Paprika Star (ma fidèle revieweuse !) : Non en effet pas très efficaces, pour l'instant ! Parce que l'Auror comme le déserteur, ben faut les choper, hein ! Par contre, maintenant que Pansy est sur le coup, ça va se corser pour le couple ! (Je n'en dis pas pluuus !)
Note : Oui je sais… j'ai été longue pour celui-là (et y'a Le Joyau et Un vent de changement qui attendent aussi… bref) ! J'ai eu un gros manque de temps associé à un léger manque de motivation/d'inspiration… mais ça revient, et j'ai une semaine de congé qui approche, donc vous ne perdez rien pour attendre !
Chapitre 8 : Passe-passe
- C'est simple, Goyle, répéta pour la cinquième fois la jeune femme aux cheveux bruns dans un murmure. Vous six, vous entrez sur le terrain, vous nettoyez et vous revenez ici lorsque vous vous êtes débarrassé de tous les membres de l'Ordre du Phénix Détraqué.
- Et on fait quoi des membres de l'Ordre Truc Machin Chose ?
- T'es vraiment un abruti, Goyle. Vous les tuez, bon sang ! C'est la seule chose que tu saches faire, je ne vais pas t'en demander plus ! Sauf si vous croisez Potter. Si vous le voyez, vous le ramenez à la Maîtresse sans lui faire de mal. Neutralisez-le, c'est tout. Tu comprends ?
- Juste une chose, pour être bien certain que je…
Énervée, Pansy lui donna un coup derrière la tête.
- Ça suffit, maintenant.
- Mais je…
- Pose encore une question et je te ramène de force à la Maîtresse en lui disant que tu es malheureusement incapable de t'acquitter de la tâche que je te demande, menaça la jeune femme.
« C'est la dernière fois que j'emmène ce connard en mission » songea-t-elle. Pansy se tourna vers les autres. Tous des brutes épaisses, mais qui avait apparemment compris ce qu'il fallait faire. Non, mais qu'est-ce qui lui avait pris de prendre une telle bande d'idiots pour cette affaire importante ? Enfin, tout ce qu'elle voulait d'eux, c'était qu'ils la débarrassent des gens chargés de la surveillance du manoir. Une tâche qui ne nécessitait pas vraiment des facultés intellectuelles très poussées. Après, ce serait à elle de jouer. La femme serait facile à neutraliser. Elle était enceinte, elle ne courrait pas bien vite. Et puis, c'était la nuit. Ils dormiraient. Il suffisait de s'emparer de l'Auror en premier et de forcer Malefoy à la suivre en la menaçant.
- Qu'est-ce que vous attendez ? Exécution !
La bande s'avança dans la cour du manoir. Pansy demeura cachée derrière la haie soigneusement taillée. Après un moment, des bruits de bataille se firent entendre. La Mangemort pouvait entendre les formules qu'on hurlait. Que ses hommes hurlaient, pour être plus précis. Bande d'imbéciles ! La discrétion, les sortilèges non verbaux, ça ne leur disait donc rien ? Après un moment, le silence nocturne revint et elle entendit des pas se diriger vers elle.
- Cet endroit est aussi tranquille qu'une tombe. Et maintenant, c'en est une.
Crabbe rit à sa propre blague, qui n'avait rien de particulièrement exaltant. Levant les yeux au ciel, Pansy lui jeta silencieusement un Silencio avant de marcher dans l'allée menant à l'imposante porte. Elle tapota doucement la poignée avec sa baguette et murmura le mot de passe qu'elle avait fini par trouver à force d'espionnage. Discrètement, elle ouvrit la porte et entra, baguette levée. Bon. Puisqu'ils devaient dormir, le premier endroit à vérifier était leur chambre.
L'ancienne Serpentard, croyant avoir entendu un bruit, se figea, tendit l'oreille et leva les yeux au ciel. Oui, ils étaient dans leur chambre. Non, ils ne dormaient pas. Du moins, à en juger par les sons qu'elle pouvait entendre. « T'as pas changé, Malefoy… allez, profite bien, Austen, tu risques de moins aimer ce qui suit », pensa la cruelle jeune femme. Elle s'avança et se heurta à un portemanteau (très mal placé, au demeurant, se dit Pansy), qui tomba sur le sol avec fracas.
Le couple se figea soudain.
- Tu as entendu ? murmura Clémence.
- Ouais… je crois qu'on a un invité imprévu.
- Soyons polis, allons lui dire bonjour, dit-elle en se dirigeant vers sa baguette.
En un coup de baguette, ils se rhabillèrent, mais lorsque Clémence se dirigea vers la porte, il la retint par le poignet.
- Non, dit-il en un souffle. Je vais leur dire bonsoir, et toi, tu te transformes. Si ce sont eux, ils vont attraper l'un de nous en premier pour obliger l'autre à les suivre. Ils vont avoir plus de facilité à t'attraper toi qu'à m'attraper moi.
- Drago !
- Clémence, je n'ai pas vraiment envie de t'y forcer, alors transforme-toi tout de suite.
- Alors ne le fais pas, dit-elle en se dégageant.
Sous son regard de défi, il leva sa baguette et elle sentit une onde d'énergie la traverser. Puis, sans pouvoir contrôler ce qui arrivait, la jeune femme prit sa forme animale.
- Désolé, murmura-t-il en direction du rongeur.
Jetant un regard furieux à Drago, l'Auror tenta (inutilement) de reprendre son apparence humaine. Elle n'eut pas le loisir de le fusiller plus longtemps du regard, puisque le jeune homme s'élança aussitôt dans l'escalier. Les bruits de bataille ne mirent pas longtemps à se faire entendre. Le tamia rayé demeura immobile quelques secondes, se demandant quoi faire. Son cerveau d'Auror, entraîné à penser vite et efficacement, analysait la situation à une vitesse impressionnante.
Sa forme d'Animagus était connue, puisqu'elle était déclarée. Quiconque voulant savoir si Clémence Austen était une Animagus n'avait qu'à consulter les registres ministériels. Il y avait eu si peu d'Animagi ces dernières années en Angleterre que les recherches, s'il y en avait eu, avaient dû être très courtes. La première chose qu'on lui avait apprise à l'école des Aurors, c'était qu'il ne fallait jamais sous-estimer l'ennemi. « S'il y a une information dont vous doutez que l'ennemi est au courant, alors agissez avec la même précaution que si vous saviez avec certitude qu'il l'est », avait dit Fol Œil de sa voix rocailleuse en braquant son œil magique sur chaque aspirant Auror. Il lui fallait donc supposer que ceux qui attaquaient le manoir connaissaient sa faculté comme sa forme animale.
Elle tendit l'oreille. À en juger par la provenance des bruits, le combat devait s'être déplacé vers l'extérieur. Ne supportant pas de ne pas voir ce qui se passait, elle courut dans sa chambre et grimpa aux rideaux pour regarder par la fenêtre, mais tout ce qu'elle parvenait à voir, c'était des rayons lumineux, créés par des sortilèges, qui fusaient dans tous les sens. Dont un qui se dirigeait vers… d'un bond rapide, elle sauta sur la table de chevet, évitant les éclats de verre provoqués par le maléfice qui avait fracassé la fenêtre.
Maintenant, elle pouvait sortir. Si on risquait de se poser des questions sur la présence d'un tamia rayé dans le manoir, on s'en poserait moins en le voyant dehors. De plus, la noirceur, les arbres et les arbustes sur le terrain seraient autant d'avantages pour Clémence sous sa forme animale. Sans parler de la haie qui entourait le manoir. Elle descendit prudemment le long du lierre et sauta sur le sol enneigé, scrutant les lieux. Avec horreur, elle vit des gens étendus sur le sol.
Avec l'expérience, Clémence avait appris à savoir si quelqu'un était mort. Elle le sentait dès qu'elle se trouvait sur les lieux. C'était une impression indéfinissable, inexplicable, mais bien présente et bien réelle. Le combat, quant à lui, s'était déplacé dans la rue. L'Animagus trottina jusqu'au corps le plus près. Mort, indubitablement. Elle ne le connaissait pas. Peut-être était-ce un Mangemort ? Elle s'avança vers un autre. Mort aussi. Son sang se glaça dans ses veines lorsqu'elle le reconnut.
Bill. Sans savoir pourquoi, la jeune femme eut une pensée immédiate pour Rose. Qui allait s'occuper d'elle ? Elle secoua sa petite tête de tamia rayé. Elle règlerait ça plus tard.
- Auuuuuuusten ? dit une voix détestable, une voix de femme. Allez, monnnntre-toiiii…
- Non ! cria une voix d'homme.
Cette voix, Clémence l'aurait reconnue entre mille. C'était Drago. L'Auror s'avança lentement vers la rue.
- Impedimenta ! dit une autre voix d'homme.
- Emmenez-le ! ordonna un autre.
Non. Non, non, non, non. Surtout pas. Elle n'avait même pas atteint la haie qu'elle entendit un cri :
- Les Aurors ! On dégage !
Puis, de nombreux « crac » se firent entendre, signe qu'on transplanait. Clémence courut jusqu'à la rue, où Drago se relevait avec difficulté, un peu sonné par le maléfice d'Entrave. Il secoua la tête pour reprendre ses esprits et vit le tamia rayé qui lui lançait un regard de reproche. D'un mouvement de baguette, il la libéra du Sortilège de Blocage et elle fut en mesure de reprendre sa forme humaine. Ensuite, ils passèrent un court moment à expliquer la situation aux Aurors.
- Nous allons nous occuper de tout, assura l'un d'eux.
- Merci, Smitters, dit Clémence.
Ils ressortirent et Clémence alla se laisser choir dans un fauteuil du salon, regardant d'un air distrait les six Aurors qui examinaient l'état des lieux.
Quelque chose clochait. Ils auraient dû… ils auraient dû leur demander leurs baguettes pour vérification. Elle avait beau être Clémence Austen, c'était la procédure. Et elle était très bien placée pour savoir que Charles Smitters ne contournait jamais la procédure. Surtout pas pour Drago Malefoy.
Elle fut tirée de ses pensées par Drago qui arrivait avec un plateau où étaient posées deux tasses fumantes. Il lui en tendit une avec un léger sourire avant de s'asseoir à côté d'elle. Le regard de la jeune femme se posa sur le contenu de sa tasse. Une tisane à la menthe douce. Sa préférée. À côté d'elle, son mari en prenait une longue gorgée. Presque imperceptiblement, les sourcils de la jeune femme se froncèrent. Une alarme résonna dans sa tête et un afflux d'énergie qui lui était familier la traversa. Drago détestait cette tisane. Par conséquent, la personne à côté d'elle, qui que ce soit, ne pouvait pas être son époux. Tentant de contrôler le rythme de sa respiration en sortant subtilement sa baguette, elle tourna son regard bleu-gris vers lui.
- Comment tu t'es débarrassé de la Marque ? lui demanda-t-elle à brûle-pourpoint.
Silence. Il la regardait, muet, ne sachant quoi dire. C'était tout ce dont Clémence avait besoin. D'un brusque mouvement de baguette, elle fit exploser la baie vitrée en mille morceaux et se jeta dans l'ouverture ainsi créée. Elle courut aussi vite qu'elle le pouvait, zigzaguant pour éviter les maléfices qui fusaient désormais en sa direction et se rapprochaient de plus en plus de leur cible. Puis, dès qu'elle fut sortie de l'enceinte du manoir, elle transplana.
L'ancienne Serpentard avait transplané sans même prendre le temps de bien penser à sa destination. C'est pourquoi elle fut soulagée d'être arrivée entière dans le salon du 12, Square Grimmaurd. Elle fut également soulagée qu'Harry et Ginny, qui s'y trouvaient, soient simplement en train de discuter lorsqu'elle était arrivée.
- Austen ! s'étonna Ginny en la reconnaissant.
- Drago, dit-elle dans un souffle sans prendre la peine de s'excuser de son arrivée plus qu'impolie. Ils ont… le manoir… Mangemorts… Poly… Polynectar… Drag…
Plus elle parlait, plus sa voix faiblissait. Elle lutta un court instant contre le brouillard qui s'installait dans son esprit, couvrant sa vision d'un voile noir, mais elle finit par perdre. Harry se précipita pour la rattraper alors qu'elle tombait.
- Occupe-toi d'elle, tu veux bien ? demanda-t-il à Ginny, mais la jeune femme s'était déjà précipitée vers l'Auror inconsciente pour l'allonger sur le sofa.
- Qu'est-ce que tu vas faire ? demanda la médicomage en examinant l'Animagus.
- Contacter les gens du Ministère et l'Ordre. Si on fait assez vite, on pourra capturer certains Mangemorts.
Elle hocha vaguement la tête et il transplana. Après un court examen, Ginny conclut que Clémence comme son enfant allaient bien. Clémence avait quelques coupures aux mains et au visage, qui avaient pu être soignées très rapidement d'un coup de baguette. Son était d'évanouissement était sans aucun doute dû à un simple choc émotif. « C'est fragile, ces petites bêtes ! » songea-t-elle avec un léger sourire. L'ancienne Gryffondor fit apparaître une couverture, dont elle couvrit l'Auror.
Le mot de la fin : Duuuh, ce fut looooong ! Mais j'y suis arrivéééééée !
