FUGUE

en

HOKUMON

Auteur : Megalokage no Maai

Titre : Fugue en Hokumon. (Hokumon Portail Nord en kanji point cardinal correspondant à Tayuya dans les 4 du Son)

Disclaimer : Les persos de Naruto de m'appartiennent pas, etc...

Genre : Hm... Y'a des morts, mais pas pour l'instant... Dans l'immédiat y'a de la trahison dans l'air.

Histoire : Comme j'adoooooore les histoires qui se passent à Oto (c'est qu'il y en a, des choses à raconter...), cette fic est la suite logique de ma précédente "D-MOLL" mais le personnage principal à changé, ici c Tayuya. Pour résumer, Tayuya a "sauvé" Kin et Zaku des prisons avant qu'ils ne soient sacrifiés par Orochimaru, et s'est débarrassé de Kabuto en même temps (dans la foulée...). Du coup elle commence à réfléchir quant à son véritable rôle à Oto et se demande ce qu'il se passerait si elle partait en mission "seule" cette fois... et ben... trahison dans l'air, j'ai dit.

Bref, cette fic n'a aucun sens, comme d'habitude ! Mais bon j'm'éclate.

Encore une chose, j'ai nommé mes chaps des "doubles" parce que c'est un terme musical et que on parle d'Oto et que... voilà...

Bonne lecture !

Premier Double

Tayuya retira l'instrument de ses lèvres avant de jeter un coup d'oeil à la cellule où elle était rentrée. Kabuto avait disparu et les enfants aussi. Tout était fini... Tayuya sourit en coin et son regard se posa une seconde sur le bout de métal qu'elle avait en mains. Si tout allait bien, Kabuto serait envoyé aux monde des Volcans ; les genin iraient au Vieux Village. Ces mondes illusoires avaient été créés par ses soins... pour sa plus grande fierté.

Du temps que Kin et Zaku se reposent, elle les laisserait là – bas. Pas plus de deux jours. Du temps pour eux de manger et de boire... De dormir aussi. Tayuya savait que le Village était pour sa majeure partie en ruines, mais qu'il restait l'auberge et des provisions. Ils seraient seuls, en liberté et en sécurité. Kabuto n'aurait pas cette chance. D'ailleurs, elle ne s'occuperait plus de lui : les dragons de fer, les chevaliers déshumanisés et les charognards feraient en sorte que cette enflure reste dans cet Enfer de lave pour le restant de ses jours.

Elle sortit de la prison et se redirigea vers l'hôpital d'Oto no kuni. Ses vertèbres lui faisaient horriblement mal et la morphine à haute dose ne faisait effet que quelques malheureuses heures. Dans la chambre d'où elle était sortie, elle regagna son lit et repensa à ce qu'elle venait de faire. Se débarrasser de Kabuto. Ce traitre... Enfin là n'était pas le véritable problème car... Qu'était – elle en train de faire, en réalité ? Le véritable problème avec Kabuto était qu'il n'avait aucune valeur morale. Aucune parole et aucune devise à lancer au combat. D'ailleurs, il ne se battait pas vraiment, il se contentait tout juste de suivre son maître comme un gentil chien bien obéissant. En bref, Kabuto n'était qu'un déchet nuisible dont la disparition ne ferait pleurer personne.

L'idée qu'il disparaisse satisfaisait Tayuya. Elle avait l'impression que sa vengeance était légitime et que ses vertèbres lui faisaient moins mal. Enfin toujours était – il qu'elle ne dirait rien à personne pour l'instant. Elle commençait déjà à monter le scénario : Kabuto avait encore trahi et avait fini par libérer les enfants. Personne ne se poserait davantage de question parce que Kabuto était tout bonnement imprévisible. Et puis les absents ont toujours tort.

C'est donc l'esprit tranquille que Tayuya se laissa emporter par le sommeil.

Elle dût attraper un peu de fièvre parce qu'il lui sembla entendre des voix et voix des gens autour d'elle sans qu'elle puisse se réveiller. Elle se sentait tanguer pendant son sommeil, comme si son corps était soulevé puis reposé quelques instants après. Elle revoyait le regard médusé de Zaku la fixer avant de disparaître pour un monde qu'il ne connaissait pas ; Kin gisante à terre sans pouvoir respirer ; elle se demandait d'ailleurs si elle avait survécu. Elle pensa que oui parce qu'elle avait harmonisé le monde de façon à ce que l'air soit pur. Ici, l'air n'était pas des meilleurs. D'ailleurs il lui sembla qu'il lui en manquait et elle ouvrit les yeux. Sa tête était posée contre quelque chose qui l'empêchait de respirer. Du tissu et de la chaleur dessous. Ses sens lui revinrent et elle reconnut une voix qui résonna dans le torse contre lequel elle était. Il y avait deux personnes.

« Tiens – la bien.

Hm. Je crois qu'elle est réveillée. »

Tayuya crut reconnaître les voix des Sakon et de Kidoumaro, qui la tenait avec ses six bras.

« Merde... Tayuya ? Fît Sakon derrière elle.

Elle est dans les vapes... Grouille toi où elle va vraiment se réveiller.

Non non... Si elle est réveillée c'est pas la peine.

On s'en fout... Souffla Kidoumaro. Ha ha... T'as pas l'air très sûr de toi...

Ta gueule ! J'suis pas Kabuto, moi ! »

Tayuya était maintenant suffisamment consciente pour que sa vigilance l'alarme.

« Kabuto !

Nan... C'est pas Kabuto... Ou alors il aurait sacrément changé ! »

Sakon fusilla Kidoumaro du regard et fît une grimace dégoûtée quand il leva la seringue pour la énième fois. L'autre était mort de rire.

« Un conseil Tayuya... Ne te retourne pas !

Hein... ? Qu'est – ce que vous foutez, bande de cons... Z'allez pas me...

Sakon a une aiguille d'au moins trente...

raaaAAAAAHHH ! ENFOIRE !

Du calme ! C'est fini ! Bravo Sakon... Ton premier prélèvement de moelle osseuse a été un succès !

SALE ENCULE DE MES... !

Du calme, Tayuya ! C'est pour ton bien ! Fît Kidoumaro en lui tapotant dans le dos.

J'vais t'en faire, du bien, moi ! »

Devant la mine amusée de Kidoumaro, Sakon serra les dents et envoya la seringue à l'autre bout de la pièce.

« C'était pas un prélèvement... Ducon... Si t'arrêtes pas de te marrer j'te tue !

ça va, ça va... M'énerve pas non plus...

Repose – là maintenant. » Ordonna Sakon.

Kidoumaro recouvrit le dos de Tayuya qui serrait les dents et la recoucha. Devant les pupilles dilatées de celle – ci, que la douleur avait complètement réveillée, il s'expliqua :

« Eh oui... T'as pas de chance, Kabuto est pas là. Alors Sakon s'est porté volontaire pour s'occuper de toi.

Il a fait quoi... ? Demanda la fille en prenant une grande inspiration.

Il a... J'en sais rien. » Avoua simplement l'homme aux six bras.

Sakon revînt après être allé ramasser la seringue qu'il avait envoyée ballader. Il la jeta dans la poubelle.

« Kabuto est pas absent ... Il s'est sûrement enfui.

Il avait intérêt... Après ce qu'il t'a fait... Fît Kidoumaro à l'intention de Tayuya.

T'inquiète... Répondit Sakon. Avec ce qu'on t'a injecté t'es tranquille pour un moment... »

Tayuya ne répondit pas. Elle était trop fatiguée et n'arrivait déjà pas à enchaîner ses pensées correctement. Sakon la regarda une seconde et fît signe à son coéquipier qu'ils devaient sortir.

« Si on trouve Kabuto, on lui casse la gueule pour toi. Ja' ! » Ajouta – t – il avant de fermer la porte.

Tayuya soupira. L'affaire n'avait pas traîné : ils s'étaient vite rendus compte que Kabuto était absent. Et les Genin ? Personne n'y prêtait grande importance de toute façon...

Ses pensées divaguant d'un sujet à l'autre sans aucune logique, Tayuya replongea dans le sommeil. Sa dernière pensée fût pour les genin.

Elle rêva de Konoha, de la forêt et de la guerre. Les Genin de Konoha leur faisaient face avec un esprit d'équipe et une volonté d'acier face auxquels ils ne pouvaient rien... Ils y restaient tous.

Quand elle ouvrit les yeux, le soleil l'aveugla. Elle avait dormi toute la nuit et avait l'impression d'être reposée. Sa tête était placée juste sous un rayon de soleil et elle se retourna pour faire face à la fenêtre. Elle remarqua alors qu'elle n'avait plus mal à la nuque. Alors après avoir insulté Kabuto et le village, elle se leva. Les coudes posés sur les genoux, elle se frotta les yeux et bâilla avant de sortir.

«Les femmes sont les plus fortes si et seulement si elles ne doutent pas... »

Dans les couloirs elle croisa Sakon qui passait. Il sembla amusé à sa vue et le premier mot qu'elle lui adressa faillit être une insulte.

« Tu veux ma photo ?

Hm... Non, pas maintenant. Apparemment tu vas mieux ! Tu vas pouvoir te remettre au travail dans peu de temps... ne ? »

Tayuya ouvrit des gros yeux puis ricana.

« J'crois pas non... J'ai pas intérêt à remontrer ma gueule devant Orochimaru – sama.

Pff... T'inquiète, ça arrive à tout le monde de se faire casser la gueule... Même si c'est pas agréable pour l'ego...

Ta gueule ! Je sais ce que je dis.

Et tu vas faire quoi ?

Attendre. »

Sakon leva un sourcil eût une drôle de grimace.

« Attendre ?

Ouais. Ça t'pose un problème ? J'ai la nuque pétée j'vois pas ce que je peux faire ! »

Sakon eût l'air embêté.

« Enfoiré de Kabuto... Au fait on l'a toujours pas retrouvé ! Il a du s'enfuir cette lavette... Tant mieux ! Tout ce que je regrette c'est de ne pas avoir pu le corriger avant... »

Tayuya fronça les sourcils.

« Quoi ? Fît Sakon un sourcil levé.

Me venger. J'vais me venger. »

Sakon la regardait bizarrement. Il n'avait pas l'air de comprendre.

« Demande aux troupes d'élite de partir à sa recherche. Si dans une heure ils n'ont rien trouvé, je file demander l'autorisation à Orochimaru – sama de quitter le pays.

Quitter le pays ! Tayuya, tu ne peux pas...

Il ne pourra pas refuser. Si je ne peux pas me battre je peux au moins espionner non ? Les femmes sont bonnes pour ça ! »

Sakon ne trouva rien à redire.

« Hm. C'est vrai... J'en parle à Kidoumaro et à Jiroubou et j'envoie les troupes.

OK. »

Sur ces mots elle partit et rentra chez elle. Quand elle ferma derrière elle, elle devînt très nerveuse. Elle monta dans sa chambre et prit une sacoche pour y mettre l'essentiel. Ses mains tremblaient et elle allait très vite malgré elle, comme si on pouvait l'empêcher d'aller plus loin d'un instant à l'autre. Elle prit quelques rouleaux de jutsu supplémentaires et alla dans sa salle de bains.

Pas étonnant que Sakon ait ri en la voyant. Elle était toute décoiffée. Elle prit une brosse et démêla ses cheveux en faisant attention à ses vertèbres. D'ailleurs, elle y pensa : combien de temps allait – elle tenir sans médicaments ? Elle jura quelques secondes puis, recoiffée et lavée, elle prit son sac et retourna à l'hôpital. Là elle ouvrit les placards et mit dans sa sacoche ce qui lui passa sous la main. Une fois ces préparatifs achevés, elle soupira et fît semblant d'être calme. Elle allait tranquillement attendre que Sakon revienne lui annoncer que les autres voulaient venir avec elle régler son compte à Kabuto, et elle s'emporterait en disant que ce ne sont pas leurs affaires, qu'elle était capable de le faire toute seule et que Oto et Orochimaru – sama avaient besoin d'eux au cas où l'autre enfoiré reviendrait. C'est en effet ce qui se produisit.

Et on la laissa partir pourvu qu'elle se taise. Alors elle attendit que les troupes aient passé Oto au peigne fin pour venir lui annoncer que, évidemment, Kabuto était introuvable, et là elle partirait avec sa sacoche, sa flûte et ses Jutsu.

En attendant elle traîna au labo et passa devant la salle informatique, celle – la même où Kabuto avait essayé de la tuer. Elle eût un frisson et se lança le défi d'y rentrer. La salle était vide, comme d'habitude. Elle se demanda ce qu'avaient bien pu faire ces gamins quand Kabuto les y avait emmenés. Finalement, il avait peut – être essayé de les sauver, ce sale traître. Comme elle voulait savoir ce qu'ils avaient fait, elle alluma un ordinateur et fouilla quelques minutes, quand elle tomba sur quelque chose.

« Ah... Voilà, les cons... Ils ont tué Eurydice... ! »

Elle se mit à rire toute seule et trouva un fichier d'origine inconnue : puisque la sécurité du réseau d'Oto (installée par les grands soins de Kabuto) avait été détruite, elle ne pouvait plus reconnaître les fichiers entrant. Bien sûr personne ne s'en était aperçu. Elle ouvrit le document et écarquilla les yeux : « Veuillez vous identifier. Godaïme Hokage. »

Le dossier comprenait un, deux, cinq courriers de Konoha. Rien de ce qui avait été envoyé d'ici n'était arrivé à destination correctement... Tayuya eût un petit sourire. Elle ouvrit un nouveau document : « Ceci sera notre dernier appel. Question de survie ou de mort. Demande l'asile à Konoha. »

Le message partit. Elle éteignit l'ordinateur et posa les poings sur ses hanches. Elle venait de finir ce que Kabuto avait eu l'air de commencer... Elle fît une grimace et sortit.

Juste le temps de dire au revoir à Orochimaru, et elle se retrouva dehors.

Quand elle croisa les troupes d'élite d'Oto, ils avaient des têtes de shinobi qui avaient échoué, bien entendu. Elle les traita d'incapables et de plein d'autres choses et partit en courant.

Elle ne comprit pas pourquoi elle était si contente de partir.

En passant la frontière d'Oto, elle était persuadée qu'elle ne reviendrait jamais.

Voilà, fin du chap 1...

Pour les fans de Kabuto, je suis désolée, je n'ai rien de particulier contre lui, c'est la faute à Tayuya. Elle m'a supplié de le torturer jusqu'à la fin... SBAM Aïe... Je me tais. TT

La suite devrait venir assez vite puisqu'elle est déjà écrite...