HORIZON
LOST
Auteur : Sahad
Note : Carine D ou Carina D (désolée, je ne me souviens plus très bien), alors, tu veux que je te fasse une description de Duo en Djinn pour voir comment il serait ? Eh bien, tu imagines Duo, pieds nus, un pantalon large, une sorte de tissu qui lui protège le pied (je sais pas trop comment dire alors si tu connais Zin dans Yuyu Hakusho, ça m'arrange), une veste sans manches. Voilà, pas grand-chose, ah ! Et surtout pas oublier les oreilles pointues, lol ! J'espère que ça ira comme description...
Chapitre
4 :
« Sans rancune, hein... »
Le jeune brun resta interdit alors que le Djinn était pris dans un fou rire, celui-ci en avait mal au ventre, la tête du chef de la caravane le valait bien : ses yeux étaient grands comme des soucoupes et il avait un air si surpris que le roublard ne parvenait pas à se calmer. Heero vira au rouge pivoine, il se leva rapidement et voulut s'en aller, mais le voleur le retint en se levant à son tour et en l'agrippant par la taille :
« Non, ne te fâche pas ! Je... Je suis désolé, je n'aurais pas dû rire... Je... M'excuse... Je... »
« Non, c'est rien... » lança le brun sans se retourner. « Je ne suis pas fâché, t'as bien le droit de rire si tu trouves ça drôle... ! »
Prononçant ces paroles, il se dégagea de l'étreinte du Djinn et sortit de la tente, laissant le jeune garçon seul, complètement désemparé. Duo sortit à son tour de la tente, son regard chercha désespérément le jeune chef, celui-ci était déjà bien plus loin, marchant vite ; le natté se mit à courir en l'appelant :
« Heero ! »
« Fous-moi la paix ! » s'écria le garçon.
« ... »
Les pas du roublard ralentir pour finalement s'arrêter... Il l'avait vexé en riant, il en avait à présent la certitude, son coeur lui faisait mal ; une petite brise souffla, soulevant les mèches de cheveux qui s'étaient échappées de sa tresse pendant son sommeil. Les deux améthystes se remplissaient de larmes... Non, jamais il n'avait eu aussi mal !
« Duo ? »
L'interpellé se retourna vivement, découvrant ainsi son jeune maître et ami, Quatre ; celui-ci semblait extrêmement inquiet en voyant les larmes perler sur les joues du voleur, il s'approcha :
« Duo... ? Ça ne va pas ? »
« Laisse-moi tranquille ! » hurla ce dernier en se propulsant dans les airs.
Le mage se protégea tant bien que mal de ses bras des rafales de vent qui avaient soulevé une grande quantité de sable, le vent s'étant calmé, il leva les yeux au ciel en hurlant le nom du Djinn qui avait apparemment disparu. Alerté par les cris du blond, Trowa était arrivé en courant :
/Quatre ? Qu'est-ce qu'il se passe /
« C'est Duo ! Il ne va pas bien ! Il pleurait ! Je ne sais pas ce qu'il a mais il a disparu ! »
Disant cela, le jeune garçon alla se réfugier dans les bras de l'elfe, celui-ci sentit ses joues prendre une belle couleur rosée encore une fois mais il calma ses ardeurs lorsqu'il sentit les épaules de son ami être secouées par des sanglots. Il le prit doucement dans ses bras et le berça tendrement en lui ''murmurant'' des mots rassurants, comme quoi ce n'était pas de sa faute, que Duo était triste mais que ça allait passer et qu'il allait bientôt revenir. Le blond s'écarta un peu du psionique et le remercia en séchant ses larmes et en s'excusant d'être aussi faible ; Trowa lui proposa de patienter jusqu'au soir puisque de toute manière, le Djinn avait affirmé ne pas pouvoir s'éloigner de celui qui l'avait attrapé jusqu'à ce qu'il lui exauce ses trois souhaits.
La journée s'écoula lentement, Quatre ne pouvait sortir cette image de Duo pleurant de son esprit, il n'aimait pas voir les gens autour de lui souffrir, pleurer... Il trouvait son réconfort auprès du psionique qui tentait de le consoler ; la caravane ne bougea pas ce jour-là, sur la demande du blond, les marchands avaient accepté de rester une nuit de plus au même endroit, comprenant l'inquiétude du jeune mage. Ce dernier alla même voir le chef :
« Heero... Tu n'aurais pas vu Duo ? »
« ... Non... » répondit le brun sans croiser le regard turquoise.
« Tu ne sais pas pourquoi il était triste ? » continua Quatre.
« ... » le jeune chef ne répondit pas, ce qui suscita de la curiosité chez le mage.
« Heero... Qu'est-ce qu... ? »
« Comment veux-tu que je le sache ? » s'emporta le brun. « J'en sais rien, alors me fais pas chier ! »
C'est sur ce discours peu soutenu que le garçon s'en alla, d'un pas rapide et énervé. Le blond le regarda partir avec de grands yeux, quelque chose n'allait pas et il sentait bien que ça avait un rapport avec le Djinn...
Près de l'oasis, le natté se rafraîchissait le visage, il passa de l'eau sur sa peau, c'était si bon, le soleil était brûlant et un peu d'ombre était la bienvenue ; il fit souffler une petite brise sur son corps alors qu'il était mouillé, cela le fit frissonner.
/Alors c'est là que tu te cachais... /
Duo fit volte-face à une vitesse surprenante, découvrant à quelques pas de lui le psionique, celui-ci ne fit pas de geste brusque, il ne fit même pas mine de s'approcher, allant s'asseoir à l'ombre d'un arbre, près de l'eau. Le Djinn murmura :
« Comment m'as-tu retrouvé ? »
/Grâce à tes ondes mentales... / répondit simplement l'elfe. /Il n'y a que toi pour dégager une telle tristesse... /
« Si tu savais... Si tu savais comme je m'en veux... » le natté s'était rapproché de son ami et s'était laissé tomber dans le sable.
/Je t'écoute... / souffla le garçon dont les yeux émeraude n'avaient pas quitté le maître du vent.
« Je... Ce matin... Non, cette nuit, j'étais sorti, je voulais regarder dans le ciel si je voyais mon île flottante... Heero m'a rejoint, c'était bien, j'étais content... Puis, ce matin, je me suis réveillé dans la tente, je sentais quelque chose sur moi... »
/C'était Heero, n'est-ce pas / devina le châtain.
« Oui, il était si près et... Il m'a embrassé, j'étais fou de joie mais après, quand il s'est rendu compte que j'étais réveillé, il était très gêné... » chuchota presque le Djinn.
/ Y a de quoi... / remarqua Trowa.
« Et moi, comme un imbécile, j'ai éclaté de rire... Je crois que je l'ai vexé ou peut-être même blessé... Il est sorti de la tente en furie et quand je suis allé le voir il m'a hurlé de lui foutre la paix... »
Prononçant ces dernières paroles, un vent frais, triste passa sur l'oasis, le natté avait baissé la tête pour cacher ses larmes, mais l'elfe n'avait pas besoin de ses pouvoirs pour sentir que le roublard était triste, il murmura, comme pour lui-même :
/C'était donc ça... Je comprend mieux... /
Les yeux verts se reportèrent sur le jeune garçon qui était secoué par les sanglots, le psionique se leva et s'approcha de son ami, il le prit dans ses bras et le berça doucement :
/Chhhht... Ne t'inquiète pas... Ça va s'arranger, il faut juste laisser un peu de temps à Heero... /
« Trowa... » gémit Duo entre deux sanglots. « J'ai si mal... ! Je pourrais en mourir... ! »
/Je sais... Je sais à quel point c'est douloureux mais ne baisse pas les bras, d'accord / il prit le visage du Djinn entre ses mains. /T'es quelqu'un de super, je pense que tout le monde s'en est rendu compte, il faut juste que Heero se remette les idées en place... Sois patient... /
Le natté hocha doucement de la tête, l'elfe lui souriait tendrement, comme l'aurait fait un grand frère... C'était cette sensation qui planait dans l'esprit du voleur : un grand frère, un protecteur... Quelqu'un en qui il pouvait avoir une confiance aveugle... Le vent qui soufflait se réchauffa un peu, tout comme le coeur du jeune maître des vents ; Trowa se leva, les deux améthystes lui pausèrent une question muette, il sourit et répondit :
/Je vais aller rassurer Quatre, il se fait un sang d'encre pour toi... /
« Dis-lui que je m'excuse et que je rentrerais au campement rapidement... » murmura le Djinn.
/Entendu. /
Sur ce, l'elfe s'éloigna, laissant le châtain à ses pensées, ce dernier revoyait les images du matin, se demandant encore comment il pouvait faire pour s'excuser auprès du jeune chef si susceptible... C'est du moins l'image qu'il en avait, il laissa les ondes sur l'oasis le bercer, ses yeux se fermèrent doucement alors qu'il se couchait sur le sable, à l'ombre d'un arbre. Pendant ce temps le psionique alla voir son ami le mage, qui était une vraie boule de nerfs :
« Trowa, des nouvelles ? »
/Oui, Duo a une peine de coeur mais ça va, il m'a dit qu'il s'excusait auprès de toi et qu'il reviendrait rapidement parmi nous... / le rassura le châtain.
« Une peine de coeur, ça explique bien des choses... » murmura le blond en se remémorant sa discussion avec le brun. « C'est pour ça qu'il était de mauvaise humeur... »
/Probablement... / soupira l'elfe.
« Quatre ? » une jeune fille apparut, elle tenait une calebasse dans les mains. « Il ne fait pas bon rester dehors, une tempête de sable va bientôt arriver sur nous... Et tu devrais boire, avec ce soleil tu risques de mourir de soif ! »
« Ne t'inquiète pas... » lui sourit le blond.
La jeune fille sourit et se retira, faisant un clin d'oeil au passage au jeune mage. Trowa la regarda partir, quelque chose l'inquiétait, il en était certain :
/Qui est-ce / demanda-t-il sans la quitter des yeux.
« C'est une amie, elle s'appelle Relena, elle est originaire du même coin que moi mais pas le même village, ce qui explique que je ne l'ai jamais vue... »
Le psionique hocha la tête, observant du coin de l'oeil le petit blond, il remarqua le sourire tendre qui était né sur son visage alors qu'il regardait la jeune fille partir... Un pincement au coeur mit l'elfe mal à l'aise, il préféra se retirer prétextant un besoin urgent, mais à peine était-il hors de vue qu'il porta sa main à sa poitrine... Mais pourquoi avait-il ce pincement ? Quatre avait seulement regardé la fille tendrement... Oui, c'était ça le problème : tendrement. Trowa tituba jusqu'à un rocher où il s'assit, faisant le vide dans son esprit, il l'avait souvent fait, pratiqué comme exercice de concentration pendant qu'il était à l'Académie... Cependant, la concentration ne venait pas, il ne cessait de revoir ce sourire si tendre sur le visage de celui qu'il aimait, il en était sûr maintenant, il comprenait parfaitement ce qu'il ressentait et s'en maudissait, il ne voulait pas souffrir, pas comme ça ! En duel ou en plein combat, les blessures ne lui faisait pas peur, mais il haïssait au plus haut point ces blessures-là, celles du coeur...
Il prit sa tête entre ses mains, son esprit ne voulait pas se calmer, son coeur non plus, cette douleur le lançait, la jalousie le possédait totalement, il se leva en hurlant mentalement : les arbres à proximité s'enflammèrent, par une telle chaleur, le feu prenait vite ; les quelques herbes qu'il y avait subirent le même traitement, le rocher sur lequel il était assis quelques secondes auparavant se mit à fondre, l'air devenait brûlant. Plus loin, Heero remarqua le feu sur les arbres, il alerta ses compagnons de route, tous coururent vers l'endroit indiqué avec des seaux d'eau, ils arrivèrent rapidement au lieu de l'incendie mais ils ne purent aller jusqu'aux arbres, l'air était trop chaud, la zone de feu était invivable ! Heero s'avança un peu pour essayer de voir quelque chose, il se figea en voyant au milieu de tout ça Trowa, celui-ci était à genoux se tenant la tête et hurlant toujours mentalement, ce cri résonna dans l'esprit de ceux qui se trouvaient près de l'endroit, un cri déchirant à glacer le sang. Quatre arriva peu après les autres, il vit la scène :
« Trowa ! Heero, vite, il faut faire quelque chose ! »
« On ne peut pas, l'air est brûlant, personne ne peut le respirer ! » lui répondit le brun en criant pour que le blond puisse l'entendre malgré le raffut.
« Mais on ne peut rien faire ? » s'inquiéta le mage.
« Tu n'as pas un pouvoir qui pourrait nous aider ? » lança le jeune chef.
« Ma magie est essentiellement basée sur le feu, je ne connais pas de sorts des glaces et le vent que je peux produire ne serait pas suffisant pour éteindre les flammes, il les propagerait ! » lâcha Quatre.
« Zut... ! »
« Le vent... Duo ! Je suis sûr qu'il pourra faire quelque chose ! Je vais le chercher ! »
Heero resta interdit quelques secondes, il s'en voulait lui aussi d'avoir pris la mouche aussi facilement et surtout d'avoir hurler sur le Djinn alors que celui-ci cherchait à s'excuser... Le jeune mage, de son côté, courait aussi vite que possible vers l'oasis, Trowa en venait lorsqu'il l'avait retrouvé, en arrivant, il découvrit le roublard endormi près de l'eau :
« Duo ! Duo, réveille-toi ! On a besoin de ton aide ! »
« Hm ? Quatre ? » s'étonna le natté. « Ben, qu'est-ce qui se passe ? »
« Un incendie ! Trowa n'arrive plus à se contrôler ! Une rafale de vent pourra certainement éteindre les flammes ! »
Le voleur hocha la tête et s'envola, il n'eût aucun mal à repérer le lieu où les flammes brûlaient tout, il se précipita sur les lieux, mais à une vingtaine de mètres, il pouvait déjà sentir l'air calcinant, s'arrêtant, il se concentra, appelant à lui les vents froids. Ainsi protégé, il se dirigea vers l'elfe qu'il pouvait très bien distinguer, mais bien qu'étant le maître des vents et que ceux-ci soient très froids, la chaleur se faisait bien sentir, le psionique était puissant. Duo se protégea le visage de son bras, une flamme le manqua de peu ; il s'approcha aussi vite qu'il le pouvait de l'elfe. Celui-ci était également brûlant, mais surmontant la douleur, le Djinn l'enlaça et déclancha une tornade tout autour d'eux, les arbres s'éteignirent pour finalement être arrachés, le sable se souleva, le vent froid soufflait.
Après quelques minutes, le calme revint, Trowa était inconscient dans les bras du natté qui avait de sérieuses marques de brûlures, il se releva et confia le corps du psionique aux marchands qui le portèrent dans une tente. Ceux-ci avait quelques peu peur de l'elfe après cela mais ils avaient bien plus peur du Djinn qui leur faisait comprendre par un regard meurtrier qu'il serait sans pitié pour celui qui oserait malmener son ami . Quatre alla au chevet de Trowa, remerciant mille fois le roublard au passage, celui-ci s'entoura d'un vent presque glacial pour calmer ses brûlures et marcha en direction de l'oasis où il pourrait trouver de l'eau pour soigner son corps. L'eau léchant ses brûlures le fit presque hurler de douleur ; il s'installa sur un rocher et préféra laisser le vent le couver. Des pas attirèrent son attention, des yeux cobalt croisèrent son regard, le brun avait un visage inquiet, il s'approcha mais pas trop à cause de la vague froide qui tournait autour du maître des vents, il murmura :
« Ça va ? »
« Plus de peur que de mal... » le rassura le natté en souriant. « Je suis coriace ! »
« Duo... Pour... Ce matin, je... Heu... Je voulais... M'excuser... Je... J'ai été stupide... » balbutia le jeune chef. « Je ne sais pas si... Tu accepteras de me pardonner... Mais... »
« Je ne sais pas... » lança le châtain et en fixant le brun droit dans les yeux. « Tu m'as fait beaucoup de mal... J'en ai pleuré... Et Trowa a dû me supporter... »
« ... Je comprend... » souffla le brun en se détournant.
Il fit quelques pas pour partir, quand tout à coup il fut soulevé dans les airs, le Djinn se retrouva près de lui, souriant :
« J'ai réfléchi et je te pardonne, si toi, tu me pardonnes... »
« Bien sûr... » lui sourit le jeune chef.
« Alors je vais te faire goûter à l'un de mes plaisirs... ! »
A peine eut-il dit cela qu'ils étaient propulsés haut dans le ciel. Heero, surpris, attrapa le cou du roublard qui n'en finissait plus de rire, ils étaient à des centaines de mètres d'altitude et faisaient des cabrioles ; le Djinn piqua vers le sol, à quelques mètres seulement, il remonta, le rire du brun fendait l'air, il appréciait la balade et les quelques frayeurs que lui faisait son compagnon. Bien haut dans le ciel, le châtain se retrouva face au chef de la caravane, les deux se scrutèrent mutuellement, puis leurs lèvres se scellèrent dans un profond baiser, les mains de Heero passèrent sous la veste légère de Duo, caressant cette peau douce, pendant que celui-ci en faisait autant. Ces sensations étaient enivrantes, le brun déposait une multitude de baisers dans le cou du natté qui gémissait de plaisir et de bien être, ces mots qu'ils chuchotèrent, eux seuls les entendirent :
« Je t'aime, Heero... »
« Je t'aime aussi, Duo... »
--- A SUIVRE !
Sahad : et voilà !
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Duo : Contente ?
Sahad : Viiiiiiii !
Trowa : Y a pas de quoi...
Sahad : Maieuh ! Ne me fais pas la têteuh ! T'es pas mort, non !
Trowa : C'est pas une raison ! On est dans un autre univers alors pourquoi l'aut' pouffe est là !
Sahad : Rooooooh ! Il est jaloueuh ! Il est jaloueuh !
Duo : Sahad, arrête, tu vas te faire massacrer sinon...
Sahad : Ouais, c'est vrai... Alors j'attends les reviews pour écrire la suite ! -O
