certaine. Le jeune homme n'avait certainement pas une âme de sauveur de l'humanité.

"Vraiment? Je ne pense pas que tu sois entièrement convaincue de tes propres paroles Ginevra. Autrement tu ne serais jamais restée à mes côtés. Je ne suis pas le Mal! Il sévit à travers le monde, jour après jour, et je n'y suis pour rien. Regarde cette atroce guerre qui dévore le coeur des Hommes, regarde ces enfants qui meurent sous les bombes. Affronte leur désespoir, et ose me dire que c'est ma faute! Je ne suis pas le Mal, et mes ambitions ne sont pas néfastes. Je veux juste changer le monde, et je sais que j'en ai les capacités. Peux-tu me condamner de vouloir rechercher le pouvoir qui maitrisera ce Mal ?"

"Laisser faire sans rien entreprendre, voilà le Mal absolu", termina Ginny d'un air convaincu.

"Tu commences à comprendre. Je ne laisserai pas Grindelwald détruire ce monde par sa faiblesse! Il s'écrase devant le Prince des Ténèbres tellement la peur lui vrille l'estomac. Je ne me contenterais pas de le regarder faire! Il rampe devant Lucifer en espérant rester dans ses bonnes grâces. Mais ce misérable n'a pas encore réalisé qu'il ne craignait pas la bonne personne."

Ginny se retourna pour faire face à Tom, la puissance du sorcier était telle qu'elle pouvait la sentir l'envelopper. Et comme si c'était le geste le plus naturel qu'il puisse exister entre eux, elle se pelotonna contre la poitrine du jeune homme. Légèrement surpris, il la serra presque convulsivement contre lui. Puis il lui caressa les cheveux pour l'apaiser. Elle était déboussolée par tant de nouveautés, et il ne devait surtout pas la perdre.

"J'irais parler à Dumbledore Tom, je lui dirais ce que tu veux. Et je t'aiderais à chasser les Ténèbres."

Les Ténèbres se sont déjà écartées ma douce Ginevra. Elles se sont écartées pour toi, puisque tu es là.


Vous savez vous avez le droit de m'envoyer des reviews, si si je vous jure! Vous pouvez vous plaindre pour le retard, me dire que je suis impardonnable, me jeter des fruits pourris électroniques, et me dire aussi facultativement ce que vous pensez de ce chapitre ..

Mais si vous plaiit, ayez pitié, pensez au petit bouton en bas à gauche qui n'attend que vous. D'ailleurs il m'a dit de vous dire, qu'il adorait les chatouillis, alors hein, pour lui en faire il suffit de lui cliquer dessus, et hop il a le sourire toute la journée. C'est rapide, et en plus vous faites une bonne action. Hé hé, pensez à votre Karma ;-)

Merci beaucoup.

Ellyana