Paprika Star : Oui je me suis rendu compte après publication qu'il était pas si court, au final, lol ! Non, en effet, ce n'est pas trop la joie pour Drago (mon Dragooooo ! OUIIIN). Et le bébé qu'attend Clémence est une fille ;)
Chapitre 7 : Bisou
Ça faisait deux jours maintenant que Drago était dans cet état, sans que Ginny, qui avait pourtant demandé l'avis de plusieurs collègues, puisse faire quoi que ce soit pour améliorer sa condition. Clémence fouillait avec acharnement dans la bibliothèque de la maison. Si la réponse était dans un de ces livres, dont plusieurs traitaient de la magie noire, il fallait qu'elle la trouve.
Ce soir-là, elle trouva enfin ce qu'elle cherchait. Elle secoua la tête pour s'empêcher de sombrer dans le sommeil. Ce n'était pas le moment de dormir, vraiment pas. La jeune femme fit des efforts quasi-surhumains pour se concentrer sur les mots de « Marques : leur histoire, leurs effets », qui dansaient pratiquement devant ses yeux.
« Marque des Ténèbres : Marque qu'appose Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom sur ses fidèles (Mangemorts). Le Seigneur des Ténèbres marque les Mangemorts par le feu à l'intérieur de l'avant-bras gauche, presque sur le poignet. Lorsqu'il veut appeler ses disciples, il lui suffit de toucher la Marque de l'un d'entre eux. Les Mangemorts ressentent alors une brûlure au niveau de leur Marque et s'empressent de le rejoindre. C'est donc une preuve que la Marque des Ténèbres, bien plus qu'un simple signe de reconnaissance entre les partisans de Vous-Savez-Qui, est un lien entre les serviteurs et leur maître. Par conséquent, bien que ce ne ce soit jamais vu, il est probablement possible que Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom puisse atteindre ses Mangemorts à travers cette Marque. Le seul moyen de régler le problème serait alors d'enlever la Marque des Ténèbres.
Note : En ce qui concerne le signe et non le tatouage, veuillez consulter 'Grandeur et décadence de la magie noire', du même auteur. »
Enlever la Marque. Facile à dire. D'ailleurs, Clémence remarqua bien que l'auteur s'était bien gardé de dire comment on pouvait s'y prendre. Fichus auteurs. Mais elle tenait une piste. L'Animagus se leva de sa chaise et emmena le livre avec elle. Clémence descendit l'escalier et entra dans le salon, espérant y trouver Harry. Bingo.
- Potter ? Je tiens quelque chose, dit-elle alors qu'il levait la tête vers elle.
- Fais voir, dit-il en se levant pour prendre le livre.
Il y eut un silence alors qu'il parcourait le paragraphe du regard. Puis, il leva ses yeux verts vers Clémence.
- L'enlever ? Mais c'est impossible. On ne peut pas enlever la Marque des Ténèbres, puisque lorsque Voldemort l'appose sur quelqu'un, c'est que cette personne a juré…
- Oui, oui, oui, cette personne a juré de le servir jusqu'à sa mort, d'exécuter ses ordres en tout temps, de lui demeurer fidèle pour toujours et de ne jamais le trahir, bla-bla-bla ! compléta Clémence en même temps que lui. J'ai suivi les cours du professeur Abernaty autant que toi, Potter. Mais si l'auteur de ce livre l'a dit, c'est qu'il doit bien y avoir un moyen.
- Ou bien qu'il parlait de façon purement théorique, hasarda le jeune homme.
Clémence haussa les épaules et monta dans la chambre où se trouvait Drago. Elle s'assit sur le lit, près de lui, caressant doucement ses cheveux blonds et soyeux. Si elle ne pouvait plus plonger dans son esprit, Harry lui ayant parlé du danger sans lui mentionner l'éventualité que ça pouvait améliorer l'état de Drago, peut-être qu'elle trouverait la réponse en se plongeant dans la trace laissée en elle par l'enchantement ? Elle ferma les yeux, inspira profondément et se concentra.
Après un temps indéterminé de méditation parfaitement inutile, sa concentration fut brisée par un bruit, discret mais qui lui fit ouvrir les yeux. Jade s'était glissé dans la pièce sombre, ses yeux bleus regardant Drago avec la même fascination que lorsqu'elle l'avait vu pour la première fois. De son pas hésitant d'enfant, elle marcha jusqu'au lit et regarda la Marque sur le bras de Drago avec ses yeux ronds.
- C'est le bobo du monsieur ? demanda-t-elle de sa voix fluette.
- Oui, répondit Clémence en un murmure.
- Et le monsieur malade, ça te rend triste ?
Clémence hocha la tête avant de détourner le regard en sentant les larmes lui monter aux yeux, espérant que la faible luminosité de la pièce empêcherait la petite fille de les voir.
- Tu es une amie de mon papa ?
Il y eut un silence alors que Clémence réfléchissait. Pouvait-on vraiment dire qu'ils étaient amis ?
- Une alliée, répondit-elle, toujours sans regarder Jade.
- Est-ce qu'une alliée, c'est comme une amie ?
- Un peu, oui.
Aussi discrètement que possible, elle essuya ses yeux, mais la bambine perçut son geste.
- Quand les z'amis de mon papa sont tristes, c'est comme si mon papa était triste. Et ch'aime pas quand mon papa est triste.
À nouveau, elle regarda la Marque des Ténèbres.
- Ch'peux faire un bisou sur le bobo du monsieur ? Ma maman, quand ch'ai des bobos, elle fait un bisou et ch'me sens mieux !
La jeune femme sourit malgré elle devant la beauté de l'innocence enfantine. N'était-il pas adorable de croire qu'elle pouvait aider Drago rien qu'avec un « bisou sur son bobo » ? Alors, à nouveau, elle hocha la tête. Si ça pouvait lui faire plaisir, après tout. Doucement, Jade déposa ses lèvres sur la Marque, puis sortit.
« Étrange », remarqua Clémence lorsqu'elle la vit s'en aller. N'aurait-elle pas dû se brûler en touchant la Marque ? Ou peut-être qu'elle ne brûlait plus ? La sorcière étira le bras pour prendre l'avant-bras gauche de son mari dans sa main. Elle ne sentait plus la chaleur qui lui avait brûlé les doigts deux soirs plus tôt. Peut-être que Drago se sentait mieux. En redéposant le bras de l'ancien Mangemort sur le lit, Clémence eut le souffle coupé.
La Marque avait disparu. Ça lui semblait impossible, mais là, sous ses yeux, la peau pâle de son époux était vierge de toutes marques, alors qu'à peine une minute plus tôt, on y voyait encore le terrible tatouage. Comment une telle chose avait-elle pu se produire ?
Le jeune homme remua lentement. Clémence cessa de respirer, son cœur manqua un battement. Est-ce qu'il allait… oui. Il venait d'ouvrir les yeux. Les larmes que Clémence avait retenues pendant son entretien avec Jade Potter se mirent à couler librement sur ses joues et elle le serra dans ses bras. Elle sentit avec bonheur les bras de l'ancien Serpentard l'entourer pour répondre à son étreinte.
- Jade, dit la voix d'Harry qui s'approchait, Malefoy ne peut pas être revenu à lui, c'est impossible.
- Ch'te dis que siiiiiii ! répliqua la petite fille.
La porte s'ouvrit.
- Tu vois ? dit Harry en regardant sa fille, blottit dans ses bras. Malefoy est…
Il s'interrompit en voyant le large sourire qu'arborait la petite fille et son regard coulissa lentement vers le lit pour voir Clémence qui rallongeait son mari dans le lit en caressant tendrement son visage.
- … éveillé !
Il regarda Clémence, fronçant les sourcils.
- Qu'est-ce que tu as fait ?
- Rien du tout, répondit Clémence.
- Il s'est réveillé comme ça, sans raison ?
- Ch'lui ai fait un bisou sur son bobo, dit Jade fièrement.
- Sur son… commença Harry, baignant dans l'incompréhension totale.
- Potter, dit Clémence d'une voix étranglée. Je ne sais pas comment elle a fait, mais elle l'a faite disparaître. La Marque.
Harry déposa sa fille sur le sol.
- Va voir maman et dis-lui ce qui s'est passé.
Il voulait s'assurer que l'acte n'aurait pas de conséquences sur elle. Ginny saurait lui dire. Elle se mit à trottiner vers l'escalier.
- Et ne cours pas dans l'escalier ! dit-il en roulant les yeux.
- Est-ce qu'une bonne âme aurait envie de m'expliquer ce qui se passe ? intervint soudain Drago. La dernière chose que je me rappelle, c'est que j'étais dans ma cuisine et que je parlais à Clémence !
- Tu ne te souviens de rien entre ce moment et maintenant ? demanda Harry.
- De rien du tout.
REPÈRE DES MANGEMORTS
- Parkinson, Goyle, vous allez immédiatement…
La Maîtresse s'arrêta en pleine phrase. Elle venait de sentir quelque chose. Une brisure, en quelque sorte. Elle savait ce que ça signifiait. Soudainement furieuse, elle se tourna vers un Mangemort.
- Ton fils a été coupé ! vociféra-t-elle en le menaçant de sa baguette, le forçant à reculer jusqu'au mur.
- Peut-être… peut-être que la puissance de Votre Grandeur l'a…
- Non ! Il n'est pas mort, IL N'EST PAS MORT !
Elle l'écrasa contre le mur d'un mouvement de baguette magique. Diverses choses craquèrent. Pas le mur. La cruelle sorcière le libéra du sort et il s'effondra sur le sol.
- Debout, Malefoy ! pesta-t-elle.
Péniblement, Lucius se releva.
- Endoloris ! s'écria la femme.
Une douleur encore inégalée envahit le corps du Mangemort. Une longue plainte s'échappa de ses lèvres.
- Silence ! ordonna la Maîtresse en agitant sa baguette pour le faire taire avant de le soumettre à nouveau au terrible sortilège.
Certes, Lucius n'était pas directement responsable du fait que Drago venait d'être « coupé », ce qui voulait dire qu'il avait trouvé moyen de retirer sa Marque et de se libérer du maléfice qu'il subissait, mais il fallait bien que quelqu'un paie. Dans l'immédiat, c'était Lucius. Elle l'envoya s'écraser avec violence dans le mur. Dans un avenir probablement pas si éloigné que ça, ce serait Drago qui allait payer. Cher. Très cher. Elle allait d'abord prendre plaisir à torturer, puis à tuer sa femme devant lui. Ensuite, Elle s'occuperait de son cas.
SQUARE GRIMMAURD
- Je ne comprends pas, répéta Ginny pour la vingtième fois en examinant Drago. Vraiment, ça m'échappe. Tu es sûre que tu n'as rien fait ? demanda-t-elle à Clémence.
- Mais oui, j'en suis sûre, répondit la Sang Pur avec une pointe d'agacement. Jade l'a embrassé sur sa Marque et est sortie. Quand j'ai regardé son bras, il n'y avait plus rien.
L'ancienne Gryffondor se tourna vers sa fille.
- Tu es certaine que tu te sens bien ?
- Oui, maman !
Elle fronça les sourcils. Sa théorie était que Jade avait dû aspirer le Mal hors du corps de Drago, en quelque sorte. Le libérant du maléfice autant que de la Marque. Mais si tel était le cas, elle devrait en ressentir les conséquences. Pourtant, il n'en était rien. C'était vraiment étrange.
REPÈRE DES MANGEMORTS
La Maîtresse se tourna vers Pansy.
- Parkinson, dit la femme qui en avait fini avec Lucius, je veux que tu me retrouves Malefoy et sa femme. Prends tous les hommes dont tu auras besoin.
- Oui, Maîtresse, répondit la Mangemort en inclinant respectueusement la tête.
- Ne les touche pas, ordonna la femme avec un sourire mauvais. Ils sont à moi.
- Oui, Maîtresse. Ils seront à vous…
L'ancienne Serpentard transplana. D'abord, elle devait les trouver. Ensuite… les capturer.
Le mot de la fin (déjà !) : Encore une fois, j'espère que ce chapitre vous a plu :D Que ce soit le cas ou non, il y a un bouton qui attend sagement que vous cliquiez dessus (non, pas le X en haut à droite, le bouton « reviews » !). Comme d'habitude, le prochain chapitre sera mis en ligne dès que je l'aurai fini (on progresse, on progresse !)
