Coucou-bonjour à tous !

Cette fois, le temps a été très long. Je sais, suis désolée. Enfin,voivi les vacances et avec un peu de chance, le dernier chapitre et l'épilogue… ? En attendant, un très gros merci à tous les revieweurs (euses) de Rattrapages (Perruche Cevenole, angel, Ladybird, héloise, math, EMI, Le Saut de l'Ange, Arie-Evans, Lune, Amandiine, diabolikvampyr, SusyBones, marie-lune et ladydianaaa) et à tous ceux qui ont apprécier tout court… Pour être franche, je m'attendais vraiment pas à ça lorsque j'ai publier le premier chapitre, alors encore MERCI ! J'ai déja essayé d'updaté ce chap il y a trois jours, et il est partit je-ne-sais-où, espérons que ce coup, ça marche!

Petite précision importante qui répond à la question la plus posée dans les reviews : Pourquoi Lily et James, deux des meilleurs élèves de l'école- rappelons le- n'ont-ils pas découvert directement le pot aux roses (qu'ils étaient en fait entre- reliés) ? Et bien grande nouvelle : peut-être nos Lily et James ne sont-ils pas réellement reliés pensément et qu'ils ont raison de croire en des mondes parallèles…

Suivez bien : James sort de la classe où Lily est, il se promène dans le couloir et tombe sur Rusard. C'est à ce moment là qu'il entend aussi Lily-bis se faire arrêter… bien qu'il soit seul dans le bureau de Rusard, il entend sa petite voix se faire engueuler au même moment Puisqu'il n'y a pas deux Rusards à Poudlard, ce n'était pas concevable pour James qu'il s'agisse d'une personne de son temps… Lily, quant à elle, s'est faite attraper avant James. Pourtant, elle entend cette mystérieuse voix lui parler au même moment…notre James n'étant pas encore été attrapé, lui, il ne peut pas avoir déjà penser tout ce qu'il dit… il ne peux donc pas être notre James… Tout est une question de tempo !

J'espère que ce que je dis est un minimum compréhensible et que j'ai réussi à semer le doute dans vos p'tites têtes…

Quant à savoir qui des personnages, ou des lecteurs ont raison sur l'identité des tit' voix…Qui lira saura !

Encore et toujours, les paroles en italiques sont celles des voix ec Lily pour James et James pour Lily.

Les émotions entre « -.. . » sont également celles de Lily pour James et de James pour Lily. (voir 2e morceau du chap.)


Rattrapages

Chapitre trois


Lundi, Salle au bout du couloir du troisième étage, côté Ouest, Poudlard, Angleterre.

James

« L'utilisation de bulbes d'arachnipassoïde permet à la potion communicationnelle de se baser sur les émotions : Amour, haine, amitié, dédain, confiance ... Un grand nombre de potions de communication ont ainsi vu le puissance augmenté en directe proportionnalité aux sentiments, pulsions ou instincts ressentis par les deux sorciers l'un envers l'autre.

Il est également utile de préciser que seuls les sentiments du premier à boire, inhaler ou s'enduire (selon la forme de celle-ci) de la décoction seront pris en compte et affecteront le jugement porté sur l'autre :

Votre ennemi renverse malencontreusement un thé vert de Prague (voir pg 195) sur vous deux ? S'il vous perçoit réellement comme un obstacle à sa vie, vous ne le détesterez que plus. Mais si, au contraire, ses sentiments à votre égard sont plus mitigés, l'image qu'il vous renverra en sera modifiée.

Il est un jeu d'enfant de reconnaître une potion majorée de bulbes d'arachnipassoïde : il suffit de la faire bouillir, le bulbe transforme les bulles traditionnelles rondes en carrés parfaits. (Cette technique est employable plusieurs années après mise en flacon du produit).

In : manuel de fabrication de potions avancés, page 198, édition : 1975 »

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Le soleil filtrait à travers les rideaux, inondant la petite pièce d'une douce lumière orangée. Une longue et pénible journée était en train de s'achever, pourtant, son souvenir était encore bien vivace dans les esprits de chacun, malheureusement.

Assis derrière un bureau sûrement vieux comme Mathusalem, peut-être même aussi vieux que Poudlard en fait, j'essayais en vain de me concentrer sur un manuel de potions épais comme mon bras, ma cuisse peut-être. Mais c'était en vain, évidemment. Après une journée comme aujourd'hui, des découvertes comme celles-ci, comment pouvais-je vraiment croire arriver à quelque chose ? Non, mais vraiment, parfois je suis vraiment con.

« James ? » Fit une voix incertaine dans ma tête. Voix que je me chargeai bien vite d'expulser.

Par instinct, je serrai convulsivement le bout de parchemin chiffonné dans mon poing. Arachnipassoïde de mon cul, oui.

« S'il te plaît, écoute moi »

Écouter. M'avait-elle écouté, elle ? Je chassai une fois encore ma si fabuleuse p'tite voix de mon esprit. Je rageais. Je crois que c'est bien le mot : j'étais en rage. En rage contre elle, bien sûr, comment en aurait-il été différemment, mais surtout en rage contre moi-même. Cela semblait si évidemment à présent. Il fallait vraiment avoir le cerveau dans les pieds pour ne pas s'en être rendu compte, non ?

Lily.

Je ne m'en étais pas douté, je veux dire, je ne l'imaginais même pas. Peut-être parce que, pas une fois, ma p'tite voix ne m'a déçu. Peut-être parce que jamais, justement, elle ne m'a envoyé valser sans même me donner une chance. Peut-être justement, parce qu'elle me semblait quelqu'un de normal, d'accessible.

Je n'aurais pas pu savoir, n'es-ce pas ?

Le fait que Rusard me l'ait dit a-t-il une réelle importance ? … La préfète, puis maintenant vous Comment me serais-je douté qu'il s'agissait d'elle ?

Dire qu'il avait suffit d'un match de Quidditch…

« James, s'il te plaît, j'ai besoin de te parler. Je suis désolée, vraiment. Je n'aurais pas dû faire ça, bien sûr. Je suis idiote, je sais. Et désolée aussi. Entends-moi »

Faire ça. C'est sûr qu'elle n'aurait pas dû faire ça. Risquer sa vie juste pour… pourquoi en fait ? M'éradiquer, m'expulser et me supprimer à jamais de sa vie ? Elle pouvait pas simplement demander comme toute personne normale ?

Je me frottai le front, une migraine commençait à poindre. Je ne pris même pas la peine de fermer le grimoire, je me contentai de souffler la bougie. Je sortis en balançant l'extrait du manuel de potions à travers une fenêtre restée ouverte, et me dirigeai vers l'infirmerie d'un pas pesant.

Pouvait-on vraiment refuser cinq minutes d'explications à la femme de sa vie ?


Deux jours plus tôt, Dortoir des filles, Poudlard, Angleterre

Lily

« C'est pas vrai, et tu l'as fait ? »

« Bien sûr que oui, qu'est-ce que tu croies ? Je n'allais pas me dégonfler non plus ! »

« pffiou ! Je retire tout ce que j'ai un jour pu dire sur les filles, tu m'impressionnes, vraiment. »

« Je me demandes si t'aurais réagi différemment si j'avais été un mec ? »

-..Gêne.

« Euh, sûrement »

« Macho ! »

Décharge d'adrénaline.

« Tss, toujours la même chose chez vous ! Et puis, avec tout ce que tu penses toi, t'es pas vraiment en position, n'est-ce pas ? »

-..Humour.

-..Réalisme.

-..Gêne.

« Je viens de faire une gaffe, hein ? »

« Tu écoutes mes pensées privées ? »

-..Gêne

-..Hésitation

« Ben … euh… c'est-à-dire que… t'es une fille quoi ! »

« Quoi quoi ? »

-..Réflexion

-..Apitoiement

« Enfin, tu sais, les filles et moi… »

« Les filles et toi ?... »

-..Gêne.

-..Timidité.

-..Résignation.

« ben… je me suis dit que… que si je t'écoutais … alors, peut-être que… peut-être que j'y comprendrais quelque chose, enfin… je croyais que… »

-..Soulagement.

« … »

-..Inquiétude

« P'tite voix ? Tu m'en veux pas trop ? »

« … »

« Il se passe un truc bizarre… C'est comme si je ressentais »

« Tout ce que tu ressens, Je sais. C'est bizarre. En plus, j'ai l'impression de pourvoir nommé chaque sentiment »

« C'est effrayant. Hey, si tu restes connectée à moi pendant le match, peut-être que tu comprendras ce que je ressens ? »

«Raahh, les mecs et leur finesse pour chager de sujet ! »

« Alors ? »

« Ressentir le Quidditch ? ça va pas bien chez toi mon pauvre vieux »

« Allez, s'te plaît »

« non »

« s'te plaît, s'te plaît, s'te plaît, s'te plaît, … »

« Je pars… »

« s'te plaît, s'te plaît, s'te plaît, s'te… »

« Bye ma tit' voix ! »

Je fermai mon esprit. C'était vraiment bizarre, ces instants passés en sa compagnie, un peu comme une conversation au téléphone mais en plus, il m'arrivait de plus en plus ces temps-ci de ressentir ses émotions à lui. Vraiment déroutant.

Je me retournai dans mon lit, appréciant l'instant. Mon dieu, si seulement je connaissais ce garçon, c'est presque sûr que j'en tomberais folle amoureuse. C'est sûrement une chance que je ne puisse pas le connaître. Vraiment.

En m'étendant dans mon confort, je jetai un regard distrait vers l'horloge. Et je retins un cri d'effroi, par bécassine, j'allais être en retard !

Il avait vraiment une mauvaise influence sur moi, ma voix ! J'attrapai d'une main ma cape et me dirigeai prestement vers la salle commune. J'arrivai au bas des escaliers, j'avais presque fini d'enfiler mon vêtement quand je rentrai dans une masse dure et tombai en arrière.

-..Surprise.

Rallant contre l'idiot ayant laissé un objet dans le passage, je relevai la tête et … rencontrai une paire d'yeux marron.

-..Amour.

-..Colère.

« Potter, qu'est-ce que tu fiches encore ici à cette heure ? »

L'imbécile était lui aussi tombé assis en me rentrant dedans. Il avait un bras passé à moitié dans sa cape de Quidditch, son écusson de capitaine était dans sa bouche et ses bottes n'étaient pas attachées, pas moins que ses protections d'ailleurs.

-..Incrédulité.

« Je suis en retard, ça se voit pas ? » répondit-il en crachant ce qu'il avait dans la bouche, alors que je râlais contre ma connexion avec l'autre monde. Franchement, ce n'était pas LE moment le plus opportun pour partager des impressions.

« C'est vraiment intelligent de ta part d'être en retard. »

Je ne sais même pas pourquoi je perds encore mon temps à discuter avec lui. Ça fait deux mois qu'on ne se parle plus - depuis que j'ai rencontré ma voix en fait- et c'est très bien ainsi.

« Tu peux bien parler toi ! Toujours à critiquer… »

La fin de sa phrase se perdit tandis que nous nous mettions à parcourir les couloirs au trot.

« Je ne participe pas moi, je suis là uniquement pour surveiller les débordements ! »

-..Inquiétude.

-..Frustration.

-..Irritation.

« C'est pas humain d'être aussi bornée » grogna-t-il avant d'accélérer sa course, si bien que je commençai franchement à penser qu'il essayait de me semer.

-..Détermination.

« Vire de là » pensais-je (à ma voix). Au bout d'un moment, c'est vraiment lassant de devoir ressentir deux panels d'émotions en même temps.

Potter se stoppa d'un coup, si bien que je lui rentrai dedans pour la deuxième fois de la journée.

-..Surprise.

-..Douleur.

« Evans, tu peux pas la fermer deux secondes par Merlin ? » Il s'était assis et tenait sa cheville étroitement entre ses mains. Son visage était tordu dans une étrange grimace…

-..Peur.

-..Douleur.

Il essaya de se redresser mais apparemment, sa cheville l'empêchait d'avancer. Je le regardai, un peu inquiète quand même. Non mais avait-il vraiment besoin de se blesser moins de … d'une minute avant le match ! C'était clair maintenant, nous étions en retard.

-..Frustration.

-..Rage.

« C'est pas vrai, mais c'est pas vrai. Merde ! »

Il tapa dans le mur, c'était assez effrayant à vrai dire.

« Potter ? » appelais-je d'une voix que j'espérais calme et douce.

Il ne répondit pas, se contentant d'appuyer son front contre la brique. Au loin, on entendit des cris, le match venait de commencer.

-..Consternation.

Je m'approchai, puis m'agenouiller à ses pieds. Après tout, c'était ma faute si il était tombé, je pouvais bien faire ça pour lui.

-..Surprise.

-..Étonnement.

Foutue voix !

Je sortis ma baguette et pointai sa cheville en murmurant un sort de guérison.

-..Soulagement.

Sans m'adresser un regard de plus, il se tourna et commença à avancer, en posant prudemment le pied par terre d'abord. Puis il partit, tout simplement. Il manque vraiment pas de culot, ce mec !

« Ne dit surtout pas merci ! »

-..Retenue.

« Si tu ne m'étais pas rentrée dedans comme un boeuf, je ne me serais jamais blessé ! » siffla-t-il.

« Si tu ne t'étais pas arrêté, je ne l'aurais pas fait ! » Contre attaquais-je

« Dans ce cas, il ne fallait pas me dire de virer de là. » conclut-il en se remettant à courir. Je ne répondis pas.

Virer de là.

Je ne l'ai pas dit.

Je pensais à ma voix et à ses sentiments encombrants …

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James

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Parfait.

Y a-t-il un autre mot pour résumer la situation ? Je suis capitaine de l'équipe de Gryffondor et j'arrive à être en retard pour le premier match de Gryffondor. Au moins, à entendre les cris dehors, le match a quand même commencé. C'est une bonne chose, il aurait plus manqué qu'ils déclarent forfait.

Non mais à quoi je pensais, perdu dans une conversation avec une fille ? Depuis quand elle m'accapare au point que j'en oublie le plus merveilleux sport de la terre, ma p'tite voix ? C'est pas vraiment que c'est désagréable de parler avec elle, en fait, c'est très agréable… mais jamais je n'en étais venu à oublier le Quidditch !

Et évidemment, comme si les dieux ne s'étaient pas assez acharnés, il faut que je tombe sur Evans. C'est parfait, vraiment. Comme si être en retard n'était pas assez insupportable sans que je sente cette boule au fond de moi se former, me répéter sans cesse que je ne peux pas l'oublier.Je ne supporte plus d'être à côté d'elle, c'est bien plus dur qu'on le croit de rester froid et distant avec quelqu'un...

Et cette cheville ! D'accord, je peux au moins la poser par terre maintenant, mais je ne veux même pas savoir dans quel état elle sera après avoir passé plusieurs heures à subir les forces d'attraction… Tout ça à cause d'Elle ! Elle voulait que je l'oublie, je crois bien que cette fois, c'est réussi.

J'entends des gens qui crient et parviens à comprendre que Gryffondor est en train de perdre… Ne vous inquiétez pas, le meilleur des attrapeurs court à votre rencontre !

Si seulement elle n'était pas dans mon dos, j'aurais pu me transformer en Cornedrue et être à l'heure, qui sait. Mais je ne peux me permettre qu'elle sache, la préfète. Elle s'empresserait sûrement d'aller tout raconter.

« Raconter quoi ? »

« AH non, j'ai pas le temps, là ! »

« Sympathique. Serais-tu en retard ? »

Ok, elle devient medium la voix, super. Quelle journée, c'est pas vrai. J'essaie de refermer mon esprit, mais elle est persistante :

« A propos James, il faudra que tu passes à l'infirmerie après le match - pour ta cheville, je veux dire. »

Je m'arrêtai, le match perdant soudain toute son importance. Comment, par merlin, était-elle au courant de ça ? Et comment savait-elle mon nom, c'était une règle, de rester anonyme, au cas où nous connaîtrions nos doubles, dans notre monde. Merde.

Une main se posa sur mon épaule, j'étais plein d'appréhension. D'ailleurs, la voix aussi, je le sentais.

Je me retournai, lentement.

Lily se tienait là, complètement incrédule et méfiante aussi. Si je le savais, c'est que je le sentaiss. Je le sentais, et je le voyais dans ses yeux. Ce qui veut dire que…

« JAMES POTTER ! C'EST PAS LE MOMENT DE DRAGUER, QU'EST-CE QUE TU FABRIQUES, LE MATCH EST COMMENCE DEPUIS CINQ MINUTES ET TES JOUEURS SONT VACHEMENT PERTURBES PAR TON ABSENCE ! ON PERD DEJA AVEC 100 POINTS. »

Remus me saisit par le bas et m'entraîna derrière lui au pas de course. Je me laissai faire en regardant Lily s'éloigner. Je n'osais pas tirer ma conclusion. C'était impossible, n'est-ce pas ? Elle n'était pas vraiment…

« L'amour te rend vraiment de plus en plus con mon vieux… Oublier le Quidditch, non mais. »

Je repris pied avec la réalité en me disant qu'il y avait forcement une explication logique autre que celle-là. Puis, pour l'instant, ma priorité était l'issue du match. Je tus donc cette drôle de sensation au fond de moi.

-..Effarement. …

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Sept heures plus tard, nous franchîmes le portrait de la vieille dame. Nous étions tous fatigué et personne ne songea à fêter notre victoire. Trop de sueur, peu de points gagnés. Parce que oui, tout de même, nous avions gagné. À un point près, certes, mais nous avions gagné. Ce match restera à jamais graver dans ma mémoire comme un des pires. Je ne sais pas si c'est le mutisme obstiné de mes partenaires, mes pensées incontrôlables, le vent glacé, la pluie torrentielle ou bien tout ce fouillis d'émotions desquelles je ne pouvais me dépêtrer qui a transformé la compétition en enfer, mais c'en fut un. Le pire était de ne jamais savoir si ce que je ressentais m'appartenais vraiment, ou bien était le ressenti de Lily, parce qu'il fallait se rendre à l'évidence, ma p'tite voix n'était autre que Lily.

Je crois que la puissance du lien commence à m'effrayer, je ne peux même plus savoir ce qui m'appartient vraiment.

Je me passai la main dans les cheveux - en me souvenant avec amertume que je n'avais plus fait ce geste depuis presque six mois - et réalisai avec un certain effroi que la personne choisie pour me faire oublier Lily - soit la p'tite voix- n'était d'autre que de la p'tite voix - soit Lily.

« Bah, tire pas cette tronche, ça arrive à tout le monde de pas être au top » me dit Sirius en me prenant par les épaules et me tirant vers le dortoir : j'étais frigorifié. « Et puis, tu l'as attrapé le vif, et on a gagné. C'est ça, l'important. Le reste, on s'en fout ! »

Sirius est vraiment un pote génial, je ne serais sûrement pas le quart de moi-même sans lui. Je posai le pied sur la première marche de l'escalier quand une douleur atroce me traversa la cheville, je tombai presque à genou et compris que le sort de Lily venait de s'annuler. Et j'avais complètement oublié d'aller à l'infirmerie.

« James, ça va ? » s'inquiéta mon ami.

« Je dois aller à l'infirmerie, tout de suite. »

« T'accompagne. »

« Non » fit une troisième voix. « Laisse moi l'accompagner s'il te plaît, James et moi devons parler de … certaines choses. »

Me consultant du regard d'abord, Sirius finit par accepter. C'est aussi une des raisons qui fait que nous sommes ami : il peut comprendre quand la situation est grave.

Je sortis donc avec Lily en mettant un point d'honneur à essayer de ne pas trembler de froid, et à boiter le moins possible.

-..Inquiétude.

Non, non, non ! Je ne VEUX pas savoir ce que Lily ressent quand elle est juste à côté de moi !

« Moi non plus, ça ne se contrôle juste pas. »

Ok, si j'avais encore des doutes, je n'en ai plus aucun. Elle vient de répondre à mes pensées. Super. Et dire que je lui ai décrit en long, en large et en travers comment je la voyais, en croyant que c'était une autre… Merlin !

Elle s'arrêta (c'était décidément devenu une habitude ente nous) et me pointa avec sa baguette.

« Heu… doucement, hein, j'arrêterai de penser mais me tue pas tout de suite… »

« Idiot » sourit-elle avant de relancer le sort sur ma cheville, accompagné d'un charme chauffant.

« Comment… »

« Je ressens ce que »

« Je ressens. Je sais. C'est clair que maintenant, on ne peut plus vraiment se mentir »

Je la vis entortiller une mèche de cheveu autour de son doigt. J'adorais quand elle faisait ça, elle était tellement mignonne. Le problème, c'est que l'adoration est un sentiment, et que mes sentiments n'étaient plus personnels. Ses joues commencèrent à chauffer et elle me lança un regard qu'elle voulait agacer. Bien qu'elle fût en fait flattée.

Mais à son tour, elle sut que j'étais ravi de savoir qu'elle était flattée, et je sus qu'elle savait et elle sut à son tour que je savais qu'elle savait et … nous éclatâmes de rire.

« C'est horrible » geint-elle.

« Je sais déjà que tu trouves ça horrible … et je sais que malgré ce regard courroucé, tu as envie de sourire à ma dernière phrase et je… »

« Oh, tais-toi un peu ! » m'interrompit-elle en me frappant gentiment le bras. Je n'osai pas interprêter ce geste, parce qu'elle le saurait forcement et que je passerais pour plus con encore. Il n'y avait rien à voir dans ce petit geste…

« Tu n'arrêtes jamais de te poser des questions ? C'est vraiment fatiguant … Et puis, Il n'y a Rien à voir dans ce petit geste, mon cher ! »

« Madame ! Enfin ! Mon honneur bafoué de la sorte est une chose que je ne pourrais accepter »

Je commençait à lui courir après dans les couloirs de Poudlard et fut extrêmement soulagé de sentir son amusement.

Et dire que j'étais prêt à sacrifier Lily à ma p'tite voix…

Aucune conversation mentale ne vaudra jamais l'instant de bonheur que nous partagions maintenant…

À suivre


Voilà, dîte moi ce que vous pensez de ce chapitre !

J'ai vraiment essayé de faire la scène de Quidditch mais ça ne donnait vraiment rien du tout, alors je l'ai simplement remplacer par celle de la cheville… c'est assez zarb, je sais… mais j'aime encore…

Au prochain numéro : comment James est-il passé du pur extase au fond de l'abysse(et oui, rien que ça...) non, non, je ne me suis pas trompé entre le début et la fin du chapitre… il y a une raison à tout !

Encore merci à tous !

Likyboy's