Auteur: Kuro-Hagi – 23/10/2021
Genre: Romance – Yaoi – Friendship – Hurt/Comfort
Disclaimer: Tout ce monde et ces personnages appartiennent à Tadatoshi Fujimaki
Note : Difficile de rattraper ce retard ! Nous arrivons sur la dernière partie de l'histoire et il y'a beaucoup de choses à déclencher ;) merci pour votre patience et vos encouragements !
Ju : Moi non plus je serais pas capable de passer 10 jours dans une forêt seule avec des ours ! AHHH :D Quoi tu veux dire que d'habitude je les écris pas doux et fleur bleue ? ^^ Ok pas toujours… mais ça arrive non ?!:D il va falloir que je relise mes textes pour t'en trouver:D
LEAK (fuite)
by Taiga
Quand il rentre, il remarque aussitôt les chaussures de Daiki dans l'entrée. Il sourit. Il pensait qu'il rentrerait plus tard et avoir le temps de cuisiner mais il est plus que content de voir qu'il est déjà là. Il se dépêche de retirer sa veste et ses chaussures et entre dans le chalet.
« Daiki ? Je suis rentré ! »
Les lumières sont allumées mais Daiki ne répond pas et il le voit nulle part. Intrigué, il avance vers la chambre en se disant qu'il était peut-être épuisé de sa longue excursion et qu'il est allé se reposer. Mais un bruit attire son attention. Il sourit en entendant l'eau couler dans la salle de bain. Sans attendre, il se déshabille en rejoignant la salle d'eau, laisse ses affaires sales tomber dans le panier à linge et il se glisse derrière son homme dans la douche à l'italienne. Daiki a un bras posé sur le carrelage, la tête baissée il laisse l'eau couler sur sa nuque en pluie. Il s'avance doucement, admirant son corps, son dos finement musclé, ses fesses rondes et fermes, ses jambes longues et affûtées. Il fait encore un pas et vient doucement se presser contre le corps de Daiki. Il le sent tressaillir mais se détendre presque aussitôt alors qu'il presse un baiser sur son épaule.
« Hi… »
Daiki se redresse légèrement et se laisse aller contre lui, une de ses mains se pose sur la sienne contre son ventre.
« Hey… Je suis rentré. »
Il rigole légèrement enfouissant son visage dans son cou.
« J'ai remarqué ça… »
Il caresse doucement son torse et revient embrasser son cou, Daiki tourne la tête et il vient embrasser ses lèvres avec douceur et gourmandise. Son érection se presse contre les fesses de Daiki. C'est dix jours ont été si longs sans lui. Son cœur s'affole dans sa poitrine, il lui a tellement manqué et il en ressent presque un vertige en se rappelant que bientôt il partira définitivement. Il le serre contre lui refusant de penser à ça tout de suite, mais sa voix est un peu étranglée quand il souffle.
« Je suis content que tu sois rentré… I missed you so much Dai... »
Les doigts de Daiki se mêlent au sien sur sa main qu'il serre doucement.
« Tu m'as manqué aussi Taiga. »
Il ferme les yeux, savourant ses quelques mots si doux. Son cœur pulse plus vite dans sa poitrine.
I love you Daiki…
Les mots veulent une nouvelle fois lui échapper, ils se bousculent derrière ses lèvres et pourtant il n'arrive pas à ne serait-ce que les murmurer. Il les a dits tant de fois à un autre qui le méritait pas et aujourd'hui, il n'arrive pas à les prononcer comme si ses lèvres étaient scellées sur ce secret si bien garder qui ne demande pourtant qu'à s'échapper. Il a l'impression que son cœur va exploser s'il ne les dit pas, comme si le secret était trop lourd à porter.
I love you… Stay with me please… Don't leave me...
Sa gorge reste nouée. Il essaie de faire comprendre son message différemment. Il embrasse la nuque et le cou de Daiki affectueusement et presse son front contre sa nuque. Daiki se retourne entre ses bras et prend son visage entre ses mains alors que l'eau glisse sur leur visage et il vient l'embrasser avec tendresse. Leurs sexes se caressant doucement, il est ravi de constater qu'il n'est pas le seul à réagir ainsi lorsque leurs corps nus se pressent l'un contre l'autre.
Il savoure les lèvres de Daiki. Sa poitrine se comprime, il a l'impression de ne jamais pouvoir être assez près de lui, comme s'il voulait imprimer son corps sur le sien. La main de Daiki sur sa nuque, le maintenant presque douloureusement lui laisse croire que c'est réciproque. Il baisse le regard en posant son front contre l'épaule de Daiki et vient glisser une main entre eux pour saisir leurs verges. Un gémissement divin s'échappe des lèvres de Daiki, il vient mordre son cou, alors qu'il savoure le contact de la peau douce du sexe de son homme qui frotte contre le sien. Il gémit aussi de plaisir, les mains de Daiki le serre comme s'il avait peur de le voir disparaître. Ils ondulent plus vite l'un contre l'autre.
« Oh Dai…
— Yeah… Moi aussi... »
Il pousse un cri étranglé et se répand entre leurs deux ventres aussitôt suivi par Daiki dont il reconnaît le râle rauque au moment de l'orgasme.
Un sentiment de chaleur l'envahit alors qu'il réalise ce détail. Il aime connaître ce genre de chose si intime chez Daiki. Il revient l'embrasser tendrement et Daiki l'enlace dans une étreinte serrée.
« J'en n'ai pas eu assez Taiga… Tout à l'heure j'veux ton cul... »
Il rigole, il s'en serait douté. Et lui aussi il n'est pas contenté de cette étreinte trop rapide dans la douche. Mais, il se sent malgré un peu plus serein maintenant pour enfin se détacher un peu de lui, se laver et… Aller cuisiner il est affamé.
ooo
« Quoi ?! J'pensais que mon poulet teriyaki serait prêt quand je rentrerai ! »
Il rigole alors que Daiki revient dévorer sa nuque. Son homme est d'un naturel câlin, mais ce soir il l'est encore plus et ne semble pas vouloir se détacher de lui à son plus grand plaisir.
Il n'a pas envie de le voir repartir. Il lui a tellement manqué.
Ses émotions à présent un peu plus stables, il sait qu'il doit lui parler. Et s'il ne le fait pas ce soir, il n'aura pas le courage plus tard. Il doit lui dire. Il doit lui parler.
Il sert le repas et Daiki le régale des histoires de ses aventures. Ils n'ont eu que très peu l'occasion d'échanger durant ces dix jours. Et ils ont tellement de choses à rattraper. Il rit beaucoup et depuis l'arrivée de Daiki dans sa vie c'est un fait quotidien presque incroyable. Et il aime aussi entendre le rire Daiki. Leurs mains se touchent, leurs lèvres s'accrochent régulièrement et leurs regards ne semblent pas vouloir se quitter.
Il a toujours été doué pour essayer de se convaincre de faire des choses sans jamais y arriver, ces beaux encouragements mentaux sont justes pathétiques. Ils ont terminé de manger et il n'a toujours pas dit un moment. Ils sont enlacés dans le canapé regardant le feu crépiter dans la cheminée. C'est le bon moment…
« J'ai dit oui... »
La voix de Daiki est un murmure tremblant, comme s'il n'avait pas prévu de prononcer ces mots. Étrangement, il n'a besoin de rien de plus pour comprendre de quoi parle Daiki et c'est simplement comme si soudain son cœur s'arrêtait de battre, comme si la chaleur douce qui l'envahissait jusqu'à présent était remplacée subitement par un bloc de glace dans sa poitrine.
Une information de choc a bien fuité ce soir. Mais ce n'est pas du tout celle à laquelle il s'attendait. Et sa gorge est à présent nouée, les mots qui voulaient s'échapper reviennent se cacher au plus profond de ses tripes.
« P-pour Satsuki…
— Yeah… J'avais compris… Félicitation. »
Il s'en veut, il devrait être content pour Daiki, pour sa meilleure amie. Sa voix est distante et il n'arrive pas à dissimuler le choc de cette nouvelle, à feindre d'être un peu enthousiaste à cette nouvelle.
Son cœur est lourd. Finalement, ce n'était pas le bon moment. Finalement, ce ne sera jamais le bon moment. Et tous ces mots qu'il voulait confier, vont rester enfermer. Pourquoi les libérer maintenant que Daiki a pris sa décision ?
« Taiga ? Ça va ? »
La voix inquiète de Daiki transperce un peu plus son cœur. Soudain, il a envie de fuir, de s'échapper de ne pas avoir à affronter l'homme qu'il aime, s'excuser mais lui expliquer qu'il va devoir rentrer auprès de sa meilleure amie pour lui faire un enfant.
Il s'écarte et se relève pour aller attiser les braises dans la cheminée, fuyant ses bras et sa chaleur, tout son corps est tendu et Daiki l'a bien senti en témoigne sa voix un peu suppliante quand il l'appelle doucement : « Tai... »
