HORIZON
LOST
Auteur : Sahad
Note : Merci pour les reviews ! Je n'y ai pas répondu car là, je corrige cette fic qui date un peu, mais à l'époque, c'était parmi mes premières fics et je n'avais pas pensé à répondre, désolé(e).
Bonne lecture.
Chapitre
3 :
La
pâle lumière du matin passa à travers les fins
rideaux, les yeux verts de l'elfe s'ouvrirent doucement, il s'assit
dans le lit, regardant le blond dormir dans celui d'à côté.
Il aimait le voir serein, il ne pouvait nier cette évidence ;
puis levant les yeux, il sursauta à en tomber de son lit :
/Rah... J'm'y ferais jamais / pensa-t-il.
Il releva les yeux, observant le Djinn qui flottait toujours dans les airs en position assise, dormant toujours, lui aussi ; le psionique se releva, montant sur le lit, il attrapa la natte, la seule chose qu'il pouvait atteindre, il tira doucement dessus. Les deux améthystes s'ouvrirent à leur tour, le génie descendit et posa pied à terre, apportant son aide à Trowa qui commençait à préparer leurs bagages. Une fois ceci fait, ils réveillèrent le jeune mage qui émergea doucement ; les deux garçons payèrent la nuit qu'ils venaient de passer. Le blond lança un regard au roublard avant de lui parler :
« Duo. Où vivent tes amis ? »
« Pas loin. Mais je ne sais pas si c'est très conseillé pour vous : c'est dans les bas quartiers. »
/T'en fais pas pour nous, va. /
Sur ce, le Djinn les guida à travers la ville, plus ils avançaient, plus la ville semblait se délabrer ; les visages n'étaient pas des plus aimables pour certains, les enfants en haillons venaient courir devant eux avant de partir dans un même élan, riant, jouant. Quatre était attendri par ce qu'il voyait et en même temps il en était peiné ; l'elfe, lui, gardait un air impassible pendant que le natté les saluait. Une foule de gamins vint à leur rencontre, sautant dans les bras de l'assassin ; celui-ci rit, leur sourit, puis il les appela et leur dit :
« Ecoutez, je sais que j'avais promis de m'occuper de vous mais je ne peux pas rester maintenant, je dois partir. »
« Pourquoi tu t'en vas ? » demanda une petite fille blonde.
« Je... Mes amis ont quelque chose à faire très loin et je dois les accompagner. C'est très important mais je vous promets de revenir. Prenez bien soin de vous, c'est tout ce que je vous demande, d'accord ? »
Les petites têtes acquiescèrent toutes en même temps, le jeune blond regarda le natté qui affichait un sourire qu'il jugeait crispé ; les yeux turquoises laissèrent passer un voile de tristesse qui n'échappa pas au psionique. Celui-ci parla en télépathie fermée avec le mage :
/Ça va, Quatre /
/Plus ou moins. / pensa l'intéressé. /Je me sens un peu mal de les séparer. /
/Logique. /
Les trois voyageurs quittèrent la ville, le Djinn ne jeta aucun regard en arrière, conscient qu'il ne pourrait plus supporter l'idée de laisser ses amis ; Quatre se résignait à parler, jugeant que cela n'aiderait pas et Trowa n'en voyait pas l'utilité. Ils marchèrent (l'un d'entre eux flottait dans les airs) longtemps, économisant leur eau comme il le pouvait, ils s'arrêtèrent à une oasis pour se restaurer ; c'est alors que le blond se décida à parler :
« Duo... ? »
« Vi ? » répondit aussitôt celui-ci avec un grand sourire.
« ... Tu as bien dit que tu m'exaucerais trois voeux, ne ? » reprit Quatre.
« Vi c'est ce que j'ai dit, Quat-chan ! » sourit de plus belle le roublard.
« (Quat-chan ?) ... Alors pour mon premier souhait, je souhaite que tes amis n'aient jamais besoin de rien. »
Les deux améthystes prirent de l'ampleur, le Djinn fixait le jeune mage sans pouvoir articuler quoique ce soit, puis sa bouche finit par laisser échapper quelques sons :
« Tu ferais ça pour moi ? »
« J'ai formulé mon souhait, tu dois le réaliser. » répondit simplement le blond.
« Mais... Ce souhait ne t'apporte rien, es-tu sûr de l'avoir bien formulé ? » s'étonna encore le roublard.
« Oui, Duo. Je le fais car sinon tu seras toujours préoccupé et tu n'auras jamais le moral. »
« Maître Quat-chan ! T'es géniaaaaaaaaaaaaal ! »
Sur ces beuglements, le natté sauta au cou du blondinet qui se contenta de sourire, l'elfe observa en silence. Cette histoire le faisait intérieurement sourire, ils se remirent donc en route vers le prochain village, une étape de plus vers l'horizon qu'ils voulaient découvrir. Le soleil tapait fort et les ombres étaient rares, les rois voyageurs avançaient dans une sorte de désert qui leur semblait être sans fin, cependant des bruits attirèrent leur attention : ils aperçurent une caravane. Le mage fit de grands signes pour que le meneur puisse les voir, celui-ci se dirigea vers eux, suivi par le reste de la troupe ; le chef mit pied à terre : c'était, à la grande surprise des trois voyageurs, un jeune garçon qui semblait avoir leur âge, il avait une peau bronzée, une cape à capuche qui cachait en partie ses cheveux bruns en bataille, le tout faisait ressortir le bleu de ses yeux, il portaient une épée sur le côté droit et divers bracelets, qui semblaient être en or, cliquetaient à ses poignets.
Il les observa les uns après les autres avant de leur tendre une gourde d'eau, Quatre le remercia de vive voix tout comme le natté, l'elfe se contenta de faire un signe de la tête ; après s'être délectés, le brun les invita à les accompagner jusqu'à une oasis qu'il savait proche, les trois garçons ne refusèrent pas l'invitation et suivirent la caravane jusqu'à ladite oasis où les tentes furent dressées. Là, le chef les invita dans la sienne, en entrant, ils découvrirent qu'il n'y avait que le strict nécessaire, un minimum de confort, le brun retira sa capuche, découvrant ainsi ses cheveux et son visage, puis lança :
« Les voyageurs sont rares dans cette contrée désertique... Que faisiez- vous ? Seuls, sans monture et avec si peu d'eau... »
« Je m'appelle Quatre Raberba Winner... » se présenta le blond. « C'est moi qui suis à l'origine de ce périple, quant à mes compagnons de route, voici Trowa Barton et Duo Maxwell. »
Les deux interpellés firent un signe de la tête, Trowa toujours aussi impassible et Duo avec son éternel sourire. Le jeune chef les considéra tous les trois quelques instants, puis lâcha :
« Je m'appelle Heero Yuy, je traverse les terres... Pour diverses raisons... »
/Peut-on savoir lesquelles ? Ou cela reste-t-il hautement confidentiel / demanda l'elfe qui n'avait pas ''prononcer'' un mot jusque là.
Le brun fut quelque peu surpris d'entendre la voix du psionique résonner dans sa tête, mais il ne fit aucun commentaire, ayant remarqué ses longues oreilles pointues, il savait que la télépathie était souvent propre aux elfes si ceux-ci ne reniaient pas leurs origines. Il sembla réfléchir quelques secondes avant de continuer :
« Je parcours les terres afin de trouver quelques animations... Je suis un guerrier mais aussi un marchand, quoique discuter les prix et vendre quelques babioles ne soient pas des occupations que j'aime beaucoup... Plutôt une corvée. Mais parlez-moi de vous, que faites-vous à traverser le désert avec si peu de vivres ? »
« Je veux atteindre l'Horizon... ! » lâcha le mage.
« L'Horizon ? » répéta le brun incrédule. « Sais-tu seulement que beaucoup ont essayé avant toi sans jamais y parvenir ? »
« Je m'en doute, mais je voudrais découvrir pourquoi ils n'y sont jamais parvenus... » répondit le blond.
« Tu sembles bien déterminé... » remarqua Heero. « Soit, je vais te raconter quelque chose, on dit que quelqu'un est déjà parvenu à cet Horizon, mais personne n'a jamais eu plus de nouvelles de lui... Il s'agissait d'un mage, il avait promis à son peuple de revenir après son voyage, mais le fait est qu'il n'est jamais revenu raconter ce qu'il avait vu. »
« C'est une légende ? » demanda à son tour le roublard.
« ... » le chef de la caravane ne répondit pas à cette question.
/Serais-tu originaire de ce peuple / intervint le psionique.
« Oui... Il faisait partie du même village dont mon peuple est originaire... Mais personne ne sait ce qu'il est devenu... » rétorqua le brun.
« Serait-il mort ? » lança Quatre, comme une supposition.
« Peut-être, ou bien il a trouvé quelque chose par-delà l'Horizon et a préféré rester là-bas plutôt que revenir comme il l'avait promis. » trancha le garçon avec une voix pleine de reproches.
Il était clair qu'il semblait croire fermement à la deuxième supposition plutôt qu'à la première, les trois voyageurs préférèrent ne pas continuer sur ce sujet. Ils discutèrent encore bien longtemps, se posant diverses questions et répondant avec joie à d'autres, il fut donc conclu que le guerrier intégrait l'équipe de voyageurs :
« Tu viens avec nous alors ? » s'exclama Quatre en laissant paraître sa joie.
« Si vous me le permettez, je serais heureux de vous accompagner... » répondit le brun, puis il murmura pour lui-même. « Quant à l'autre, si je le retrouve, je vais le... »
/Ne le juge pas trop sévèrement, il y a peut-être des circonstances atténuantes... /
L'elfe ne continua pas sur sa lancée lorsqu'il remarqua le regard noir que venait de lui jeter l'humain aux yeux cobalt, ils finirent donc par éteindre les lampes et à se coucher, ayant tous de bonnes couvertures pour se protéger du froid nocturne du désert. Ce ne fut que tard dans la nuit que le Djinn, jusque là resté éveillé, se décida à sortir pour regarder le ciel, il ne savait pas ce qu'il pouvait faire d'autre et le sommeil ne se décidait vraisemblablement pas à venir. Il s'éleva dans les airs et passa au-dessus des corps des autres dormeurs, il posa pied à terre en dehors de la tente et s'éloigna quelque peu, allant s'asseoir sous un arbre près de l'eau fraîche. Le vent était glacial, le roublard frissonna mais ne fit pas appel à ses pouvoirs ; il aimait sentir la brise courir sur sa peau, il était originaire du peuple du vent après tout ; une main sur son épaule le fit sursauter. Il se retourna vivement et reconnut leur hôte : celui-ci le considéra quelques instants avant de murmurer.
« Tu vas attraper froid habillé comme ça... C'est pas malin... ! »
« Oh, ce n'est pas grave... Je peux réchauffer le vent à volonté, mais je n'en ai pas envie... » répondit le jeune garçon en secouant machinalement sa longue natte.
« Tu sembles triste... » remarqua le guerrier.
« Pas vraiment triste, plutôt mélancolique... » soupira le garçon en souriant. « J'aurais beau dire, les îles flottantes me manquent... Elles sont ma patrie d'origine... »
« Met ça quand même ! » grogna le brun en lui passant une couverture autour des épaules.
Le châtain ne refusa pas, il passa doucement le tissu chaud sur sa peau avec un certain plaisir, se protégeant un peu du vent froid du désert plongé dans la nuit. Il tourna les yeux vers le garçon qui s'assit à ses côtés et qui levait la tête vers le ciel, il était beau : ses cheveux flottants au vent, cette peau qui semblait si douce, un corps si fin et pourtant si fort... Le Djinn secoua doucement la tête, c'était un rêve, il ne pouvait en parler ou même espérer que celui-ci se réalise. C'était comme ça... Et puis, c'était stupide : il venait à peine de le rencontrer et même si ce garçon semblait si bien, il ne le connaissait pas suffisamment.
« Jugerais-je les gens sur leur apparence ? » chuchota le natté.
« Pardon ? » demanda le brun. « Excuse-moi, je ne t'ai pas entendu... »
« Non, rien, je parlais au vent... » sourit le Djinn en rougissant. « Vraiment rien... ! »
Le jeune chef hocha de la tête et tourna de nouveau les yeux vers le ciel étoilé, le natté laissa échapper un soupir et décida de l'imiter, les deux regards accrochés à la voûte céleste. Le temps passa ainsi, plusieurs secondes, plusieurs minutes et finalement plusieurs heures : la tête du châtain bascula doucement au fur et à mesure que ses yeux se fermèrent, elle alla se poser sur l'épaule du brun qui ne protesta pas, laissant le garçon s'endormir. Heero considéra le Djinn pendant longtemps : son visage était paisible, la couverture glissait doucement de ses épaules découvrant ainsi sa peau, d'un geste souple, il attrapa le tissu et le repassa autour du corps du dormeur ; il resta ainsi plusieurs minutes, peut-être un peu plus d'une heure, il ne le savait vraiment. Il finit par prendre le natté dans ses bras et le ramener à l'intérieur de la tente, là, il le coucha sur le sol, près des autres et alla retrouver sa place à quelques mètres.
OoOoO
Deux émeraudes s'ouvrirent doucement avec le lever du soleil, l'elfe s'assit sur sa couchette improvisée et regarda autour de lui, tout le monde semblait dormir... Tout le monde ? Non, il manquait le brun qui les avait accueillis. Il se leva donc et sortit de la tente pour voir s'il le voyait et effectivement il le découvrit, assis sur un rocher à tresser quelque chose, le psionique alla donc le rejoindre.
/'Lut. /
« Bonjour... » répondit le jeune garçon sans détourner les yeux de son ouvrage. « Bien dormi ? »
/Oui... C'était plus confortable que je ne l'aurais cru... /
« Tu sors avec ? » lança subitement le brun.
/Pardon / les yeux verts du châtain s'agrandirent.
« Je parle du petit blond, Quatre... Tu sembles très proche de lui... » murmura le jeune chef tout en continuant de tresser une sorte de grand panier.
/... / l'elfe déglutit, il ne savait pas vraiment ce qu'il devait répondre. /Pourquoi tu dis ça /
« Quand vous dormiez, tu le tenais contre toi... » sourit Heero.
/T'es... T'es sérieux / pour la première, les joues de Trowa prirent une très belle couleur rosée.
« Oui... Mais ne t'inquiète pas, il dormait bien, si ça peut te rassurer... Et puis il avait un grand sourire. »
Le psionique devint encore plus rouge, tel une belle tomate bien mûre ce qui fit sourire de plus belle le jeune chef du camp ; Trowa secoua violemment la tête dans le but de faire disparaître cette couleur de son visage, ce fut à ce moment là que Quatre sortit de la tente, il regarda les deux garçons et les salua :
« Bonjour vous deux ! »
« 'Jour... » répondit le brun
« Ben... Trowa... T'es tout rouge... Ça va ? » demanda le blond en posant sa main sur le front de l'elfe.
/Ça va / répliqua celui-ci en reculant. /C'est... Un coup de soleil ! Ça passera /
Sur ces mots, le psionique s'éloigna pour aller boire un coup à l'oasis sous le regard inquiet du jeune mage. Le brun soupira en souriant, il tourna la tête vers la tente et délaissa son ouvrage pour aller voir si le Djinn dormait toujours, soulevant le tissu qui servait de porte, il découvrit le châtain encore profondément endormi, une vision attendrissante... Heero s'approcha et s'assit à côté se lui, de sa main, il enleva une mèche du visage paisible, c'était si mignon. Mais il ne s'attendait pas à ce que le dormeur se tourne, emportant avec lui le drap sur lequel était assis le jeune chef, ce qui le fit basculer en avant, sur le natté. Les deux améthystes ne s'ouvrirent pas alors que deux lacs cobalt se trouvaient à peine à quelques centimètres de lui, leurs visages étaient si proches l'un de l'autre ; Heero déglutit, il ne savait si le fait de se lever allait réveiller ou non le Djinn. Puis, poussé par une force incontrôlable, il se pencha un tout petit peu, juste ce qu'il fallait pour coller ses lèvres à celles du roublard :
/Désolé... / pensa le brun. /Je ne peux pas m'en empêcher, c'est trop tentant... Huh /
Deux bras étaient passés derrière la nuque du jeune chef et le poussaient à approfondir ce baiser, une langue le priait d'entrouvrir ses lèvres, ce que le brun hésita à faire tant la surprise était grande. Le voleur s'écarta un peu, les deux améthystes le scrutaient, bien ouvertes et un magnifique sourire se dessina sur son visage :
« Sans rancune, hein... »
--- A SUIVRE !
Sahad :
c'est très rapide désolée, mais j'ai un ami qui
a cassé avec son petit copain, ça me fiche le blues
alors j'avais très envie de les mettre ensemble ces
deux-là...
Duo : Il s'est fait larguer ?
Sahad : Voui...
Heero : Chiale pas... !
Sahad : Ouuuuuuiiiiiin ! J'suis trop triiiiiiisteuh !
Duo : Bon, ben Sahad étant HS, je me charge de vous dire ''à la prochaine'' !
